témoignage

Bonjour,

je suis nouveau sur ce forum, et j'espère y trouver des personnes comme moi, qui s'en sont sorti, et qui pourront m'aider à le faire.

tant de souffrances à chaque minute! j'ai derrière moi des années de dépendance, et maintenant je m'en trouve très fragilisé physiquement et psychiquement.

j'ai 33 ans et je suis père de deux enfants de 4 ans. j'ai du mal à regarder ma femme et mes enfants en face parce que je sens qu'avec ce train, la bouteille, je les lâcherai bientôt alors qu'ils comptent sur moi et que je les adore.

j'ai peur aussi de détruire irréversiblement ma santé! épuisé, moral à 0, perte de contrôle de ma vie..etc c'est à peine si j'arrive à travailler convenablement. et je sens en tout temps le regard des autres envers moi. j'essaye chaque matin de me faufiler à mon poste pour éviter que quelqu'un remarque ma gueule le matin, mes cernes, mon teint..etc

il faut dire qu'au maroc on boit bcp, mais c'est une vraie honte de se reconnaitre malade alcoolique en public. d'ailleurs, malgré ce fléau, il n'y a aucune association, à ce que je sache, de malades alcooliques.

j'attends svp vos retours suite à mon témoignage pour en dire plus, pour me guider et m'aider de sortir de ce terrible gouffre.

merci d'avance

karim

Bienvenue Karim sur ce forum. Nous allons t'aider du mieux que nous pourrons. Pour ça nous allons d'abord faire connaissance.
Tu bois tous les jours, quelle quantité à peu près???
As-tu déjà vu un médecin pour ça? Ta famille sait elle tu as un problème avec l'alcool? As-tu essayer d'arrêter seul ?
Je ne veux pas être indiscrète toutes ces questions sont pour mieux te répondre ensuite....

bonjour Karim,

bienvenue sur ons'aide.

bravo d'avoir su avouer ici ta dépendance à l'alcool.

es tu vraiment certain qu'il n'y a pas de groupe de parole au maghreb?

aller courage tu as frapper à la bonne porte.

laurent

Bonjour Karim
Bienvenue,
J'imagine que ça ne doit pas être facile au Maroc pays musulman,l'alcool doit être tabou.
Tu trouveras ici soutien et comprehension

bonjour Karim et bienvenue sur onsaide

tu as fait un sacré pas en avant en venant écrire ici,tu peux etre fier

nous allons bien sur t'aider a te sortir de cet enfer mais il va falloir que tu y travaille aussi de ton coté en faisant les démarches nécessaire pour avoir le plus d'aide possible autour de toi.
il faudrait que tu vois si tu as des alcoologues ds ta ville,c'est l'aide la plus precieuse que tu peux trouver pour te sortir de cette dépendance
si il n'y a pas d'association,on fera sans mais il serait aussi judicieux de te trouver un psy pour trouver la cause de ton alcoolisme,cette maladie n'est pas arrivée par hasard et il va falloir là aussi travailler pour comprendre.

Mais nous allons en reparler Karim,pour le moment,il faut que tu te trouves un medecin qui te prescrira un traitement pour t'aider au sevrage,on ne peux se sortir de l'alcool seul

nous sommes avec toi,courage

Déjà si tu arrêtes l'alcool, pense à boire beaucoup d'eau sucrée pour compenser le sucre contenu dans l'alcool et si tu le peux, à prendre du magnésium et des vitamines B. Ces vitamines sont détruites par l'alcool et le magnésium aide au sevrage...
Mais le mieux est tout de même que tu vois un médecin pour en parler avec lui et voir quoi mettre en place....

Bonjour et merci à vous tous pour votre compréhension et votre support.

Pour répondre à certaines questions, j'ai commencé à boire en 2002 (presque quotidiennement) et j'ai arrêté en 2004 quand je me suis marié. J'ai repris vers 2007, mais surtout en cachette, 1 à 2 fois par semaine. Ca a continué comme ça un long moment, puis à cause de certains problèmes familiaux, j'ai commencé à provoquer des déplacements professionnels pour m'éloigner et picoler (grosses cuites).

mais celà fait 17 mois maintenant que je bois tous les jours, surtout de la bière; 3 litres environ/jours, à la maison.

en juillet j'en ai eu marre parce que j'étais trop épuisé et en plus j'ai un travail ou je subis bcp de pression et qui demande énormément d'énergie. J'ai consulté à cette époque un médecin généraliste en qui j'ai bcp confiance et qui a eu à traiter des cas MA en France. On a parlé un peu et il m'a recommandé de commencer avec Lysanxia (1pl/j) et des vitamines B. J'ai laché au bout de 2 jours parceque je n'arrivait pas à dormir, et en plus je me sentais trop faible et ne pouvant sortir du cadre qui fait que je suis MA (isolement, problèmes, aucune activité, ennui..)

j'ai arrêté après en août (ramadan), obligé puisque plus d'alcool, et j'ai repris le mois d'après, mais en consommant moins (1,5 litres de bière en moyenne/j). il y'a dix jours, j'ai décidé d'arrêter encore une fois parce que j'en avais marre et que je me sentais à l'écart des miens, surtout que les gosses ont des problèmes de retard de comportement et nécessite bcp d'attention.

j'ai donc arrêté une semaine, durant laquelle j'ai subi les pires contrariétés sans broncher, mais j'ai commis l'erreur de tester ma volonté le WE, et hop rebelotte.

là j'ai compris qu'effectivement la guérison est un processus, et j'ai décidé donc d'en discuter tous les jours et de maintenir le cap, parce que pour moi c'est la volonté de rester sobre qu'il faut nourrir.

j'envisage aussi d'aller revoir mon médecin, et puis lui expliquer ce qui s'est passé entre temps, peut être qu'il pourra m'orienter vers un bon psy (j'ai lu bcp de commentaires sur les psy et pseudo alcologue au Maroc, c'est des charlatans).

j'espère avoir donné une idée précise sur mon cas,

Merci

Oui, c'est beaucoup plus clair pour moi , en tout cas...
Si je résume bien, tu n'as pas trop de mal à arrêter, ce qui sous entend que tu n'as pas de dépendance physique mais une dépendance psychologique. Par contre, quand tu arrêtes quelques jours, tu penses que tu peux reprendre ensuite en te contrôlant, là, ça indique une méconnaissance de la maladie alcoolique... Si on reprend un verre, on retombe dans le cercle vicieux de l'alcool, un verre c'est trop pour nous, 30 ce n'est pas assez....
Il faut donc t'aider à ne pas reprendre ce premier verre....
On va s'y efforcer, en fonctionnant 24 h par 24h. Aujourd'hui je ne bois pas, demain est un autre jour.
Pour voir un psy, ce serait une bonne chose, si tu as un bon médecin, il peut aussi te prescrire des médicaments pour diminuer le manque et des anxiolytiques pour pallier aux angoisses.
Sinon vitamines B et magnésium, c'est très bien.
Alors, on va te suivre jour par jour, le matin en te levant, tu te dis, aujourd'hui, je ne bois pas. Si tu as des envies ou des flashs, tu viens en parler sur le forum,tu bois un grand verre d'eau sucrée et tu t'occupes tout de suite à faire quelque chose...
Tu vas y arriver....Ne perds pas courage...

je vois que tu as déjà essayé de t'arreter et que tu as reussi,il faut donc renforcer le moment où tu es susceptible de reprendre le verre pour que tu ais la force de dire NON

il faut que tu recontactes très vite ce medecin,tu verras avec lui pour le suivi psy,il doit avoir des adresses surement
pour le reste,aides toi du forum qui est ouvert 24/24 et toujours avec du monde

tu as des astuces contre les flash dans la rubrique "tout ce qu'il faut savoir" cela s'appelle "la boite a outils",ça pourra t'etre utile

n'hesite pas a poser toutes les questions que tu veux ici,nous nous efforcerons d'y répondre.

Comme le dit shale,ce combat se mène un jour après l'autre alors ne pense jamais a demain mais a aujourd'hui et met tout en oeuvre pour ne pas boire le 1er verre

bonjour,

voilà le bilan après quelques jours:

je n'ai tjr pas arrêté! mon médecin pense que le traitement psychologique n'est pas nécessaire et me demande de continuer sur le traitement qu'il m'avait donné. je lui ai parlé de plusieurs maux causé par ma maladie, et il m'a demandé de faire un bilan. il pense que certains sont imaginaires, et soupçonne quand même un début de pancréatite!

c'est un professionnel, et j'ai confiance en lui, mais je suis convaincu qu'un traitement psychologique est nécessaire. il pense, d'après nos discussions, que j'aimais tout simplement boire et que ça m'a mené à l'addiction. il a peut être raison, mais là c'est devenu un substitut à plusieurs autres choses (que je n'arrive pas encore à identifier) que sans ça je me sens pas bien.

ca m'est arrivé plusieurs fois d'avoir des crises d'angoisse, au volant des fois, et le soir j'étais KO, mais dès ma première bière tout redevient normal.

d'ailleurs peu importe l'état dans lequel je suis, des fois même très malade, je suis toujours fidèle à ma routine et je bois! c'est quand même étonnant! suicidaire aussi!

en tout cas, je me rappelle que la première fois que j'ai décidé de boire c'était lié à une crise psychologique à cause du contrôle excessif de ma mère (fils unique, parent divorcé dans la douleur) alors que j'essayais d'affirmer mon indépendance.

après c'était surtout des problèmes de couple, et puis un mal être qui me poussait à me réfugier dans le pays "magique" de l'alcool, et ca n'a pas cessé depuis. là le magique est devenu horreur.

je vois un point positif dans tout ca, c'est que je crois être dans la bonne voie et que j'arrive quand même à isoler les problèmes à la source de ma maladie. J'admets avoir besoin d'aide, et je m'en remet aux membres de ce forum pour me donner des conseils ou juste partager leurs sentiments par rapport à ce que j'essaye de décrire;

merci à tous

je te remet ici ce que je t'ai écris sur le post de keita

ce qui est important de comprendre dans cette maladie c'est que pour la
combattre,il faut y aller par étape et que chaque étape doit être faite
jusqu'au bout avant de passer a la suivante sinon,on saute des élément
indispensable pour consolider notre abstinence.

la première étape
est bien entendu de sortir du déni ce que vous avez fait tous les
deux,ensuite,il faut sortir de l'alcool AVANT de chercher a savoir
pourquoi vous en êtes arrivés là.
Vous n'avez pas les moyens pour le moment de trouver la faille
dit
autrement,vous ne pourrez trouver la raison de votre mal être que
lorsque vous serez dans une abstinence plus solide alors ne perdez pas
votre energie a comprendre ce qui n'est pas compréhensible au début du
sevrage et passez les étapes dans l'ordre d'accord??

Un
jour après l'autre,"aujourd'hui je ne bois pas et je met tout en oeuvre
pour ne pas boire le 1er verre",c'est tout pour le moment et c'est bien
suffisant

il est bien évident que tu prends de l'alcool a cause de raison psychologique,l'alcoolisme est une maladie liée a la psycho alors ton medecin est peut etre bien ds d'autre domaine mais celui de la maladie alcoolique laisse a désirer me semble t'il

il va falloir que tu te débarrasses de ces habitudes de vie et que tu les remplaces par d'autres,il va falloir que tu combattes l'alcool sérieusement et avec des armes solides pour t'aider car seul,c'est impossible

es tu prêt a commencer ??

Je suis prêt à commencer!

Il me faut juste voir clair et mettre le pied dans une piste, convaincu que c'est la bonne.

Changer mes habitudes et mon cadre est difficile, parce que je ne sais pas par ou commencer. A rappeler que ce qui me fragilise le plus c'est la situation de mes enfants (retard de comportement) et un engrenage difficile dans lequel je vis. L'année dernière était particulièrement difficile à cause de plusieurs problèmes (boulot, finances, litiges..) et c'était le pic de ma consommation.

Je comprend que l'action préconisée est la bonne, vous avez plus d'expérience que moi, sauf qu'il me faut éviter de me retrouver fragile et de consolider, comme vous dites, pas à pas ma situation d'abstinent.

j'espère, et je pense, ne pas encore être dans le déni, mais juste vouloir bien démarrer pour éviter toute frustration que je pense serait catastrophique si rechute.

Je suis complétement à l'écoute de vos conseils, et je sens que vous arrivez à me comprendre petit à petit. La preuve c'est que je suis encore dans ce forum, et j'y vois bcp de choses positives.

merci

alors si tu es prête a commencer,on va y aller

est ce que tu as un medicament que tu pourrais utiliser si tu es angoissé par le sevrage??
il ne faut pas prendre l'arret de l'alcool a la légère alors dis moi déjà si tu pourras supporter une éventuelle crise d'angoisse avec autre chose que de l'alcool,tu as des anxiolytiques?? ce n'est pas obligatoire d'en utiliser bien sur mais c'est juste pour savoir ce que tu as comme parade en cas de crise

après,on te donnera des astuces pour tenir chaque jour sans boire mais il faut aussi mettre des filets tu comprends??

Si tu avais des moments de la journée où tu buvais plus particulièrement, il faut être vigilant sur ces temps là. Changer l'heure des repas par exemple, te faire un programme de choses à faire aux heures où tu buvais, programme que tu suis à la lettre.
Si le verre te manque trop, trouve une boisson sans alcool qui te plaît et tu en bois de grands verres , deux ou trois à la suite, tu n'auras plus envie d'alcool pour un certains temps et surtout, occupe toi.
Ce programme d'activités à faire, prévois le à l'avance, par écrit même s'il le faut et tu t'y tiens à la lettre.
Tu avances 24h par 24h ou heure par heure s'il le faut. Tu repousses le moment de boire le premier verre le plus loin possible jusqu'à ce que tu ne le prennes pas....
Essaie et tiens nous au courant jour par jour..... Nous sommes tous autour de toi!!!

le seul médicament que j'ai est Lysanxia, je ne sais pas ce que ca vaut, mais ca ne marche pas pour moi, en tout cas les doses prescrites. Peut être pourriez vous m'indiquer un autre médicament, même si en France, je m'y déplace souvent et je pourrais en acheter.

Pour les crises d'angoisse, je me suis documenté sur le net, et l'astuce que j'ai trouvé c'est que dès que je la sens venir, je pense immédiatement à autre chose et je m'occupe, et ca passe. la dernière (une petite) je l'ai eu il y'a plus d'un mois maintenant à cause du décès d'un ami, et je l'ai contrôlé. Sur ce plan, je ne pense pas avoir besoin de médicament.

Quand je me suis arrêté il y'a deux semaines, je suis arrivé à contrôler mon envie dès que je rentrai à la maison (c'est le moment ou habituellement je prend ma première bière) en jouant avec les enfants, en faisant des taches ménagères ou des fois je sortais faire n'importe quoi. Après ca allait mieux, et puis je prenais aussi de grands verres de thé ou de camomille surtout tard la nuit. la grosse connerie était de tester ma détermination, mais sinon je sentais que j'avais le contrôle.

C'est une bonne chose, parce que si j'y suis arrivé une fois, je pourrais le refaire.

J'attends vos recommandations pour le médicament de sevrage, et je vous tiendrai informé

Merci encore

tu n'as apparement pas besoin de médicament Karim,il faut que tu refasses exactement ce que tu avais commencé a faire mais cette fois nous serons là pour t'empecher de tester ta détermination

Tu as une rubrique très bien pour contrer les envies d'alcool,cela se trouve ds "tout ce qu'il faut savoir " texte "la boite a outils"

pour le reste,on en reparlera au fur et a mesure

je bosse demain,je vais me coucher ,tu vas y arriver Karim,cette fois,tu es très determiné

Si tu arrives à gérer tes crises d'angoisses sans médicament, ce n'est pas plus mal. De toute façon, pour tout ce qui est anxiolytique, il te faut une ordonnance, si le lysanxia ne marche pas avec toi, demande à ton toubib de t'en prescrire un autre.
Les risques d'un sevrage ce sont les crises d'épilepsie et plus grave le déliriums tremens, mais si tu as déjà arrêté de toi même, comme pour le ramadan et que tu n'as eu aucun problème, tu dois pouvoir le faire. Prévois tout de même du lysanxia en cas de grosses angoisses, tu en prends un ou deux, mais la relaxation fera aussi très bon effet.
En cure, le seul médicament, en fait ce n'est d'ailleurs pas un médicament, que nous prenions, c'est du magnésium, c'est très efficace et je te conseille d'en prendre pendant un mois en commençant ton sevrage.Ça aide vraiment à se passer d'alcool.
Par contre si tu ressens des symptômes bizarres style hallucination, là tu appelles d'urgence un médecin. Evite aussi d'être seul chez toi, ta femme pourra intervenir si tu te sens mal. Mais en général ça se passe bien...

bonjour karimka
tu sait lie un peu les post a tout le monde y a plein de similitude moi ca m'aide a mieux comprendre mes ressenties
on se croit tous plus fort avec l'alcool mais on se tire une balle dans le pied on fait que s'emfoncer de plus en plus
y a kune solution c'est l'abstinence totale
pour ma part ca fait un peu plus d'un moi que j'ai arreter et deja je me sen beaucoup mieux ,j'ai la peche ,jui motiver,je fait beaucoup plus de choses de mes journée et physiquement je vois beaucoup la difference deja
bien des choses que je n'etait plus!!
et surtout je suis plus optimiste je vois le bon coté des choses (pas comme avant)
moi j'ai du revia et equanil pour mes angoisses ,kan jai des moments difficile jen prend 2/3 equanil
et oui mes enfants jen profite bien plus ca me donne de la force !
bon courage on et tous ensemble

bonjour,
sois le bienvenu sur onsaide,
Nous ferons au mieux pour t'aider à retrouver le chemin de la TA VIE
bon courage surtout gardes espoir car, c'est bon ami pour la vie

bonsoir les amis,

j'ai donc arrêté encore une fois, mais une grosse angoisse : LA RECHUTE!

j'essaye de gérer au jour le jour comme vous m'avez recommandé, pour le moment ca va. Mais je sens que je pourrais être fragile si jamais je subis trop de pression ou que je me trouve dans des situations particulièrement difficiles.

Besoin d'aide psychologique, c'est sur! mais je rappelle que je suis au Maroc, on est pas sensé être alcoolique! j'ai même un ami qui est sévèrement atteint depuis des années et qui boit bcp de quantités chaque jour, mais se sent mal quand il en parle. J'essaye de lui soutirer des confessions, histoires d'échanger nos expériences, rien! pour lui c'est devenu une fatalité! Pourtant il sait que je suis malade aussi et qu'il peut se confier à moi. Bizzare!

C'est ca la situation au pays! bcp de consommateurs, à d'énormes quantités, mais peu ou pas d'aide.

la semaine dernière il n'y avait pas d'activité, puisque les fêtes, je n'ai donc pas pu contacter de psy (un bon!) pour démarrer un traitement psychologique que je crois indispensable. Je me sens donc comme si je n'ai pas arrêté, déjà ca fait plusieurs semaines que je suis dégouté du produit, mais je le prend quand même par réflexe. Je n'atteignais même plus l'ivresse (tant recherchée) mais un état bizarre de "sac de plastique dans la tête".

Sur le plan médical, je ressens encore de la fatigue, pas de signes de troubles post sevrage, mais quand même une certaine instabilité neurologique, si je peux m'exprimer ainsi, qui se dissipe jour après jour.

voilà ou j'en suis, j'attends impatiemment des conseils ou recommandations. remontez moi le moral svp!

Oui, je sais qu'au Maroc, ce n'est pas simple de se dire alcoolique, et pourtant comme partout, il y en a beaucoup.
Bravo pour avoir tenu le coup, je sais combien c'est difficile et tu y réussis, c'est vraiment super....
Dans tout ce que tu dis, il y a tout de même des choses que je trouve très positive.
-ton dégoût du produit, tu as pris conscience que tu ne retrouverais plus la joie de boire, que tu as franchi la limite où ce n'est plus possible et où l'alcool devient un profond dépresseur, donc ça ne sert à rien d'en boire, tu n'auras plus aucun effet d'euphorie.
-ton désir de voir un psy, c'est vraiment important pour t'aider à comprendre les mécanismes de ton alcoolisme, ce dernier étant un symptôme et pas la cause de ton mal être. Si tu arrives à remonter assez loin pour trouver la cause, reprendre toutes les fondations sur lesquelles tu t'es construit, tu vas aller bien mieux...
Il te faut pour le moment essayer de déterminer les situations à risque pour les éviter le plus possible et peut-être envisager un traitement médical si tu as des angoisses trop fortes qui peuvent te conduire à reprendre un verre.
Mais je te sens bien parti, tu me sembles déterminé à ne plus toucher au produit, même si tu te sens encore fragile, ce qui est normal....
Tiens bon, nous sommes tous autour de toi...

ne pense pas a la rechute karim,tu n'as pas rechuté tu es sobre alors ne commence pas a angoisser pour des choses qui n'existent pas ok??

Tu vis au jour le jour avec toujours cette phrase en tête "aujourd'hui je ne bois pas et demain n'existe pas",tu boucles chaque journée en te disant "je suis fier de moi,j'ai reussi "

j'espère que tu trouveras vite un psy pour t'écouter,c'est important le partage dans notre maladie.

Si ton ami ne veut pas en parler,ne le force pas,il n'est pas pret et va te prendre en grippe si tu le pousses a se dévoiler,il en parlera lorsqu'il se sentira pret a le faire.

ce qui importe c'est que tu en parles TOI,ici si tu n'as pas d'autre endroit mais que tu ne restes pas seul ds ce combat ok??
tu es sobre depuis quand karim??

en tout cas,je suis heureuse de te retrouver sur le forum

Merci pour votre soutien. J'en ai besoin puis qu'aucun espace d'expression ici. Pour mon ami, je ne le force pas du tout, au contraire, c'est moi qui a besoin qu'il me parle, je lui confesse aussi. on est tous les 2 malades et je n'ai aucune approche culpabilisante à son égard, au contraire, je l'aide financièrement et il m'est arrivé de le stopper quand il allait faire des conneries, et il avait abdiqué puisqu'il me fait confiance aussi.

J'ai arrêté depuis lundi dernier, mais sobre ne me parait qu'un qualificatif physiologique. Je sens encore bcp de besoins psychologique.

J'angoisse concernant la rechute, parce que je l'ai vécue plusieurs fois (voir mes précédents post) et à chaque fois c'était à l'occasion d'une crise.

maintenant c'est vrai que j'y vois plus clair,

- Je n'aime plus le produit, d'ailleurs après le ramadan je pensais reconquérir les lèvres délicieuses de ma cannette de bière. Faux! c'est comme si je buvais de l'essence.
- J'ai fais le ménage dans ma vie, questions grosses problématiques: dans le couple ca va mieux, grâce à ma femme, finances ca va, un litige qui s'est résolu..etc, bref maintenant ca va!
- Je m'étais confié à des amis qui m'ont supporté quand même,
- J'ai pris la décision d'arrêter, sinon je meurs!
- j'ai vu un médecin, arrêté, repris, vu ce forum et d'autres...
- j'ai réussi des expériences d'abstinence, et je m'en sens muri, notamment à la façon de gérer ça.

Mais encore..

j'ai toujours un doute!

et je sais que je ne dois plus en avoir pour pouvoir avancer sans alcool.

je suppose que vous avez senti des dépendances psychologiques (sans peut être en avoir réellement) comment avez vous géré ca?

Tu sais quand on arrête l'alcool on arrête aussi un puissant anesthésiant. Il nous cachait tout ce qui pouvait nous angoisser, nous le cachait tellement bien que les problèmes s'accumulaient en général.
Là, tu te retrouves à nu, tu as l'impression de ne plus savoir à quoi te raccrocher, tu avances seul sans béquille. Au début, il faut un peu s'accrocher au mur, le forum peut être un de ces murs, un psy peut en être un autre et peu à peu tu prends de l'assurance, tes jambes te portent mieux et tu peux avancer seul.
En plus les périodes d'abstinence que tu as connu ne sont pas perdues, tu peux t'appuyer dessus pour construire les autres, ce qui fait qu'à chaque fois tu évites de nouveaux écueils parce que tu les as déjà rencontrés, à chaque fois tu acquiers de nouveaux outils pour te battre et tu deviens aussi de plus en plus déterminé à réussir.
Là je pense que tu arrives au moment où tu peux réussir ton pari avec toi même, ne plus boire d'alcool. Il faut tout de même que tu sois vigilant, que tu fuis les situations à risque mais tu peux y arriver.
Dans le forum "tout ce qu'il faut savoir", il y a ce que nous appelons " la boîte à outils", je te conseille de la lire et de t'en servir....
Alors pour le moment, tu avances au jour le jour, inutile de te poser des questions sur demain qui n'existe pas, tu vis aujourd'hui et tu le vis sans alcool...Un jour à la fois, c'est le credo des MA qui veulent arrêter....
Nous sommes là, à toute heure du jour et même souvent de la nuit, alors n'hésite pas à te servir du forum pour avancer, il n'y a pas de problème....
Courage à toi, c'est la bonne route!!

Merci Shale

me nourrir de mon expérience, penser au jour le jour et continuer

je me tiendrai a ca

a bientôt