Bonjour, je me présente.

Bonjour,

Je suis nouveau sur le forum, je me présente donc rapidement ainsi que mon parcours avec l'alcool. J'ai commencé à boire à l'âge de 16 ans environ avec, déjà, une tendance à l'abus. Pendant plusieurs années l'alcool est resté festif, mais assez fréquent et en grosse quantité.

A 37 ans, je me rends compte que ma consommation actuelle est excessive et problématique. Je ne bois pas tous les jours, suis capable de m'en passer pendant quelques jours. Mais la fréquence va en augmentant, surtout ces derniers temps. Une journée typique : 2 litre de bière suivi parfois de vin ou autre. De gros abus, étant incapable de m'arrêter, sont fréquents, une fois par semaine en moyenne (environ 250ml d'alcool).

J'ai stoppé il y a 10 jours, en même temps que le tabac, les 2 allant pour moi ensemble. Je n'ai pas de suivi. Mon plan est l'abstinence totale et en cas de rechute, contacter un pro. Pour l'instant, pas de grosse envie d'alcool.

Je me suis inscrit pour pouvoir partager sur ce thème, avoir des conseils lorsque je rencontre des difficultés, et suis prêt à recevoir tout conseil.

Merci de m'avoir lu et n'hésitez pas à me poser des questions ou me faire des remarques.

marionnette

Bienvenue sur Onsaide Marionnette.
Tout d'abord un sevrage à l'arrache ce n'est pas recommandé, heureusement tu ne sembles pas avoir eu de soucis, mais il vaut toujours mieux voir un médecin avant, un sevrage n'est pas anodin et comporte des risques.
Ensuite il n'est pas recommandé d'arrêter l'alcool et le tabac en même temps, mais plutôt l'alcool d'abord et le tabac un an plus tard.
Mais bon, tu as fait à ton idée et puis après tout, pourquoi pas parce que ça semble te réussir...
Quelles aides as-tu utilisées pour t'arrêter?? As-tu vu un alcoologue, un médecin? Vois tu un psy????
En tout cas on va continuer à en parler, c'est important....

Hello et bienvenue Marionnette .
Bravo pour ces 10 jours qui constituent tes premiers pas vers l'abstinence puisque ton sevrage se termine (période où l'arrêt comporte des risques sans traitement adapté) .Boire beaucoup d'eau sucrée (l'alcool déshydrate) est important ainsi qu'un apport en magnésium qui t'aidera dans ton parcours .
Viser aussi l'abstinence totale est une très bonne chose et un point positif dans ta démarche .As-tu repéré quelques éléments qui te poussent à consommer ainsi ?
Prenons le temps de faire plus ample connaissance et bravo pour décision .

Bonsoir Marionnette et :hello: sur le forum!
Bravo pour tes 10 jours, tu as fini avec succès ton sevrage physique !
Pour moi le tabac est aussi un problème ( + de 2 paquets/jour), après mure réflexion j'ai décidé de suivre le conseil de Shale : mais plutôt l'alcool d'abord et le tabac un an plus tard.
et ça marche bien

Bonjour et :hello:

Bravo pour ces dix jours, et être supervisé par un médecin c'est mieux, parce qu'on ne mesure pas les risques, mais c'est fait sans encombres, alors tant mieux.

Tu vas pouvoir évaluer maintenant que la difficulté n'est pas d'arrêter de boire, elle est surtout de ne pas recommencer, de ne céder à aucune pulsion (plus ou moins vives selon les personnes et pendant les trois premiers mois), de trouver toujours mieux à faire que de reprendre un faire parce que rien ni personne ne mérite qu'on se mette la tête à l'envers et qu'on se fasse un mal de chien.

Donc toi d'abord. Fais-toi plaisir au maximum, et à défaut de réussir tout de suite à se faire du bien, on se met à l'abri.

Si tu vis bien l'arrêt alcool et tabac, tant mieux, mais le sevrage du tabac est réputé plus difficile, alors si tu dois craquer sur un truc, hein, ben ce sera sur la clop. La difficulté est de remettre de l'ordre dans sa gestion émotionnelle, et ce n'est vraiment pas simple (mais c'est faisable), alors assure-toi le succès d'un seul (l'alcool à mon avis), pour ne pas te décourager si tu avais une faiblesse (ce qui serait humain, hein, si on était parfait, on le saurait! ).

Et avec l'aide d'un psy ça aide, es-tu suivi par quelqu'un?

Belle journée à toi.

Bonjour,

Merci pour vos réponses (hyper rapides !!!) et vos conseils. Pour répondre à vos questions.

@ SHALE : Aucun suivi, ni psy ni médical, pour l’instant. Je me donne 2-3 mois sans suivi et je déciderai après. Ce que j’ai mis en place se limite pour l’instant à ma présence sur le forum. En parler ici me force déjà à regarder la situation en face. Pour l’arrêt tabac-alcool, les deux étaient à mon sens trop associés pour pouvoir arrêter l’un sans l’autre. Par contre le « défaut » est qu’il m’est difficile d’associer les symptômes de sevrage (irritabilité, sommeil « particulier », etc.) à l’un ou l’autre des produits bien que je pense n’avoir pas de dépendance physique à l’alcool.

@ jacot : Oui, j’ai repéré pas mal de points qui me poussent à consommer ainsi. Je pense qu’en 20 ans, ceux-ci ont passablement évolués. En vrac : pour calmer les angoisses (solitude, peur des échecs, …), pour vaincre une timidité excessive, pour m’intégrer socialement, pour fuir l’ennui. Actuellement, j’ai plus de peine à expliquer ma consommation. Mais c’est probablement lié aux responsabilités et à un moyen d’éviter de m’y confronter. J’ai clairement toujours bu pour l’effet. Comme je l’ai lu quelque-part, pour moi, si c’est pour boire un seul verre, autant prendre un jus de fruit (sauf si le verre est très grand bien-sûr).

@ luciole : Merci pour les encouragements. Et bon courage à toi aussi !!!

@ sourisplume : Merci pour les conseils. Effectivement, si je dois craquer sur l’un des deux, ce sera la cigarette. J’ai déjà souvent arrêté le tabac plusieurs mois, mais chaque fois repris en étant alcoolisé.

J’espère avoir éclairé un peu ma situation.

BONNE JOURNEE !!!

marionnette

PS : je suis désolé de ne pas être très réactif, mais l’horaire pendant lequel je peux avoir accès au forum est assez limité.

Avance comme ça pour le moment, tu verras sur la distance s'il te faut de l'aide supplémentaire ou pas.. Tu te servais de l'alcool comme médicament, c'est ce que font beaucoup d'entre nous, mais c'est un médicament qui fait plus de mal que de bien et quand on s'en rend compte, c'est souvent trop tard..
En tout cas, bravo, nous sommes là pour te soutenir et t'encourager...

Merci SHALE pour le conseil. Ce qui me semble important pendant cette période est de trouver d’autres activités qui soient enrichissantes. M’investir plus dans mon travail (pas en nombre d’heures, mais en qualité) en fait partie. Les jours suivant une cuite sont quand-même très peu productives et vraiment pas valorisantes.

Hello ,
je crois que tu as tout à fait raison de vouloir te trouver des occupations où tu prendras du plaisir et d'utiliser les bénéfices de ton abstinence pour les mettre rapidement à ton service .Je crois qu'il faut essayer de désamorcer et de modifier les circuits de fonctionnement qui nous conduisaient vers l'alcool ,s'activer et s'ouvrir au monde par le biais d’activités agréables sont sûrement de bons moyens d'arriver à ce résultat .
Bravo ,en tout cas .

Bonjour à tous,

Deux semaines d'arrêt aujourd'hui. J'ai décidé de tenir une sorte de journal de bord au moins une fois par semaine, ça me force à avoir une réflexion sur ma situation. J'ai eu des symptômes de sevrage, mais probablement plus à cause de la cigarette que de l'alcool (fatigue, nuits agitées, irritable voir insupportable, un peu de peine à me concentrer, ...). Bizarrement, je n'ai pas trop de difficultés à résister, même si j'ai fait face à plusieurs situations où des proches consommaient de l'alcool ou d'autres situations typiques de consommation. Peut-être aussi parce que je ne me pose pas la question :"ha ben pourquoi pas juste un verre ?" mais plutôt "As-tu vraiment envie d'une cuite ?".

Par contre je me sens un peu vide, voir en légère déprime. J'espère que ça passera. Et beaucoup trop de café aussi.

Merci à ceux qui ont la patience de me lire. Je me rends compte que ce n'est pas passionnant, mais ça fait du bien de l'écrire.

Bon dimanche !

Marionnette

Tu as raison de tenir un journal de bord c'est important pour pouvoir mesurer tes avancées... En tout cas bravo pour en être arrivé là, pour la légère déprime, ça devrait passer quand les endorphines vont se remettre à travailler à plein temps!!!

Bonjour.

Je voulais faire le point par écrit chaque semaine, mais ça sera un peu plus espacé. mais voici quelques nouvelles. Cinq semaines d'arrêt aujourd'hui et ça se passe plutôt bien pour l'alcool. Il y a encore des situations que j'évite, certains amis que je n'ai pas encore revu depuis, mais les repas de famille ou entre collègues, je peux refuser sans difficulté et personne ne me harcèle de questions.

Maintenant les nouvelles difficultés arrivent. Je me rends compte que j'ai énormément de peine à vivre dans le présent et que c'est là-dessus que je vais devoir travailler, ainsi que sur une certaine peur du vide. Je sais pas si je suis clair...

Et SHALE, comment vas-tu ? Tu passes énormément de temps à aider les autres, mais il me semble qu'on lit assez peu de tes nouvelles (ou alors je ne lis pas le bon fil). Je tiens à remercier et féliciter les forumeurs pour tout ce qu'ils font, je suis super impressionné de l'énergie positive qui est donnée.

Bonne soirée à tous !

Pour ma part, je vais très bien. Tu peux trouver dans la base de données le récit de ma cure et de mon alcoolisme. Là je suis plus dans l'aide car pour moi, tout va bien...
Par contre j'aimerais bien que tu nous explique un peu ce que tu veux dire exactement par cette difficulté à vivre au présent et cette peur du vide, je ne comprends pas bien...

Hello,
souvent l'alcool en plus de cacher les causes de notre mal-être gomme aussi les trous de notre emploi du temps.C'est d'une certaine façon, une manière efficace et facile de se rendre inconscient et d'avoir l'impression de faire alors qu'il ne fait qu'effacer un certain empêchement ou une absence de désirs .En bref c'est un redoutable semblant d'occupation.A son arrêt l'emploi du temps et ses trous redeviennent visibles .Je crois qu'à ce moment là, le temps disponible, la liberté et le choix retrouvés sont un peu perturbants mais qu'il faut aller de l'avant pour mettre en place de nouveaux circuits d’activités. Un peu comme on réamorce une pompe .
En tous les cas, bravo pour tes 5 semaines.C'est un plaisir d'avoir de tes bonnes nouvelles .

Je crois que Jacot a verbalisé ce que je voulais dire par peur du vide. C'est en fait exactement ça : aller boire 2-3 verres au bistrot était devenu un "hobby", une manière d'occuper le temps.

Pour la "difficulté à vivre au présent", c'est probablement dû à certains troubles anxieux, mais j'ai de la peine à me détendre, et à m'impliquer dans le moment présent ("être là") et en profiter. Autrement dit, de la peine à ne pas être dans l'anticipation. J'ai peur de ne pas être beaucoup plus clair...

OK, je comprends mieux.
L'alcool qui a disparu a laissé un grand vide car comme je l'ai déjà dit, être alcoolique c'est un boulot à temps complet. Quand tu arrêtes, il faut savoir gérer tout ce temps libre, il faut l'occuper avec des choses que tu aimes....Ce n'est pas toujours facile, mais il faut aussi changer toutes ses habitudes, ses horaires de vie pour ne pas tomber dans l'ennui et avoir envie de retrouver la routine alcoolisée.
Ce serait bien aussi que tu arrives peu à peu à te concentrer sur la journée que tu vis sans penser à demain, tu as tellement de choses à découvrir dans une journée si tu y réfléchis un peu que tu verras que le temps passe vite en fait...

as tu changé ta façon de vivre depuis ton arrêt ou est ce la même vie mais sans alcool??
parce que si c'est ça,il est clair que tu dois avoir un gros "trou" dans ta vie

qu'aimes tu faire??as tu des passions??

C'est bizarre toutes ces questions qui ont l'air très simples, j'ai chaque fois besoin d'y réfléchir pas mal, par exemple pour savoir si "c'est la même vie sans alcool" ?

Alors oui et non. J'avais déjà des activités sportives que j'ai maintenues. Mais par contre les soirs de week-end, cela tournait autour de l'alcool, mais il y avait quand-même une vie sociale. Que ce soit en sortant seul se pochtronner dans un troquet (on communique un tout petit peu avec d'autres personnes) ou chez des amis où les jeux vidéos sont un prétexte à la biture. Ces activités ont évidemment été supprimées et non remplacées pour l'instant. Il faut effectivement que je me trouve des activités de remplacement, au moins de temps en temps le week-end.

Mais avec 2 enfants en bas âge, j'ai cependant assez peu de temps libre, donc le changement n'est pas super perceptible. Je glissais l'alcool dans tous les "trous" que je trouvais : entre le travail et la maison dans les transports publics, après les courses, après et avant le sport, dès que je sentais une vague envie de vin chez ma compagne j'en profitais pour ouvrir 1 ou 2 bouteilles, etc... Plus que le temps passé à boire, c'est l'énergie et le temps passé à planifier et dissimuler mes alcoolisations qui va devoir être compensé. C'est de nouveau pas clair, non ?

Si c'est très clair et ça colle avec les réponses que l'on t'a faites... Il faut changer tes habitudes de vie, mais les changer vraiment, pas les aménager, te trouver d'autres centres d'intérêt, si quelque chose te passionne, fonce, c'est souvent une autre addiction, mais une addiction positive qui nous sauve..

c'est pour cela que je te demande si tu as une passion ou si tu aimes faire certaines chose: bricolage,musique,dessin;sport..
peut être avais tu des projets avant de tomber ds l'alcool?? un autre metier?un changement de maison?de région?

essaye de voir ce que tu aimerais changer ds ta vie

Y a plus qu'à trouver une passion

y'a plus qu'a faire plus attention à toi surtout et a t'ecouter,je pense que comme beaucoup d'entre nous,tu t'es plus axé sur les autres que sur toi même,il est temps de savoir ce que tu veux TOI et ce que tu aimes TOI

tu t'es plus axé sur les autres que sur toi même

En lisant j'y ai trouvé une évidence... mais je ne l'avais jamais réalisé, ça m'a fait un choc.

Merci

avec cette nouvelle façon de voir les choses,tu vas pouvoir regarder ta vie autrement et sans doute reussir a changer ce qui te dérange