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extrait du livre l'intelligence émotionnelle

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Message  so 6/9/2013, 12:37

Selon une théorie récente, chez ceux qui deviennent toxicomanes, l'alcool ou la drogue fait en quelque sorte office de médicament. C'est pour eux un moyen de calmer leur angoisse, leur colère ou de sortir momentanément de leur dépression. A l'occasion de leurs premières expériences, ils ont découvert que cet expédient les soulageait de leurs tourments et ils ont recommencé. Ainsi, sur plusieurs centaines d'élèves de 5eme et 4 eme suivi pendant 2 ans, c'est chez eux qui affirmaient être émotionnellement perturbés que l'on relevait ensuite le plus grand nombre de toxicomanes. Cela expliquerait que tant de jeunes essaient la drogue et l'alcool sans en devenir dépendants, alors que d'autres le sont presque tout de suite. Les plus prédisposés a cette dépendance semblent trouver dans la drogue ou l'alcool un moyen instantané d'apaiser des sentiments qui les tourmentaient depuis des années.
Comme le dit le psychologue Ralph Turner, "pour les individus biologiquement prédisposés, le premier verre ou la première dose de drogue procure un immense réconfort que les autres sont loin d'éprouver.
Beaucoup d'anciens drogués m'ont dit : "lorsque j'ai pris ma première dose, pour la première fois je me suis senti normal". Cela les stabilise physiologiquement, du moins à court terme. Bien entendu c'est un pacte avec le diable : on paie un bien être momentané par la destruction progressive de sa vie.
Certains schémas psychologiques semblent prédisposer l'individu à chercher refuge, dans une substance plutôt que dans une autre. Ainsi, deux voies conduisent à l'alcoolisme. L'une est celle empruntée par ceux qui, enfants, étaient nerveux et anxieux, et découvrent à l'adolescence l'effet calmant de l'alcool.
Ce sont très souvent des enfants - généralement des garçons - dont les parents s'étaient tournés vers la boisson pour calmer leur nervosité.
Il se caractérise biologiquement par une sécrétion insuffisante d'acide gamma-amino-butirique (GABA),
un neurotransmetteur qui commande l'anxiété - Le manque de GABA se traduit par une tension nerveuse élevée.
Une étude a montré que les fils d'alcooliques souffrent d'un déficit de GABA et sont très angoissés, et que, lorsqu'ils boivent, leur taux de GABA augmente tandis que leur anxiété diminue. Ces fils d'alcooliques boivent pour soulager leur tension et trouvent dans l'alcool un apaisement qu'ils ne semblent pas pouvoir obtenir autrement. Certaines personnes sont peut être prédisposées à abuser de sédatifs pour la même raison.
Selon une étude neuropsychologique sur des fils d'alcooliques qui à 12 ans, présentaient des signes d'anxiété (par exemple, une élévation du rythme cardiaque en réaction au stress) et d'impulsivité, le fonctionnement des lobes frontaux était anormal. Par conséquent, les régions du cerveau qui auraient du contribuer à calmer leur anxiété ou maîtriser leur impulsivité leur étaient d'un moins grand secours que chez les autres.
En outre, du fait que les lobes préfrontaux commandent également la mémoire active – qui permet d’avoir en tête les conséquences de diverses actions possibles lorsqu’on prend une décision – cette carence risquait de faciliter leur dérive vers l’alcoolisme en leur faisant oublier ses effets à long terme.
Le désir impérieux de trouver le calme semble être un indicateur psychologique d’une prédisposition génétique à l’alcoolisme.
Selon une étude portant sur mille trois cent personnes ayant des alcooliques dans leur famille, les enfants les plus prédisposés à le devenir eux-mêmes sont ceux qui affirment constamment anxieux. Les chercheurs pensent que, chez ces sujets, l’alcoolisme fait office « d’automédication contre les symptôme d’anxiété ».
L’autre voie conduisant à l’alcoolisme a pour point de départ l’agitation, l’impulsivité et l’ennui. Les petits enfants qui présentent cette tendance sont remuants, grincheux et difficiles ; à l’âge de l’école primaire, ils ont la « bougeotte », sont hyperactifs et s’attirent des ennuis, propension qui, nous l’avons vu, peut les pousser à rechercher la compagnie de marginaux et les conduit parfois à la délinquance ou à devenir des « asociaux » .
Dans le domaine émotionnel, ils sont en majorité des garçons – se plaignent avant tout de leur agitation intérieure ; leur impulsivité débridée constitue leur principale faiblesse ; leur réaction habituelle à l’ennui – dont ils sont souvent la proie – consiste en une recherche impulsive du risque et de l’excitation.
Devenus adultes, les sujets manifestants cette tendance, qui semble associée au déficit de deux autres neurotransmetteurs : la sérotonine et la monoamine oxydase (MAO), découvrent que l’alcool calme leur agitation. Et leur horreur de la monotonie les pousses à recommencer ; couplé à leur impulsivité générale, ce goût de l’aventure les prédispose à prendre, en plus de l’alcool, toutes les drogues qui leur tombent sous la main.
Alors que la dépression pousse certaines personnes à boire, les effets métaboliques de l’alcool ne font souvent que l’aggraver après une courte rémission. Ceux qui se tournent vers l’alcool comme palliatif pour leurs troubles psychologiques le font bien plus souvent pour calmer leur anxiété que pour lutter contre la dépression.

Bien que la prédisposition à la toxicomanie ou à l’alcoolisme ait bien souvent un substrat physiologique cérébral, il est possible de venir à bout des sentiments qui poussent l’individu à se « soigner » en buvant ou se droguant sans recourir à une médication – des méthodes comme celles des alcooliques anonymes l’ont prouvé depuis des décennies. En acquérant la capacité de maîtriser ces sentiments – de calmer son anxiété, de sortir de sa dépression ou d’apaiser sa colère – on supprime le besoin de drogue ou d’alcool. Des programmes de traitement enseignent comment y parvenir. Il serait infiniment préférable, cependant, que ces aptitudes soient apprises plus tôt, avant que le besoin s’en fasse sentir.




extrait du livre "l'intelligence émotionnelle"
Daniel Goleman
Dr en psychologie

ps: shale, j'espère que j'ai le droit d'écrire cet extrait, que je trouve très intéressant pour vous le faire partager.
so
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Super Tchatcheur
Super Tchatcheur

Féminin 08/06/2013

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