lutte contre l’alcool
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Alcoolique
+6
michele
Luciole
mamou
Lisa
SHALE
clementine40
10 participants
Page 1 sur 1
Alcoolique
Bonjour,
J’avais 30 ans lorsque j’ai laissé entrer ce poison dans ma vie. Au départ, il me servait à gérer le stress du travail, les fins de journées chargées, la course des enfants, souper, bain, dodos. Je ne sentais plus de fatigue, je servais un visage rayonnant à ma petite famille, tout allait bien : un bon petit soldat. Consommation quotidienne, bière, vin, alcools forts, tout y passait. Le lendemain, je ‘constatais’ mon palmarès, réparti un peu partout dans la maison….
Une tentative d’arrêt de 6 mois vers la mi- trentaine. Parenthèse ensoleillée pendant laquelle j’ai redécouvert le goût des choses simples, je me suis enivrée de tout et de rien. Je me suis sentie forte, plus concernée par la maladie. Et puis rechute, violente et misérables tentatives de m’en sortir…
Depuis je bois Presque tous les jours. Environ une bouteille de vin par jour. Je peux m’arrêter quelques jours, mais l’alcool reste toujours dans ma vie. Je sais que mon rapport avec l’alcool est malsain, je le sens. Je ne bois pas comme les autres. Je ne suis pas dans la joie ni dans la maitrise de ma vie. C’est lui qui mène, même si j’ai l’impression d’avoir le contrôle.
Je n’ai jamais vraiment eu de déclic. Malgré la honte, malgré mon père sur son lit de mort qui me suppliait d’arrêter de boire, malgré le regard de mes enfants, et malgré toutes les situations humiliantes dans lesquelles je me suis retrouvée socialement, professionnellement…et puis ce lourd silence, celui de ceux qui savent, qui aiment quand même… qui ne disent rien.
Après m’avoir servi à gérer, l’alcool a été un outil, vite devenu indispensable pour fonctionner. Je ne pouvais plus assister à un meeting, entamer un rapport de projet, ni faire du social sans avoir bu. Il m’a aussi rendue amnésique. C’est impressionnant comment on oublie vite les hontes de la veille, la loque qu’on devient lorsque tout doucement on sort de l’ivresse, le retour graduel à la réalité, ce mal être que tous les alcooliques connaissent.
Cela fait environ 3 semaines que j’ai arrêté de boire. Je connais les étapes de l’abstinence. Les caps difficiles ou l’on frappe les murs qu’on a évités tout ce temps. J’ai l’intention de foncer dedans et de ne plus regarder en arrière. Rien ne peut être pire que le gâchis des 10 dernières années. J’ai décidé d’arrêter cette fois car je sens mon corps usé, ‘pâteux’, lourd……mon moral, dans les chaussettes, et une mélancolie qui ne me quitte plus, même avec un verre dans le nez.
J’ai pris un congé (facile car je suis travailleuse autonome), ce qui veux dire zéro revenu. Mais ça vient des tripes, cette fois, alors advienne que pourra.
Je vous lis depuis quelques semaines. Je me sens au chaud parmi vous et je trouve vos échanges très intéressants…
C.
J’avais 30 ans lorsque j’ai laissé entrer ce poison dans ma vie. Au départ, il me servait à gérer le stress du travail, les fins de journées chargées, la course des enfants, souper, bain, dodos. Je ne sentais plus de fatigue, je servais un visage rayonnant à ma petite famille, tout allait bien : un bon petit soldat. Consommation quotidienne, bière, vin, alcools forts, tout y passait. Le lendemain, je ‘constatais’ mon palmarès, réparti un peu partout dans la maison….
Une tentative d’arrêt de 6 mois vers la mi- trentaine. Parenthèse ensoleillée pendant laquelle j’ai redécouvert le goût des choses simples, je me suis enivrée de tout et de rien. Je me suis sentie forte, plus concernée par la maladie. Et puis rechute, violente et misérables tentatives de m’en sortir…
Depuis je bois Presque tous les jours. Environ une bouteille de vin par jour. Je peux m’arrêter quelques jours, mais l’alcool reste toujours dans ma vie. Je sais que mon rapport avec l’alcool est malsain, je le sens. Je ne bois pas comme les autres. Je ne suis pas dans la joie ni dans la maitrise de ma vie. C’est lui qui mène, même si j’ai l’impression d’avoir le contrôle.
Je n’ai jamais vraiment eu de déclic. Malgré la honte, malgré mon père sur son lit de mort qui me suppliait d’arrêter de boire, malgré le regard de mes enfants, et malgré toutes les situations humiliantes dans lesquelles je me suis retrouvée socialement, professionnellement…et puis ce lourd silence, celui de ceux qui savent, qui aiment quand même… qui ne disent rien.
Après m’avoir servi à gérer, l’alcool a été un outil, vite devenu indispensable pour fonctionner. Je ne pouvais plus assister à un meeting, entamer un rapport de projet, ni faire du social sans avoir bu. Il m’a aussi rendue amnésique. C’est impressionnant comment on oublie vite les hontes de la veille, la loque qu’on devient lorsque tout doucement on sort de l’ivresse, le retour graduel à la réalité, ce mal être que tous les alcooliques connaissent.
Cela fait environ 3 semaines que j’ai arrêté de boire. Je connais les étapes de l’abstinence. Les caps difficiles ou l’on frappe les murs qu’on a évités tout ce temps. J’ai l’intention de foncer dedans et de ne plus regarder en arrière. Rien ne peut être pire que le gâchis des 10 dernières années. J’ai décidé d’arrêter cette fois car je sens mon corps usé, ‘pâteux’, lourd……mon moral, dans les chaussettes, et une mélancolie qui ne me quitte plus, même avec un verre dans le nez.
J’ai pris un congé (facile car je suis travailleuse autonome), ce qui veux dire zéro revenu. Mais ça vient des tripes, cette fois, alors advienne que pourra.
Je vous lis depuis quelques semaines. Je me sens au chaud parmi vous et je trouve vos échanges très intéressants…
C.
clementine40- Arrivant
- 17/02/2015
Re: Alcoolique
Tu as raison de venir parmi nous, on se serre un peu et il y a toujours de la place pour tout le monde
Tu t'es fait piégée par l'alcool comme beaucoup d'entre nous, au début c'est le meilleur anxiolytique qui existe mais il se transforme vite en une drogue dont on ne peut plus se débarrasser...
Es-tu suivi par un MAB, par un psy, par un alcoologue ??
Dis nous en un peu plus et on va continuer à faire connaissance.
En tout cas, je te le redis, bienvenue parmi nous!!
Tu t'es fait piégée par l'alcool comme beaucoup d'entre nous, au début c'est le meilleur anxiolytique qui existe mais il se transforme vite en une drogue dont on ne peut plus se débarrasser...
Es-tu suivi par un MAB, par un psy, par un alcoologue ??
Dis nous en un peu plus et on va continuer à faire connaissance.
En tout cas, je te le redis, bienvenue parmi nous!!
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Alcoolique
bonsoir Clémentine
Ce que tu écris,c'est moi il y a 2 ans 3ans, je ne les compte plus ces jours ou ces années où j'ai mis tout ça aux oubliettes...
Mais voilà, quand on décide de sortir de cette saloperie, ce sont les moments les plus compliqués et il faut de l'aide. On s'en sort pas seule, il y a des outils médicalisés que mes collégues t'expliqueront.
Moi j'ai tourné autour mais je me suis fait aider à ma manière, mais je me suis fait aidés. et je m'en suis sortie. On va t'accompagner, mais sincéremment on peut s'en sortir.
Ce que tu écris,c'est moi il y a 2 ans 3ans, je ne les compte plus ces jours ou ces années où j'ai mis tout ça aux oubliettes...
Mais voilà, quand on décide de sortir de cette saloperie, ce sont les moments les plus compliqués et il faut de l'aide. On s'en sort pas seule, il y a des outils médicalisés que mes collégues t'expliqueront.
Moi j'ai tourné autour mais je me suis fait aider à ma manière, mais je me suis fait aidés. et je m'en suis sortie. On va t'accompagner, mais sincéremment on peut s'en sortir.
Invité- Invité
Re: Alcoolique
Bienvenue parmi nous clémentine,
Un tout grand bravo pour ces 3 semaines, ô combien importantes, sans alcool!
Nous allons t'accompagner pour que l'alcool ne dirige plus ta vie, et que ce soit toi et toi seule qui prennes les rennes en mains.
N'hésite pas à venir trouver un peu de réconfort, une présence, un conseil, nous ne sommes pas loin!
Un tout grand bravo pour ces 3 semaines, ô combien importantes, sans alcool!
Nous allons t'accompagner pour que l'alcool ne dirige plus ta vie, et que ce soit toi et toi seule qui prennes les rennes en mains.
N'hésite pas à venir trouver un peu de réconfort, une présence, un conseil, nous ne sommes pas loin!
mamou- Super Tchatcheur
- 25/03/2013
Re: Alcoolique
Bonsoir Clémentine
Tout d'abord bienvenue sur Onsaide, parmi nous.
Ton témoignage me touche beaucoup.
Lorsque tu écris: "...je n’ai jamais vraiment eu de déclic. Malgré la honte, malgré mon père sur son lit de mort qui me suppliait d’arrêter de boire, malgré le regard de mes enfants, et malgré toutes les situations humiliantes dans lesquelles je me suis retrouvée socialement, professionnellement…et puis ce lourd silence, celui de ceux qui savent, qui aiment quand même… qui ne disent rien....." je me retrouve tout à fait dans tes propos!
Puisque cela fait environ 3 semaines que tu as arrêté de boire, on peut dire que tu as passé le cap, quelques fois douloureux, du sevrage physique maintenant tu abordes la cap délicat du sevrage psychologique. Mais comme tu l'abordes, à priori, avec une grande détermination, il n'y a pas de raison que cela se passe mal. Tu vas y arriver!
Si je puis me permettre de te poser deux petites questions: as-tu arrêté toute seule, sans aide médicale ou as-tu effectué un sevrage en milieu hospitalier?
Tu dis connaitre les étapes de l'abstinence, as-tu mis en place toutes les aides nécessaires (psy.MAB ou groupe de
parole) afin qu'elle soit durable?
En tous cas, venir sur ce forum, en est déjà une non négligeable.
Alors en attendant de faire plus ample connaissance je te dis déjà pour avoir pris cette décision de te libérer
de ce poison qu'est l'alcool tu verras que le résultat vaut vraiment la peine!
Tout d'abord bienvenue sur Onsaide, parmi nous.
Ton témoignage me touche beaucoup.
Lorsque tu écris: "...je n’ai jamais vraiment eu de déclic. Malgré la honte, malgré mon père sur son lit de mort qui me suppliait d’arrêter de boire, malgré le regard de mes enfants, et malgré toutes les situations humiliantes dans lesquelles je me suis retrouvée socialement, professionnellement…et puis ce lourd silence, celui de ceux qui savent, qui aiment quand même… qui ne disent rien....." je me retrouve tout à fait dans tes propos!
Puisque cela fait environ 3 semaines que tu as arrêté de boire, on peut dire que tu as passé le cap, quelques fois douloureux, du sevrage physique maintenant tu abordes la cap délicat du sevrage psychologique. Mais comme tu l'abordes, à priori, avec une grande détermination, il n'y a pas de raison que cela se passe mal. Tu vas y arriver!
Si je puis me permettre de te poser deux petites questions: as-tu arrêté toute seule, sans aide médicale ou as-tu effectué un sevrage en milieu hospitalier?
Tu dis connaitre les étapes de l'abstinence, as-tu mis en place toutes les aides nécessaires (psy.MAB ou groupe de
parole) afin qu'elle soit durable?
En tous cas, venir sur ce forum, en est déjà une non négligeable.
Alors en attendant de faire plus ample connaissance je te dis déjà pour avoir pris cette décision de te libérer
de ce poison qu'est l'alcool tu verras que le résultat vaut vraiment la peine!
Luciole- Super Tchatcheur
- 26/10/2012
Re: Alcoolique
bienvenue clementine , et bravo pour ces 3 semaines
michele- Super Tchatcheur
- 17/01/2010
Re: Alcoolique
Bravo Clémentine, tu as pris une bonne décision en arrêtant l'alcool, et ta démarche de venir chercher du soutien et de l'aide sur ce site est aussi une bonne chose. Félicitations pour ces 3 semaines d'abstinence, on est avec toi, n'hésite pas à te confier et à venir ici aussi souvent que nécesssaire. Bonne journée. :hello:
JOSEPHA- Super Tchatcheur
- 04/01/2009
Re: Alcoolique
Bonjour Clémentine
quelle analyse froide mais juste de la maladie!
Par contre là où tu te trompes c'est lorsque tu dis que tu ne bois pas comme les autres. En tout cas tu bois comme yous les alcoolos qui ont depuis longtemps oublié l'alcool plaisir pour le remplacer par l'alcool besoin.
3 semaines, tu as fait le plus dur, le sevrage, reste maintenant la motivation pour ne pas replonger au moindre prétetxte. Le singe n'attend que çà, à toi de déjouer ses plans!
Courage!
quelle analyse froide mais juste de la maladie!
Par contre là où tu te trompes c'est lorsque tu dis que tu ne bois pas comme les autres. En tout cas tu bois comme yous les alcoolos qui ont depuis longtemps oublié l'alcool plaisir pour le remplacer par l'alcool besoin.
3 semaines, tu as fait le plus dur, le sevrage, reste maintenant la motivation pour ne pas replonger au moindre prétetxte. Le singe n'attend que çà, à toi de déjouer ses plans!
Courage!
pascal1- Super Tchatcheur
- 03/03/2012
Re: Alcoolique
:hello: Clémentine
3 semaines; ce n'est pas rien! Bravo!
et tu connais parfaitement le "problème alcool", on y va?
J'ai attendu/cherché le fameux déclic, et puis un jour.... ça marche !
3 semaines; ce n'est pas rien! Bravo!
et tu connais parfaitement le "problème alcool", on y va?
J'ai attendu/cherché le fameux déclic, et puis un jour.... ça marche !
littlewing- Super Tchatcheur
- 11/03/2012
Re: Alcoolique
Bonjour je vous lis depuis quelques jours et je me reconnais dans ce témoignage.A part que moi je n'ai pas encore arrêté de boire, d'ailleurs je suis entrain de le faire en ce moment même.
stefan66- Assidu
- 20/02/2015
Re: Alcoolique
Bonjour Stefan66,stefan66 a écrit:Bonjour je vous lis depuis quelques jours et je me reconnais dans ce témoignage.A part que moi je n'ai pas encore arrêté de boire, d'ailleurs je suis entrain de le faire en ce moment même.
Je te souhaite la bienvenue parmi nous.
J'invite à ouvrir ton propre fil de discussion ici https://forumonsaide.forumactif.org/f3-vos-temoignages-sur-l-alcool
Ce sera ton endroit où tu pourras nous parler de toi .
A bien vite
mamou- Super Tchatcheur
- 25/03/2013
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