Le problème des enfants de malades alcooliques..

Il y a une grande problématique pour les enfants de malades alcooliques.
A qui peuvent-ils parler de ce qu'ils vivent? Voudront-ils en parler?
Leurs parents, souvent, leur ont dit de ne pas raconter aux voisins ce qui se passe à la maison, ils sont très tôt conscients qu'ils doivent garder le secret sur la maladie de leur père ou de leur mère, parfois des deux…En général, ils vivent dans la honte et la honte ça se cache.. Ils culpabilisent aussi d'en vouloir souvent à leurs parents, pourtant ils ne peuvent rien faire pour les aider,  parfois ils doivent aller leur acheter de l'alcool, ils le font car ils doivent obéir pour éviter les colères monstrueuses du parent alcoolique…Ils se doivent d'être exemplaires, de ne pas faire de vagues pour ne pas envenimer encore plus le climat familial.. Et surtout ils sont si seuls.. Sous un air de maturité apparente, se cache en fait un vide immense, un vide fait avec tout ce qui a pu leur manquer, l'amour notamment, la sécurité et tant d'autres choses que leurs parents malades n'ont pas pu leur apporter.
Ils gèrent beaucoup de choses du quotidien, leurs parents en étant souvent incapables..
Mais surtout ils sont seuls avec ce poids énorme sur les épaules…
Pour les aider à rejoindre un groupe de parole, il y a des MAB qui s'occupent en particulier des enfants, il faut déjà savoir qu"ils existent et où les trouver.
Comme le secret entoure leur existence, ce n'est souvent que par hasard qu'on découvre leur existence.
Comment pourrait-on les repérer plus facilement pour les aider? Comment ensuite les convaincre d'être soutenus sans entrer dans un conflit de loyauté avec leurs parents ???
A chaque fois où, sur le forum ou ailleurs, je lis un parent alcoolique qui parle de sa maladie et des difficultés que ça entraîne, je me demande comment les enfants s'en sortent, s'ils ont une prise en charge…
Déjà pour qu'ils puissent bénéficier d'une prise en charge, il faut que leurs parents malades alcooliques soient connus des services sociaux, ce qui est rarement le cas, et il faut ensuite que les services sociaux pensent aux enfants qui restent à la traîne dans ces familles. Ce n'est pas en les enlevant à leur famille qu'on peut arranger les choses pour eux, je ne le crois pas.
 

Si quelqu'un a des expériences ou des idées à partager là-dessus, n'hésitez pas, écrivez les, c'est important. Ce sont des enfants extrêmement malheureux et qui se construisent dans la douleur…
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Bonjour,
Mon cendre d'addiction m'avait donné une adresse à l'époque pour 
faire une thérapie familiale avec mon fils, après que j'ai arrêté l'alcool.
Cela a été très bénéfique, il avait pu parler de "l"alcool de maman" comme
comme d'un intrus qui s'était incrusté dans notre vie, et qui en était sorti.

Les séances étaient à 3, nous deux et une psychothérapeute.
Je ne sais pas s'ils proposent encore cela dans les CSAPA, mais ça
vaut la peine de demander.
Les soins concernent l'entourage aussi, spécialement pour la reconstruction.