Arrêter de boire pour soi....Pourquoi ?

**SHALE** 22/3/2021, 10:14

Arrêter de boire pour soi !
Ces mots-là on vous les répète sur tous les tons, je vais essayer d’expliquer ce qu’ils veulent dire pour moi et vous pourrez, vous aussi, vous exprimer là-dessus, nous n’en avons peut-être pas tous la même lecture.
Si on s’arrête de boire pour un tiers, pour garder son conjoint par exemple, on attend quelque chose en retour….
On fait tout ce que nous pouvons pour ne plus boire, pour lui faire plaisir, pour qu’il n’ait plus à nous critiquer, pour qu'il reste avec nous bien souvent.
Or ce retour n’arrive pas toujours, rarement même et là, c'est les regrets, la frustration, les reproches que l’on fait à l’autre, le sentiment d’injustice : on s’est sacrifié et personne n’en fait plus pour nous etc….
On arrête de boire pour les autres et ils ne nous sont même pas reconnaissants de nos efforts !
Ce qui fait qu’il est impossible d’être bien dans cette abstinence et que, en général, c’est la rechute assurée….
On se sent très mal devant ces autres à qui on voulait faire plaisir et mal devant, nous aussi,, nous sommes encore en situation d’échec.
Si on s’arrête pour nous, tout le bénéfice nous en revient, on peut profiter de notre nouvelle vie, car on n’a rien attendu des autres et sans doute bien d’autres raisons nous amènent à être bien dans notre vie sans alcool.
On se sent mieux, libre, on ne le doit qu’à nous…
On a retrouvé notre dignité, notre santé, notre image n’est plus l’image d’un ou d’une alcoolo, on a perdu les rougeurs caractéristiques.
On a du temps devant nous, car on n’a plus à se soucier de chercher partout de l’alcool pour le cacher et en avoir assez au cas où !
Les autres nous trouvent changer, on ne peut que s’en féliciter et profiter des bonheurs de la vie que l’on redécouvre.
Et surtout on ne doit rien à personne, on a agi comme un adulte responsable, on s’est soigné et on profite de tous les bénéfices qui s’ensuivent…
On se soigne pour soi, si ça interfère sur le reste de la famille, tant mieux, mais il ne faut pas compter le faire pour eux….

**ppp** 22/3/2021, 11:30

Je n'aurai pas connu ça, arrêter pour une ou d'autres personnes. Dans tout les cas avec mes deux amoureuses des derniers 20 ans, j'ai amorcé les relations en m'alcoolisant tous les jours, elles m'ont donc connu et accepté comme cela, je n'ai jamais bu en cachette. Je n'ai jamais eu de pression de leur part pour diminuer ma conso, probablement parce que je restais cool en buvant, quoique, j'avais la mèche beaucoup plus courte lors de conflits.

En cure, ceux que j'ai vu qui n'y était pas pour eux, mais pour leur employeur ou pour leur couple, ne prenaient au sérieux la démarche. Ils n'étaient pas attentifs aux ateliers, et ne pensaient qu'au jour de leur sortie, ils n'étaient pas prêts.

Il faut être prêt. Il faut avoir franchi certaines étapes, selon notre parcours de vie. Le secret est là.

Bonne journée à vous!

ppp

**béatrisse1** 22/3/2021, 13:57

Tu décris parfaitement les choses Shale. Arrêter l'alcool "pour les autres" ça conduit à l'échec, comme dit PPP "on n'est pas prêt" . On consent à faire un sacrifice ( celui de l'alcool) pour le bénéfice supposé de l'autre, pour lui faire plaisir, lui plaire . Ce faisant on attend une récompense sous forme de reconnaissance et si elle ne vient pas ce qui reste c'est l'idée du "sacrifice". Et c'est un cercle vicieux : pourquoi faire ce sacrifice pour un ingrat ?
Retour à la case départ, un peu plus amoché qu'à l'origine.

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