ces appels à l aide qui ne sont pas entendus

Lorsque l’on prend conscience de son problème, certains arrivent à en parler à leur entourage, à demander de l’aide, à pousser la porte d’un centre de soins ou autre lieu d’aide et d’écoute.

Pour d’autres l’envie d’être aidé est là, mais les appels à l’aide sont sous-jacents, voire silencieux, des perches tendues,.. que personne n’attrapent.

Pourquoi je vous parle de cela. Parce que je me pose la question aujourd’hui pourquoi personne n’a rien vu de mes appels à l’aide. Oui, je n’ai jamais peut être pas prononcé LE MOT explicitement, mais toutes ces personnes n’ont elle pas vu ou n’ont elle pas voulu voir ?

Dans mon entourage proche, la famille, les changements d’humeur, les changements physiques, les mensonges, et ces larmes, ce mal être, dire que je vais mal, que je vais me foutre en l’air.. ces appels à l’aide jamais entendus. C’est peut-être plus simple de mettre ça sous le coup d’une petite dépression…

Au niveau de la justice. J’ai accumulé en 1 année, trois séjours en cellule de dégrisement, 2 GAV, suspension de perte de permis, deux jugements pour violence, … à chaque fois l’alcool a été évoqué, mais parce que j’étais une femme (j’en suis sûre) et jeune de surcroit (à 29 ans on a pas de problème de dépendance), aucune obligation de soin n a été demandé… Appels à l’aide non entendu..

Trois passages par la case hôpital. Un suite à une bagarre aux urgences.. je suis ressorti 5h plus tard.. Une chute suite à une perte de conscience, … on a pris ca a la légère, un simple excès d’alcool et de fatigue, une nuit en observation et hop dehors.. La troisième, c’est moi qui est appelé les pompiers pour qu’ils viennent me chercher j’étais en pleine crise, urgence psy, c’est là pour la première fois que j’ai vu un alcoologue. Mon cas ne présentais pas la nécessité d’une hospitalisation.. bon ..

Alors je me pose la question, comment fait-on quand personne entend pas ces appels à l’aide et qu’on n’a pas la force de s’aider soit même ? Est-ce que c’est légitime d’avoir un sentiment d’amertume vis-à-vis de tout ceux qui n’ont pas entendu ? Ou doit-on s’en vouloir qu’à nous même de ne pas être assez fort pour avoir dit les mots ?

c'est très intéressant ce que tu dis là mais tu dois comprendre que ce problème là est TON problème et que les autres n'ont pas a entrer dedans au risque de s'y perdre eux même.
si tu en as le courage,lis quelques témoignages de "l'entourage" et tu comprendras alors pourquoi il ne faut pas qu'ils entrent eux aussi dans TA maladie.

ensuite,il faut savoir que si l'on soigne un MA qui est dans le déni ou qui n'a pas décidé lui même de se soigner,ça ne marchera pas [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] la démarche d'aller demander de l'aide doit venir de toi et être explicite c'est pour cela que l'on insiste aussi pour que ce soit le MA lui même qui prenne les rdv chez un alcoologue et surtout pas l'entourage.

De plus,chacun a ses propres porblème,tu ne peux pas en vouloir aux autres de ne pas avoir entendus tes appels,ils n'etaient d'ailleurs peut etre des appels que pour toi,c'est ton langage a toi qui n'est pas forcement le leur,et même si ils les ont entendus,ils ne sont peut être pas apte a t'aider,on n'aide pas comme ça [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] il faut être assez fort soi même pour aider une personne en détresse.

là où ils ont été un peu leger c'est de ne pas te proposer un suivi psy après tes alcoolisations mais ce n'est pas en cellule de dégrisement que tu vas trouver de l'aide pour ta maladie [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] aux urgences,ils sont tellement débordés que si tu ne demandes pas toi même a être suivi,ils ne te le demanderont pas et seront ravi de te raccompagner a la porte des urgences

pou résumer,pour la maladie alcoolique,la seule aide qui peut être efficace est celle demandé par TOI aux professionnels spécialisé dans cette maladie.
Tu dois dépasser ta honte de boire pour prendre ton tel a appeler un spécialiste de L'ALCOOL,c'est très important de voir ce mot et de réussir a l'associer a soi.
Prendre rdv avec un alcoologue,c'est sortir du déni et c'est surtout accepter sa maladie et c'est seulement a ce moment là que le soin sera efficace.
Lorsque tu franchis ce pas,lorsque tu as été dénicher au fin fond de toi la force de te battre contre l'alcool,alors tu es prête a entrer ds le combat [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Cristal, je suis entièrement d accord avec toi, dans le sens où une démarche pour réussir ne peut émaner que de la personne elle même.

Le but n'étant pas non plus d incriminer mon entourage, car en l ayant aussi vécu comme proche de MA, c'est vraiment pas facile à porter. Pour la police et la justice, on sait bien que leur priorité c'est pas la santé. Pour l hôpital, c est un peu différent mais bon peut être n ai je pas été assez exigeante.

En tout cas merci pour ton éclairage.

La seule chose qui me surprenne c'est que l'hôpital ne t'ait pas proposé un sevrage. Pour ma part, suite à deux comas éthyliques, je me suis retrouvée une fois au CHU et une autre fois en HP, aux deux endroits j'ai eu droit à un sevrage, à une leçon de moral et à la recommandation de ne boire qu'un petit verre par jour, tu parles si j'ai écouté ça!!!!
Mais sinon, c'est vrai que de dire à un MA qu'il a un problème alcool, c'est très dur à faire et en plus ce n'est pas lui rendre service, c'est lui qui doit se soigner par ses propres moyens...