Comment se faire aider pour sortir de l'alcool.

Lorsqu’une dépendance physique existe, que ne pas boire provoque un profond mal-être psychique et corporel, il faut absolument se faire aider pour réussir à décrocher.



Une personne qui ne parvient pas à contrôler sa consommation d’alcool et qui boit parce qu’elle souffre, a passé le cap de pouvoir gérer seule la situation », dit le Dr Laurent Karila.

À qui parler de sa dépendance à l'alcool ?

D’abord au médecin traitant ou au médecin du travail.

« Oser dire que l’on a un problème avec l’alcool est rare, car un patient que l’on connaît bien ne veut pas salir son image, dit Philippe Castera, médecin généraliste addictologue. En général, j’aborde la question de façon naturelle, et en lui montrant qu’il n’y a aucun jugement. La personne se sent dans la culpabilité et elle est le plus souvent soulagée de pouvoir se délivrer de ce problème. »

En quoi consiste cet accompagnement  ?

La première étape est de bien évaluer la consommation en tenant un agenda des consommations. Cela suppose un suivi rapproché, à raison d’un rendez-vous toutes les semaines.
L’occasion de faire le point et de travailler chaque occasion de boire : avez-vous tenté de contrôler votre consommation, qu’est-ce qui vous en a empêché, à quel moment avez-vous senti que cela a basculé, dans quel contexte étiez-vous ?… « On travaille les moments où cela a dérapé. »

Quand faut-il recourir aux médicaments ?

« Ils sont introduits si aucune amélioration n’est observée après deux à trois semaines », précise le Dr Castera.

• Si le baclofène est le plus connu, et qu’il soulève beaucoup d’espoirs, d’autres médicaments existent.
  
• Vous cherchez l’abstinence ? Le médecin a le choix entre l’acamprosate (Aotal), la naltrexone (ReVia) et le disulfirame (Espéral) qui rend intolérant à l’alcool.
  
• Vous ne vous sentez pas prêt et préférez contrôler votre consommation ? « Le nalméfène (Selincro) réduit l’envie de boire, le baclofène rend indifférent à la consommation », explique le Dr Karila.
  

Le choix dépend aussi des traitements médicaux passés.

Une thérapie est-elle nécessaire ?

Mais tous les spécialistes insistent sur un point : un médicament seul ne résoud rien s’il n’est pas intégré dans une approche comportementale.

« Il n’y a pas de traitement miraculeux, L’élément le plus important, c’est la prise de décision : on est motivé pour changer », confirme le Pr Michel Lejoyeux psychiatre addictologue.

Une thérapie de groupe peut aussi être recomandée :

« Avant, pendant, après, c’est motivant si le groupe associe d’anciens alcooliques guéris, c’est formidablement encourageant », dit le Pr Lejoyeux.

A lire aussi : Alcool, tabac, drogues : êtes-vous prêt pour le changement ?

Où s’adresser ?

• Alcool Info Service 0811 91 30 30, de 8 h à 2 h, 7 jours/7 (appel non surtaxé depuis un poste fixe)
  
• À la Mildeca (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives)
  
• A l’Association nationale de prévention en alcoologie et en addictologie.
  

Si vous avez d'autres idées ou si vous n'êtes pas d'accord avec celles mentionnées ici, c'est le moment de le dire...

il y a effectivement différentes façons de se faire aider mais je crois qu'il ne faut pas négliger l'environnement dans lequel on évolue aussi.l'une des choses les plus importantes dans nos soins,c'est l'environnement qui doit absolument aller dans le sens de notre combat sinon,c'est l'echec assuré que ce soit le conjoint,la famille,le domicile ou le travail,il faut que ce qui nous entoure aille dans le sens de l'arrêt de l'alcool.
Pour les aides à proprement parlé,il me semble que cela dépend de notre dépendance,de nos failles et aussi de notre personnalité.
Pour ma part,j'ai eu de gros soucis avec mon conjoint qui n'a pas supporté de me voir changer,l'ambiance etait si terrible que j'aurais bien repris le verre pour ne plus voir et subir ces conflits c'est le forum qui m'a permis de ne pas craquer
pour les aides,je n'ai pas pris de médicaments car je n'avais pas de dépendance physique et pas de depression sous-jacente,je n'ai pas fait de cure et je n'ai eu qu'un alcoologue qui m'a servi de thérapeute  ,c'est tout ce dont j'avais besoin pour y arriver.Ensuite,c'est mon environnement qui m'a permis d'aller plus loin dans ma reconstruction(famille,amie et nouveau compagnon)

En lisant le forum, on se rend compte que souvent la famille n'est pas aidante, loin de là!!Ce n'est pas facile de trouver de l'aide pour un malade alcoolique quand la famille n'est pas partie prenante...certains y arrivent heureusement, mais ça complique la situation!!

moi,j'ai du faire un break de ma famille parce que c'est avec eux que je buvais le plus autant ma mère m'engueulait parce que je buvais à chaque fois que je venais et qu'elle ne voulait plus me voir,autant quand j'ai cessé de venir pour arrêter de boire,elle n'a pas compris pourquoi je ne venais plus et m'en a fait le reproche
et le pire,c'est que c'est souvent de là que vient le problème de fond!!
les conjoints aussi sont parfois de vrais tyrans ,le MA change tellement quand il arrête de boire qu'il est aussi très difficile de le suivre.Si il n'y a pas de dialogue,ça part vite en live