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Le temps et le malade alcoolique

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Le temps et le malade alcoolique Empty Le temps et le malade alcoolique

Message  SHALE 27/1/2021, 09:32

C'est la consommation d'alcool et le manque d'alcool qui  donnent le tempo.

Exemple : notre malade ne dit plus il est 8h, mais : c'est l'heure du blanc.
Il ne dit plus qu'il est midi, il dit que c'est l'heure du Ricard.
Il peut dire également je fais la journée avec une bouteille ou encore une bouteille me fait deux jours.
Ainsi la bouteille devient la mesure du temps !  Mais est-elle à moitié pleine ou à moitié vide ?
Les deux bien sûr et les deux sont un moteur pour boire car dans la dépendance, ce sont à la fois la présence d'alcool et son absence qui crée le besoin.

L'espace et le temps sont alors définis par l'absence du produit.
Quand le produit devient l'objet essentiel  dans la vie de notre maladie :Le temps s'embouteille et la dépendance devient alors un travail à temps plein.

Les rites familiaux et sociaux de chaque journée et de l'année ne se comptent plus, et l'alternance du jour et de la nuit ne structure plus le temps.

Ainsi plus l'alcool prend de place dans  la vie de l'alcoolique, plus ses repères sociaux et affectifs vont être altérés voir perdus.
 
Quand le malade alcoolique retrouve l'abstinence, il se trouve devant un temps libre  qui représente un vide énorme et souvent il ne sait pas quoi faire de ce temps, ce qui nécessite un grand travail pour se le réapproprier
Il découvre aussi dans un état conscient, les conséquences du produit sur lui et son entourage ce qui va renforcer son sentiment de culpabilité. 
Quand le produit était devenu  l'objet essentiel  dans la vie de sa maladie , on pouvait constater que 
le temps s'embouteille et que  la dépendance devient alors un travail à temps plein.

Les rites familiaux et sociaux de chaque journée et de l'année ne se comptent plus et n'ont plus de sens,  l'alternance du jour et de la nuit ne structure plus le temps.

C'est la consommation d'alcool qui sert d'horloge.
Exemple : notre malade ne dit plus il est 8h, mais : c'est l'heure du blanc.
Il ne dit plus qu'il est midi, il dit que c'est l'heure du Ricard, à telle heure c'est le moment de rejoindre les copains de bistrot pour continuer à boire avec eux. C'est souvent le seul moment de convivialité faussée que connaît le malade alcoolique
Il parle de ses journées aussi en fonction de l'alcool:  je fais la journée avec une bouteille ou encore une bouteille me fait deux jours.
Ainsi la bouteille devient la mesure du temps !  

L'espace et le temps sont alors définis par l'absence du produit.
Comme l'infini et le vide, le temps est une notion abstraite, il se définit selon les nécessités.
Il y a aussi tout le temps que nous prenions pour cuver cet alcool. Nous buvions et nous nous écroulions pour dormir, incapables de tenir debout ou de faire autre chose. Il y avait aussi le temps nécessaire pour faire ses réserves d'alcool, pour les gérer, pour les cacher...Quand on parle de travail à plein temps, on est proche de la réalité. Le temps de boire et le temps de se remettre de chaque alcoolisation, comme celles-ci sont de plus en plus fréquentes, et bien tout notre temps libre est occupé.
Ainsi plus l'alcool prend de place dans  la vie de l'alcoolique, plus ses repères sociaux et affectifs vont être altérés voir perdus.
SHALE
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