Approche psycbanalytique de la maladie alcoolique

je comprends tout cela comme ceci,tu me dis si je suis dans le vrai
on a deux chemins de vie possible: un où l'enfance a été bien vécue,les piliers bien assis et chaque étape bien passée : petite enfance,enfance et adolescence.Il faut avoir réussi à passer toutes ses étapes l'une après l'autre pour pouvoir devenir un adulte à part entière et vivre sereinement.

Si une des étapes n'a pas été bien effectuée(souvent la petite enfance),on ne pourra pas être un adulte "entier","complet" et on passera notre temps à retourner en arrière afin d'essayer de finir l'etape qui n'a pas été bien faite.On devient alors un adulte en âge mais avec une mentalité d'enfant,un enfant qui serait resté au même stade puisqu'il n'a pas eu l'opportunité de passer à l'etape suivant correctement.
l'alcool nous donne l'illusion d'être capable de vivre sans cette étape loupée,ou nous cache tout simplement ce pan de notre vie qui nous manque pour être bien.

Je me souviens de ce grand vide surtout après avoir cessé de boire,là,ce trou n'est plus caché par l'alcool,il nous fait face et nous angoisse car on ne sait pas avec quoi le combler,c'est ce qui nous fait si souvent rechuter
Je me souviens d'avoir du redevenir enfant dans mon travail sur moi pour passer à l'age adulte cette étape non faite au début de ma vie,en étant adulte,c'est bien plus compliqué d'y arriver, c'est une étape banale bébé ou enfant mais à l'age adulte,on en bave mais c'est seulement en passant par toutes les étapes de l'enfance qu'on peut enfin vivre adulte sereinement.

bon,je n'ai pas du tout parlé de l'être de désir et de l'etre de besoin mais dans mon raisonnement,ces deux aspects ou l'un d'eux a manqué et à donné une base de vie erronée engendrant un mal de vivre difficilement gérable

Tu as tout compris, c'est effectivement un résumé très pertinent de ce que je voulais dire.....Je l'ai fait sous une forme psychanalytique, mais en clair, c'est ce que tu as mis, bravo....

Hé boy les filles là vous me placez confus :-)  Je ne sais vraiment pas ce qui peut être à la source de mon vide de petite enfance, pire encore, de bébé. Cristal tu dis être retournée dans l'enfance pour vivre ta partie manquante de cette étape de ta vie, tu as fait ça accompagnée ? Je partirais de très loin à essayer d'entrer dans cette démarche...

Je pensais que simplement arrêter de boire pouvait me placer en meilleure position, sans nécessairement essayer de trouver cette partie manquante.

Merci d'en écrire un peu plus sur le sujet Shale ou cristal :-)

ppp

La maladie alcoolique , comme les addictions au tabac, à la nourriture ou aux drogues, prend sa source très loin dans notre toute petite enfance, au moment de ce qu'on appelle le stade oral.. En travaillant avec un psy , tu arrives à remonter là où ça a bloqué pour repartir sur de bonnes bases....Car en fait ta construction psychologique a été rendue bancale à cause d'une problématique liée à cette époque de notre toute petite enfance, problématique qui très souvent est inconsciente, et on grandit autour de quelque chose qui nous a manqué à ce moment-là...Pour moi c'est la naissance de ma soeur handicapée qui m'a fait croire que mes parents me rejetaient pour ne plus s'occuper que d'elle, par exemple..... Retrouver ce qui a été mal vécu dans notre enfance nous permet de nous reconstruire bien plus solidement et évite les rechutes, mais ce n'est pas non plus indispensable....

J'ai fait cette introspection  durant ma post cure! Franchement c'est un travail indispensable pour affirmer son abstinence. Certains préfèrent le faire avec un psy, ou un psy au CSAPA, peu importe la manière seul compte le résultat! Bien sûre que ce n'est pas indispensable, cependant peut-être que dans 10/15/20 ans après le problème resurgit et peut être une cause de rechute!

Merci Shale :-)

Je crois avoir une piste, qui m'a sérieusement affecté lorsque j'avais 5 ans, l'arrivée de ma soeur, cela a duré plusieurs années. Elle était très mignonne, attachante, talentueuse, etc. Elle était un véritable attrait pour la famille éloignée, cela me gênait sans que je le nomme. À part cela, je ne voit pas autre chose. Il me faudrait de l'aide sûrement pour trouver.

Depuis longtemps, je ne vis plus rien de tel avec ma soeur. Nous avons des intérêts différents, on se voit peu, mais je vais faire plus attention à elle. Lui démontrer qu'elle est importante à mes yeux, j'ai commencé un peu, sous le conseil de Tulipe, cet été.

Merci !

Un petit texte que je trouve pas mal! vous allez me dire "Tulipe et ses textes! " bon, vous êtes pas non plus obligé de les lire! hihihi

" Chaque être constitue une énigme pour lui-même, une énigme qu'il va découvrir en chemin selon sa capacité de soutenir la force des révélations, notamment celles qui concernent sa part d'ombre. Car cette dernière l'obligera à réévaluer tous les jugements qu'il portait sur lui-même et sur le monde, jusqu'à le jeter dans une incertitude confondante sur ce qui est bien et ce qui est mal. Mais, au coeur de cette ombre, il peut aussi découvrir la véritable lumière qui se trouve cachée en lui. " Guy Corneau

ppp,si j'ai fait cette introspection,c'est parce que je sentais que quelque chose n'allais pas en moi,un arrière gout de mal être permanent que je voulais enlever mais si dans ta vie tout va bien,pas la peine non plus de te casser la tête hein
je n'ai pas fait cela avec un psy,celui que j'avais m'a detruite alors non,j'ai trouvé une super amie qui avait les compétences pour m'aider dans ce chemin.J'avais en tête la surface de mon enfance qui pour moi avait étév heureuse avec des parents aimants ... et puis j'ai appris que ma mère ne voulait pas de moi,que je suis un "retour de couche",qu'elle voulais me faire passer mais qu'elle n'a pas reussi.Qu'elle ne m'a pas élevée durant 6 mois,laissant le soin à la nounou de le faire,pas d'allaitement du coup et j'ai toujours été un bébé très silencieux,pas de pleurs et beaucoup de sourires surtout à ma maman comme pour qu'elle m'accepte malgré tout  j'ai bati ma personnalité sur ça,me faire toute petite pour ne pas gêner,prendre le moins de place possible et paraitre inexistante pour faire comme si je n'etais pas là.
A 6 ans,ma mère depressive m'a dit qu'elle allait en finir et prendre la boite de médocs,j'ai été tellement choquée par cette phrase que j'ai passé les années suivantes a essayer de rendre ma mère heureuse pour qu'elle ne meure pas  Tout cela je l'avais oublié ,c'est revenu au fil de mes "séances" .j'ai enfin compris pourquoi je réagissais de telle ou telle manière et pourquoi le bonheiur des autres etait plus important à mes yeux que mon propre bonheur puisque je n'etais rien,invisible 

tulipe noire a écrit:Un petit texte que je trouve pas mal! vous allez me dire "Tulipe et ses textes! " bon, vous êtes pas non plus obligé de les lire! hihihi

" Chaque être constitue une énigme pour lui-même, une énigme qu'il va découvrir en chemin selon sa capacité de soutenir la force des révélations, notamment celles qui concernent sa part d'ombre. Car cette dernière l'obligera à réévaluer tous les jugements qu'il portait sur lui-même et sur le monde, jusqu'à le jeter dans une incertitude confondante sur ce qui est bien et ce qui est mal. Mais, au coeur de cette ombre, il peut aussi découvrir la véritable lumière qui se trouve cachée en lui. " Guy Corneau

Quelle belle phrase pour notre sujet, tu en as vraiment pour toutes les sauces hihihi

ppp :-)