j'espère dire NON

bonjour,

j'ai 34ans et je bois régulièrement depuis 10ans. Je ne bois pas tous les jours mais dès que je commence...je ne m'arrete plus jusqu'à ce que j'arrive à dormir, enfin je crois...puisque je me réveille à cotè d'un verre plein d'alcool. Mes seuls souvenirs sont les colères que j'ai avec mon compagnon (avec qui je vis depuis 3ans, avant, je vivais le moment seule et donc, j'avais moins ces prises de conscience).
Ce qui m'amène aujourd'hui à ce forum, c'est que je veux arreter de boire aussi bien pour moi que pour mon couple ou encore meme par sentiment de honte des choses que j'ai pu faire ou dire sans pouvoirs meme m'en souvenir, ou encore meme pour mes voisins qui peut-etre m'ont entendu et j'arrive au point de ne plus sortir de chez moi par peur de les rencontrer...et pour plein d'autres motifs encore
J'ai un sentiment de solitude et d'échec dans tout ce que j'entreprends et quand je bois jusqu'à ne plus me rappeler de rien après je me dis que finalement ma vie était moins pire qu'avant ma "cuite" et que je n'aurais pas du
Plus d'une fois, j'ai demandé à mon compagnon de me freiner après 2 verrres ou meme d'éviter qu'on trinque, mais j'ai l'impression que pour lui il suffit simplement que je dise non...et ça me fait me sentir encore plus seule. Cette fois pourtant je vais essayer de dire NON
Merci de m'avoir lu

Tu es ce qu'on appelle une malade alcoolique compulsive, mais tu as bien un problème d'alcool. Tant que tu ne bois pas le premier verre, ça va, mais si tu as le malheur de faire entrer de l'alcool dans ton organisme, le petit labo se met en route et il te devient impossible de t'arrêter avant de tomber par terre...
Alors oui, tu as raison de souhaiter arrêter, tu ne te porteras que mieux, et il vient un moment où on ne peut plus se supporter quand on boit. Je crois que tu arrives à ce moment là.
Peux tu nous dire à quelles occasions tu bois, s'il y a un rythme pour tes alcoolisations: toutes les semaines, tous les mois.
As-tu vu un alcoologue ou un médecin?
Toutes ces questions pour mieux te répondre...

hello véro
bonjour sur ce forum tout d'abord ou tu trouveras écoute et aide.
Comme le dit notre modo préférée, il faut en savoir un peu plus sur tes habitudes, ce que tu bois, à quelle dose et fréquence, si tu as commencé des démarches de soins ou pas , ce que tu es prête à faire (et ne pas faire) pour t'en sortir (alcoologue, psy , cure , MAB (mouvement anciens buveurs...ect)
La différence entre toi et ton compagnon est que tu es dépendante et lui non.
Est il consommateur important ou serait il prêt à t'aider dans ta démarche d abstinence en renonçant à l'alcool, au moins devant toi pour un moment?
A bientôt et crois moi , tu as frappé au bon site!lol

bonjour et :hello:sur le forum.

Comme le dit notre modo préférée,

pascal,on va en reparler en face a face,ça passe pas du tout ça!! je suis là aussi moi

excuse moi Véro,un petit contre temps pour remettre les choss a leur place

tout d'abord un grand Bravo pour avoir franchi le pas d'ecrire sur ce forum,je sais pour l'avoir vécu que c'est bien difficile a faire mais je t'assure qu'une fois lancé,tout coule de source et les mots affluent sans qu'on s'en rende compte

alors laisse toi aller ici,c'est le bon endroit pour vider son coeur,il n'y aura jamais aucun reproche ni aucun jugement ici,nous savons ce que tu ressens et la solitude qui accompagne l'alcool

mais il y a une sortie et nous allons t'aider a la trouver

comme Shale,je te demanderai si tu as mis en place des aides a part ce forum?? c'est important de s'entourer du plus de soutien possible car se soigner de l'alcool est un combat long et difficile qui nécessite bcp d'aide

mais nous allons en reparler ,bienvenue chez toi véro

Bonjour Véro,

moi je suis conjoint d'un MA présent sur ce forum aussi.

tu as trouvé la bonne porte pour t'en sortir et maintenant tu n'es plus seule.

a trés vite de te lire.

Laurent

SHALE a écrit:Tu es ce qu'on appelle une malade alcoolique compulsive, mais tu as bien un problème d'alcool. Tant que tu ne bois pas le premier verre, ça va, mais si tu as le malheur de faire entrer de l'alcool dans ton organisme, le petit labo se met en route et il te devient impossible de t'arrêter avant de tomber par terre...
Alors oui, tu as raison de souhaiter arrêter, tu ne te porteras que mieux, et il vient un moment où on ne peut plus se supporter quand on boit. Je crois que tu arrives à ce moment là.
Peux tu nous dire à quelles occasions tu bois, s'il y a un rythme pour tes alcoolisations: toutes les semaines, tous les mois.
As-tu vu un alcoologue ou un médecin?
Toutes ces questions pour mieux te répondre...

Oui, c'est ça, tant que je ne bois pas le premier verre ça va...mais j'y pense au minimun 2/3 fois par semaine( 2 verres minimum et jusqu'à ma capacité de "modération"). Toute excuse est bonne pour commencer: un apéro dinatoire, un plat qui m'oblige à ouvrir une bouteille pour cuisiner, une mauvaise nouvelle, une bonne...mais je me retrouve dans un état comateux entre tous les 10 jours jusqu'à 3 semaines (le temps de reprendre un peu d'esprit et déculpabiliser) : apéro bien tassé 4/5 verres et/ou vin bien 2 bouteilles à moi seule, mélange de tout enfin...c'est le verre à coté duquel je dors qui me le prouve. Dans ce cas, je bois sans etre rassasiée et je me prends des crises de boulimie en meme temps puisque le lendemain, je vois qu'il ne reste plus grand chose à manger.
Je n'ai pas commencé de démarche autre que le forum car j'habite l'étranger et que j'ai gardé mes médecins en France et puis, j'ai du mal à avouer mon alcoolisme à mon entourage qui je crois préfère le nier. Ils m'ont déjà vu dans de sales états et je crois que tout le monde préfère se dire que c'est occasionnel...
J'ai commencé lors des sorties et puis est venue la sale journée de boulot avec les factures qui s'ajoutent à la journée...mon corps tenant plus, les sorties plus longues et plus nombreuses, je tenais les doses encore plus...et les moments entre mes bouteilles et moi sont devenus plus grands et plus intenses.
Depuis 3ans, j'ai une vie "plus calme"et donc, en quantité je dirais boire moins souvent et moins qu'avant...mais l'habitude est resté sauf que je crois que mon corps est moins habitué. Enfin, je crois...mais le fait de vivre en couple avec des responsabilités, des avantages (à ce moment, ça compte guère) et des inconvénients ( qui ont leur plus grande importance), tout ça me fait exploser, c'est comme si je devenais une bombe explosant à la moindre faille et contrariété. C'est comme si j'avais besoin de boire pour tout zapper de ma vie...mais le lendemain, c'est pire
Enfin, je crois...je pense...j'essaie de m'analyser pour réparer ce qui ne va pas chez moi et pour éviter d'etre à nouveau de me retrouver dans cet état minable et dégradant.

Bonjour véro
en fait l'alcool te sers un peu d'antidépresseur et d’anxiolytique quand la soupape est prête à exploser, mais le lendemain tu te retrouves minable.
C'est effectivement le processus normal. L'alcool est vraiment un anti-dépresseur, mais pris à dose élevé et répétitive il dévient vite un puissant dépresseur qui peut t'amener jusqu'à la dépression sévère.
Je te fais grâce de tous les dégâts internes autres que peut provoquer l'alcool.
La phase dans laquelle tu te trouves est celle que l'on a tous connu ou presque au début, alcool occasionnel, mais de façon de plus en plus répétitive et avec des doses de plus en plus élevées, notre corps en demandant toujours plus pour trouver cette impression de "planitude" .
La prise de conscience que l'on boit trop (comme toi) mais pas qu'on est alcoolique (comme toi également je pense) et pas au point de consulter.
D'ailleurs on sait passer plusieurs jours sans boire donc on n'est pas alcoolo n'est ce pas......(on a tous réagi comme celà)
Puis la demande se fait de plus en plus pressante, les écarts entre les jours d'alcoolisation de plus en plus courts jusqu'au jour ou l'envie et le besoin de boire deviennent quotidiennes.
Tu n'en es pas encore là, tant mieux pour toi, mais il est temps de réagir et de consulter je pense.
Tu n'as pas répondu à ma question concernant ton conjoint et c'est important. Comment régit il devant tes alcoolisations? Est-il aussi tenté par la bouteille et pourrait il t'accompagner dans une démarche d'abstinence?
Tu es à l'étranger mais est ce pour longtemps et si oui, ne peux tu consulter sur place?
A bientôt de te lire

ne tente pas trop de t'analyser pour le moment,tes analyses sont faussées a cause de l'alcool qui déforme tout

alors,tu as reussi a sortir du déni et ça,c'est une très bonne chose,maintenant,il va falloir retirer l'alcool de ta vie pour que tu puisses la voir dans sa vraie réalité et TE voir dans la réalité car tu n'es pas toi même là,tu es un pantin de l'alcool et ta vraie personnalité est refoulée par l'alcool

alors il faut déjà que tu arrêtes de te cacher derrière ce poison pour te voir telle que tu es et c'est souvent cela le plus dur car on a passé sa vie a se cacher
il faut que tu commences le sevrage véro et plus tu seras sobre,plus tu y verras clair,suffisamment en tout cas pour trouver toutes les réponses que tu cherches

mais on va y aller par étape,es tu prête a lâcher l'alcool??si oui,il va falloir mettre en place certaines choses pour t'aider ds ce combat.

nous allons te guider véro,tu n'es plus seule ds ce cauchemar

bonjour et sois la bienvenue
tu as frappé à la bonne porte et j'espère de tout coeur que tu trouves ici tout le reconfort et la chaleur bienveillante des amis.
tu as une prise de conscience et une certaine lucidité sur les conséquences qu'entrainent l'alcool dans ta vie et de celle de tes proches
Les amis vont t'aider car maintenant tu n'es plus seule face à ce démon.
Avec l'aide et ton écoute, tu vas avancer j'en suis sure.
bon courage et tu es si jeune TA VIE est devant TOI
BISES

Pour répondre à pascal:
mon compagnon ne réagit pas du tout bien mais ne me retient pas non plus, je suis la seule responsable à boire. Je n'ai jamais vraiment parlé avec lui de mon problème, je lui dis seulement de m'aider à ne pas me resservir, il ne comprend pas ma demande et ne la prend pas au sérieux.
Donc, je me sens quand meme un peu sans soutien de sa part. Après ces crises, pour lui je ne suis qu'une alcoolo...mais bon, je ne l'entends jamais me dire stop.

Je crois que oui, je prends l'alcool comme anti-dépresseur, mais ça me laisse encore plus mal après, c'est pour ça que je voudrais ne plus boire. Je réalise aussi que mes besoins sont moins espacés qu'avant depuis 3 ans (j'ai rejoint mon compagnon à l'étanger pour une vie complètement opposée à celle que j'avais avant, ce n'est pas une excuse, mais c'est vraiment pas facile, je gère mal cette réalité).

Et là, ça rejoint aussi ce que dit cristal je cache la réalité de ma vie derrière l'alcool, je suis spectatrice de ma vie que je refoule et pour éteindre dans ma tete, cette mise en scène: et glou, et glou, et glou!!!! jusqu'à ce que ça ne passe plus.

Mais, là, j'en ai marre de boire, personne ne m'oblige mais je suis tentée (enfin pas depuis samedi) et là, je profite de ne pas avoir envie de boire pour me persuader de ne plus en avoir envie. C'est pour ça :j'espère dire NON et
Pour ce qui du milieu médical ici...je n'ai que de mauvaises expériences donc, je vais en France ou me soigne seule.

Merci à tous pour vos messages

(Voilà un message copier/coller que j'ai laissé sur un autre post qui m'a fait réagir)

Je n'ai pas l'habitude de confier mes problèmes, c'est d'ailleurs pour ça que depuis mon inscription hier, je me lache derrière mon écran et je suis aussi isolée à la campagne ce qui n'arrange rien dans le contact et la confiance envers les autres.
Je ne sais pas si mon témoignage peut aider ou éclairer, je ne suis pas d'etre dans une phase de grand conseil, mais je me suis retrouvée dans ce post et finalement, mon vrai problème viendrait peut-etre de là.
Mes proches me trouvent réfléchie et ils se reposent sur moi pour résoudre leurs problèmes. Une fois une psy m'avait dit que j'ai l'impression que les autres sans moi ne savent pas résoudre leurs problèmes et j'ai besoin de les aider et de les protéger. Je donne l'"image d'un mur solide" (et pourtant, et pourtant...je ne serais pas sur ce forum si c'était bien le cas)et pourtant... ces memes proches me disent excessive, émotive, compulsive...c'est peut-etre aussi pour ça qu'ils s'appuyent sur moi pour un excès d'assurance, de bien-etre.
Par moment, le tout est lourd, lourd car moi aussi, j'ai mes problèmes et mon émotivité accentue mes problèmes et ceux des autres. Je culpabilise de ne pas pouvoir résoudre des situations, c'est frustrant!
Et oui, je crois que la soupape doit exploser (la mienne explose avec colère) ...et crise d'out mais je ne la sens pas venir car bonne ou mauvaise nouvelle , les excuses sont là pour moi, place à l'excès!
Après ça, ça me laisse le sentiment d'etre une petite fille qui culpabilise de sa connerie et la met en sourdine par peur de se faire engueuler ; et en meme temps c'est comme si je savais me mettre en danger et que j'avais le besoin d'etre protégée et secourue : une adulte pas mure. Sentiment bizarre!
Reste qu'à affronter sa réalité et ne pas prendre la fuite , mais pas toujours facile. Est-ce qu'l faut se tenir un carnet de bord de ses émotions pour se féliciter de ne par avoir fuit dans l'alcool?

bon donc côté conjoint tu peux pas compter dessus, et tu te retrouves dans une nouvelle vie que tu subis plus que tu ne l'a choisie.
Je trouve son comportement un peu curieux quand, ne rien faire pour t'empêcher de boire et te traiter d'alcoolo quand tu dérapes...Bizarre.....
Mais apparemment tu habites un pays frontalier et tu as la possibilité de te faire suivre en France.
Ton arrêt depuis samedi semble prouver que ton état n'est pas si catastrophique car tu n'as pas l'air d'avoir besoin de sevrage.
Mais il faut agir tant que tu maîtrises encore la situation en voyant un toubib, un psy ou un alcoologue (de préférence)
Ton mal être (réaction du mari et environnement que tu n'as pas choisi) tu ne peux pas y faire grand chose mais il faut trouver autre chose que l'alcool pour le contenir.
Travailles tu, as tu des activités extérieures??
A+ de te lire

On sent clairement dans ton post que tu portes des choses trop lourdes pour toi, tes problèmes plus ceux des autres. Tu voudrais tout résoudre, mais c'est impossible, alors si tu commençais par penser à toi, ce serait déjà moins lourd.
Tu te vois aussi comme une petite fille qui a besoin d'être protégée, ce qui est sans doute le cas. Alors ne cache plus ta faiblesse derrière un mur que tu colmates avec l'alcool quand il se fissure...
Tu as le droit de ne pas pouvoir aider les autres, tu as le droit d'avoir des moments de faiblesses, c'est humain et tu peux surtout penser à toi et faire ce qui est bon pour toi, sans vivre constamment pour et par les autres.....
Mais on va en parler peu à peu...

Bonjour Véro,
Tu as déja fait un grand pas en ayant le désir d'arrêter, mais seule: c'est Très difficile, tu devrais voir un médecin. Ce serait plus "confortable" pour toi, et moins risqué.
Je ne comprends pas non plus très bien, l'attitude de ton ami... on peut difficilement traiter quelqu'un d'alcoolique et ne pas l'aider à poser le verre, mais, peut etre ai je mal lu?
Bon courage

Je ne travaille pas et je n'ai pas non plus d'occupation, j'ai choisi de vivre avec mon ami dans son pays en pensant que ça aurait beaucoup facile que le contraire puisque à l'époque je ne travaillais pas non plus et lui ne parle pas français.
Bref, j'ai toujours su que mon compagnon fuit les problèmes et se décharge sur moi, j'ai accepté ça, meme si je trouve que c'est un grand défaut que de faire l'autruche. Sans vouloir l'accuser (je buvais avant mais différemment), il ne m'aide pas beaucoup à m'intégrer, etre indépendante et me faire aussi respecter (famille, amis, etc), alors parfois c'est vraiment pesant pour moi. J'essaie de me gérer, etre là pour lui, j'écoute les problèmes de mes proches qui me demandent malgré mon absence physique d'etre le soutien, la solution. Si on est mal et qu'on a besoin de moi, je ne sais pas dire non.
Je vis dans un pays frontalier, mais je ne suis pas non plus à coté.
Là, je culpabilise d'accuser les autres alors que ça ne tient qu'à moi...je peux peut-etre accuser mon excès d'orgueil pour ne pas oser avouer que je suis une faible et je souhaite etre assez forte pour refuser seule de boire encore.
Je crois très fort en ce forum et je vois qu'il y a différent cas personnel et qu'on peut s'en sortir

Je pense vraiment, que tu devrais te faire aider, et pour cela il y a pas mal de possibilités, m "dans un pays frontalier"
Alcoologues, psy, mouvements d'anciens buveurs etc....
Il ne faut pas rester seule avec ton problème!

Ce forum est au moins un lieu où tu peux dire tout ce qui te pèse et apparemment tu en as tout de même lourd sur le coeur...
Tu t'es exilée pour le suivre, mais s'il ne t'aide pas à t'intégrer, ce n'est pas facile. Essaie si c'est possible d'en parler avec lui, de voir ce que tu pourrais faire pour t'occuper dans ce pays. Tu parles la langue???
En tout cas, si ta famille t'appelle pour règler ses problèmes, tu ne peux pas. Il faut apprendre à dire non, d'autant que tu as l'excuse de ne pas être en France.
Prépare tes NON à l'avance, tu sais en gros ce qu'on te demande à chaque fois, alors au début, tu dis que tu ne sais pas, que tu réfléchis et que tu verras si tu as une solution, ça te donne la possibilité de repousser la demande et puis peu à peu, tu apprends à dire "non, désolée, mais là, c'est impossible, je ne peux pas"...
Tu verras les premiers nons sont durs à sortir, mais après on en prend très vite l'habitude!!!!

vero1978 a écrit:Je ne travaille pas et je n'ai pas non plus d'occupation, j'ai choisi de vivre avec mon ami dans son pays en pensant que ça aurait beaucoup facile que le contraire puisque à l'époque je ne travaillais pas non plus et lui ne parle pas français.
Bref, j'ai toujours su que mon compagnon fuit les problèmes et se décharge sur moi, j'ai accepté ça, meme si je trouve que c'est un grand défaut que de faire l'autruche. Sans vouloir l'accuser (je buvais avant mais différemment), il ne m'aide pas beaucoup à m'intégrer, etre indépendante et me faire aussi respecter (famille, amis, etc), alors parfois c'est vraiment pesant pour moi. J'essaie de me gérer, etre là pour lui, j'écoute les problèmes de mes proches qui me demandent malgré mon absence physique d'etre le soutien, la solution. Si on est mal et qu'on a besoin de moi, je ne sais pas dire non.
Je vis dans un pays frontalier, mais je ne suis pas non plus à coté.
Là, je culpabilise d'accuser les autres alors que ça ne tient qu'à moi...je peux peut-etre accuser mon excès d'orgueil pour ne pas oser avouer que je suis une faible et je souhaite etre assez forte pour refuser seule de boire encore.
Je crois très fort en ce forum et je vois qu'il y a différent cas personnel et qu'on peut s'en sortir

Et oui chaque cas est différent, le seul point commun souvent étant une souffrance plus ou moins grande.
Qu'existe-t-il comme possibilités de soins dans ton pays si tu ne souhaites pas en donner le nom?
Effectivement, s'il ne s'agit pas de la Suisse ou la Belgique et qu'on y parle une langue que tu ne comprends pas, pas évident de trouver un MAB ou même un psy ou un toubib!

Bonjour,

Voilà hier soir, j'ai eu une petite "victoire" personnelle grace au forum.

Première chose, j'étais seule hier soir à l'heure de l'apéro jsqu'à très tard...très tentée par un "petit" verre(qui comme je l'ai dèjà dit, est parfois sans limite), j'ai repensé à vos conseils : boire sucré et non alcoolisé, ne pas avoir le ventre vide, etc...en mangeant, je me disais, tiens ce vin irait bien, mais non...mange...enfin bref, l'envie m'est passée. Vous me direz c'est pas grand chose, mais quand je suis seule à cette heure, c'est en générale mon rite contre la solitude.

Deuxième chose, au retour de mon compagnon, je lui ai parlé, j'ai cassé un peu ma forteresse en lui disant que j'ai besoin qu'il m'aide concrètement et j'ai été plus claire que d'habitude: je ne veux plus boire d'alcool et puisque je ne connais pas mes limites, il n'est donc plus question d'un seul verre de vin.
Je n'ai pas vraiment eu la réaction que j'attendais de sa part car il est encore sous le coup de la colère de ma cuite de ce w-e :ire: .
Donc, avant de m'emporter ou de m'isoler, de broder encore dans ma tete, j'ai refusé tout jugement ou critique qui faisait référence à mes états de m...., car ce n'est pas moi, mais à l'instant où je parle je suis moi-meme et c'est là, en prévenant que j'ai besoin de lui, pas en me frustrant dans mon mal-etre qui peut-etre m'amène aussi dans ce cas à faire exploser la soupape.

Je suis allée me coucher un peu contrariée par cette discussion, mais dans ma tete, j'ai fait quelques pas qui m'ont laissé plus crédible envers mon compagnon et surtout envers moi.

Je pense à beaucoup de choses qui ne me laissent pas heureuse mais c'est vrai que l'alcool accentu les sentiments les plus négatifs, alors oui, c'est mieux sans!

Je ne pense pas crier soudainement victoire, mais merci pour votre site

bonjour véro,
oui l'envie passe très vite dès lors où l'on s'occupe à autre chose.
Pour ton compagnon, à toi de voir comment il se comportera par la suite. Il serait intelligent de sa part de ne pas consommer devant toi pendant quelques temps et, s'il te propose un verre, tu es en droit d'exploser et de lui dire ses quatre vérités...lol
Je te diraais un peu comme je l'ai déjà dit sur ce forum. Il y a 9 ans quand j'étais en période de cure on m'a flanqué à la figure que j'intellectualisais trop mon alcoolisme, que, sous couvert d'être plus ou moins instruit je n'admettais pas que je me bourrais la gueule pour exactement les mêmes raisons que le premier venu!
Je crois que tu es un peu dans ce schéma là aussi (sans vouloir me montrer désagréable!)
Tu recherches trop le pourquoi du comment, bref tu es trop prise de tête.
Peu importe pour le moment les raisons qui te poussent à consommer. Il faut arrêter la machine quitte à analyser ensuite .
Tu dis qu'il y a deux véro en toi, la femme sobre et l'alcoolique. Essaie d'éliminer ce second rôle mais essaie aussi au maximum d'y investir ton mari!
Ne serait ce que des encouragements de sa part pourront t'être bénéfiques, par contre s'il s'en fout........
Bon courage à toi et compte sur nous!

Vous me direz c'est pas grand chose, mais quand je suis seule à cette heure, c'est en générale mon rite contre la solitude.

c'est une très belle victoire sur toi même au contraire et tu peux être fière d'avoir reussi a tenir tête au petit singe(c'est comme cela qu'on appelle l'alcool ici )

pour ton compagnon,n'attend pas de lui des hourras,il est encore ds la colère pour le moment alors fais tes soins pour toi pour le moment sans rien attendre de lui,juste lui rappeler quand il boit devant toi que tu fais des efforts et que ce serait sympa qu'il en tienne compte

tu auras tous les encouragements voulus ici,les coups de pieds aux fesses aussi mais il faut les deux pour avancer dans ce combat

alors moi je te dis un grand BRAVO pour hier et applique toutes les astuces que tu lis ici pour avancer chaque jour dans l'abstinence

tu as une rubrique "la boite a outils" qui se trouve dans "tout ce qu'il faut savoir",va la lire ,elle va te donner des astuces pour gerer les flashs alcool,ils sont nombreux au début mais s’atténuent peu a peu

il faut eviter les sorties en ce moment,les invitations quitte a inventer des excuses,tu dois solidifier ton abstinence avant de te confronter a l'alcool.
fais attention en faisant les courses,toujours les faire le ventre plein et aller a l'essentiel sans fureter ds les rayons.
et viens sur le forum pour apprendre la maladie alcoolique et ainsi mieux la combattre

nous sommes là pour écouter toutes tes souffrances ou toutes tes victoires alors n'ehsite pas surtout,si tu as des questions,on est là aussi

tu vas y arriver véro,il faut juste commencer et être determinée

un jour après l'autre sans te projeter dans l'avenir aujourd'hui je ne bois pas et demain n'existe pas

Bonjour,

Je reviens après une semaine de silence sans avoir bu depuis 10 jours.
L'envie par habitude est toujours bien présente, surtout à l'heure de l'apéro, mais j'ai toujours la boite à outils en tete: boissons sucrées, ventre plein, etc...et ça marche :dans: .
D'ailleurs meme avec une diète aux boissons sucrées, ça permet de perdre quelques kilos (-3kg en 10 jours). Physiquement meme au visage, j'ai l'impression d'etre plus saine, ça fait du bien :)
Psychologiquement, j'ai l'impression que je gère ma vie, que je suis déterminée dans mes choix sans donner la possibilité à "l'autre" de me discréditer...
Enfin, c'est ce qui m'encourage à continuer à ne pas céder à la tentation et pourtant ....j'arrive à me trouver des motifs en me disant que là, ça serait bien le moment...mais , ça détruirait tout
Bises à tous

quelle lucidité! bravo
Et tu vois déjà quelques bienfaits...............et c'est pas fini!

c'est encourageant , j'ai hate de voir la suite