retour de cure vendredi...

Bonsoir à tous,
je me présente, j'ai 33 ans et mon mari est en ce moment en cure de sevrage à l'hôpital jusqu'à vendredi.
Quand nous nous sommes rencontrés il y a 8 ans nous étions tous les deux en couples, et avons quitté nos compagnons respectifs pour nous mettre ensemble. A cette époque mon mari était déjà alcoolique et j'en étais consciente, mais j'étais convaincue que ce n'était pas une fatalité et qu'avec le temps nous y arriverions tous les deux.
Bien entendu ni la naissance de notre fils il y a 5 ans , ni celle de notre fille il y a 1 an et demi n'y a fait.
Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi il n'arrivait sinon à arrêter au moins à diminuer sa consommation d'alcool.
Aujourd'hui j'ai trouvé le forum et je constate non sans tristesse que nous sommes nombreuses et nombreux à tenter de soutenir nos conjoints.

Si je tenais à poster ce message ce soir c'est surtout pour pousser un grand coup de gueule contre les médecins qui ne savent pas aiguiller nos compagnons : nous avons changer 6 fois de médecins avant d'en trouver un qui nous dirige vers un centre d'addictologie.
Quand on nous bassine à longueur d'année pour nous dire que l'alcoolisme est une maladie et que la plupart des médecins ne sont pas capables de vous orienter vers les bonnes personnes c'est à se demander si ils ont fait des études...
Et aujourd'hui que mon mari est en pleine cure de sevrage à l'hôpital , pas de psychologue disponible, pas d'informations sur l'attitude à adopter à la sortie, seulement des examens pour vérifier que l'alcool n'a pas encore fait trop de dégats et bien entendu l'administration du traitement.
C'est un ami qui m'a appelé pour m'expliquer ce qu'était la THP, alors que nous n'avions jamais entendu ce terme.
J'en viens à me demander si on tient vraiment à venir en aide aux malaldes.
Je comprends beaucoup mieux les effets de l'alcool et l'impossibilité qu'il avait à s'arrêter en lisant les docs sur le sujet mais je trouve ça dommage que les médecins n'aient pas pris le temps de nous l'expliquer, et d'être obligée de chercher par moi même.

Je sais que pour le moment ce n'est pas gagné et que nous aurons toujours au dessus de nos têtes cette épée de Damocles, mais je veux garder espoir pour notre famille de retrouver la paix et le plaisir d'être ensemble.
J'y crois vraiment et j'espère de tout coeur que cet épisode de nos vies et maintenant derrière nous même si notre vie future sera faite de contrainte.

Je pense sincèrement , quand je lis tous vos témoignages et quand j'écoute les personnes qui ont réussi à s'en sortir, que la plupart des malades et leur famille ne sont pas assez entourés et surtout informés des effets de l'alcool sur l'organisme.Nous devons comprendre et accepter le fait que leur incapacité à arrêter n'est pas qu'une affaire de volonté.

Ce soir ma pensée va à l'homme que j'aime et que j'admire , il a su faire preuve de courage et admettre son addiction, sa maladie, et je sais que quoi qu'il arrive nous ferons face à 4 et nos enfants pourront être fiers de leur papa, même avec des rechutes il n'y a pas de fatalité, juste pas les bonnes portes enfoncées pour arriver à guérir.

Pour être informé, il vaut mieux voir un alcoologue ou faire une cure complète et pas à l'hôpital, dans un centre de cure spécialisé.
Il peut aussi contacté les centres d'alcoologie, il y en a dans chaque grande ville, tout y est gratuit....
Les médecins n'ont pas de formation, ou très peu , en addictologie. Moi aussi j'ai du apprendre à mon toubib ce qu'était la dépendance et la THP!!

Mais si les cures à l'hôpital ne sont pas efficaces pourquoi existent-elles???
d'autant que c'est le centre d'addictologie qui nous a orienté vers l'hôpital.
Avant ce soir et l'appel d'un ami ancien dépendant je ne connaissais même pas le CALM !!! c'est inouï non ???
J'avoue être un peu désabusée et je passe du stade ou j'étais heureuse de voir mon mari serein et joyeux au stade ou je redoute que la rechute soit plus rapide que prévue.
J'espère tout de même que cela nous donnera des bases solides pour sortir de cet engrenage infernal, mais vraiment on est pas aidé par le corps médical!

Merci pour ton message ça fait du bien de pouvoir discuter avec des personnes qui nous comprennent parce que l'entourage lui ne fait pas beaucoup d'effort ni pour comprendre ni pour aider quand on a pas le moral (ce qui est souvent le cas il faut bien l'admettre quand on vit avec un MA).

Merci encore.

Ce soir ma pensée va à l'homme que j'aime et que j'admire , il a su faire preuve de courage et admettre son addiction, sa maladie, et je sais que quoi qu'il arrive nous ferons face à 4 et nos enfants pourront être fiers de leur papa, même avec des rechutes il n'y a pas de fatalité, juste pas les bonnes portes enfoncées pour arriver à guérir.[/quote]
Je trouve votre message très touchant, et je comprends votre colère...
Mon compagnon est également malade et je trouve qu'en effet bien souvent, le malade comme l'entourage se retrouve bien seul pour gérer la maladie et ses conséquences...
Je ressens la même chose envers mon compagnon, un mélange d'inquiétude, de colère parfois mais aussi infiniment d'amour; ce qui me fait rester auprès de lui pour l'aider à lutter, puisqu'il a pris conscience de sa maladie et qu'il se bat, même s'il vient de rechuter...
Il part en sevrage lundi; j'espère pour vous comme pour moi non pas forcément que ce soit la dernière fois, puisqu'il faut rester réaliste, mais qu'au moins on puisse profiter d'eux à leur retour; avant peut-être que les démons ne resurgissent...
Ma fille de 4 ans attend son papa en pleine forme, et moi l'amour de ma vie.
Bon courage à vous, et si vous le souhaitez, nous pourrions peut-être échanger ici ou pas téléphone?

Bonjour à tous,
juste un petit mot pour vous dire que tout va bien pour le moment, mon mari a bien vécu sa cure, il en est ressorti grandi, il avance pas à pas chaque jour un peu plus, à son rythme, mais il avance.
Au sortir de la cure il a pris rendez vous chez notre médecin traitant, il va sur ses conseils chez un psy et il retrouve peu à peu l'estime de lui même et le goût de partager les petits plaisirs simples de la vie.
C'est un vrai bonheur pour les enfants et moi de le voir si bien sans le masque de l'alcool!
Je sais que le combat est loin d'être gagné mais c'est une petite victoire qui nous permet d'entrevoir à nouveau un avenir commun.
Pour le moment on profite à fond de chaque instant, j'ai de nouveau envie de l'embrasser d'être blottie dans ses bras et lui aussi.
On réapprend à s'aimer , à avoir envie d'être ensemble.
C'est grâce à lui et à sa volonté de s'en sortir qu'aujourd'hui tout va mieux.
Je voulais vous remercier de tous les conseils et de tous les témoignages que l'on trouve sur le site, qui me permettent jour après jour de comprendre, de relativiser et d'avancer en pensant avant tout à mes enfants et moi.
Je n'aurai jamais pensé trouver du réconfort sur un forum d'entraide et pourtant c'est le cas: je sais que s'il rechute je ne serai pas seule et qu'il y aura toujours ici une oreille attentive pour me réconforter et me soutenir et ça c'est un soulagement, j'avance sans crainte de l'avenir, je n'ai plus peur de l'alcool, je m'en suis libérée, dorénavant il ne pourra plus m'affecter comme l'a fait par le passé.
De quoi sera fait demain je ne le sais pas et je m'en fiche, tout ce qui compte c'est aujourd'hui et on verra bien quand les problèmes feront leur apparition comment les gérer et les affronter.
Merci encore à vous d'être là, invisibles mais pourtant si présents.

louloute

Louloute, je suis heureux pour toi.

Bravo a ton Mari aussi

Je te souhaites que tout continue sur ce bon chemin.

Tiens nous au courant

 

Coop

Tu as raison profite au jour le jour de ton mari, mais la rechute n'est pas non plus assurée. La prise en charge psy est vraiment importante pour l'éviter cette rechute justement..
Je suis heureuse pour toi...