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Boire ou être une femme, il faut choisir

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Boire ou être une femme, il faut choisir Empty Boire ou être une femme, il faut choisir

Message  SHALE 5/12/2021, 20:38

Boire ou être une femme, il faut choisir…
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Sidsel Eriksen (1999), qui centre ses recherches sur les femmes et l’alcool au Danemark au tournant du xxe siècle, montre comment les rôles sont construits en réponse au contexte économique et social. Au début du xxe siècle, boire était un comportement familier et « naturel » seulement chez les hommes. En particulier, la consommation d’alcool et le contrôle relatif de ses effets chez les jeunes garçons étaient un rite de passage obligé vers le monde adulte. Parallèlement à l’industrialisation et à l’urbanisation de la société, se sont développés les problèmes d’ébriété, en particulier au sein de la classe ouvrière. Ainsi, le fait pour un homme d’aller au pub après le travail et de rentrer saoul chez lui devient une caractéristique bien connue de la « carrière Le terme de « carrière » s’entend ici dans le sens développé… » du travailleur urbain. Pour Sidsel Eriksen, le rôle de la femme sobre qui se contrôle est une construction délibérée de la société victorienne pour contrebalancer cette hausse de la consommation d’alcool, la femme prenant en charge le devoir de préserver la société. Dans certaines circonstances, la consommation d’alcool des femmes a ainsi été considérée comme un danger pour la famille. Ce fut le cas au début du siècle en Angleterre, où lui fut attribuée à tort la responsabilité d’un fort taux de mortalité infantile dans certaines villes (Hunt et al., 1989). Ainsi, alors que le fait de boire pour les hommes est symbole de force, de vitalité et de virilité, la sobriété devient une expression de la féminité, de la pureté et de la sécurité. Ce dualisme – alcool et masculinité, sobriété et féminité(tableau 2) – réduit de fait la consommation publique d’alcool chez les femmes de « bonne vie », cette abstinence étant justement une façon d’exprimer sa féminité. Par contrecoup, ce comportement de consommation nourrit l’idée d’une sobriété « originelle » et « naturelle » chez la femme. D’un côté, les hommes acquièrent leur statut viril en consommant de l’alcool, tandis que de l’autre, on naît femme et sobre. Cette opposition classique entre acquis (devenir un homme) et inné (sobriété naturelle) est l’illustration parfaite des relations de genre du type dominants-dominées.


  • François BeckStéphane Legleye[url=https://www.cairn.info/publications-de-Ga%C3%ABl-De Peretti--2252.htm]Gaël De Peretti[/url]

  • Dans Travail, genre et sociétés 2006/1 (N° 15), pages 141 à 160

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Féminin 01/01/2009

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Message  SHALE 5/12/2021, 20:39

En fait , on peut constater dans les faits que cet état d'esprit a assez peu changé..... Crying or Very sad
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