lutte contre l’alcool
Qui est en ligne ?
Il y a en tout 38 utilisateurs en ligne :: 0 Enregistré, 0 Invisible et 38 Invités :: 1 Moteur de rechercheAucun
Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 265 le 11/6/2012, 17:08
L'enfance....
+3
cristal
schwcoop
SHALE
7 participants
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
L'enfance....
Que représente l'enfance pour vous ? Des souvenirs heureux , des souvenirs malheureux ? Une période douce ou brutale?
Pensez vous avoir eu une belle enfance?
J'aimerais qu'on parle un peu de cette période de notre vie, car cette période définit tout le reste de notre vie et ce n'est pas un moment forcément facile!!!
Pensez vous avoir eu une belle enfance?
J'aimerais qu'on parle un peu de cette période de notre vie, car cette période définit tout le reste de notre vie et ce n'est pas un moment forcément facile!!!
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: L'enfance....
Un melange de moments heureux et beaucoup de questionnements; de solitude aussi. Des questions auxquelles j'ai essayé de repondre petit a petit toute ma vie. J'en dirai plus demain. Il se fait tard.
Coop
Coop
Re: L'enfance....
J'en parlerai aussi plus longuement quand ceux qui le souhaitent se seront exprimé....
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: L'enfance....
J'ai toujours considéré que j'avais eu une enfance merveilleuse,du moins avec mes parents car vers l'âge de 13 ans,les problèmes de poids ont gâché ma vie et ma vision de moi même ainsi que ma relation aux autres j'ai détesté mon adolescence
Pour l'enfance en elle même,j'ai toujours dit que j'avais eu des parents merveilleux,aimants,présents et une vie de famille excellente,on partait toutes les vacances ensemble avec mes frères,on jouait tous ensemble,beaucoup de rire,des pleurs aussi mais c'est normal entre frères et soeur,une vie normale quoi
Et j'aurais pu continuer à voir cette vision idyllique de la famille parfaite si je n'avais pas cherché à comprendre plus tard pourquoi je n'arrivais pas a être heureuse.
Et là,je suis allée au delà de la surface,j'ai gratté et j'ai vu des choses que j'avais enfoui,des problèmes psychologiques au sein de mes parents,de ma mère surtout,j'ai pu voir l'éponge que j'étais devenue vis à vis de ma mère,j'ai vu la souffrance,la douleur,la tristesse au milieu de cette enfance,des émotions qui m'ont empêché de m'épanouir en tant qu'enfant et qui m'ont propulsée trop tôt dans le monde adulte.
c'est vrai que j'ai cassé le monde magique de mon enfance en le déterrant tel qu'il était et pas tel que je voulais le voir mais ça m'a permis de vivre dans la réalité et de vivre enfin ma vie d'adulte sereinement et plus avec un boulet à trainer.
Voilà ce que j'en ai a dire pour le moment
Pour l'enfance en elle même,j'ai toujours dit que j'avais eu des parents merveilleux,aimants,présents et une vie de famille excellente,on partait toutes les vacances ensemble avec mes frères,on jouait tous ensemble,beaucoup de rire,des pleurs aussi mais c'est normal entre frères et soeur,une vie normale quoi
Et j'aurais pu continuer à voir cette vision idyllique de la famille parfaite si je n'avais pas cherché à comprendre plus tard pourquoi je n'arrivais pas a être heureuse.
Et là,je suis allée au delà de la surface,j'ai gratté et j'ai vu des choses que j'avais enfoui,des problèmes psychologiques au sein de mes parents,de ma mère surtout,j'ai pu voir l'éponge que j'étais devenue vis à vis de ma mère,j'ai vu la souffrance,la douleur,la tristesse au milieu de cette enfance,des émotions qui m'ont empêché de m'épanouir en tant qu'enfant et qui m'ont propulsée trop tôt dans le monde adulte.
c'est vrai que j'ai cassé le monde magique de mon enfance en le déterrant tel qu'il était et pas tel que je voulais le voir mais ça m'a permis de vivre dans la réalité et de vivre enfin ma vie d'adulte sereinement et plus avec un boulet à trainer.
Voilà ce que j'en ai a dire pour le moment
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: L'enfance....
Pour ma part, mon enfance me fait penser à une grande chute suivie d'un monde où je n'ai plus jamais été enfant.
J'étais la première petite fille de la famille, j'étais donc gâtée pourrie, vue comme une princesse mais quand j'avais deux ans, sans que je sois au courant, à cette époque, on n'en parlait pas aux enfants, ma soeur a débarqué dans ma vie.
En plus c'était un bébé toujours malade avec de graves problèmes de décalcification. Alors bien sûr mes parents s'occupaient beaucoup d'elle.
La chute de mon piédestal a été très difficile pour moi, mais le plus dur c'était encore de voir mes parents malheureux à cause de l'état de santé précaire de ma soeur!
Alors j'ai tout fait pour qu'ils n'aient rien à me reprocher, pour ne pas leur ajouter un poids en plus, j'ai pris sur moi et je suis devenue adulte très vite! Je m'occupais de tout ce que je pouvais pour les aider, je surveillais constamment s'ils avaient l'air malheureux, c'était l'enfer.
Par contre je pouvais faire tout ce que je voulais, ils "me faisaient confiance", je ne supporte plus cette expression qui enfonce un enfant dans une solitude maudite avec personne pour le guider! Qu'est ce qui est bien, qu'est-ce qui est mal....
Alors je pense que je n'ai pas eu d'enfance ou alors que mon enfance représente quelque chose de raté, mais quelque chose qui avait pourtant très bien commencé, ces deux années en fille unique m'ont donné une assurance que je n'aurais pas eu autrement, je n'ai jamais douté de moi comme certains, car je me suis construite sur la certitude que j'étais importante. Même si après ça n'a pas duré, ces deux années ont contribué à faire ce que je suis. Heureusement qu'elles ont existé...
Par contre j'en ai voulu longtemps à ma soeur, pourtant elle n' y était pour rien, je crois même que souvent, je lui en veux encore, c'est terrible!!!!!
J'étais la première petite fille de la famille, j'étais donc gâtée pourrie, vue comme une princesse mais quand j'avais deux ans, sans que je sois au courant, à cette époque, on n'en parlait pas aux enfants, ma soeur a débarqué dans ma vie.
En plus c'était un bébé toujours malade avec de graves problèmes de décalcification. Alors bien sûr mes parents s'occupaient beaucoup d'elle.
La chute de mon piédestal a été très difficile pour moi, mais le plus dur c'était encore de voir mes parents malheureux à cause de l'état de santé précaire de ma soeur!
Alors j'ai tout fait pour qu'ils n'aient rien à me reprocher, pour ne pas leur ajouter un poids en plus, j'ai pris sur moi et je suis devenue adulte très vite! Je m'occupais de tout ce que je pouvais pour les aider, je surveillais constamment s'ils avaient l'air malheureux, c'était l'enfer.
Par contre je pouvais faire tout ce que je voulais, ils "me faisaient confiance", je ne supporte plus cette expression qui enfonce un enfant dans une solitude maudite avec personne pour le guider! Qu'est ce qui est bien, qu'est-ce qui est mal....
Alors je pense que je n'ai pas eu d'enfance ou alors que mon enfance représente quelque chose de raté, mais quelque chose qui avait pourtant très bien commencé, ces deux années en fille unique m'ont donné une assurance que je n'aurais pas eu autrement, je n'ai jamais douté de moi comme certains, car je me suis construite sur la certitude que j'étais importante. Même si après ça n'a pas duré, ces deux années ont contribué à faire ce que je suis. Heureusement qu'elles ont existé...
Par contre j'en ai voulu longtemps à ma soeur, pourtant elle n' y était pour rien, je crois même que souvent, je lui en veux encore, c'est terrible!!!!!
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: L'enfance....
J'ai beaucoup de mal pour parler de mon enfance, notamment à la psy, je suis vite prise par l'emotion, pourtant il n'y a rien eu de vraiment traumatisant je pense.
Quand je pense à mon enfance les mots qui me viennent c'est vide, silence, solitude (pourtant je n'etais que rarement seul), tristesse.
Parents absent qui m'ont laissé poussé comme une plante verte, mon père me faisais peur dans la petite enfance, je le voyais comme une ombre, une personne étrangère.
Ma mère toujours apprêté, trop maquillé et toujours au travail.
De bon souvenir de vacances ou je les passais tous avec ma cousine que j'adorais, la tendresse de ma grand mère et de mon frère, mais mes parents, ces inconnus.
Et pourtant me voila adulte et c'est ces même parents qui veulent aujourd'hui passer plus de temps avec moi, quel paradoxe!
Quand je pense à mon enfance les mots qui me viennent c'est vide, silence, solitude (pourtant je n'etais que rarement seul), tristesse.
Parents absent qui m'ont laissé poussé comme une plante verte, mon père me faisais peur dans la petite enfance, je le voyais comme une ombre, une personne étrangère.
Ma mère toujours apprêté, trop maquillé et toujours au travail.
De bon souvenir de vacances ou je les passais tous avec ma cousine que j'adorais, la tendresse de ma grand mère et de mon frère, mais mes parents, ces inconnus.
Et pourtant me voila adulte et c'est ces même parents qui veulent aujourd'hui passer plus de temps avec moi, quel paradoxe!
Ludvina- Super Tchatcheur
- 17/02/2012
Re: L'enfance....
D'abord, je trouve étonnant le fait qu'on puisse "se fabriquer" une enfance qui ne correspond pas à la réalité (si tant est qu'elle existe). Je veux dire : par exemple j'ai des souvenirs que ma mère dément catégoriquement, il semblerait que je les ai inventés...
Finalement, tout serait plutôt une affaire de ressenti plutôt que de faits - excepté certains faits tout à fait réels et incontournables. Un ressenti qui dépend de son tempérament.
Bref.
Pour ma part, j'ai eu une enfance à la fois heureuse et perturbée.
Heureuse : enfant unique, j'ai été choyée, adorée par mes deux parents, par mes quatre grands-parents. J'étais en bonne santé, physique en tout cas.
On partait en vacances chaque année et je retrouvais alors mes amies chères pour jouer, je mettais déjà en scène des petits spectacles dès mes 9 ans. Comme j'avais des problèmes relationnels avec les autres enfants (autres que mes amies de vacances), je n'ai connu ni garderie ni colonie de vacances. Ma mère m'emmenait à son travail, et l'été se partageait entre mes grands-parents et le groupe de copains de mes parents.
J'avais néanmoins deux amies à l'école, très précieuses, car elles me protégeaient des autres.
Perturbée : mon père buvait un peu trop ("La guerre d'Algérie m'a appris à boire et à fumer", disait-il), ce qui créait des tensions à la maison.
Ma mère est maniaco-dépressive (la maladie s'est déclenchée à ma naissance : elle n'a pas pu s'occuper de moi les 3 premiers mois, passés chez ma grand-mère). J'ai subi ses crises maniaques et ses dépressions toute mon enfance et mon adolescence. Par exemple, à mes 7 ans, j'ai dit au revoir à une voiture de pompiers un matin, dans les bras de mon père, sans rien comprendre, sauf qu'il y avait une flaque de sang dans l'appartement que mon père essayait de me cacher en vain. Je l'ai vue tenter d'assassiner mon père qu'elle prenait pour Nosferatu, etc. Autour de mes 10 ans, ma grand-mère a commencé à m'expliquer que je devais protéger ma mère, fragile, en étant bien sage et responsable - ç'a bien sûr été lourd à porter, pendant bien longtemps.
Entre 7 et 10 ans, j'ai été abusée sexuellement par un voisin. J'ai porté ce secret jusqu'à mes 14 ans ; et là, surprise, mes parents n'ont pas réagi, n'ont rien fait si ce n'est pleurer devant moi. J'ai supporté ce traumatisme une grande partie de ma vie - et je crains qu'il ait encore des répercussions aujourd'hui.
Mes problèmes relationnels avec avec les autres enfants étaient si flagrants que dès la maternelle mes parents ont été convoqués par la directrice pour leur suggérer de me montrer à un psychologue (ce qu'ils n'ont pas fait) ; puis elle a conseillé que je poursuive mon cursus dans une école de filles - j'étais terrorisée par les garçons, je me faisais battre sans réagir. Ce que, et qui m'a bien soulagée.
Lorsqu'on a quitté Paris pour un petit village, les choses se sont un peu arrangées.
Mon adolescence a juste été un enfer, mais restons-en à l'enfance.
Voilà pour les faits principaux. J'ai de magnifiques souvenirs - les vacances à Royan, le mercredi chez ma grand-mère qui m'appelait "mon petit soleil, mon petit chiffon", les randonnées d'été en pleine nature, les amitiés fortes de l'école primaire... - et d'horribles cicatrices.
Je te rejoins, Shale, quand tu parles de "faire confiance" à un enfant, le laisser gérer trop de choses, parce que "ça ne va pas, à côté" et qu'il faut que les adultes s'occupent d'autre chose, manifestement plus important que soi... Comme on se sent perdu, seul, comme on dépense de l'énergie à être ce qu'on attend de nous, pas dérangeant, parfait, en somme...
Mon fichu tempérament a fait que j'ai très longtemps mis l'accent sur les aspects négatifs de mon enfance. Aujourd'hui, et depuis quelque temps tout de même, je m'applique à la "réhabiliter".
Au bout du compte, j'ai été énormément aimée - comme ils le pouvaient, avec des erreurs comme tous les parents -, et les épreuves que j'ai traversées m'ont rendue plus forte, plus résistante sans doute pour celles que je connais encore et connaîtrai probablement plus tard. Peut-être aussi qu'elles ont accentué mon empathie pour les autres, que je considère de moins en moins comme des dangers, mais comme des appuis enrichissants...
Fidèle à moi-même, j'ai encore écrit un gros pavé...
Finalement, tout serait plutôt une affaire de ressenti plutôt que de faits - excepté certains faits tout à fait réels et incontournables. Un ressenti qui dépend de son tempérament.
Bref.
Pour ma part, j'ai eu une enfance à la fois heureuse et perturbée.
Heureuse : enfant unique, j'ai été choyée, adorée par mes deux parents, par mes quatre grands-parents. J'étais en bonne santé, physique en tout cas.
On partait en vacances chaque année et je retrouvais alors mes amies chères pour jouer, je mettais déjà en scène des petits spectacles dès mes 9 ans. Comme j'avais des problèmes relationnels avec les autres enfants (autres que mes amies de vacances), je n'ai connu ni garderie ni colonie de vacances. Ma mère m'emmenait à son travail, et l'été se partageait entre mes grands-parents et le groupe de copains de mes parents.
J'avais néanmoins deux amies à l'école, très précieuses, car elles me protégeaient des autres.
Perturbée : mon père buvait un peu trop ("La guerre d'Algérie m'a appris à boire et à fumer", disait-il), ce qui créait des tensions à la maison.
Ma mère est maniaco-dépressive (la maladie s'est déclenchée à ma naissance : elle n'a pas pu s'occuper de moi les 3 premiers mois, passés chez ma grand-mère). J'ai subi ses crises maniaques et ses dépressions toute mon enfance et mon adolescence. Par exemple, à mes 7 ans, j'ai dit au revoir à une voiture de pompiers un matin, dans les bras de mon père, sans rien comprendre, sauf qu'il y avait une flaque de sang dans l'appartement que mon père essayait de me cacher en vain. Je l'ai vue tenter d'assassiner mon père qu'elle prenait pour Nosferatu, etc. Autour de mes 10 ans, ma grand-mère a commencé à m'expliquer que je devais protéger ma mère, fragile, en étant bien sage et responsable - ç'a bien sûr été lourd à porter, pendant bien longtemps.
Entre 7 et 10 ans, j'ai été abusée sexuellement par un voisin. J'ai porté ce secret jusqu'à mes 14 ans ; et là, surprise, mes parents n'ont pas réagi, n'ont rien fait si ce n'est pleurer devant moi. J'ai supporté ce traumatisme une grande partie de ma vie - et je crains qu'il ait encore des répercussions aujourd'hui.
Mes problèmes relationnels avec avec les autres enfants étaient si flagrants que dès la maternelle mes parents ont été convoqués par la directrice pour leur suggérer de me montrer à un psychologue (ce qu'ils n'ont pas fait) ; puis elle a conseillé que je poursuive mon cursus dans une école de filles - j'étais terrorisée par les garçons, je me faisais battre sans réagir. Ce que, et qui m'a bien soulagée.
Lorsqu'on a quitté Paris pour un petit village, les choses se sont un peu arrangées.
Mon adolescence a juste été un enfer, mais restons-en à l'enfance.
Voilà pour les faits principaux. J'ai de magnifiques souvenirs - les vacances à Royan, le mercredi chez ma grand-mère qui m'appelait "mon petit soleil, mon petit chiffon", les randonnées d'été en pleine nature, les amitiés fortes de l'école primaire... - et d'horribles cicatrices.
Je te rejoins, Shale, quand tu parles de "faire confiance" à un enfant, le laisser gérer trop de choses, parce que "ça ne va pas, à côté" et qu'il faut que les adultes s'occupent d'autre chose, manifestement plus important que soi... Comme on se sent perdu, seul, comme on dépense de l'énergie à être ce qu'on attend de nous, pas dérangeant, parfait, en somme...
Mon fichu tempérament a fait que j'ai très longtemps mis l'accent sur les aspects négatifs de mon enfance. Aujourd'hui, et depuis quelque temps tout de même, je m'applique à la "réhabiliter".
Au bout du compte, j'ai été énormément aimée - comme ils le pouvaient, avec des erreurs comme tous les parents -, et les épreuves que j'ai traversées m'ont rendue plus forte, plus résistante sans doute pour celles que je connais encore et connaîtrai probablement plus tard. Peut-être aussi qu'elles ont accentué mon empathie pour les autres, que je considère de moins en moins comme des dangers, mais comme des appuis enrichissants...
Fidèle à moi-même, j'ai encore écrit un gros pavé...
anna- Super Tchatcheur
- 29/06/2009
Re: L'enfance....
Au bout du compte, j'ai été énormément aimée - comme ils le pouvaient, avec des erreurs comme tous les parents -,
je crois que c'est lorsque l'on arrive a cette conclusion que l'on peut enfin grandir et accepter notre enfance ,c'est là que l'on pardonne,que l'on comprend et que l'on devient adulte
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: L'enfance....
Tu as raison Cristal, pour ma part, je garde encore un peu de colère mais pas contre la bonne personne, ma soeur n'y est pour rien et je n'arrive pas ou difficilement à la considérer comme non fautive, c'est fou ce truc!!!!! Ce n'était la faute de personne dans cette histoire et pour moi, il fallait un responsable et c'est celle qui l'était le moins!!!!
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: L'enfance....
C'est comme si la toute petite Shale habitait encore la Shale adulte... Il faut bien un responsable du malheur, oui ; ç'a été la maladie, c'est-à-dire l'injustice de la vie. Difficile d'y être confrontée si jeune...
"Enfin grandir" : ça résonne fort, pour moi !
Jusqu'à il y a peu, de maigres années, je me voyais toujours comme une enfant - je m'offrais d'ailleurs des peluches, des livres jeunesse, en général des albums pour tout petits. Puis un déclic a eu lieu, peut-être quand j'ai compris qu'en réalité je n'avais jamais vraiment voulu avoir un enfant moi-même. Et là, j'ai pris un coup de vieux J'ai grandi tout d'un coup, avec du mal à le digérer un temps, puis en goûtant finalement tous les bénéfices que j'en tirais - que j'en tire aujourd'hui.
Comprendre, peut-être bien, mais pardonner à cet individu qui m'a fait du mal enfant, ça, je ne peux pas, je crois même que je ne le veux pas. Peut-être est-ce une erreur... ? Je ne sais pas.
Accepter son enfance, la prendre pour ce qu'elle a été, ni plus ni moins, ni un drame permanent ni une harmonie béate : comme ça fait du bien !
"Enfin grandir" : ça résonne fort, pour moi !
Jusqu'à il y a peu, de maigres années, je me voyais toujours comme une enfant - je m'offrais d'ailleurs des peluches, des livres jeunesse, en général des albums pour tout petits. Puis un déclic a eu lieu, peut-être quand j'ai compris qu'en réalité je n'avais jamais vraiment voulu avoir un enfant moi-même. Et là, j'ai pris un coup de vieux J'ai grandi tout d'un coup, avec du mal à le digérer un temps, puis en goûtant finalement tous les bénéfices que j'en tirais - que j'en tire aujourd'hui.
Comprendre, peut-être bien, mais pardonner à cet individu qui m'a fait du mal enfant, ça, je ne peux pas, je crois même que je ne le veux pas. Peut-être est-ce une erreur... ? Je ne sais pas.
Accepter son enfance, la prendre pour ce qu'elle a été, ni plus ni moins, ni un drame permanent ni une harmonie béate : comme ça fait du bien !
anna- Super Tchatcheur
- 29/06/2009
Re: L'enfance....
Je te suis complètement, mais j'aimerais bien que la petite Shale enfant me lâche un peu pour que cette colère que j'ai encore en moi disparaisse!!!! Surtout qu'elle n'a pas ou plus lieu d'être.... C'est terrible ce sentiment ....
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: L'enfance....
c'est sans doute qu'il y a encore une faille que tu n'as pas visité Shale,sans doute n'es tu pas encore prête pour cela mais je suis sure que tu vas trouver et dépasser cette colère pour vivre sans aucun boulet
Anna,je te comprends parfaitement aussi,j'en veux aussi beaucoup a ceux qui ont abusé de moi et qui m'ont gaché ma vie de femme mais nous sommes assez fortes pour cicatriser ces plaies et vivre heureuses malgré tout,c'est personnellement ma petite vengeance sur la vie
j'ai aussi eu un gros déclic qui m'a fait grandir d'un coup et quel bonheur d'etre en harmonie avec le monde dans lequel on vit mais que ça ne nous empeche pas de garder en vie cette petite fille qui est en nous,elle est adorable et on en a besoin quand on sait l’éduquer et la gérer,moi,elle me permet aussi d'être heureuse et de voir des choses avec ses yeux d'une façon bien plus jolie on peut aussi beaucoup s'amuser entre adultes quand on redevient ensemble des enfants
comprendre sa petite fille,la laisser nous guider vers ce qu'elle a mal vécu et arriver a la rassurer,voilà tout le travail à faire,pas facile mais faisable et tellement important
Anna,je te comprends parfaitement aussi,j'en veux aussi beaucoup a ceux qui ont abusé de moi et qui m'ont gaché ma vie de femme mais nous sommes assez fortes pour cicatriser ces plaies et vivre heureuses malgré tout,c'est personnellement ma petite vengeance sur la vie
j'ai aussi eu un gros déclic qui m'a fait grandir d'un coup et quel bonheur d'etre en harmonie avec le monde dans lequel on vit mais que ça ne nous empeche pas de garder en vie cette petite fille qui est en nous,elle est adorable et on en a besoin quand on sait l’éduquer et la gérer,moi,elle me permet aussi d'être heureuse et de voir des choses avec ses yeux d'une façon bien plus jolie on peut aussi beaucoup s'amuser entre adultes quand on redevient ensemble des enfants
comprendre sa petite fille,la laisser nous guider vers ce qu'elle a mal vécu et arriver a la rassurer,voilà tout le travail à faire,pas facile mais faisable et tellement important
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: L'enfance....
Je raconte une petite histoire.
A l'époque, mon analyste en est venue à me conseiller de porter plainte (18 ans plus tard) contre l'individu qui avait abusé de moi.
Je me rends à la Brigade des mineurs, à Paris où j'habitais. Derrière le guichet, la policière à qui j'ai expliqué les raisons de ma venue me demande : "Où est l'enfant ?" "Elle est là", je réponds sans réfléchir une seconde. Et c'était vrai.
Tout le temps qu'ont duré l'attente (dans une salle où tout était à hauteur d'enfant sauf quelques chaises) puis l'entrevue, la déposition, j'ai eu le sentiment, presque la sensation de tenir la petite Anna par la main, de lui montrer que désormais quelqu'un s'occupait d'elle, la protégeait.
Le plus étrange : en sortant de la Brigade, je ne tenais plus la petite Anna par la main ; je l'avais laissée là-bas, "en de bonnes mains".
Shale, t'emmènerais pas ta petite Shale se promener quelque part, jusque dans un lieu où elle se sentirait bien de rester ?
A l'époque, mon analyste en est venue à me conseiller de porter plainte (18 ans plus tard) contre l'individu qui avait abusé de moi.
Je me rends à la Brigade des mineurs, à Paris où j'habitais. Derrière le guichet, la policière à qui j'ai expliqué les raisons de ma venue me demande : "Où est l'enfant ?" "Elle est là", je réponds sans réfléchir une seconde. Et c'était vrai.
Tout le temps qu'ont duré l'attente (dans une salle où tout était à hauteur d'enfant sauf quelques chaises) puis l'entrevue, la déposition, j'ai eu le sentiment, presque la sensation de tenir la petite Anna par la main, de lui montrer que désormais quelqu'un s'occupait d'elle, la protégeait.
Le plus étrange : en sortant de la Brigade, je ne tenais plus la petite Anna par la main ; je l'avais laissée là-bas, "en de bonnes mains".
Shale, t'emmènerais pas ta petite Shale se promener quelque part, jusque dans un lieu où elle se sentirait bien de rester ?
anna- Super Tchatcheur
- 29/06/2009
Re: L'enfance....
En tout cas, pas au commissariat... Mais j'ai quelques pistes à creuser.... Quand je pense à ma soeur, je pense au mot "handicapé", car du coup, elle a eu pas mal de retard, scolaire et autres et il faut la prendre en charge encore maintenant pour les choses importantes à règler. Mais mon mari a aussi un frère handicapé profond, lui, et quand il y a un repas où il est là, je somatise à fond: mal au ventre, nausées, mal à la tête, ça se termine dés qu'il s'en va.
Pourtant ce n'est pas le handicap qui me fait peur, je suis "comme par hasard" éducatrice spécialisée et les jeunes handicapés, j'ai travaillé longtemps avec eux sans aucun problème. C'est la relation handicap et famille qui me pose problème je pense...Il faut que je creuse par là, je crois....
Pourtant ce n'est pas le handicap qui me fait peur, je suis "comme par hasard" éducatrice spécialisée et les jeunes handicapés, j'ai travaillé longtemps avec eux sans aucun problème. C'est la relation handicap et famille qui me pose problème je pense...Il faut que je creuse par là, je crois....
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: L'enfance....
Ah oui, ç'a l'air d'une très bonne piste.
Ce doit être difficile, quand on est parents d'un enfant handicapé, de donner son amour, ses attentions, ses soins à tous ses enfants équitablement. J'ai beaucoup de mal à imaginer comment peut s'organiser une famille où vit un enfant handicapé...
Ce doit être difficile, quand on est parents d'un enfant handicapé, de donner son amour, ses attentions, ses soins à tous ses enfants équitablement. J'ai beaucoup de mal à imaginer comment peut s'organiser une famille où vit un enfant handicapé...
anna- Super Tchatcheur
- 29/06/2009
Re: L'enfance....
C'est très dur pour tout les membres de la famille je pense, pas au même niveau bien sûr, mais toute la famille a du mal à s'en relever....
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: L'enfance....
c'est le handicap qui a cassé ta famille donc c'est lui qui est l’ennemi,c'est lui qui détruit ta famille c'est donc lui que tu veux mettre à la porte de ta famille pour qu'il ne la détruise pas.Tu l'acceptes ailleurs et mieux,tu le contrôles et tu donnes des pistes pour vivre avec le mieux possible mais hors de ta famille,là,tu ne gères plus ,du moins,pour l'instant petite piste a creuser peut être
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: L'enfance....
Oui c'est une possibilité mais je sens que je suis sur la bonne piste là, je n'avais pas encore fait ce rapprochement avec le handicap...
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: L'enfance....
je suis sure que tu vas travailler ça a merveille et que tu vas trouver la solution
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: L'enfance....
Je suis moins sûre que toi, mais je vais y travailler c'est une évidence!!!
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: L'enfance....
Et bien dis donc, si tu étais la préférée de ta mère, elle avait une drôle de façon de te le montrer!!
On s'est construit sur une enfance plus ou moins bancale, mais il est possible en y travaillant de comprendre nos failles et d'essayer de les réparer dans la mesure du possible ou tout au moins de ne plus que ce soit un problème qui nous pourrit la vie.
Tu as du parler de ton enfance au Shale, en long et en large, je suppose.
Vois-tu encore tes parents et tes frères et soeurs???
On s'est construit sur une enfance plus ou moins bancale, mais il est possible en y travaillant de comprendre nos failles et d'essayer de les réparer dans la mesure du possible ou tout au moins de ne plus que ce soit un problème qui nous pourrit la vie.
Tu as du parler de ton enfance au Shale, en long et en large, je suppose.
Vois-tu encore tes parents et tes frères et soeurs???
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: L'enfance....
J'aime beaucoup ce que tu dis làcristal a écrit:mais que ça ne nous empeche pas de garder en vie cette petite fille qui est en nous,elle est adorable et on en a besoin quand on sait l’éduquer et la gérer,moi,elle me permet aussi d'être heureuse et de voir des choses avec ses yeux d'une façon bien plus jolie on peut aussi beaucoup s'amuser entre adultes quand on redevient ensemble des enfants
comprendre sa petite fille,la laisser nous guider vers ce qu'elle a mal vécu et arriver a la rassurer,voilà tout le travail à faire,pas facile mais faisable et tellement important
C'est vrai, la petite fille qu'on a été, si on sait la garder en nous sans qu'elle nous blesse, nous permet notamment de nous émerveiller encore, de ne pas nous blaser avec l'âge venant. De nous amuser, aussi, oui, je le vérifie de temps en temps
anna- Super Tchatcheur
- 29/06/2009
Re: L'enfance....
j' avais envie de revoir un peu le titre et de me dire : L'alcoolique a t 'il eu une enfance?
Depuis 14 ans j'ai dit stop au produit et depuis j 'essaie de comprendre ce qui a pu nous mener à cette drogue...car ne l'oublions pas l'alcool est une drogue et même une drogue dure ! Faut il que la douleur soit grosse pour trouver du plaisir a absorber de l'alcool : avec le temps je ne vois pas la différence qu'il existe entre une personne qui boit au goulot une bouteille et une autre qui se fait une seringue. Comment peut on trouver du bonheur dans notre enfance et si c'était le cas pourquoi nous mènerait 'il a la bouteille....
Il y a eu bien sur des beaux moments dans notre enfance mais je suis persuadé qu'ils ont été rare.... L 'enfance nous a enfermé dans la peine et la douleur plutôt que de nous éveiller à la vie. Mais tout ceci n'est qu'une étape et de cette misère une fois sortie de l'addiction la possibilité nous est donné de revoir notre copie et de la corriger avec cette bonté et émotivité naturelle qui fait trés souvent la vraie nature de l'alcoolique... Demain je vous parlerai de mon enfance qui comme la votre n'a pas été simple mais elle a été un passage non choisi de ma vie.
Depuis 14 ans j'ai dit stop au produit et depuis j 'essaie de comprendre ce qui a pu nous mener à cette drogue...car ne l'oublions pas l'alcool est une drogue et même une drogue dure ! Faut il que la douleur soit grosse pour trouver du plaisir a absorber de l'alcool : avec le temps je ne vois pas la différence qu'il existe entre une personne qui boit au goulot une bouteille et une autre qui se fait une seringue. Comment peut on trouver du bonheur dans notre enfance et si c'était le cas pourquoi nous mènerait 'il a la bouteille....
Il y a eu bien sur des beaux moments dans notre enfance mais je suis persuadé qu'ils ont été rare.... L 'enfance nous a enfermé dans la peine et la douleur plutôt que de nous éveiller à la vie. Mais tout ceci n'est qu'une étape et de cette misère une fois sortie de l'addiction la possibilité nous est donné de revoir notre copie et de la corriger avec cette bonté et émotivité naturelle qui fait trés souvent la vraie nature de l'alcoolique... Demain je vous parlerai de mon enfance qui comme la votre n'a pas été simple mais elle a été un passage non choisi de ma vie.
sergi- Habitué
- 03/07/2014
Re: L'enfance....
L'enfance, là où tout commence.... Ou se fini!!!!
lagalere- Super Tchatcheur
- 30/12/2013
Page 1 sur 2 • 1, 2
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|