lutte contre l’alcool
Qui est en ligne ?
Il y a en tout 35 utilisateurs en ligne :: 4 Enregistrés, 0 Invisible et 31 Invités :: 1 Moteur de recherchecristal, Dodolenfantdo, nicole84, Olive
Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 265 le Lun 11 Juin - 17:08
Alcoolisme caché et solitude.
4 participants
Page 1 sur 1
Alcoolisme caché et solitude.
L'alcoolisme caché et la solitude
Ce qui ne peut se dire ne peut se laisser voir. Car la pudeur n'est pas que linguistique. Comme l'acte sexuel pour la plupart d'entre nous, l'acte de boire de l'alcoolique ne peut se montrer. Sous le registre de la chose honteuse, non symbolisée, le dire, comme le faire, doit être exclu de la scène sociale.L'acte de boire, ne pouvant ni se dire, ni se laisser voir, le secret et la solitude finissent par s'imposer. Il serait bon alors de se confier à quelqu'un, famille ou médecin. Mais plus c'est nécessaire, plus c'est impossible.
Il reste au patient, pour lutter contre la dépression, de valider son geste à la recherche d'un rituel d'accompagnement qui puisse figurer un lien avec le social. Il maquille ses prises d'alcool derrière la pseudo-légitimité d'usages convenus : le tiercé, la partie de carte ou de boules... Cette utilisation détournée des rites et des motifs conviviaux préserve, dans les apparences, les normes du groupe.
Une autre stratégie consiste à rechercher des lieux, des moments, des contextes où la démesure est reconnue. Les alcooliques vont vers d'autres alcooliques, efficace recours contre la dépression que provoque toujours l'isolement.
Les hommes ont bien plus de facilité que les femmes pour entrer dans ce processus. Une femme trouve en général la solitude dés le début de son alcoolisme. Qu'en pensez vous ? Est-ce pour ça qu'une femme se fait soigner plus tôt qu'un homme ???
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Alcoolisme caché et solitude.
Bonsoir Shale
Je pense que la situation n'est pas forcément la même pour une femme, du fait du poids social de la honte que représente l'alcoolisme féminin.
En ce qui me concerne; je ne buvais que le soir chez moi, cachée dans ma solitude, et ce, pendant .. des années.
Travaillant dans le milieu médical, il me semblait impossible d'en parler.
Un jour j'ai été en arret de maladie (pour une autre raison que l'alcool.... mais en reflèchissant bien, je pense que l'alcool y etait pour quelque chose, meme si cela ne se voyait pas (parait il) et là, j'ai bu de plus en plus, des la fin de la matinée sous n'importe quel prétexte.
Après avoir,de moi meme, enfin reconnu qu'il me fallait une cure (ce que je ne voulais pas envisager pendant très longtemps), que j'ai eu la chance de faire, très rapidement après ma demande, au Calme d'Illiers. (après de nombreuses tentatives de sevrages faits seule et sans resultats)
Pas assez méfiante, j'ai rechuté! mais là, au moins j'avais "commencé le travail psychologique", et j'avais les outils!
J'ai fini par en parler à une femme medecin en laqu'elle j'ai une grande confiance, qui m'a indiquée une alcooloque, j'ai suivi ses conseils "à la lettre"
nouveau sevrage hospitalier, puis psychotherapie, groupes d'anciens buveurs, et le forum.
Pour moi, l'alcool au feminin; c'est la honte dans la solitude! dont on ne sait comment se sortir.Le déclic: c'est d'oser en parler (enfin: pas à n'importe qui!), c'est plus facile que ce que l'on imagine!
Je pense que la situation n'est pas forcément la même pour une femme, du fait du poids social de la honte que représente l'alcoolisme féminin.
En ce qui me concerne; je ne buvais que le soir chez moi, cachée dans ma solitude, et ce, pendant .. des années.
Travaillant dans le milieu médical, il me semblait impossible d'en parler.
Un jour j'ai été en arret de maladie (pour une autre raison que l'alcool.... mais en reflèchissant bien, je pense que l'alcool y etait pour quelque chose, meme si cela ne se voyait pas (parait il) et là, j'ai bu de plus en plus, des la fin de la matinée sous n'importe quel prétexte.
Après avoir,de moi meme, enfin reconnu qu'il me fallait une cure (ce que je ne voulais pas envisager pendant très longtemps), que j'ai eu la chance de faire, très rapidement après ma demande, au Calme d'Illiers. (après de nombreuses tentatives de sevrages faits seule et sans resultats)
Pas assez méfiante, j'ai rechuté! mais là, au moins j'avais "commencé le travail psychologique", et j'avais les outils!
J'ai fini par en parler à une femme medecin en laqu'elle j'ai une grande confiance, qui m'a indiquée une alcooloque, j'ai suivi ses conseils "à la lettre"
nouveau sevrage hospitalier, puis psychotherapie, groupes d'anciens buveurs, et le forum.
Pour moi, l'alcool au feminin; c'est la honte dans la solitude! dont on ne sait comment se sortir.Le déclic: c'est d'oser en parler (enfin: pas à n'importe qui!), c'est plus facile que ce que l'on imagine!
littlewing- Super Tchatcheur
- 11/03/2012
Re: Alcoolisme caché et solitude.
il est commun de dire qu'un homme qui boit et un homme viril,un vrai et qu'une femme qui boit est une honte terrible.On fait gouter dès le plus jeune âge du champagne ou du vin au petit garçon,plus difficilement aux petites filles car c'est une histoire entre hommes
Mon ex me disait toujours qu'il se forçait souvent à boire avec ses clients dans les restau parce qu'il ne pouvait pas proposer un jus de tomate ou un vittel menthe,il fallait mettre la bouteille de champagne sur la table et le vin ensuite.pourtant,il n'avait pas forcement envie de boire mais voilà,les affaires ...
c'est vrai que l'alcool est le lien social pour beaucoup,on va boire un verre,on s'invite pour l'apéro,on se retrouve autour d'un verre et je pense que c'est ce qui est le plus dur à couper lorque l'on commence son combat,c'est comme ci on se condamnait aussi à ne plus avoir de vie sociale
pour la femme,boire est une honte car elle se doit d'être respectable,d’élever ses enfants et d'attendre sagement son mari à la maison.Cette image d'un autre temps perdure encore et toujours dans les mœurs,si profondément qu'on ne peut faire autrement que de se cacher et commencer son isolement total.
je pense que si la femme se soigne plus tot,c'est qu'elle a en plus le regard des autres qui la poussent,l'homme a pris une bonne cuite et tout le monde a ri,la femme a été la honte de la soirée et c'est la pitié qui la poursuit
son propre regard couplé à celui des autres font qu'elle en a marre plus vite,enfin je pense.L'homme croira encore longtemps qu'il gère et qu'il n'est pas malade.Pour les repas de travail ou les pots,on la poussera peut être moins à boire de l'alcool qu'un homme qui sera sans cesse replongé dans la boisson,encore du temps perdu avant de commencer à se soigner .
c'est comme cela que je vois les choses,sans doute y a t'il d'autres façons de répondre à cette question
Mon ex me disait toujours qu'il se forçait souvent à boire avec ses clients dans les restau parce qu'il ne pouvait pas proposer un jus de tomate ou un vittel menthe,il fallait mettre la bouteille de champagne sur la table et le vin ensuite.pourtant,il n'avait pas forcement envie de boire mais voilà,les affaires ...
c'est vrai que l'alcool est le lien social pour beaucoup,on va boire un verre,on s'invite pour l'apéro,on se retrouve autour d'un verre et je pense que c'est ce qui est le plus dur à couper lorque l'on commence son combat,c'est comme ci on se condamnait aussi à ne plus avoir de vie sociale
pour la femme,boire est une honte car elle se doit d'être respectable,d’élever ses enfants et d'attendre sagement son mari à la maison.Cette image d'un autre temps perdure encore et toujours dans les mœurs,si profondément qu'on ne peut faire autrement que de se cacher et commencer son isolement total.
je pense que si la femme se soigne plus tot,c'est qu'elle a en plus le regard des autres qui la poussent,l'homme a pris une bonne cuite et tout le monde a ri,la femme a été la honte de la soirée et c'est la pitié qui la poursuit
son propre regard couplé à celui des autres font qu'elle en a marre plus vite,enfin je pense.L'homme croira encore longtemps qu'il gère et qu'il n'est pas malade.Pour les repas de travail ou les pots,on la poussera peut être moins à boire de l'alcool qu'un homme qui sera sans cesse replongé dans la boisson,encore du temps perdu avant de commencer à se soigner .
c'est comme cela que je vois les choses,sans doute y a t'il d'autres façons de répondre à cette question
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: Alcoolisme caché et solitude.
SHALE a écrit:L'alcoolisme caché et la solitude
Ce qui ne peut se dire ne peut se laisser voir. Car la pudeur n'est pas que linguistique. Comme l'acte sexuel pour la plupart d'entre nous, l'acte de boire de l'alcoolique ne peut se montrer. Sous le registre de la chose honteuse, non symbolisée, le dire, comme le faire, doit être exclu de la scène sociale.
L'acte de boire, ne pouvant ni se dire, ni se laisser voir, le secret et la solitude finissent par s'imposer. Il serait bon alors de se confier à quelqu'un, famille ou médecin. Mais plus c'est nécessaire, plus c'est impossible.
Il reste au patient, pour lutter contre la dépression, de valider son geste à la recherche d'un rituel d'accompagnement qui puisse figurer un lien avec le social. Il maquille ses prises d'alcool derrière la pseudo-légitimité d'usages convenus : le tiercé, la partie de carte ou de boules... Cette utilisation détournée des rites et des motifs conviviaux préserve, dans les apparences, les normes du groupe.
Une autre stratégie consiste à rechercher des lieux, des moments, des contextes où la démesure est reconnue. Les alcooliques vont vers d'autres alcooliques, efficace recours contre la dépression que provoque toujours l'isolement.
Les hommes ont bien plus de facilité que les femmes pour entrer dans ce processus. Une femme trouve en général la solitude dés le début de son alcoolisme. Qu'en pensez vous ? Est-ce pour ça qu'une femme se fait soigner plus tôt
qu'un homme ???
Je me reconnais énormément la dedans
Invité- Invité
Re: Alcoolisme caché et solitude.
Pour moi, ce rituel 'accompagnement était: le téléphone.SHALE a écrit:… valider son geste à la recherche d'un rituel d'accompagnement qui puisse figurer un lien avec le social. Il maquille ses prises d'alcool derrière la pseudo-légitimité d'usages convenus : le tiercé, la partie de carte ou de boules... Cette utilisation détournée des rites et des motifs conviviaux préserve, dans les apparences, les normes du groupe.
Les rituels sociaux (dîners, bars, soirées) ne suffisaient plus aux doses
requises.
Je n'ai jamais bu seule en cachette sans être "en lien" avec autrui.
Un ami, qui connaissait le problème, raccrochait le téléphone quand il estimait qu'il
était temps que j'arrête de boire. çà fonctionnait.
Bon, il était le dernier dans ma liste de "sessions d'ingestion", et je ne finissais
même pas mon verre quand il raccrochait.
La honte, du moins la crainte de ne plus pouvoir rentrer chez moi
a fait que je m'étais organisée ainsi. à l'abri des regards, mais surtout
dans un cadre moins sujet à surprises ou imprévus (clashs, mauvaises
rencontres)que les endroits publics ou réunions d'amis.
L'addicto m'avait dit que c'était une solution personnelle, pas un cas
répandu. C'était plutôt une façon d déporter les regards possibles envers
les doses absorbées. Le téléphone comme accompagnement, était aussi
une façon de couper avec des expositions de comportements (pitoyables)
visibles. Et une façon d'être pas loin de son lit ni de ses toilettes
Quel enfer, si confortable sur le coup…
La vraie solitude, c'était le silence et le "rien" qui restait de ces heures
au téléphone. je prenais des notes, pour me souvenir le lendemain de
ce que j'avais dit, ce qu on m'avait répondu.
Le côté "féminin" qui a compté, c'est que je me rendais compte que
je ne pouvais plus rencontrer d'homme en vrai dans ces états là, c'est
la solitude physique/tendresse/ qui m'a le plus pesé et m'a fait réaliser que c'était une grande partie de moi que j'amputais.
Après avoir arrêté, j'ai supprimé le téléphone pendant plus de 6 mois car
c'était trop associé.
lolo6- Super Tchatcheur
- 24/06/2012
Re: Alcoolisme caché et solitude.
Je ne pensais pas que le téléphone pouvait jouer ce rôle, mais pourquoi pas, en effet....
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|