Un peu de ma vie

Bonjour à tous,
Pour moi les problèmes avec l'alcool ont débutés à la naissance de ma 1ère fille, en 88, j'ai toujours été de nature dépressive et, comme après mon premier enfant j'ai fais 1 grave dépression qui n'a pas été soignée car incomprise par mon entourage et les médecins(je tiens à le souligner car le milieu médical n'est pas toujours aussi amical et chaleureux qu'on peut le croire) bref rechute aprés mon 2ème accouchement, 1 hospitalisation sur ma demande en HP qui a eu plus d'effets négatifs qu'autre chose (on m'a supprimé d'un coup tout médoc et on m'a prescrit du" survector" qui n'était délivré que par le labo de l'hôpital, de retour chez moi, je n'allais toujours pas bien cet état a duré un moment jusqu'à ce que je commence à me servir un petit appéro le soir. L'effet était mille fois meilleurs que toutes ces pilules. Donc de fil en aiguille j'ai pris l'habitude tous les soirs puis midi et soir de prendre 1 whisky ça me décontractait et me permettait de faire tout mon travail à la maison et de supporter par la suite les mauvais traitements de la part de mon ex mari.
En 1990 j'ai eu un 3ème enfant (accident) j'étais déjà pas mal dépendante mais je suis arrivée à m'en passer pendant mon séjour en clinique,là pas de dépression j'ai tout reporté sur ce bb et j'ai bu de plus en plus, pendant 9 ans, tout se dégradait, mon mari me frappait et m'insultait et je buvais de plus en plus pour supporter ces humiliations. Maintenant je réalise à quel point je me suis fais du mal mais avec 3 enfants et sans profession je me sentais prisonnière et je ne pensais pas pouvoir m'en sortir seule. Jusqu'au jour où j'ai découvert que mon mari essayait en plus de m'enpoisonner par dessus le marché, j'ai décidé de le quitter définitivement en 97 mais pas l'alcool, je pensais arriver à m'en passer 1 fois tranquille mais que néni je ne pouvais pas décrocher et en juin je me suis faite arrêtée avec presque 3 g d'alcool, retrait de permis pendant 18 mois, 2 mois de prison avec sursis, et plus de points, ensuite on m'a enlevé mes enfants, et j'ai encore bu davantage, d'ailleurs je ne faisais plus que ça même la nuit, j'étais toute seule, dans un endroit isolé et avec des voisins d'enfer, je crois que c'est la pire période de ma vie, et quand j'ai fais ma crise d'épilepsie j'ai du retourner chez mes parents pour me soigner pendant 1 an avant que je ne reprenne 1 appart et redémarre à 0 c'était en 98. Depuis j'ai eu de nouveaux soucis, j'ai refais ma vie, une petite fille que j'élève seule car j'ai quitté le papa il y a 3 ans, il ne s'en occupe plus du tout, j'assume toute seule tout le quotidien sans travail, j'ai pourtant fais 1 formation de secrétaire médicale et ma puce est suivie par lIME car elle a 1 retard psycho moteur depuis sa naissance, mais elle s'en sort pas mal, vous voyez je cumule les galères et je ne vous ai pas tout raconté encore, mais je vais m'arrêter là pour le moment, je ne vais pas vous gaver( et tout ça sans replonger dans le whisky ) je vous expliquerez par la suite ce qui m'a permis de tenir, et où j'ai puisé 1 force que je ne pensais pas avoir, d'ailleurs j'ai fais un forum à ce sujet, ça peut vous aider. En tous cas si vous avez besoin d'un conseil, d'une écoute sur n'importe quel sujet sachez que je suis là, je suis passée par là et je suis pas trop mal en psy et en amie. a tous, Sandrine

Merci Sandrine pour ton témoignage... Quel courage, quel parcours.

Et bien Sandrine, quel parcours et tout ça sans rechute, bravo

Une fois de plus, ton témoignage est très précieux pour le forum car il prouve que l'on peut vivre sans alcool et traverser des épreuves très difficiles aussi sans ce poison.

J'attends la suite avec impatience

Bienvenue Sandrine et bravo pour ton courage...

Merci pour ce temoignage precieux pour le forum sandrine
Tu as reussi a t'en sortir malgré les embuches semées sur ta route alors je te dis un grand bravo tu as vraiment dû vivre des moments terribles

c'est adorable de vouloir faire partager ton parcours et de proposer ton aide nous l'acceptons avec grand plaisir

alors bienvenue dans la grande famille d'Onsaide,nous attendons la suite (si tu le souhaites)avec impatience

Bonsoir et merci pour vos compliments même si je n'ai aucun mérite, enfin c'est mon opinion, avant j'étais malade mais pour moi c'était les autres qui l'étaient. Ce n'est pas du tout évident de ne plus reprendre les mauvaises habitudes, il y a des moments où j'y ai pensé mais j'ai pensé aussi aux dégats et je me suis dis que ça n'en valait pas la peine, personne ni quoique ce soit ne mérite que l'on se détruise, il faut penser à soi en premier, oui il faut être un peu égoïste. En général l'alcoolique est 1 personne hyper sensible, qui s'intéresse à tous les maux de la terre et voudrait pouvoir sauver tout le monde, mais le premier à sauver c'est lui même. On dit qu'il y a une partie d'hérédité dans l'alcoolisme, ce n'est pas faux pour ma part, plusieurs personnes de ma famille(grands parents et autres) étaient de grands buveurs, mais je n'ai jamais eu de soucis avec la boisson avant mon mariage et mes problèmes de couple. Je crois en beaucoup de choses et notemment en mon Ange Gardien qui a essayé de me prévenir et que je n'ai pas écouté, je crois au paranormal, je pratique la voyance par le tarot, et je m'y suis plongée d'autant plus dans cette période difficile qu'est le sevrage. Chacun doit trouver sa "béquille", celui qui croit en cette pratique aura des chances de trouver une aide supplémentaire, c'est une question de foi.Même ma propre mère avait du mal à me comprendre quand j'étais si mal, pourtant son père est mort d'une cirrhose à 64 ans( il leur en a fait voir de toutes les couleurs à elle et ma grand mère) et maintenant qu'elle est malade, elle comprend enfin par où je suis passée avec la dépression car je n'étais pas épaulée psychologiquement, j'ai fais le travail toute seule, c'est long, comme un travail de deuil, on croit que l'on ne pourra pas survivre sans alcool, que notre vie est foutue car elle ne se résumait qu'à ça, c'était une obsession.Mais comme pour tout avec le temps les choses s'appaisent d'elles même, pas pour tout le monde, je suis consciente d'avoir une sacrée chance car environ 2 malades sur 3 rechutent ou ne guériront jamais. Tout ce que je peux dire c'est que la bataille est dure et qu'il faut lutter comme pour toute maladie, c'est pas facile et je fait partie des gens qui veulent bien aider les autres à s'en sortir, ce serait mon plus grand bonheur

Alors bienvenue sur onsaide sandrine,c'est l'endroit ideal pour apporter de l'aide si on est assez solide bien sûr
juste une petite chose a rajouter,on ne guerit jamais de la maladie alcoolique,nous sommes "en sursis" avec toujours le risque au dessus de la tete.Cette petite precision pour ne pas oublier de rester vigilant et ce A VIE

merci de ton aide sandrine,je te laisse faire connaissance avec le forum.tu as bcp de textes interessants ds 'tout ce qu'il faut savoir"

bisous

Parcours compliqué comme pour beaucoup d'entre nous

Tu dis avoir réussi seule, tu n'as pas été aidée par un toubib, psychologue, etc ?

A+

Cristal; oui je suis d'accord avec ce que tu dis on a une épée de Damoclès au dessus de nos têtes, on est en "rémission" si l'on peut dire.
Hoedic; oui pour moi je m'en suis sortie toute seule avec médoc comme je l'ai dit et encore le substitut à l'alcool je l'ai pris 6 mois(trop gros à avaler) pour ce qui est de l'aide psycho, j'ai tenté 1 expérience avec le CHAA qui m'a déçu au plus haut point, ça ressemblait plus à 1 secte qu'autre chose et celle qui devait me prendre sous son aile m'a déclaré que "sans elle je ne m'en sortirais pas et me mettais des bouquins d'alcooliques en lecture(comme si je ne déprimais pas assez) et ça été le déclic, je n'ai plus voulu la voir et pour lui prouver qu'elle avait tort je m'en suis sortie sans elle. Peut être que j'ai une force de caractère insoupçonnée car moi même je n'y croyais pas beaucoup et comme tu vois il y a des petits miracles.

Tu as su t'investir dans autre chose d'important pour toi et ça t'a sans doute beaucoup aidé pour t'en sortir. En tout cas , chapeau, car tout n'a pas du être simple pour toi.
Ton aide est la bienvenue!
Bisous

Bienvenue sur Onsaide Sandrine,

la perception que tu as de tes problemes me font prendre conscience de la legerete des miens... Je ne te dis pas ceci pour me rassurer mais je ressens une certaine force dans tes mots. Felicitations...

Pour l'alcool heridiataire, je suis perplexe. L'alcool est un poison pas cher en vente libre. Facile devenir dependant. Cela etant, on a tous ete confronte a l'alcoolisme dans notre enfance...

A bientot...

BRAVO SANDRINE, ton histoire mérite mon respect, car avec une vie aussi douloureuse, un parcours tel que le tien, et avoir la force de s'en sortir ainsi, chapeau, félicitations. Cette histoire là pourra en aider plus d'un, tu reviens de loin, seule tu as fait le chemin, à présent tu partages, tout simplement super. MERCI.

Bonjour Sandrine!

Dur dur ton parcours, mais tu as pu t'en sortir malgré tout!
Je suis persuadée qu'on peut toujours s'en sortir, même rendu très loin et tu en es une preuve de plus! Même si le chemin est parfois long.

A un moment donné dans l'alcool je pensais comme toi qu'une fois la source de stress disparue, je n'aurais plus de raison de me "calmer" avec l'alcool qui me servait aussi de somnifère. Que neni comme tu dis! J'ai continué, et de plus belle...
Heureusement un an plus tard je me suis posé des questions, décidé de chercher des infos et des réponses, je suis arrivée sur le forum où j'ai presque tout appris Je ne savais même pas qu'il existait des cures!

En tous cas un grand bravo à toi!
Et merci pour ta proposition d'aide! Ton témoignage à lui seul est déjà une forme d'aide car il apporte beaucoup d'espoir