Qu'en pensez vous ???

oh que oui c'est une histoire entre soi et soi puisqu'on s'est caché durant des années et que l'on se fait face pour la première fois quand on enlève l'alcool.Ce face à face est terrible parce que ce que l'on voit au départ est horrible,on regarde sa vie,on se regarde soi et le constat est sans appel: une loque qui a raté sa vie ou qui est entrain de la détruire avec l'entourage en prime  
il faut une force inouïe et un courage hors norme pour ne pas aller se réfugier de nouveau dans l'alcool quand on voit ce tableau et continuer malgré tout est notre première grande victoire

Comment imaginer quand on est dans cette boue tout ce qui se cache de beau derrière,je pense que si on a pas quelqu'un derrière nous pour nous pousser et nous assurer que le voile va se lever et que le soleil brille derrière,on ne peut pas avancer,c'est trop dur de voir non seulement ce qu'on a vécu mais ce qu'on a à vivre encore après. quel travail!!!


Mais  pour moi,même si cela a été très dur,ce fut la plus belle rencontre de ma vie,j'ai découvert en moi tout ce que j'admirais chez les autres avant et ce fut un réel bonheur de comprendre que j’étais une personne de valeur,une personne de confiance,une personne droite et solide.
Alors OUI,c'est une histoire intime entre soi et soi,une histoire où on est sa meilleure amie,une histoire que l'on ne partage intimement qu'avec soi et peut être une personne très proche,cela devient un jardin secret que l'on garde jalousement et dont l'entrée est interdite sans autorisation.
Pour ma part,c'est la plus belle histoire d'amour que j'ai vécu

Il n'y a que lorsqu'on est en démarche pour arrêter l'alcool ou lorsque "c'est fait" que l'on se rend compte combien c'est vrai 

Quelle "aventure", quelle "histoire".
Une histoire que l'on voit ratée; un gâchis de vie; un reflet dégoûtant dans le miroir, un bilan minable....

Quand je me suis décidée à bien vouloir prendre soin de moi; me dire que ma vie avait un sens; l'histoire a changé de couleur...
Après des semaines, des mois, et puis des années, la même personne que j'étais en train de détruire, a commencé à être celle dont j'avais envie de prendre le plus soin.

Oh non, ce n'est pas toujours facile de dire que je le mérite, que je suis quelqu'un de bien, que je "vaux" la peine.... mais avec du recul, rien ne pourrait me faire retourner en arrière.
Et pourtant, sans cet épisode noir, je ne serais pas celle que je suis devenue 

une histoire très personnelle
Entre soi et soi..
dans le sens où c'est extrêmement intime de découvrir
ou de donner un sens à un paquet tellement énorme, oui.
Tellement intime que, sans une aide objective et extérieure, je ne sais
pas si c'est possible de trier les pépites de la boue (en tout cas pour moi
c'est bien clair que seule, c'était mort)

Entre soi et soi, cela a un petit côté duel en solitaire qui me parait un
peu léger, pour le coup. Çà sous entend un dialogue, voire une décision
concertée entre les deux "soi", ou être conscient de ce qui compose
notre ensemble unique: ce qui évince l'addiction au produit,
la faille remplie, qui est un tiers à part entière.
(psychologiquement, mais aussi physiquement puisque le cerveau
fonctionne aussi différemment, privilégiant les circuits courts)

"Arrêter l'alcool est une histoire intime"…, j'aime mieux cette
formulation pour expliquer à quel point c'est personnel et relié au vécu
de chacun.

L'intimité de cette histoire fait que les interlocuteurs, les aides, sont
à choisir, doivent être fiables, bienveillants, et aussi au courant de ce
que c'est comme genre d'histoire. Des interlocuteurs pas adaptés
deviennent de puissants toxiques, voire des bourreaux puisque ce
qui sort de toutes ces histoires est toujours à vif.

L'intimité de cette histoire fait aussi que tout ne peut pas se raconter
tout le temps, parce qu'en déplaçant/ étalant les enjeux à l'extérieur on
peut s'en vider ou s'en dédouaner.
La partie de solitude et de recentrage est importante.

Entre soi et soi, je trouve que c'est une histoire qui commence après
l'arrêt, quand on a une visibilité sur qui a perdu quoi, qui a gagné quoi..
Tant qu'on est encore dedans, c'est dans le meilleur des cas une vue de l'esprit
par temps de sobriété passagère.
Tant qu'on est dans l'alcool , tout est faussé, et le rapport est
entre soi et lui, pas entre soi et soi.

Je dis çà parce qu'avec le recul, je ne me revois pas comme un
individu à part entière quand je pense aux périodes de consommation
addictives.

Tant qu'on est dans l'alcool , tout est faussé, et le rapport est
entre soi et lui, pas entre soi et soi.

Je partage tout à fait ce que tu dis Lolo...

de toute façon,on est pas "soi" quand on est dans l'alcool alors je suis aussi d'accord de dire que c'est d'abord un combat contre l'alcool au départ pour devenir enfin soi,ensuite,ce n'est plus un combat contre soi,c'est une découverte de soi,un apprentissage avec bien entendu,ses chutes et ses erreurs comme tout apprentissage mais à la fin,on tient debout et on avance pour enfin profiter de sa vie

En même temps, là on pinaille, on discute (c'est bien, c'est même pour çà que je viens )
Cela nous permet d'affiner, de se poser des
questions plus pointues, mais la citation de base est suffisante et assez
percutante pour résumer poliment des choses claires comme:
"c'est à toi de te bouger le derrière, personne ne le fera à ta place
"c'est pour ta pomme et point barre
"y'a que toi qui décide
"c'est toi seul que tu feras ou pas
"c'est vital et c'est ta vie
etc etc

C'est con, cette maladie, quelque part. Quand on comprend çà, c'est qu'on est
sorti de la période vraiment critique. Avant, çà a toujours un côté abstrait, un
peu comme "La" mort en général (surtout la sienne propre). Le côté concret,
les débats et tutti quanti, çà ne fait pas partie du chapitre un.

Il y a beaucoup de gens pour qui la vie s'arrête au chapitre un.
Si ce n'était pas, aussi, un cas si courant, çà pourrait s'appeler une nouvelle.
Autour de moi, j'en vois qui prolongent ce chapitre là, qui négocient depuis
tellement longtemps qu'elle en est devenue emmerdante, leur nouvelle, et
que plus elle dure plus elle stagne, et plus je me blase parce que çà me fatigue
d'avance de voir la fin arriver inexorablement.
C'est con, je m'en éloigne parce qu'on n'est plus sur la même longueur d'ondes
et que j'en ai marre.

C'est pour çà aussi que j'aime bien venir discuter ici de choses que j'ai mis
longtemps à accepter de comprendre. çà me fait prendre conscience que les
choses ont évolué, et que, ici, à divers niveaux, on peut communiquer avec
des gens qui connaissent le truc sans être dans le déni, et qui continuent à
avoir une réflexion porteuse d'évolution.

C'est une très bonne idée que tu viennes discuter avec nous, j'aime bien aussi!!!

ben oui c'est bien quand tu viens ma lolo,ça alimente le débat et en plus,ça nous oblige à réflechir pour déchiffrer la logique lolotienne!! :oh no:mais une fois qu'on a décodé,c'est super interessant  :dans:

Comment ça, Lolo est très claire dans ce qu'elle dit, il ne me faut que deux heures pour comprendre ses phrases....

seulement 2 heures ??? mais tu as le décodeur dernier cri alors!!!
tu me le prêtes ??

Ouf je ne suis pas la seule qui comprends pas toujours (souvent) quand lolo parle

rhooo,n'en rajoutez plus,elle ne va plus vouloir venir après  
lolo,c'est pour rireeeee

Lolo, ne les écoute pas, on t'aimeeeeeee.....

Mais justement c'est ça qui différencie Lolo des autres
Et pour mon cas je dirai que lorsque je ne comprends pas c'est simplement un manque de connaissance du dictionnaire parce que bah même des fois les autres je ne les comprends pas quand ça va trop loin, même des fois Shale, d'ailleurs avec Onsaide, j'ai toujours la page dictionnaire ouverte pour comprendre le sens de certain mot

Et d'ailleurs je ne peux que tous vous en remercier parce que c'est grâce a vous que je fais beaucoup plus attention a ma syntaxe et mon orthographe maintenant et peut-être aussi le fait que j'utilise des mots que je n'aurai pas utilisé avant.
Qu'est ce qu'on en apprend des choses ici

Continue comme ça Lolo on t'adore

Bande de punaises!  
Voilà ce que vous en faites, de ce fil! savez pas honte, non?????[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Bon,
Je sais bien, que je suis parfois opaque, mais tout de maîme! Kôa!
Bon, pour cette fois, votre bonne humeur vous permet d'échapper
au bûcher.

Oui c'est entre soi et soi. Moi je n'ai pas raté ma vie. Au contraire elle est très réussie. Mais si je continue je risque de tout perdre. La vie, la santé, ma famille, mon boulot, ma vie sociale ...

Ca me fait peur ! Et pourtant, j'ai toujours bu les premiers verres par plaisir ...

on boit toujours le premier verre par plaisir ,d'ailleurs,ce n'est pas celui là qui nous fait basculer mais ceux qui suivent.Mais c'est pourtant le premier le plus dangereux car c'est lui qui amène les autres

Plaisir du premier verre et les suivants, çà reste entre soi et soi.
Le soi qui a envie de se faire plaisir, et ce qui devient l'autre soi, celui
qui ne peut plus faire autrement que passer par l'alcool pour avoir cette
sensation de plaisir.
Tu as une vie réussie, c'est entre toi et toi pour te donner les moyens
de garder ta réussite à présent

Oui je suis d'accord. C'est un chemin à parcourir, il faut aller vers soi-même. On sait où on est, mais on ne sait pas où on arrivera. Ca fait peur.

L'alcool a toujours été un compagnon pour moi. C'est une forme de deuil de l'abandonner comme cela. Il faut surmonter cette séparation. Parfois j'ai l'impression que je vais abandonner un plaisir.

c'est la force du petit singe,nous faire croire qu'on va encore avoir du plaisir avec lui( l'alcool )mais la lune de miel est belle et bien terminée,il ne reste plus que la maladie  
oui,c'est une sorte de deuil mais c'est un deuil qui nous rend libre parce que c'est une relation toxique et destructrice qui amène à la mort.
Il ne faut pas se dire "plus jamais je ne boirai",ce n'est pas quelque chose de concevable en début d'abstinence,dis toi juste"pas aujourd'hui et demain,on verra",c'est beaucoup plus gérable et acceptable que cette notion de "à vie".
Profite de chaque jour sans alcool,chaque jour de liberté te donnera la force d'affronter le suivant et comme tu vas apprécier ces journées sans alcool,tu auras envie de poursuivre

si tu as de gros flash,tu as un post "la boite à outils" dans la rubrique"base de données",tu y trouveras des astuces pour contrer les attaques du petit singe

eveil a écrit:Parfois j'ai l'impression que je vais abandonner un plaisir.

çà me fait tilt, tiens. C'est une impression que j'ai bien connue.
Même à 7h du matin, le jour où je suis entrée en cure, je le pensais encore.

MAintenant, j'y pense comme "quelque chose qui me faisait plaisir", jusqu'à ce que
çà soit devenu un besoin qui m'a empêché de me faire vraiment plaisir en fait.
Un plaisir qui m'a coûté cher, auquel j'ai bien failli sacrifier ma vie.

Au final, je me dis que la nécessité de l'arrêt/ adieu brutal a sauvé bien
plus que ma vie.
N'oublie surtout pas qu'il n'y a pas besoin d'être mort pour aller en enfer.

(je sais, c'est pas très subtil ni délicat comme formulation,
mais bon, c'est comme çà que je le pense en tout cas)

Accroche toi bien à un état sobre, qui lui seul permet de développer des ailes