Abstinente depuis 3 mois j'en bave

Bonsoir à tous et à toutes,
Je suis abstinente depuis 3 mois après avoir effectué une cure puis une post cure de 8 semaines.
Je suis rentrée à la maison depuis une semaine et je déprime. A ma sortie je me sentais suffisamment forte pour affronter la vraie vie mais là je craque.
Je me sens nulle, sans personnalité... Ce soir j'étais invitée à une soirée, il y avait plein d'alcool sur la table... La fille qui m'a invité est une connaissance rencontrée lors de "fetes", elle me calculait pas, j'avais l'impression que tout le monde voyait mon mal être. Je suis partie comme une voleuse sans dire au revoir, je suis vraiment mal.
J'ai du mal à percevoir les effets positifs de l'abstinence depuis ma sortie. J'ai peur de craquer, de ne plus pouvoir sortir sans être mal.
Brerf, je me sens un peu au fond du trou

bonsoir Salsepareille,
je te souhaite la bienvenue sur Onsaide !

déjà, sans te connaître, je suis sûre que tu n'es pas nulle ni sans personnalité !

la soirée dont tu parles semblait bien arrosée. Nous avons tous fait l'expérience ici de se trouver, quand on est abstinent, complètement en décalage avec les autres dans ces circonstances... et si tu te sentais mal tu as bien fait de partir.

as tu prévu un suivi pour accompagner la sortie de ta post cure ? un suivi chez un alcoologue, un psy, un CSAPA...?
as tu un soutien de ta famille, d'amis... ?
ne réponds que si tu le veux bien, mais cela peut nous aider à mieux te conseiller.

en tout cas, courage, tu n'es plus seule, tu peux venir t'exprimer ici quand tu veux. Il y a presque toujours quelqu'un, et il n'y a pas de jugement ici.  

C'était bien trop tôt pour affronter ce genre de soirée, surtout dans l'état d'esprit où tu es.
Quand on sort de cure, il faut changer beaucoup de choses dans notre entourage;
-virer les personnes , amis ou autres qui nous sont toxiques
-changer le plus possible son environnement, sa maison, ses habitudes, changer les horaires, bref mettre tout à plat et te reconstruire une vie où l'alcool n'a pas sa place.
-Pour le boulot, c'est aussi le moment de changer si celui que tu fais ne te convient plus....

Et puis surtout, avance un jour à la fois: aujourd'hui, je ne bois pas, demain n'existe pas..... En même temps tu te fais plaisir le plus possible en faisant des activités que tu aimes, en remplissant le temps laissé libre par l'alcool avec des choses qui te plaisent....
Mais on va en reparler!!!!!  

Bienvenue Salsepareille!!!

Nous sommes tous la pour t'aider et te soutenir

 

Coop

bonjour salsepareille et bienvenue sur onsaide

tu as très bien fait de venir demander de l'aide,tu as besoin que l'on te guide là car le petit singe (c'est comme cela que l'on appelle l'alcool ici ) guette et sent la faille !!

tu es sortie d'un cocon protecteur (cure et post cure)pour être mise direct dans la réalité tout en retrouvant ton ancien environnement,ça ne peut pas marcher salse  
il va falloir que tu adaptes ta vie à ce que tu es devenue sans alcool,ça veut dire virer les copines de boissons quitte a se retrouver un peu isolée au début et virer tout ce qui te contrarie comme la famille si elle est toxique ou le boulot si il ne te plait pas.

parle nous un peu plus de toi pour que nous puissions t'aider au mieux: vis tu seule?as tu un travail?aimes tu ton logement,as tu des vraies amies,ta famille est elle proche ,as tu des passions .....

pour le moment,tu dois vivre au jour le jour en te disant "aujourd'hui je ne bois pas et demain n'existe pas ",tu en es a 3 mois,tu n'as plus de THP dans le corps et tu n'as pas encore refabriqué ta dopamine alors tu es en déprime,c'est logique  

mais nous allons en reparler,le plus important là est de ne surtout pas reprendre le premier verre ok??

tu as une rubrique "la boite a outils " dans la base de données du forum ,ce sont des astuces pour contrer les flashs alcool,lis ce texte,ça peut t'aider  

a très vite salse

Merci infiniment pour vos messages de soutien. Oui j'ai un suivi avec un psychiatre addicto et hôpital de jour. depuis hier je suis sous baclofene, d'ailleurs que pensez vous de ce traitement? j'ai un passé psy assez lourd, plusieurs ts, hospitalisation nombreuses en psychiatrie. J'ai un gros problème de dépendance affective, je ne supporte pas d'être seule. Je visite seule dans un studio et suis au chômage. Je cumule dès petits boulots qui ne me plaisent pas. je pense que vous avez raison, il est trop tôt pour me rendre dans dès soirées. Vivre au jour le jour est la meilleure chose à faire. Je suis pas bien ausdi car dans une semaine je vais devoir me confronter à un événement très douloureux. En 2004 mon neveu a été tué dans une bagarre et le procès en assises pour juger ses agresseurs va se dérouler dans une semaine et ce pendant une semaine. Cela risque d'être très lours et je n'aurai pas l'alcool pour me soulager. Je redoute ce moment. J'avais oublié, en juin j'avais commencé à prendre de la cocaïne et j'ai commencé à être dépendante, cela me manque aussi...

tu n'es pas encore a dans une semaine,alors concentre toi sur aujourd'hui ok??
tu vas te renforcer un maximum d'ici ce procès et tu seras prête a le vivre parce que tu l'auras bien préparé,on pourra faire cela ensemble si tu veux  
pour le baclo,les avis sont partagés.Si c'est un moyen de réussir a ne plus boire sans trop se torturer,pourquoi pas mais il doit avoir un complément psy pour trouver la source du problème et ne doit pas être pris pour pouvoir boire de temps en temps comme certains le pensent  
cela marche sur certains,sur d'autres non,tu verras bien mais ne lâche pas tes aides pro pour autant,c'est très important  
pour le dépendance affective et la peur d’être seule,tout cela vient d'un manque de confiance en toi qui est bien ancré  
mais cela se travaille en thérapie et tu vas voir que plus tu vas avancer dans ce combat contre l'alcool et plus tu vas apprendre a t'aimer et a te connaitre   c'est a ce moment là que la confiance va revenir et que ta vie va radicalement changer

Il faut aussi voir comment aménager ta vie pour qu'elle soit le plus simple à vivre en ce moment.
Pour le procès, es-tu obligée d'assister à toutes les audiences?????
Sinon tu as peur de la solitude ce qui peut aussi se traduire par "tu as peur de toi et de ce que tu peux faire".
En tout cas, tu te fais suivre et c'est une très bonne chose, c'est une preuve de lucidité importante de ta part... Avance un jour à la fois, sans te poser de questions, tu verras que les réponses arriveront toutes seules au fur et à mesure que tu avanceras dans le zéro alcool. Alors ne désespère pas, tu es bien partie, nous sommes tous autour de toi!!!    

Bonjour salsepareille,

Tout d'abord bienvenue parmi nous!!!
Et surtout bravo pour tes 3 mois d'abstinence, c'est du beau boulot, tu peux être fière de toi.

Ce passage aussi, des 3 mois, est un "cap", un tunnel à passer, avec une sensation de vide (place que l'alcool prenait), et d'un point de vue physique, le re-nouveau passage des endorphines que toi tu vas pouvoir re-fabriquer en te faisant plaisir, via un sport ou autre... un moment charnière en quelque sorte.
Certains le vivent très fort, d'autres moins, ça dépend un peu de nous, mais il est bel et bien passager....
Alors, laisse nous t'aider, te lire, et tu verras que ça se passera bien!
Courage et à très bientôt

 

salsepareille a écrit: J'ai un gros problème de dépendance affective, je ne supporte pas d'être seule. Je visite seule dans un studio et suis au chômage.

Bonjour salsepareille.

L'arrêt de l'alcool est associé à un bon gros ménage dans les groupes "d'amis", proches et famille. Mais voilà ça s'accompagne au début à des moments voir une vie de solitude.

Je suis convaincue que la solitude ça s'apprend. Vivre seule c'est se créer des moments à soi, de vivre pour soi, et ça a de gros avantages.

On ne fait aucune concession  à quiconque au nom de se faire aimer, on ne vit plus dans la frustration de l'autre puisqu'on construit sa vie pour soi! Le processus peut être long mais on acquière une distance vis à vis des autres, on se protège et on ne rencontre au final que des gens qui nous sont positifs (ni toxique, ni intrusif et respectueux de nous même!)

C'est dur à accepter au début, c'est véritablement un entrainement à l'acceptation de sa solitude et ce chaque jour, mais au final le résultat est très positif!

Courage et n'hésite pas à venir ici, il y a de nombreuses bonnes personnes qui t'aideront et tu te sentiras moins seule.

Hello.

Les sorties de cures et de post cures sont à gérer avec beaucoup de prudence car tu reviens dans des milieux qui t'étaient hostiles. Tous nos amis ont raisons où il faut changer ses mauvaises habitudes et te faire aider à l'extérieur.....J'ai fini par trouver une association qui me convenait parfaitement et j'en ai appris beaucoup sur ma maladie, On ne cessera de le dire mais celle-ci est importante et pour moi elle a eu un rôle majeur dans mon abstinence heureuse et nous sommes devenus une bande de copains. La cure et la post cure permet au sevrage et à se faire de nouveau confiance à travers soi, c'était ton cocon, ton refuge mais le monde extérieur est resté tel que tu l'as laissé avant de partir.....Il faut agir comme on le fait pour le tri sélectif avec nos ordures ménagères pour le bien de l'environnement, et bien avec l'alcool c'est pareil car pour certains elle nous a poussé à la dépression.
Tu n'es pas nulle c'est juste un manque de confiance qui se retrouve, il faut du temps... Ne te laisse pas envahir par le désespoir, les craintes, les peurs, la honte, etc... tous ces qualificatifs ne te feront avancer, trouvent leurs un opposé !!!

C'est à toi de prendre les décisions afin de dicter ta vie, ce n'est pas la bouteille et tes faux amis de décider à ta place....Savoir dire NON ne veut pas dire exclu d'un groupe ou de la société...c'est ta marque.
En ce qui concerne ton chômage fait toi faire auprès du pole emploi un bilan des compétences, tu verras ceci t'apportera beaucoup...quant au milieu affective ne soit pas gourmande car en ce moment tu ne vas bien, soigne toi et soi bien dans ta peau et tu rencontreras ton prince charmant au détour d'un chemin.

BISES