lutte contre l’alcool
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Abstinence et mise à l'écart.
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lolo6
SHALE
6 participants
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Abstinence et mise à l'écart.
l'alcoolique abstinent entre dans une marginalité de fait.
Un des problèmes essentiels de l'alcoolisme tient au fait que, disqualifié par ses ivresses, le patient est aussi disqualifié par l'abstinence, de façon bien plus subtile et beaucoup plus profonde qu'il ne paraît. Ce n'est certes pas l'alcool en tant que molécule qui est en cause ici, mais l'alcool en tant que symbole.
Culturellement, il va de soi de consommer, mais qui s'abstient de partager un verre, refuse un geste d'accueil et doit s'en expliquer.C'est un des gros problèmes de l'abstinence, beaucoup de personne n'acceptent pas qu'on leur refuse un verre, signe de convivialité chez eux. Que faire dans ce cas là ???
Avez vous des exemples à partager, des réponses à donner ???
Un des problèmes essentiels de l'alcoolisme tient au fait que, disqualifié par ses ivresses, le patient est aussi disqualifié par l'abstinence, de façon bien plus subtile et beaucoup plus profonde qu'il ne paraît. Ce n'est certes pas l'alcool en tant que molécule qui est en cause ici, mais l'alcool en tant que symbole.
Culturellement, il va de soi de consommer, mais qui s'abstient de partager un verre, refuse un geste d'accueil et doit s'en expliquer.C'est un des gros problèmes de l'abstinence, beaucoup de personne n'acceptent pas qu'on leur refuse un verre, signe de convivialité chez eux. Que faire dans ce cas là ???
Avez vous des exemples à partager, des réponses à donner ???
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Abstinence et mise à l'écart.
C'est vrai que certains peuvent se vexer, mais finalement ils sont rares.
En fait, je vois surtout deux "catégories" de gens qui ont pris çà mal:
- Ceux qui sont eux-même touchés, mais dans le déni ou qui savent qu'ils ont
un problème et qui ne veulent autour que des gens qui vont les accompagner.
- Ceux qui ne peuvent pas imaginer que l'alcool est un problème pour nous.
J'adapte mes justifications de refus en fonction du profil que je crois
avoir localisé en face (çà c'est pour les jours où je suis lunée pour, sinon
je dis non et point barre).
Allergie, "j'aime pas çà", pas envie, trop fatiguée, je conduis, c'est très variable.
çà arrive souvent aussi que je dise: je ne bois pas parce que je ne sais pas
m'arrêter (çà, c'est pour ceux qui m'ont vue reprendre la clope par périodes)
Souvent, je reprends une phrase que j'avais entendue dire par
François Cluzet lors d'une interview sur "Le dernier pour la route".
"Oh moi vous savez, j'ai déjà bu tout ce que j'avais à boire".
Je trouve que c'est bien, çà ouvre une possibilité de venir en parler avec
moi pour ceux qui comprennent et qui ont envie de parler d'eux sur le sujet.
Il y a peu, lors d'un dîner, l'hôte faisait la tête quand j'ai refusé
son verre de vin (lui l'adore et le partager aussi, il me voyait comme
quelqu'un de grossier en fait.)
C'est l'ami qui m'avait présentée qui lui a dit: "Non non ,elle c'est comme çà,
de l'eau et tu verras elle est très bien". çà m'a fait sourire, comme si c'était
le monde à l'envers, mais bon. (avant c'était: t'inquiète, elle boit beaucoup
mais elle tient bien)
Je parle de çà aujourd'hui de cette façon, mais pendant les deux premières années (suis dans la 4e) c'était vraiment un problème. Comment dire non..
Finalement, je crois que je suis devenue à l'aise avec le "non" quand j'ai assimilé
que l'alcoolisme n'était pas une tare, et que je me suis débarrassée de
la culpabilité surtout, et de la honte aussi.
En fait, je vois surtout deux "catégories" de gens qui ont pris çà mal:
- Ceux qui sont eux-même touchés, mais dans le déni ou qui savent qu'ils ont
un problème et qui ne veulent autour que des gens qui vont les accompagner.
- Ceux qui ne peuvent pas imaginer que l'alcool est un problème pour nous.
J'adapte mes justifications de refus en fonction du profil que je crois
avoir localisé en face (çà c'est pour les jours où je suis lunée pour, sinon
je dis non et point barre).
Allergie, "j'aime pas çà", pas envie, trop fatiguée, je conduis, c'est très variable.
çà arrive souvent aussi que je dise: je ne bois pas parce que je ne sais pas
m'arrêter (çà, c'est pour ceux qui m'ont vue reprendre la clope par périodes)
Souvent, je reprends une phrase que j'avais entendue dire par
François Cluzet lors d'une interview sur "Le dernier pour la route".
"Oh moi vous savez, j'ai déjà bu tout ce que j'avais à boire".
Je trouve que c'est bien, çà ouvre une possibilité de venir en parler avec
moi pour ceux qui comprennent et qui ont envie de parler d'eux sur le sujet.
Il y a peu, lors d'un dîner, l'hôte faisait la tête quand j'ai refusé
son verre de vin (lui l'adore et le partager aussi, il me voyait comme
quelqu'un de grossier en fait.)
C'est l'ami qui m'avait présentée qui lui a dit: "Non non ,elle c'est comme çà,
de l'eau et tu verras elle est très bien". çà m'a fait sourire, comme si c'était
le monde à l'envers, mais bon. (avant c'était: t'inquiète, elle boit beaucoup
mais elle tient bien)
Je parle de çà aujourd'hui de cette façon, mais pendant les deux premières années (suis dans la 4e) c'était vraiment un problème. Comment dire non..
Finalement, je crois que je suis devenue à l'aise avec le "non" quand j'ai assimilé
que l'alcoolisme n'était pas une tare, et que je me suis débarrassée de
la culpabilité surtout, et de la honte aussi.
lolo6- Super Tchatcheur
- 24/06/2012
Re: Abstinence et mise à l'écart.
Pour ma part ça ne me pose aucun problème de dire non et même s'il le faut de préciser que je suis une ancienne alcoolique, mais je suis une femme, il y a donc déjà au départ, moins d'insistance envers moi qu'envers un homme, il est culturellement plus compréhensible qu'une femme ne boive pas tandis qu'un homme, c'est bien plus dur à admettre, la grosse discussion entre les hommes étant de comparer les vins entre eux, de préciser leur préférence en la matière, de donner de bonnes adresses....
En tout cas, merci Lolo d'avoir répondu !!
En tout cas, merci Lolo d'avoir répondu !!
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Abstinence et mise à l'écart.
J'ai fait çà deux ou trois fois, mais en fait le terme a des connotationsSHALE a écrit:Pour ma part ça ne me pose aucun problème de dire non et même s'il le faut de préciser que je suis une ancienne alcoolique
tellement négatives pour la plupart que çà me fait suer d'avance d'avoir
justement à parler d'alcoolisme.
çà peut fixer la conversation sur le thème, et quand je sors c'est vraiment
pas de çà que j'ai envie de parler.
En plus, la majorité des gens te font rentrer dans une case, pour
quelque chose qui ne les regarde pas, pas plus que d'autres pathologies d'ailleurs.
De toute façon, çà c'est personnel , je crois qu'il devrait y avoir d'autres
points de vue en principe
lolo6- Super Tchatcheur
- 24/06/2012
Re: Abstinence et mise à l'écart.
Je n'ai utilisé ce mot d'alcoolique que devant deux mecs qui voulaient absolument me faire boire et qui devenaient vraiment très lourds, ça les a arrêtés net, remarque, et je m'en fous qu'ils m'aient mis dans une case, de toute façon tout le village sait que je suis une ancienne alcoolique, ils m'ont même vu le dire au journal télévisé de France 3, alors maintenant, je suis blindée....
Mais sur le fond, tu as entièrement raison...
Mais sur le fond, tu as entièrement raison...
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Abstinence et mise à l'écart.
J'ai l'impression que ça ne doit pas être compliqué de dire qu'on ne boit pas parce qu'on ne supporte pas l'alcool, ou qu'on n'aime pas l'effet qu'il produit sur nous
En tous les cas, c'est ce que je dirais au mois de janvier lors de mon voyage en groupe
En tous les cas, c'est ce que je dirais au mois de janvier lors de mon voyage en groupe
genny- Super Tchatcheur
- 29/12/2013
Re: Abstinence et mise à l'écart.
Tout à fait Genny, ce sont deux très bonnes réponses, tout dépend aussi du ton où tu les dis, si c'est un ton ferme et qui ne supporte pas la contradiction, pas de problème, ça passera très bien!!
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Abstinence et mise à l'écart.
Bingo jenny, vraiment j'aime beaucoup cette formulation là, je n'y avais jamais pensé!genny a écrit:on n'aime pas l'effet qu'il produit sur nous
En fait, dire cela efface complètement tout sous entendu de "problème",
une formulation qui met le "je" dans une position de goût et de préférence
(punaise, à un moment où je me cassais bien la tête avec le "comment dire non",
je m'enterrais avec un "çà ne me réussit pas", qui entraînait toujours des questions
en retour du type "ah bon, comment çà?" Tssss
Là, c'est beaucoup plus fin.
En fait, c'est ce que je dis pour les pétards (j'ai pas mal de copains fumeurs),
mais je le dis parce qu'il n'y a pas d'historique additif avec çà, et en plus je n'aime
réellement pas l'effet .
En fait, là ta phrase me fait faire une grosse différence entre les formulations et
le sens qu'on y met nous.
bref, trop bien
lolo6- Super Tchatcheur
- 24/06/2012
Re: Abstinence et mise à l'écart.
j'adore vous lire, ça fait un bien fou, on se sent moins seule d'un coup, et j'aime aussi vos suggestions, conseils alors parce que c'est toujours bon à entendre MERCI :)
nicoledenis51- Arrivant
- 26/11/2015
Re: Abstinence et mise à l'écart.
Les conseils ce n'est pas ce qui manque, tu n'as que l'embarras du choix, et si tu en as à amener, ils seront les bienvenus...
Dans la base de données , tu as une boîte à outils qui est très utile pour ne pas rechuter. Je te mets le lien pour la trouver:
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Dans la base de données , tu as une boîte à outils qui est très utile pour ne pas rechuter. Je te mets le lien pour la trouver:
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SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Abstinence et mise à l'écart.
mes amis et ma famille savent que j'ai eu un "probleme avec l'alcool" je ne m'en suis pas caché. Ma reponse si on me propose a boire, c'est non merci, ,je ne bois pas, ou bien comme plus haut, "j'ai eu un probleme avec l'alcool, je ne bois plus". En principe, les gens n'insistent pas. J'ai eu une tres bonne reaction de mon cousin australien quand il est passé a Paris l'ete dernier. Il savait depuis longtemps mon passé alcoolique et m'a dis en partant, "je suis tres fier de toi". Ca m'a rechaufé le coeur!
Coop
Coop
Re: Abstinence et mise à l'écart.
Même quand je dis que je suis alcoolique, c'est très bien accepté et je ressens même de la sympathie et de l'admiration pour avoir réussi à arrêter. Souvent on commence à me parler d'un frère, d'un oncle, d'un père qui a aussi un problème alcool et on me demande ce qu'il faut faire. En général, je leur dis de venir en parler avec moi à la maison, que là, ce n'est pas trop le lieu...
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Abstinence et mise à l'écart.
Au début de l'abstinence, mis à part les membres de la famille et les tout tout proches qui "savaient", je disais un simple non.
Ceci dit, je n'ai pas vraiment eu d'occasion pour "devoir" le faire.
Aujourd'hui pour ceux qui ne savent pas, si on me propose de trinquer, c'est non, je ne bois pas d'alcool. On insiste ...oh c'est léger, ... non merci, l'alcool et moi ont a divorcé point; ce n'est plus pour moi.
Plus on avance et plus c'est facile, enfin, là, je parle pour ma pomme
Ceci dit, je n'ai pas vraiment eu d'occasion pour "devoir" le faire.
Aujourd'hui pour ceux qui ne savent pas, si on me propose de trinquer, c'est non, je ne bois pas d'alcool. On insiste ...oh c'est léger, ... non merci, l'alcool et moi ont a divorcé point; ce n'est plus pour moi.
Plus on avance et plus c'est facile, enfin, là, je parle pour ma pomme
mamou- Super Tchatcheur
- 25/03/2013
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