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Message  SHALE 8/12/2020, 11:06

Quelques précisions :

la théorie explicative de la THP n'est utilisée que dans quelques centres de soins et n'est pas très connue, ce qui est vraiment dommage, car si on comprend son fonctionnement on comprend en même temps pour quoi on ne peut plus boire d'alcool par la suite.

En gros, quand l'alcool Ethanol pénètre dans l'organisme, le foie le dégrade en deux temps, le transformant dans un premier temps en acétaldéhyde. Bien évidemment tout ça prend des heures et les deux substances, éthanol et acétaldéhyde, avec la circulation sanguine, vont notamment passer par le cerveau.

L'acétaldéhyde s'y combine avec la dopamine et donne une troisième substance, la tétrahydropapavéroline (THP) qui a une structure moléculaire proche de la morphine et que le cerveau va confondre avec nos endorphines.
Quelqu'un qui n'est pas bien dans sa peau ne produit pas assez d'endorphines naturelles, le cerveau verrait donc l'arrivée de cette THP par le biais de l'alcool comme un moyen de répondre à une carence, en quelque sorte. Certains alcoologues négligent cet effet parce que l'éthanol lui-même modifie aussi le fonctionnement normal du cerveau, notamment ce que l'on appelle le circuit de récompense.

L'éthanol stimule la sécrétion des endorphines naturelles (il y a donc un double effet morphinique, (pas étonnant qu'on soit euphorique quand on boit) mais il agit aussi sur les mêmes neurotransmetteurs que ceux sur lesquels vont agir les anxiolytiques mais aussi sur ceux impliqués dans l'action d'antidépresseurs. Le choix est large, difficile de savoir lequel de ces effets a fait tilt dans le cerveau de celui qui va devenir alcoolodépendant.
Ce qui est important, c'est de ne pas se sentir coupable, on ne devient pas alcoolodépendant parce qu'on a trop bu mais dès le départ le cerveau a mis un marqueur positif sur l'alcool parce qu'il a trouvé un intérêt particulier à l'un des effets décrits.

La dépendance s'installe progressivement à l'insu de la personne. C'est pourquoi l'aspect psychologique est important, il faut chercher d'où venait cette vulnérabilité pour y remédier.
Dans un CSAPA, ils font une prise en charge globale et peuvent aider aussi bien sur le plan biologique que psychologique. Ils ont aussi des assistances sociales au cas où des problèmes dans la vie courante pourraient aussi vous fragiliser. Pour répondre plus précisément, quel que soit l'effet étudié, le cerveau reprend un fonctionnement vraiment normal au bout de trois mois.

Mais attention, même en ayant fait un travail sur soi et en étant bien dans sa peau et dans sa vie, tout reste en mémoire dans le cerveau et peut repartir à la reprise d'alcool.
Après il faut que l'abstinence soit un choix et non une contrainte. Il est important de vivre cette abstinence comme une libération et de prendre notre dépendance comme une allergie alimentaire, l'alcool a eu un effet particulier sur nous dès le départ et l'aura toujours.

Avec le temps on devient complètement indifférent et on peut éviter les médicaments psychotropes, il est bon toutefois de se faire suivre par un psy pour trouver les causes de notre choix alcool et éviter les rechutes en cas d'éléments déclencheurs
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Féminin 01/01/2009

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Message  ppp 8/12/2020, 12:16

J'apprends encore:-) Éthanol et acétaldéhyde, je ne savais pour ce duo et l'effet de l'acétaldéhyde.

À mon centre de cure, on ne présentait pas ces notions. J'apprends beaucoup ici, et cela depuis bientôt 2 ans :-)

Merci bcp :-)
ppp
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Masculin 24/02/2019

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Message  SHALE 8/12/2020, 14:29

J'ai eu une formation en alcoologie assez poussée, c'est ce que j'ai appris qui ressort.... Very Happy coeurs coeurs coeurs
SHALE
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Féminin 01/01/2009

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Quelques précisions Empty Re: Quelques précisions

Message  LeChat 8/12/2020, 15:47

Effectivement, tu as du avoir une formation plutôt avancé Very Happy

Ce sui est étrange, mais je suis d'accord avec toi, c'est lorsqu'on dit que la dégradation de l'alcool prends plusieurs heures. Ca ne correspond pas à mon expérience où je peux ressentir les effets de l'alcool une dizaine de minutes après l'avoir ingéré.....
D'ailleurs, il est vrai que lorsque je bois, je bois très vite (50 cl de bière 12° en 2/3 minutes) et mon premier alcoologue parlait de consommation de type "shoot".

Dans mon MAB, le président a l'habitude de dire qu'on est tous différents face à l'alcool: certains ont arrêter du jour au lendemain, sans ressentir de manque, certains ont fait de multiples tentatives, il y en a même qui est revenu à une consommation contrôlé (mais est-ce vraiment contrôlé ou une illusion ....).
C'est vrai que prendre uniquement la dimension Alcool est une erreur et que les CSAPA pour ça, sont bien armés pour avoir une approche globale du problème.

En tout cas, pour ma part, je ne tenterai pas, j'ai échoué suffisamment pour jouer avec le feu et l'abstinence est le seul chemin.

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Masculin 16/08/2019

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Message  SHALE 8/12/2020, 16:22

Tout dépend quel type d'alcoolique veut arrêter l'alcool. Si le MA n'est pas dépendant mais juste buveur excessif, il n'aura pas de problème pour arrêter, si la dépendance est psychologique, ce sera plus difficile mais il le pourra aussi sans gros problème de sevrage, par contre si le MA est dépendant physique, il lui faut impérativement un sevrage, seul, il y a très peu de chance qu'il y arrive car il entre dans la catégorie des drogués aux drogues dures et là, il lui faut de l'aide médicale et psychologique......Donc il ne faut pas comparer les MA uniquement selon leur façon de se comporter avec l'alcool, il faut en savoir plus sur le type d'alcoolisme qu'ils subissent...
Par contre l'alcool fait effet très vite sur l'organisme dans la mesure où il passe aussi très vite dans le sang..
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Féminin 01/01/2009

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Message  LeChat 8/12/2020, 17:30

Je pense que je dois rentrer dans la catégorie des alcooliques psychologiques: Toutes les fois où j'ai arrêté l'alcool sur plusieurs jours (et repris ensuite), je n'ai jamais eu de syndromes de sevrage forts (le plus souvent quelques tremblements, nervosité et sudation la nuit), pas de "manque" au sens strict du terme ....
Bon, je l'ai toujours fait en connaissant les bases du sevrage et je suis toujours suivi, je ne l'ai pas fait seul dans mon coin, et je l'ai accompagné d'une prise de Valium si besoin.
En tout cas, je ne recommanderai à personne se reconnaissant alcoolique de l'effectuer seul: D'abord, cela peut-être dangereux, et toute façon pour que ce soit réellement efficace, il faut une prise en compte globale du problème, comme tu l'explique très bien.

Mais c'est aussi vrai que le cerveau mémorise très bien ce circuit de récompense: Lorsque je suis revenu de post-cure avec un peu plus de 2 mois sans alcool, les premières consommations (raisons psychologiques) ont rapidement entrainé les autres ...

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Masculin 16/08/2019

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