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Le malade alcoolique et la notion de temps.
4 participants
Page 1 sur 1
Le malade alcoolique et la notion de temps.
La notion de temps chez le malade alcoolique
Chez le malade alcoolique, le temps n’a plus la même valeur que chez une personne non dépendante de l’alcool.
Le besoin de boire ne laisse guère de temps entre les prises d’alcool, ni de distance avec le produit (il faut des provisions à portée de main).[/size]
Le temps et l’espace sont rythmés par l’alcool comme ils le sont par le biberon pour les nourrissons dans les premiers âges de la vie.
Le temps est circulaire pour le MA, il ne va pas vers l’avant, mais il tourne autour du MA, de la recherche d’alcool, boire et de nouveau chercher de l’alcool, il « tourne en rond » autour du besoin, du manque.
Il existe seulement un moment qui n’en finit pas, sans présent, ni passé, ni futur, mais avide du retour d’un état préexistant, l’état de bien être que l’on a connu avec l’alcool et qu’on recherche toujours même si on ne peut plus le retrouver.
]La notion de temps n’a elle-même plus aucune signification.
Le vécu se déroule dans une espèce d’intemporalité absolue, dans un non-temps qui ne peut être raconté que par certains de ceux qui l’ont vécu.
On peut aussi y opposer la notion de temps hors alcool.
Le temps reste le meilleur allié pour le malade alcoolo-dépendant qui souhaite conforter son abstinence.
L’impatience est un point commun à beaucoup de MA, la personne pense pouvoir s’en sortir rapidement une fois qu’elle l’a décidé et qu’elle est sortie du déni !
Hors, il s’avère que la démarche est longue, souvent parsemées d’embûches, et il faut donc un temps certain pour conforter et solidifier une abstinence fraîchement acquise.
Chez le malade alcoolique, le temps n’a plus la même valeur que chez une personne non dépendante de l’alcool.
Le besoin de boire ne laisse guère de temps entre les prises d’alcool, ni de distance avec le produit (il faut des provisions à portée de main).[/size]
Le temps et l’espace sont rythmés par l’alcool comme ils le sont par le biberon pour les nourrissons dans les premiers âges de la vie.
Le temps est circulaire pour le MA, il ne va pas vers l’avant, mais il tourne autour du MA, de la recherche d’alcool, boire et de nouveau chercher de l’alcool, il « tourne en rond » autour du besoin, du manque.
Il existe seulement un moment qui n’en finit pas, sans présent, ni passé, ni futur, mais avide du retour d’un état préexistant, l’état de bien être que l’on a connu avec l’alcool et qu’on recherche toujours même si on ne peut plus le retrouver.
]La notion de temps n’a elle-même plus aucune signification.
Le vécu se déroule dans une espèce d’intemporalité absolue, dans un non-temps qui ne peut être raconté que par certains de ceux qui l’ont vécu.
On peut aussi y opposer la notion de temps hors alcool.
Le temps reste le meilleur allié pour le malade alcoolo-dépendant qui souhaite conforter son abstinence.
L’impatience est un point commun à beaucoup de MA, la personne pense pouvoir s’en sortir rapidement une fois qu’elle l’a décidé et qu’elle est sortie du déni !
Hors, il s’avère que la démarche est longue, souvent parsemées d’embûches, et il faut donc un temps certain pour conforter et solidifier une abstinence fraîchement acquise.
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Le malade alcoolique et la notion de temps.
Bonjour.
Assurément le rapport au temps est nettement faussé. Chez moi, conséquence d'une vieille promesse jamais réalisée, ce "Plus tard quand tu seras grand" qui m'a fait espérer "plus tard" sans jamais regarder "maintenant" quand j'étais gamin.
Puis cette "fuite en rond" lorsque les blessures les plus profondes ont été réactivées par une négation, une passivation, incroyablement violente et que l'alcool a été le recours (illusoire).
Et je reste bloqué dans cette espèce d'entre deux, tant que je ne me suis pas assez réaproprié mon passé pour commencer à trouver un présent sain.
Je ne sais pas si d'autres ont constaté cette persistance du "moment qui n'en finit pas", après l'arrêt...
Assurément le rapport au temps est nettement faussé. Chez moi, conséquence d'une vieille promesse jamais réalisée, ce "Plus tard quand tu seras grand" qui m'a fait espérer "plus tard" sans jamais regarder "maintenant" quand j'étais gamin.
Puis cette "fuite en rond" lorsque les blessures les plus profondes ont été réactivées par une négation, une passivation, incroyablement violente et que l'alcool a été le recours (illusoire).
Et je reste bloqué dans cette espèce d'entre deux, tant que je ne me suis pas assez réaproprié mon passé pour commencer à trouver un présent sain.
Je ne sais pas si d'autres ont constaté cette persistance du "moment qui n'en finit pas", après l'arrêt...
rur@lcoolique- Super Tchatcheur
- 17/03/2021
Re: Le malade alcoolique et la notion de temps.
Je ne suis pas sûre que ce soit nécessaire de te réapproprier ton passé pour pouvoir vivre ton présent et ton avenir.....
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Le malade alcoolique et la notion de temps.
Le hic c'est les conditionnements hérités, toujours à l'œuvre et qui offrent peu de prise. Il me semble nécessaire d'aller à la racine, du coup, pour pouvoir m'en débarrasser. Et l'absence quasi totale de souvenirs, conscients. Pas de doute, j'ai grandi sous l'œil d'une PN et mon esprit à élaboré des stratégies de survie qui sont pesante, aujourd'hui...
Édith précise : par quelque bout que je le prenne, j'en reviens toujours à suspecter des SPI (shémas précices inadaptés). Et j'aimerais bien pouvoir contredire Lucie Delarue-Mardrus et guérir de mon enfance... en tout cas de cette partie là !
Édith précise : par quelque bout que je le prenne, j'en reviens toujours à suspecter des SPI (shémas précices inadaptés). Et j'aimerais bien pouvoir contredire Lucie Delarue-Mardrus et guérir de mon enfance... en tout cas de cette partie là !
rur@lcoolique- Super Tchatcheur
- 17/03/2021
Re: Le malade alcoolique et la notion de temps.
Peut-être que tu n'as pas TOUTES les données?
J'ai découvert il y a peu un sacré secret de famille, qui m'a permis de pointer et de reconstituer toute la problématique.
Lucie Delarue- Mardrus , je la connais en tant que poète, femme littéraire , mais elle a écrit sur ce sujet ?
J'ai découvert il y a peu un sacré secret de famille, qui m'a permis de pointer et de reconstituer toute la problématique.
Lucie Delarue- Mardrus , je la connais en tant que poète, femme littéraire , mais elle a écrit sur ce sujet ?
tulipe noire- Super Tchatcheur
- 12/04/2013
Re: Le malade alcoolique et la notion de temps.
C'est elle qui a écrit "Mais qui a jamais guéri de son enfance ?". Je ne sais plus dans quelle œuvre, je chercherai...
rur@lcoolique- Super Tchatcheur
- 17/03/2021
Re: Le malade alcoolique et la notion de temps.
Bonjour.
Apparemment édité dans le recueil Ferveur (1902), joli poème intitulé L'odeur de mon pays:
L’odeur de mon pays était dans une pomme.
Je l’ai mordue avec les yeux fermés du somme,
Pour me croire debout dans un herbage vert.
L’herbe haute sentait le soleil et la mer,
L’ombre des peupliers y allongeaient des raies,
Et j’entendais le bruit des oiseaux, plein les haies,
Se mêler au retour des vagues de midi…
Combien de fois, ainsi, l’automne rousse et verte
Me vit-elle, au milieu du soleil et, debout,
Manger, les yeux fermés, la pomme rebondie
De tes prés, copieuse et forte Normandie ?…
Ah! je ne guérirai jamais de mon pays!
N’est-il pas la douceur des feuillages cueillis
Dans la fraîcheur, la paix et toute l’innocence?
Et qui donc a jamais guéri de son enfance ?…
Pour la petite histoire, ce dernier vers clôture la dédicace du premier tome des mémoires (très largement fantasmées) de ma génitrice, qui voulait que ce soit un témoignage de la vie paysanne des années 50, à destination de ses petits-enfants (mes deux fils, mon frangin n'en a pas). J'y ai bien lu et compris ce qui l'a déterminée, mais vu ce qu'elle nous a fait subir "pour notre bien" je n'ai pas trop de nostalgie...
Apparemment édité dans le recueil Ferveur (1902), joli poème intitulé L'odeur de mon pays:
L’odeur de mon pays était dans une pomme.
Je l’ai mordue avec les yeux fermés du somme,
Pour me croire debout dans un herbage vert.
L’herbe haute sentait le soleil et la mer,
L’ombre des peupliers y allongeaient des raies,
Et j’entendais le bruit des oiseaux, plein les haies,
Se mêler au retour des vagues de midi…
Combien de fois, ainsi, l’automne rousse et verte
Me vit-elle, au milieu du soleil et, debout,
Manger, les yeux fermés, la pomme rebondie
De tes prés, copieuse et forte Normandie ?…
Ah! je ne guérirai jamais de mon pays!
N’est-il pas la douceur des feuillages cueillis
Dans la fraîcheur, la paix et toute l’innocence?
Et qui donc a jamais guéri de son enfance ?…
Pour la petite histoire, ce dernier vers clôture la dédicace du premier tome des mémoires (très largement fantasmées) de ma génitrice, qui voulait que ce soit un témoignage de la vie paysanne des années 50, à destination de ses petits-enfants (mes deux fils, mon frangin n'en a pas). J'y ai bien lu et compris ce qui l'a déterminée, mais vu ce qu'elle nous a fait subir "pour notre bien" je n'ai pas trop de nostalgie...
rur@lcoolique- Super Tchatcheur
- 17/03/2021
Re: Le malade alcoolique et la notion de temps.
J'adore toujours autant ce qu'elle écrit, douce nostalgie...Elle était née à Honfleur, alors c'est bien normal...
je constate aussi, que tu es en train de déboulonner les visses de la statut de ta génitrice, c'est bon signe.
Tu es en train de la remettre à ton niveau, tu prends du recul, tu l'analyses, meme mieux tu t'en moques!
Dans peu de temps, tu te diras même si ce n'est déjà fait, mais c'est à cause de " ca" , de cette folle mal construite, pas terminée , à moitié cinglée , que je consommais !!!
je constate aussi, que tu es en train de déboulonner les visses de la statut de ta génitrice, c'est bon signe.
Tu es en train de la remettre à ton niveau, tu prends du recul, tu l'analyses, meme mieux tu t'en moques!
Dans peu de temps, tu te diras même si ce n'est déjà fait, mais c'est à cause de " ca" , de cette folle mal construite, pas terminée , à moitié cinglée , que je consommais !!!
tulipe noire- Super Tchatcheur
- 12/04/2013
Re: Le malade alcoolique et la notion de temps.
Problème : je sens ses failles et au lieu d'une saine colère j'éprouve de la pitié... Pas facile.
rur@lcoolique- Super Tchatcheur
- 17/03/2021
Re: Le malade alcoolique et la notion de temps.
Si tu ressens de la pitié face à elle, c'est donc aussi que tu te sens plus fort face à elle et que tu mesures sa faiblesse. Elle devient donc moins dangereuse pour toi. Cette pitié me semble permettre un changement de ta part et te permettre de ne plus subir cette personne.....
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Le malade alcoolique et la notion de temps.
T
Ne pas baisser la garde, la mienne a toujours le mot malheureux de trop, qui me permet de me recarder immédiatement .faut croire que malgré son âge avancé 89 ans, la méchanceté ça doit conserver !
Le mieux c'est de prendre énormément de recul, de distance, aucun acte, parole, parce que tu connaîs vite le résultat.
Contente toi juste de garder ce sentiment pour toi, et de ne rien laisser paraître .
Fais attention, n'oublies pas qu'ils nous connaissent par coeur!rur@lcoolique a écrit:Problème : je sens ses failles et au lieu d'une saine colère j'éprouve de la pitié... Pas facile.
Ne pas baisser la garde, la mienne a toujours le mot malheureux de trop, qui me permet de me recarder immédiatement .faut croire que malgré son âge avancé 89 ans, la méchanceté ça doit conserver !
Le mieux c'est de prendre énormément de recul, de distance, aucun acte, parole, parce que tu connaîs vite le résultat.
Contente toi juste de garder ce sentiment pour toi, et de ne rien laisser paraître .
tulipe noire- Super Tchatcheur
- 12/04/2013
Re: Le malade alcoolique et la notion de temps.
Pour ses failles ce n'est pas joué du tout, mon frangin (qui a une loooongue expérience de PN) l'a faite "bugger" à l’Ascension ; c'est là que je l'ai sentie fêlée et perdant pied.
Bref, j'ai un deuil à faire et ce n'est pas simple.
Bref, j'ai un deuil à faire et ce n'est pas simple.
rur@lcoolique- Super Tchatcheur
- 17/03/2021
Re: Le malade alcoolique et la notion de temps.
Le deuil ??? Entièrement d'accord pour les personnes qu'on a aime, qui vous l'ont rendu, ou l'amour etait réciproque , pas pour celle qui a passé son temps à vous manipuler, à vous angoisser, à jouer avec vos sentiments . Pas de deuil a avoir avec " Ca" de l'indifférence .
tulipe noire- Super Tchatcheur
- 12/04/2013
Re: Le malade alcoolique et la notion de temps.
Heu... ce n'est acté que depuis début 2021, ' me faut un peu de temps pour me "reconfigurer"...
rur@lcoolique- Super Tchatcheur
- 17/03/2021
Re: Le malade alcoolique et la notion de temps.
Oui, je reconnais que mon regard, ma manière d'être , d'agir envers cette femme a été réellement modifié au bout d'un an et demi, maintenant ces geremiades et compagnie je me dis quand je la vois " bon je vais au théâtre ce soir" et je me fous d'elle meme.
Je l'ai de part mon éducation vouvoyé toute ma vie, maintenant je la tutoie hihihi Ét elle deteste Ca !!!!
Mais surtout surtout rester toujours imperturbable , aucune émotion, parce que sinon cest immédiatement renvoyé en méchanceté .c'est usant des gens pareils !
Je l'ai de part mon éducation vouvoyé toute ma vie, maintenant je la tutoie hihihi Ét elle deteste Ca !!!!
Mais surtout surtout rester toujours imperturbable , aucune émotion, parce que sinon cest immédiatement renvoyé en méchanceté .c'est usant des gens pareils !
tulipe noire- Super Tchatcheur
- 12/04/2013
Re: Le malade alcoolique et la notion de temps.
Coucou, je vois que Tulipe Noire connaît aussi, elle a de très bons conseils, il faut toujours sur c’est gardes et ne leurs laisser aucune prise.
J'éprouve pas de haine, peut-être un peu de pitié quoique je déteste ressentir ce sentiment.
Ne rien leur raconter de nos vies, effectivement je pense qu’au bout d’un moment on arrive à une indifférence saine.
🥰
J'éprouve pas de haine, peut-être un peu de pitié quoique je déteste ressentir ce sentiment.
Ne rien leur raconter de nos vies, effectivement je pense qu’au bout d’un moment on arrive à une indifférence saine.
🥰
Louvaji- Grand Tchatcheur
- 30/08/2021
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