pas souvent mais gravement

recap :

Bonjour, je suis Jérôme, j'ai 38 ans et je ne sais pas si ma place est ici, je m'explique :

je ne bois pas tous les jours, apéro le week-end avec ma femme, pas de vin a table en semaine, cependant, 3 ou 4 fois dans l'année, je bois a en perdre la raison, hier soir je me suis réveillé en étant incapable de savoir ou j'étais, comment j'y étais arrivé ... 3 ou 4 fois c'est pas grand chose, mais c'est parce que je ne sort pas beaucoup, une sortie seul (sans ma femme) avec de l'alcool et le résultat est garanti, c'est la perte de conscience. J'ai un boulot stable, une petite fille de 11 mois, j'ai conscience qu'il ne faut pas que je boive et pourtant régulièrement je dérape. Est-ce une forme d'alcoolisme, un problème psychologique dont la consommation abusive et ponctuelle d'alcool est un syndrome ? merci d'avance pour votre aide

cristal,

non quand je ne bois pas je ne pense pas a l'alcool, il arrive souvent qu'une bouteille mi vide resto au frigo, cela ne m'attire pas particulièrement.
En soirée je suis raisonnable la première heure, et au bout de trois ou quatre verres, c'est parti, je ne sais plus me contrôler.
D'un naturel timide je bois d' abord pour me déshiniber, je ne me rend pas compte quand je franchis le seuil, c'est le blackout total, j'ai quelques flashs le lendemain c'est tout.
Je crois que je tombe avant d'avoir des nausées ou quoi que ce soit, mais j'ai beaucoup bu dans ma jeunesse et eu des problèmes de dépendance a d'autres produits,
Je sais pourtant ce qui va ce passer (tjs la même histoire) mais j'y vais quand même, hier c'étais un resto avec les collègues du boulot, je ne me souvient plus de rien rendu au fromage, et je me réveille 8h plus tard chez des amis d'un cercle différend.
L'image de moi que je renvoi me navre, la honte m'envahie, j'ai des remords, mais si dans trois mois j'ai un apéro ou un resto,etc.. ce sera la même, donc je dois arrêter définitivement

ps, je ne suis pas un habitué des forums,chat,... pas sur de la manip du copier coller, il y avait peut-être plus simple a faire, passons,

je ne peux pas rester en ligne maintenant, a demain

je suis contente que tu ais ouvert ton fil Jérôme,tu as tout fait très bien ne t'en fait pas

comme je te l'ai dit dans ta présentation,il est temps que tu prennes ce problème d'alcool au serieux et que tu te debarrasses de ce poison qui a dépassé le stade d'alcool festif pour devenir alcool nocif ,plus d'autre choix que d'arreter définitivement comme tu le dis toi même,c'est bien d'en être conscient

tu dis que tu as beaucoup bu dans ta jeunesse,as tu déjà tenté d'arreté??

pour arreter de te detruire de cette façon,il va te falloir de l'aide de professionnel comme un alcoologue et un psy pour savoir pourquoi tu as eu recours a des drogues pour supporter ta vie parce que c'est cela qui nous pousse a trouver une vie de "substitution".

mais on va voir cela ensemble jêrome,c'est bien que tu sois venu sur un forum alcool,c'est déjà un grand pas
pour le sevrage,cela ne devrait pas poser trop de problème vu que tu as l'habitude de ne pas boire durant plusieurs jours voire semaines mais il va falloir se préparer à refuser l'alcool lors de tes futures sorties et c'est ce que nous allons voir ensemble
dis toi bien une chose,on peut très bien vivre sans alcool et ce n'est pas parce qu'on ne boit pas qu'on est plus "sortable" et en plus,on s'amuse beaucoup mieux sobre et lucide
tu n'as pas besoin d'alcool non plus pour aller vers les autres,il faut juste que tu retrouves ta confiance en toi et cela aussi se fait sans alcool

mais on verra cela demain,bonne soirée jêrome

Bonsoir Jérôme et bienvenue parmi nous.
Tu es ce qu'on appelle un alcoolique compulsif, je te mets une définition qui vaut ce qu'elle vaut mais qui en général caractérise assez bien ce comportement:

"L'alcoolisme compulsif ou "défonce" se caractérise de la façon suivante :

la personne alterne beuverie et des périodes d'abstinence de plus en plus courtes

la personne ne supporte pas la solitude

la personne est mal à l'aise en société"


Ce qui est à noter c'est que tu te sers de l'alcool en société car tu n'es pas très à l'aise dans un groupe, tu t'en sers pour te désinhiber, un peu comme d'un médicament. Déjà, là on trouve la caractéristique de l'alcoolisme, utiliser l'alcool comme médicaments.
Ensuit, le plus grave, les périodes d'abstinences seront de plus en plus courtes car la dépendance psychologique et ensuite physique vont apparaître et là, il n' y aura plus beaucoup de période sans alcool...
Tu prends le problème avant qu'il ne soit arrivé trop loin, ce n'est pas plus mal, tu pourras éviter ainsi bien des ennuis.
Je te conseille en tout premier lieu de voir un alcoologue ou un médecin pour avoir ce qu'il faut pour te sevrer et surtout pour pallier aux envies de boire..
Ensuite, dans la partie du forum appelée "tout ce qu'il faut savoir", tu as une boîte à outils où tu as plein de petits trucs à utiliser pour justement éviter l'alcool en société.
Essaie de lire ça, mais nous en reparlerons au fur et à mesure que nous ferons connaissance...

salut,
hier soir j'accompagnai ma femme aux trente ans d'une amie a elle, évidemment ce ne sont pas des gens avec qui je bois habituellement , non, mais au coca toute la soirée, un peu tendu au début mais au final bonne soirée. Je n'ai pas de dépendance physique a proprement dire donc ce n'étais pas insurmontable, c'étais aussi des amis, mais quand même.
Demain j'entreprend les démarches pour voir un psy, le mal remonte a loin et je crois qu'il y a du boulot, j'aurais préféré une psychanalyse, mais c'est hors de ma bourse.

J'ai pas mal lu les témoignage, et j ai toujours un problème a me dire alcoolique, l'alcool, c'est légal, c'est pas chère et on en trouve partout, mais je me dis que si c'étais pas ça, ce serai autre chose comme cela a déjà été le cas pour moi. Je ne nie pas le problème, au contraire, j'en ai jamais été aussi conscient, mais l'alcool pour moi c'est plus le résultat que la cause. De plus j'ai le même comportement avec tout ce qui altère mon état de conscience...

Ma femme est verte de se retrouver a boire l'apéro(avec alcool) du weekend seule, elle m'a dit qu'elle aurait un problème a se prendre sa petite bouteille devant moi, je lui ai dit que ça le faisait étant donné que tant que je ne commence pas, c'est peinard, j'en ai pas envie.
voila pour ce soir, c'est pas trop mon habitude de raconter ma vie, alors petit message au début, on verra au fur et a mesure,
ps: la solitude ne me dérange pas au contraire, justement...

L'alcoolisme est un symptôme, le signe d'une faille beaucoup plus profonde. Le travail avec un psy c'est de trouver cette faille et de la rendre constructible pour te reconstruire au dessus sans risque pour toi....
Beaucoup de psychiatres, remboursés par la sécu, font des psychanalyses, c'est par ce biais là que j'en ai fait pendant longtemps.La solitude ne te dérange pas car tu as du mal à affronter un groupe de personnes sans avoir pris de l'alcool, mais tu as raison, on parlera de tout ça peu à peu, au fur et à mesure que nous te connaîtrons mieux...

c'est super que tu ais pris du coca,tu vois,ce n'est pas trop compliqué et c'est une habitude a prendre toi qui n'est pas trop dépendant,cela devrait vite rentrer .
c'est vrai que c'est dur de se dire que l'on est malade alcoolique,ça nous renvoie l'image qu'on s'en faisait nous avant
mais ce qui importe c'est ce que tu penses TOi de toi et c'est là le plus gros travail a faire dans l'abstinence

il va falloir que tu apprennes a parler de toi,à penser a toi,à faire en fonction de toi,tout un réapprentissage qui se fera avec un psy pour decouvrir la vraie personne qui cherche a se cacher derrière ces différentes drogues.
tu as pris la meilleure decision de ta vie Jêrome,celle de te redonner vie

hello,

aujourd'hui rendez vous a été pris dans une structure spécialisée, c'est pour le 18 de ce mois, pas moyen avant mais bon...

Je suis très motivé, je reviens d'assez loin pour ça, il y a 10 ans j'étais a la rue, polytoxicomane, puis la prison, après ça j'ai lentement refais surface, avec des rechutes, des échecs et des réussites aussi, du boulot, sorti de certains produits dits "dur", ma femme, ma fille, et je ne compte pas tout reperdre a cause d'un accident après une beuverie ou d'une séparation parce que j'aurais fais n'importe quoi comme vendredi dernier.

Le psy devrai m'aider, j'espère ne pas mettre trop d'espoir là dedans... l'introspection m'effraie un peu, je sais tout ce que j'ai fais comme erreurs et conneries depuis l'adolescence, mais les racines du mal, c'est l'interrogation. Enfance heureuse, parents aimants, j'étais déjà légèrement mélancolique et sensible sans plus, puis ado, peur des gens, timidité totale avec blocages, alors, révolté à mort, rupture totale, milieu alternatif, la zik, l'alcool d'abord (15ans) le reste pas longtemps après.

Une brique de plus ce soir, je vous laisse, merci de votre soutient et de vos conseils.

tu as pris un rdv,c'est genial c'est la première pierre de ton edifice jêrome

après,tout va s'enchainer naturellement

pour ce qui est de l'introspection,tout se fera a ton rythme et suivant tes fils directeurs,c'est toi qui mène le jeu pas le psy
lui,il n'est là que pour te guider mais le travail,c'est toi qui le fait

lorsque j'ai arrêté de boire,je disais a tout le monde que j'avais eu une enfance merveilleuse avec des parents aimants et aimés lorsque je suis retournée en arrière,j'ai vu que j'avais tout faux et que ce que je gardais en surface n'etait là que pour masquer la vérité bien moins jolie

mais cela a été fait en douceur,a mon rythme,chaque noeud decortiqué a un moment où j'etais apte a le faire

bref,tout cela pour te dire que tu vas découvrir des choses assez surprenantes,douloureuses surement mais tu auras toujours le controle de la situation

tu avances vite et bien jerome