La peur d'arrêter de boire.

Je fais remonter ce sujet de réflexions qui pourra sans doute en aider plus d'un.

J'ai trouvé ce texte de Bob. Il peut être intéressant d'en parler et de voir si notre peur d'arrêter l'alcool correspondait à ce qu'il écrit.

"Il me semble que la peur d'arrêter de boire est avant tout la peur d'avoir peur.

La peur de voir que depuis des années nous nous trompons sur soi et sur les autres

la peur de sa solitude

Le refus de se voir en face

La crainte d'affronter ce qu'il y a en nous et en dehors de nous

La peur de l'inconnu

La peur de se retrouver avec un profond sentiment de culpabilité

la peur de s'admettre et se reconnaitre malade alcoolique

la peur de remettre en cause toute sa vie présente et passée

Amitié
Robert"

Très jolie texte, bien écrit
J'ai rien à rajouter.   
C'est vraiment ça, cette peur joue un rôle vraiment important.
Beaucoup de gens voit (à un moment ou à n autre) que ce n'est pas la bonne direction mais n'ose s’arrêter par peur de se remettre en cause complètement, d'admettre leurs erreurs..

C'est aussi cette peur qui nous retient de nous faire soigner notamment en partant en cure, car vu avec cette peur, on ne peut pas imaginer passer un mois sans alcool, alors qu'une fois qu'on y est, c'est tout à fait possible.
Pour ma part, c'est ce qui m'a retenue pendant longtemps pour partir en cure!!! 

je ne partage pas ce point de vue dans la mesure où je n'avais pas conscience de tout ce que j'avais perdu avec l'alcool. l'alcool était pour moi un moment pour lacher prise. je ne m'arretais pas parceque j'avais peur de quoi que soit, je ne m'arrétais pas parceque j'avais cette dépendance physique et psychologique. ce sont les bienfaits de l'abstinence, le bonheur de controler ma vie et de l'améliorer qui m'ont fait changer.   

je n'ai pas eu cette peur non plus,je ne pensais pas moi non plus que l'alcool m'avait ôté tant de choses,d'ailleurs,quand je suis venue ici,ce n’était pas pour arrêter mais pour voir si d'autres personnes vivaient le même calvaire que moi.
je crois que lorsque j'ai compris que je devais arrêter l'alcool,ma plus grosse peur était "qu'est ce que les autres vont penser de moi "  a cette époque,tout était basé sur les autres,moi je n’étais rien et ne vivais que par rapport aux autres   je ne savais pas que j'allais devenir abstinente,je n'avais pas conscience que ma vie allait totalement changer alors non,je n'avais pas peur de perdre une béquille mais peur de perdre le peu de valeur que je pensais avoir aux yeux des autres   etre alcoolique etait pour moi la pire des choses   

ensuite,ce qui m'a fait tenir,c'est un défi que je m’étais lancé "allez,je peux tenir un jour de plus" et je tenais,pas pour moi au début mais pour les gens du forum pour qu'ils me félicitent,je ne vivais encore que pour les autres puis,l'abstinence aidant,j'ai appris à vivre pour moi et a savourer cette renaissance  

Je comprends, mais pour moi, j'avais la certitude que sans alcool je ne pourrais jamais assurer tout ce que j'avais à faire, que je serais dépressive et mal dans ma peau.... Pour moi il était évident que je ne pourrais pas vivre sans alcool, heureusement que la cure m'a fait changer d'avis!! 

Je rajouterai à ce texte ce qui me parait essentiel et Shale l'a évoqué en parlant de la peur de ne pas boire pendant un mois de cure.Mais j'irai plus loin. Ce qui nous retient surtout c'est
La peur du 0 goutte d'alcool jusqu'à notre mort!

Oui, tu as raison Pascal1, c'était vraiment la principale raison de mon refus de faire une cure.... Tant qu'on ne l'a pas fait, quand on est alcoolique dépendant, on ne peut pas s'imaginer vivre sans alcool. La cure nous prouve que si, on le peut et qu'en plus, on vit très bien sans.....
Maintenant, l'alcool existe, je le sais, je le côtoie souvent, mais il m'indiffère complètement. Je peux envisager de ne plus en boire jusqu'à ma mort sans aucun problème, je n'ai pas besoin de ce produit dans ma vie.. 

Je suis comme toi et ce qui m'a le plus impressionné au début à ma 1ère réunion MAB c'est de voir ces mecs ou nanas qui avaient déjà 3,5,7 ans d'abstinence. A l'époque des surhommes pour moi ! lol

Et maintenant, ce sont nous ,les surhommes!!        

YESSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

L’alcool, c’est un peu comme l’amour avec certaines personnes qui se révèlent  toxique. Au début, c’est bon c’est doux, c’est agréable. Puis petit a petit, ça se passe mal. La personne vous fait du mal, est possessive. Elle vous entraine a faire des erreurs, elle est égoïste et jalouse ou même violente.

C’est comme cela que l’on peux rester en couple avec une personne qui ne vous fait que du mal, vous détruit. qui est toxique. (je sais de quoi je parle) ou qui vous frappe. Et un beau jour, on ouvre les yeux et on decide de la quitter .  Mais ce n’est pas aussi facile. On aime  toujours cette personne, on se dit que c’est de sa faute, qu’on vas changer ou (pire) la changer). on se dit que plus jamais on ne rencontrera quelqu’un d’autre dans sa vie, dans sa vie. Qu’il n’y a qu’elle et qu’en fait elle est perverse, toxique, mortelle. mais on ne voit pas sa vie sans elle. Mais pourtant on decide de rompre. Plus jamais je ne succomberai a l’emprise de ce type, de cette femme. Plus jamais il/elle ne me battra. Et pourtant dans de nombreux couples, celui qui est parti revient. L’autre l’a supplié de revenir; a coups de  telephone, de sms, de "je  serai gentil, je ne serai plus jaloux, je ne lèverai plus la main sur toi". Et l’on retourne avec lui/elle. C’est la rechute. 

Mais un beau jour, on quitte l’autre pour de bon, on a peur, on se sent seul, on l’aime peut ëtre encore secrètement; mais on se dit que c’est fini. On ne le/la verra jamais plus

L’alcool, c’est très semblable. Au début, tout va bien. C’est l’amour, on ne peux plus se passer l’un de l’autre, puis le train train s’installe, puis, ça prend plus ou moins longtemps, c’est le clash. les disputes, et ça vous rend malade. Mais on reste amoureux,  on ne peux s’imaginer vivre sans lui/elle. la quitter, ou quelle vous quitte. L’idée même est insupportable. A l’arrêt de l’alcool, on a du mal a se dire que plus jamais on ne reboira. Alors in souffre, on tergiverse. Comme dans la relation amoureuse dont j’ai parlé plus haut. Un autre monde s’ouvre a nous. Sans lui, sans elle

Comme le conjoint toxique, la bouteille est possessive, égoïste et jalouse. Et elle est patiente. Elle peux revenir, gentille, aimante, sous la forme d’un verre a Noël, d’un pot entre ami, etc, Et elle vous dit, ne t’inquiètes pas, tu pourra ëtre avec moi sans danger, sans abus, sans conséquences. Nous vivrons tranquillement ensemble. En paix.  Et on lui revient. C’est la rechute

Bien sur que nous MA n’oublierons jamais notre ancien amour devenu notre pire ennemi. Et qu’il reviendra de temps en temps vous persécuter. Tout comme le conjoint toxique n’est pas le seul au monde qui aurait pu nous rendre heureux, l’alcool n’est pas le seul moyen de trouver du bonheur ou de la consolation. On peut trouver d’autre conjoints et d’autres plaisir que l'alcool. Même si il est difficile de se dire qu’une fois qu’on a quitté la bouteille pour de bon, le dernier verre, c’était bien le dernier. un autre monde s’ouvre a nous. Sans lui, sans ellev

La comparaison est bien vue!!!   

comme elle a du te faire souffrir    

Oui, Cristal.     Mais aussi, je la plains; sincèrement. Car elle n'etait pas et ne sera sans doute jamais heureuse. Faire souffrir les gens se retourne toujours contre vous. la vie s'en charge...

Par contre si elle réapparaissait dans ma vie, je pars au bout du monde dans un ermitage ou bien dans la légion   

Bonne soirée, 

  

Coop

ah non,si elle réapparait,tu la vire a coup de pieds aux fesses   on t'y aidera ne t'en fait pas,on sait y faire        

Merci, c'est tres gentil de votre part. vraiment.   Mais faites gaffe, elle a fait l'armée et elle a toujours un gun, sans oublier des poisons  mortels et des scalpels etc car elle est veto. J'ai du l'aider a finir la vie d'un chiot un jour. une heure apres avoir atterri, apres 6 mois d'absense. il est mort dans mes bras.      et je suis sur qu'elle l'a fait expres.


  

Coop

ouais ben moi je suis infirmière et j'ai aussi des scalpels et des seringues et aiguilles très grosses   mais j'ai surtout des supers poêles très lourdes !!   

Le combat du siècle  

je trouve aussi que la comparaison est vraiment bien choisi. en fait, cela revient à la séparation.
Dans notre vie, on est constamment confronté à des naissances et des séparations.

La fin d'une amitié, une nouvelle amitié..
La fin d'un amour, un nouvelle amour..
La fin d'un travail, un nouveau taf..
Notre propre naissance, notre mort..
la mort d'un proche...

La séparation est difficile quel quel soit car elle nous ramène à notre propre mort. Je crois que celle ci doit passer par l'acceptation de la séparation.
Chose très difficile à faire. Certains individus réussisse mieux que d'autres, tout dépend de notre personnalité.