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La tolérance

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Message  SHALE Mar 15 Déc - 10:08

La tolérance.
 
On a vu que les malades alcooliques dépendants  avaient une grande tolérance à l'alcool, ce qu'on appelle en général "tenir bien l'alcool"….Je pensais jusque là que cette tolérance était due à la fréquence de l'alcoolisation or il semblerait que non.
Certaines personnes manifestent dés le début le pouvoir d'avoir un comportement normal même sous alcool…Ce qui implique que ces personnes ont de grands risques de devenir alcooliques dépendants. Alors d'où vient cette tolérance, est-elle héréditaire, car visiblement elle n'est pas acquise au fil des alcoolisations…
Cela peut venir d'une métabolisation plus rapide chez certains, d'une enzyme qui manque chez d'autres ce il y a plusieurs enzymes qui entrent dans la métabolisation de l'alcool.
 Par exemple l’enzyme ‘alcool déshydrogénase’ qui le transforme en un composant appelé ‘acétaldéhyde’,” ajoute le spécialiste. “L’acétaldéhyde est ensuite à nouveau métabolisé par une autre enzyme, l’‘aldéhyde déshydrogénase’.” Si une de ces enzymes ne fonctionne pas ou mal, notre corps peut ne plus connaître la sensation de satiété concernant l'alcool et peut s'alcooliser sans ressentir de problèmes, tout au moins jusqu'à un certain niveau.
Cela rejoint le gène de la dépendance qui lui, semble bien exister mais pas chez tout le monde, il y a d'ailleurs des populations plus touchées que d'autres.
Il ne faut surtout pas croire que ceux qui tiennent bien l'alcool et peuvent donc boire plus que les autres sans se sentir ivres, n'auront pas les effets à long terme d'une consommation excessive d'alcool. Ils sont aussi en danger que les autres.
Peut-être même plus car ils n'auront pas de signes avant coureur leur signalant qu'il est temps d'arrêter de boire. Les dangers de l'alcool ne dépendent pas de la tolérance mais du nombre de verres que vous avez bus.
Alors si vous faites partie de cette catégorie de personnes qui supportent très bien l'alcool, la vigilance est encore plus de mise car il faut de vous-même vous arrêter après deux verres maximum, sinon vous vous mettez en danger…..
Mais je m'interroge toujours sur cette tolérance qui existerait dés le départ et  ne serait donc pas acquise mais innée. Si vous avez des réponses, elles seront les bienvenues, car j'ai quelques débuts d'infos mais assez peu en fait.
SHALE
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Féminin 01/01/2009

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Message  LeChat Mer 16 Déc - 22:05

Tu as piqué ma curiosité par ta dernière phrase, alors j'ai regardé un peu sur le net et je vais essayé de faire un résumé .... (je vous rassure, je ne comprends pas tout ... Very Happy Very Happy )

De ma compréhension, la tolérance à l'alcool peut se décomposer suivant différents types:
- La tolérance fonctionnelle correspond à la réponse de notre organisme aux fortes doses d'alcool. Le cerveau cherche à s'adapter de façon à compenser les effets de l'alcool tant sur le corps que sur le comportement, ce qui explique que certaines personnes semblent avoir un comportement "normal" alors que d'autres avec le même taux d'alcool seraient dans le coma (dans la vidéo dont j'ai posté le lien, on voit le jeune homme arrivé en cure avec 3g, alors qu'il parle et marche normalement, j'ai du regarder 2 fois le passage pour être sur qu'ils disaient bien 3g !!). Néanmoins, nous ne sommes pas tous égaux devant ce type de tolérance, et malgré cette relative "normalité", certaines actions notamment celles nécessitant la coordination des yeux sont très difficiles.
- La tolérance "aigue": C'est celle correspondant à la résistance à l'ingestion d'une forte quantité d'alcool lors d'une soirée. Les effets de l'alcool se font sentir rapidement, mais dans le temps et malgré un taux d'alcool constant dans le sang, les effets sur l'organisme et le comportement diminue.
- La tolérance lié à l'environnement: c'est celle qui se développe lorsque l'alcool est consommé toujours de la même manière, dans les mêmes conditions.
- La tolérance acquise: Aussi appelée tolérance comportementale. Celle là est bizarre car elle semblerait se développer lorsqu'on effectue des tâches répétitives. Apparemment, il y a eu des études faites entre 2 groupes de personnes nécessitant une coordination visuelle: ceux qui effectuaient une action action sous alcool étaient plus "performant" que ceux buvant après, ce qui amène le premier groupe a développé une tolérance supérieure à l'alcool. En fait, elle a l'air d'être lié au facteur "motivation": Une autre étude a montré que lorsqu'un groupe de personnes alcoolisé attendait une récompense, ils effectuaient les taches plus rapidement qu'un groupe de personne sans alcool mais qui n'avait pas cette motivation.
- La tolérance métabolique: Celle-ci est spécifique à chaque individu, et correspond à la capacité d'éliminer plus rapidement l'alcool. Cette capacité est liée à un group d'enzymes produites pas le foie et qui métabolisent l'alcool (ce que tu expliquait), elles sont particulièrement dans le cas d'un alcoolisme chronique. Elles réduisent aussi le temps d'action dans le sang, et donc son effet, d'où une consommation de plus en plus élevée.
- Enfin, et c'est ton point d'intérêt, la tolérance génétique: des études ont été mené chez le rat, en comparant des lignées "alcoolique" et "non alcooliques" sur plusieurs génération (l'avantage du rat, c'est que les femelles sont rapidement fécondables, donc on peut rapidement étudié les effets sur plusieurs générations sans attendre des plombes ...  Rolling Eyes). Et effectivement, ceux issus de la lignée alcoolique sont plus résistants à l'alcool, il semble donc qu'il y ait bien une "transmission" génétique de la tolérance à l'alcool (qui conduit ensuite à l'alcoolisme puisqu'il faut alors consommer plus d'alcool pour obtenir les mêmes effets).


Concernant le sujet génétique, il y a aussi beaucoup d'études sur le sujet, et notamment l'épigénétique: Toutes nos cellules, qu'elles soient celles de la peau, du foie, des muscles contiennent l'ensemble de notre ADN (46 chromosomes hérités eux-mêmes comprenant environ 25000 gènes) et pourtant elles assurent un rôle différent. "l’épigénétique correspond à l’étude des changements dans l’activité des gènes, n’impliquant pas de modification de la séquence d’ADN et pouvant être transmis lors des divisions cellulaires. Contrairement aux mutations qui affectent la séquence d’ADN, les modifications épigénétiques sont réversibles".

Sur ce sujet, on parle de tolérance (alcoolique) pharmacodynamique divisé en tolérance rapide (minutes), aigu (heures) chroniques (jours). Et bien, certaines études que des modulations épigénétiques du canal BK (Big Potassium) sont impliquées dans le développement de la tolérance pharmacodynamique. Or le potassium n'est pas neutre électriquement, comme le calcium, la chloride et le sodium.
Les fameux récepteurs GABA où viennent se fixer l'alcool sont des récepteurs de chloride, il en résulte un déséquilibre, d'autant que l'éthanol potentialise les canaux de calcium et de potassium .... Bref un beau bordel.
Tout ça provoque une augmentation du BK par modification épigénétique du noyau cellulaire sur un gène de l'ADN particulier (slo), et en plus la suractivité de ce BK produit des effets pas bons du tout sur le système nerveux .... et tout ça se passe quelques minutes après avoir bu de l'alcool, c'est fou !! (ce qui expliquerait cette sensation de Flash que j'avais dès que je buvais les premières gorgés !!).

Mais le pire, c'est qu'il n'y aurait évidemment pas qu'un seul impliqué dans le mécanisme de la dépendance, et si on rajoute à ça tous les facteurs environnementaux...

Je suis tombé aussi sur une étude qui associe partiellement la tolérance à des variations génétiques entre individus. Dans cette même étude, ils indiquent que pour les individus où il y avait des antécédents d'alcoolisme dans la famille montraient une plus grande tolérance à l'alcool et qu'ils pouvaient devenir plus tard alcooliques eux-mêmes (pour ma part, ça s'est déclenché vers 33ans ....).

C'est amusant, on part d'un petit fil, on tire, on tire et on s'aperçoit d'une part de la complexité de cette maladie, et d'autre part, notre impuissance face à elle puisqu'il s'agit juste de mécanismes biologiques contre lesquels on ne peut pas lutter.

Bon après ça ne concerne peut-être pas tous les alcooliques, mais ça explique peut-être les différents stades de dépendance ...

Allez, je vais aller sur Netflix un peu, j'ai le cerveau qui chauffe (mais je vais quand même continuer à gratter, même si mes connaissances en bio sont limitées, c'est con que ma femme ne me parle plus, parce qu'elle aurait pu m'expliquer tout ça, elle est pharmacienne de formation, professeur et chercheur en biologie ...  Rolling Eyes Rolling Eyes)

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Message  cristal Jeu 17 Déc - 9:41

Je suis tombé aussi sur une étude qui associe partiellement la tolérance à des variations génétiques entre individus. Dans cette même étude, ils indiquent que pour les individus où il y avait des antécédents d'alcoolisme dans la famille montraient une plus grande tolérance à l'alcool et qu'ils pouvaient devenir plus tard alcooliques eux-mêmes (pour ma part, ça s'est déclenché vers 33ans ....

j'avoue que ça ne me rassure pas parce que ma mère etait alcoolique, ma tante aussi et ma grand mère,(je ne sais pas plus haut) et mon fils de 15 ans afait une soirée il y a 2 mois avec des copains et a gouté pour la 1ere fois à l'alcool: vodka Rolling Eyes contrairement aux autres,ça n'est pas monté tout de suite alors il bu d'autres verres pour ressentir les effets.C'est monté d'un coup plus tard mais il lui a fallu du temps. Avec tout ce qu'il avait bu pour ressentir les effets,il avait du mal à tenir debout à la fin.Mais le lendemain, pas de vomissement, pas de mal de tête, juste un peu de fatigue Crying or Very sad
Il a de nouveau bu de la vodka seul un soir mais je n'ai rien, vu,il etait amoché car il a appelé plein de copains et leur a dit des trucs qu'il n'aurait pas dit autrement,mais il m'a parlé et il parlait tout à fait normalement. Alors est il condamné à devenir alcoolique? ça fait peur tout ça quand même surtout quand on connait le problème  Crying or Very sad
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Message  SHALE Jeu 17 Déc - 10:22

Merci pour ces recherches, si tu le permets, je vais en mettre une partie, avec ton pseudo bien sûr sur mon Edito Facebook....Pour ma part, j'ai eu tout de suite une très bonne tolérance alors que dans ma famille, il n'y a aucun malade alcoolique, à part mon frère.....C'est là où ce problème de génétique me perturbe aussi, mais déjà tu as apporté pas mal d'explications intéressantes..... 😄Merci à toi... coeurs
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Message  LeChat Jeu 17 Déc - 14:24

De rien et pas de soucis pour utiliser le texte, c'est fait pour ça  Very Happy

Cristal, je pense qu'il ne faut particulièrement que tu angoisses ou que tu es peur, n'oublies pas que le patrimoine génétique de ton fils provient des 2 parents, et l'hérédité n'est pas systématique et difficile à prévoir: Dans mon cas, aucun de mes 2 parents ne sont alcooliques, mais ma grand-mère paternelle (Bretagne) l'était et du côté de ma mère (Auvergne), il y a une belle lignée. Parfois, certains traits de l'hérédité peuvent sauter plusieurs générations ....
En tout cas tu as raison d'être vigilante, et je ferai la même chose avec mes enfants quand ils auront l'âge de consommer: Je pense qu'il faut leurs expliquer, pas forcément les surveiller en permanence (il faut bien qu'ils vivent leur jeunesse), mais les prévenir et les aider au besoin parce que ce n'est pas les embêter, on les aime, et s'ils peuvent apprendre de nos erreurs... coeurs

Et puis, ce n'est pas le seul facteur en cause: Ce n'est pas parce qu'on a des parents alcooliques qu'on devient systématiquement alcoolique, réciproquement. Le mécanisme d'addiction, le dérèglement du système neuronal, le comportement acquis (alcool=récompense) et j'en passe, peuvent conduire à l'alcoolisme, tout ça reste le même pour tout le monde  Rolling Eyes
Je pense que la génétique est juste un facteur de plus, peut-être un activateur qui va faire qu'entre 2 personnes consommant les mêmes quantités d'alcool, une deviendra alcoolique et l'autre non.

Hier lorsque j'ai eu fini d'écrire mon message je l'ai relu (je n'arrive pas à éditer pour corriger les fautes ou les mots oubliés ...  Very Happy), j'ai continué à parcourir un peu la littérature (je pense que je posterai un autre fil sur la dépendance et l'hérédité, en approfondissant le côté génétique, c'est passionnant!).
En fait, ça peut vous paraitre étrange, mais ce matin, je me sens libérer, soulager d'un poids, écrire m'a fait un bien fou et surtout je crois que devant autant d'études scientifiques, cela m'a fait admettre et concrétiser LA maladie. J'ai longtemps cherché et je cherche encore pourquoi j'ai basculé dans l'alcool, pourquoi alors que j'avais tout pour être heureux, j'ai tout gâché, pourquoi j'étais tombé si bas...
Alors, c'est peut-être facile de dire, c'est génétique, j'y peux rien ! Mais si finalement on accepte cette possibilité, alors cela voudrait dire que mon corps était quelque part programmé pour croiser la route de l'alcool.
Cela aurait pu intervenir bien plus tôt, certainement que le milieu "stable" de ma famille l'a retardé, mais dans notre société où l'alcool est présent partout, associé à toutes les fêtes, célébrations, plaisir et érigé même en Art de Vivre (j'ai en tête cette image de l'admiration que provoque une personne capable de reconnaître l'origine d'un verre de vin, ou le fait de proposer différents fins en fonction des mets ou du moment dans le repas), alors, peut-être que c'était inévitable et que cela devait se produire. Peut-être que n'est pas réellement lié à la naissance de mon fils comme je le pensais, ou au caractère fort de ma futur ex-femme, ou je ne sais quoi, c'était écrit en moi, malgré moi.
Et bien, ça soulage de le réaliser, même si ce n'est qu'une hypothèse, et ça retire une forme de culpabilité malsaine qui m'empêche d'avancer.

Ca fait du bien  coeurs

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Message  SHALE Jeu 17 Déc - 19:07

Logiquement pour faire un malade alcoolique, il faut trois choses :
-une construction psychologique bancale, liée à des problèmes dans la toute petite enfance.
-un rencontre très attrayante avec l'alcool pendant l'enfance ou l'adolescence
-un élément déclencheur plus tard.

Mais on sait maintenant qu'il existe un gène de la dépendance et lorsqu'on est malade alcoolique, c'est parce que nous sommes dépendant et que notre cerveau ne fonctionne pas normalement, ceci serait génétique....
Alors ce n'est pas facile de faire la part des choses.....Pour les dépendants physiques, il peut sembler évident qu'il y ait une composante génétique importante, mais pour les buveurs excessifs ou pour les dépendants psychologiques, la dépendance étant très faible ou n'existant pas, là c'est plus compliqué de parler de génétique....
Pour le moment j'en suis là de mes réflexions. Moi aussi dans ma famille, il n'y a pas de malades alcooliques sauf mon frère et moi.....Alors ça me pose d'autant plus de questions.....
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Message  ppp Jeu 17 Déc - 21:42

Du côté de mon père, 9 enfants :

Hervé, MA et mort suicidé en 1988, en dernier il buvait toute la journée et se faisait livrer ses alcools
André, MA, il a arrêté de boire sans aide en 2014
Louise, médicaments nombreux depuis plusieurs années
mon père, MA, il a arrêté en même temps que moi et viens de reprendre cet été
Lucille, boit modérément
Henri, MA depuis plusieurs années, drogue aussi
Odile, MA depuis plusieurs années, peut être très odieuse durant les fêtes
Normand, MA depuis plusieurs années, peut consommer du matin à la nuit sans se nourrir sur 2 - 3 jours
Francine, Ma abstinente depuis une dizaine d'années

Mon grand père a bu jusqu'à ce qua la fin de sa vie.

La plupart d'entre eux, à part Odile et Normand, étaient d'agréable compagnie sans les fêtes de familles quand j'étais jeune et ado. Je les avait en admiration. L'alcool a été pour moi qq chose de normal, un bien essentiel pour les fêtes.

Je crois en la génétique parce que j'ai cru (dans le sens de croitre) dans ma génétique hihi
ppp
ppp
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Masculin 24/02/2019

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