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L'abstinence
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L'abstinence
SHALE 9/4/2024, 08:20
l’ abstinence
Quand le malade alcoolique retrouve l'abstinence, il se trouve devant un temps libre qui représente un vide énorme et souvent il ne sait pas quoi faire de ce temps, ce qui nécessite un grand travail pour se le réapproprier.
Il découvre aussi, dans un état conscient, les conséquences du produit sur lui et son entourage, ce qui va renforcer son sentiment de culpabilité.
Quand le produit était devenu l’objet essentiel de sa maladie , on pouvait constater que
le temps s’embouteillait et que la dépendance devenait alors un travail à temps plein.
Les rites familiaux et sociaux de chaque journée et de l’année ne se comptaient plus et n'avaient plus de sens, l’alternance du jour et de la nuit ne structurait plus le temps.
C’est la consommation d’alcool et le manque d’alcool qui donnaient le tempo.
Exemple : notre malade ne dit plus il est 8h, mais : c’est l’heure du blanc.
Il ne dit plus qu’il est midi, il dit que c’est l’heure du Ricard, à telle heure, c'est le moment de rejoindre les copains de bistrot pour continuer à boire avec eux. C'est souvent le seul moment de convivialité faussée que connaît le malade alcoolique
Il parlait de ses journées aussi en fonction de l'alcool :" je fais la journée avec une bouteille ou encore une bouteille me fait deux jours."
Ainsi la bouteille devenait la mesure du temps !
L’espace et le temps étaient alors définis par l’absence du produit.
Comme l’infini et le vide, le temps est une notion abstraite, il se définit selon les nécessités.
Il y avait aussi tout le temps que nous prenions pour cuver cet alcool. Nous buvions et nous nous écroulions pour dormir, incapables de tenir debout ou de faire autre chose. Il y avait aussi le temps nécessaire pour faire ses réserves d'alcool, pour les gérer, pour les cacher...Quand on parle de travail à plein temps, on est proche de la réalité. Le temps de boire et le temps de se remettre de chaque alcoolisation, comme celles-ci sont de plus en plus fréquentes, et tout notre temps libre est occupé.
Ainsi, plus l’alcool prend de place dans la vie de l’alcoolique, plus ses repères sociaux et affectifs vont être altérés voir perdus.
Quand on arrête l'alcool, il faut faire face à tout ce temps libre et ne pas en être paniqué, mais au contraire trouver ce que nous pourrions en faire d'intéressant...Les idées ne manquent pas, rassurez-vous.
Commencez à chercher tout ce que vous aimez faire et pas seulement ce qu’il faut faire, dans la maison ou ailleurs. Il faut que cette reprise d’activités soit un moment agréable. Certains vont dans un hôpital de jour pour se resocialiser et retrouver le goût de faire.
Il y a aussi beaucoup d’associations où vous pouvez avoir votre place, si elles vous plaisent. Mais bien sûr, il y a la reprise du travail et de la vie normale. Là aussi, il faut y aller avec du recul, et ne pas se mettre en danger. Si on voit que c’est trop difficile, il vaut mieux voir son médecin pour avoir un arrêt de travail que de se mettre en danger. Il y a aussi la possibilité de partir en post cure pour finir d’installer son abstinence et de la solidifier.
Ne pas oublier les groupes de paroles ou MAB, mouvements d’anciens buveurs qui seront heureux de vous accueillir. Il y en a même qui sont virtuels, le forum Onsaide en a qui fonctionne très bien en visio.
L’objectif est donc de ne pas lâcher l’aide que toutes ces associations, ces groupes peuvent vous apporter pour vous sortir de la solitude et pour ne pas retomber dans l’alcool.
Ghyslaine Gimenes
Quand le malade alcoolique retrouve l'abstinence, il se trouve devant un temps libre qui représente un vide énorme et souvent il ne sait pas quoi faire de ce temps, ce qui nécessite un grand travail pour se le réapproprier.
Il découvre aussi, dans un état conscient, les conséquences du produit sur lui et son entourage, ce qui va renforcer son sentiment de culpabilité.
Quand le produit était devenu l’objet essentiel de sa maladie , on pouvait constater que
le temps s’embouteillait et que la dépendance devenait alors un travail à temps plein.
Les rites familiaux et sociaux de chaque journée et de l’année ne se comptaient plus et n'avaient plus de sens, l’alternance du jour et de la nuit ne structurait plus le temps.
C’est la consommation d’alcool et le manque d’alcool qui donnaient le tempo.
Exemple : notre malade ne dit plus il est 8h, mais : c’est l’heure du blanc.
Il ne dit plus qu’il est midi, il dit que c’est l’heure du Ricard, à telle heure, c'est le moment de rejoindre les copains de bistrot pour continuer à boire avec eux. C'est souvent le seul moment de convivialité faussée que connaît le malade alcoolique
Il parlait de ses journées aussi en fonction de l'alcool :" je fais la journée avec une bouteille ou encore une bouteille me fait deux jours."
Ainsi la bouteille devenait la mesure du temps !
L’espace et le temps étaient alors définis par l’absence du produit.
Comme l’infini et le vide, le temps est une notion abstraite, il se définit selon les nécessités.
Il y avait aussi tout le temps que nous prenions pour cuver cet alcool. Nous buvions et nous nous écroulions pour dormir, incapables de tenir debout ou de faire autre chose. Il y avait aussi le temps nécessaire pour faire ses réserves d'alcool, pour les gérer, pour les cacher...Quand on parle de travail à plein temps, on est proche de la réalité. Le temps de boire et le temps de se remettre de chaque alcoolisation, comme celles-ci sont de plus en plus fréquentes, et tout notre temps libre est occupé.
Ainsi, plus l’alcool prend de place dans la vie de l’alcoolique, plus ses repères sociaux et affectifs vont être altérés voir perdus.
Quand on arrête l'alcool, il faut faire face à tout ce temps libre et ne pas en être paniqué, mais au contraire trouver ce que nous pourrions en faire d'intéressant...Les idées ne manquent pas, rassurez-vous.
Commencez à chercher tout ce que vous aimez faire et pas seulement ce qu’il faut faire, dans la maison ou ailleurs. Il faut que cette reprise d’activités soit un moment agréable. Certains vont dans un hôpital de jour pour se resocialiser et retrouver le goût de faire.
Il y a aussi beaucoup d’associations où vous pouvez avoir votre place, si elles vous plaisent. Mais bien sûr, il y a la reprise du travail et de la vie normale. Là aussi, il faut y aller avec du recul, et ne pas se mettre en danger. Si on voit que c’est trop difficile, il vaut mieux voir son médecin pour avoir un arrêt de travail que de se mettre en danger. Il y a aussi la possibilité de partir en post cure pour finir d’installer son abstinence et de la solidifier.
Ne pas oublier les groupes de paroles ou MAB, mouvements d’anciens buveurs qui seront heureux de vous accueillir. Il y en a même qui sont virtuels, le forum Onsaide en a qui fonctionne très bien en visio.
L’objectif est donc de ne pas lâcher l’aide que toutes ces associations, ces groupes peuvent vous apporter pour vous sortir de la solitude et pour ne pas retomber dans l’alcool.
Ghyslaine Gimenes
SHALE- Admin
-
01/01/2009
Re: L'abstinence
capitaine 9/4/2024, 12:57
Ton thème me parle Shale,
en effet, durant ces 3 mois d'abstinence, j'ai passé du temps à me torturer le cerveau, à procrastiner et je me rends compte que l'action est
indispensable à une abstinence heureuse...
Je continue mes cours de poterie, je rends service à des amies et je suis en pleines cogitations pour ajouter des activités pour remplir la
semaine...
Il y a aussi les groupes de parole, mais cela ne m'attire pas actuellement.
A chacun de trouver "son truc".
En tout cas, merci pour cette analyse .
Capitaine
en effet, durant ces 3 mois d'abstinence, j'ai passé du temps à me torturer le cerveau, à procrastiner et je me rends compte que l'action est
indispensable à une abstinence heureuse...
Je continue mes cours de poterie, je rends service à des amies et je suis en pleines cogitations pour ajouter des activités pour remplir la
semaine...
Il y a aussi les groupes de parole, mais cela ne m'attire pas actuellement.
A chacun de trouver "son truc".
En tout cas, merci pour cette analyse .
Capitaine
capitaine- Super Tchatcheur
-
14/12/2021
Re: L'abstinence
Coccinella 9/4/2024, 14:19
Entièrement d’accord avec vous deux.
L’action est bénéfique et indispensable à un équilibre……. complet.
Pas n’importe quelle action non plus, hein ?
Une activité sympa et il y en a beaucoup. …..
L’action est bénéfique et indispensable à un équilibre……. complet.
Pas n’importe quelle action non plus, hein ?
Une activité sympa et il y en a beaucoup. …..
Coccinella- Super Tchatcheur
- 01/09/2023
Re: L'abstinence
SHALE 9/4/2024, 14:34
C'est souvent le manque de motivation qui nous empêche de trouver l'activité qui va nous convenir, car il y en a tout de même un bon paquet à choisir...Même le plus petit village a son association avec des activités à la clef.....C'est là, où il faut se donne un coup de pied dans les fesses pour se bouger et aller voir de quoi il en retourne... 
SHALE- Admin
- 01/01/2009
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