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L'abstinence en question

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patounet
cristal
SHALE
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L'abstinence en question Empty L'abstinence en question

Message  SHALE 20/1/2024, 11:49

Un petit rappel:
 
 L'abstinence en question.
 
J'ouvre ce débat d'après une idée d'un membre qui s'interroge sur l'abstinence et en effet, celle-ci pose beaucoup question.
 
Certains l'atteignent assez vite, sans trop de problème et se retrouvent hors alcool assez facilement alors que pour d'autres, c'est une lutte de tous les jours.
 
Il se crée parfois un décalage entre les membres qui sont abstinents sans problème et ceux qui doivent bagarrer dur pour y arriver.
 
Si vous souhaitez donner votre avis, vos idées, elles seront les bienvenues.
 
Je voudrais juste repréciser les différentes étapes de l'abstinence :
 
-le avec alcool :
 
Nous sommes encore alcoolisés, mais nous ne sommes plus dans le déni, nous envisageons une solution pour arrêter.
 
-le sans alcool :
 
Nous avons arrêté le produit, mais il est encore très présent dans notre tête, les flashs sont monnaie courante, et nous sommes très fragiles. Les ré alcoolisation et les rechutes peuvent être fréquentes.
 
-le hors alcool :
 
C'est l'état le plus confortable, nous ne pensons même plus à l'alcool, il peut y en avoir autour de nous , nous n'aurons jamais l'envie d'en prendre, ça ne nous viendra même pas à l'idée. Nos vies se poursuivent, très bien, en parallèle avec la route de l'alcool, sans jamais la rencontrer.
C'est ce qu'on appelle aussi l'abstinence heureuse.
 
Maintenant, je vous laisse la parole...
 
Ghyslaine Gimenes
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Féminin 01/01/2009

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Message  SHALE 20/1/2024, 11:51

Je me pose tout de même la question de savoir pourquoi, certains, n'atteignent jamais l'abstinence heureuse et sont toujours plus ou moins dans la lutte pour rester sans boire d'alcool... Crying or Very sad
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Message  cristal 20/1/2024, 11:55

Peut être que la faille est trop profonde ,qu'elle est inaccessible. Peut être que le fait de boire leur permet d'attirer l'attention et donc de se sentir exister ou peut etre que la vie avec alcool est plus supportable que celle sans  douter
J'ai eu la chance d'être hors alcool très vite mais j'ai trouvé très vite ce qui manquait à ma vie, ça a grandement facilité les choses petits coeurs
cristal
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Message  patounet 20/1/2024, 13:50

Bonjour
Cela fait presque un mois que je suis abstinent.
Je suis suivi par le Csapa, le médecin addictologue, le psychiatre et bientôt par le psychologue. Le médecin m'a prescrit de l'aotal pour combattre les cravings psychologiques.
En effet, je suis allé trop loin avec l'alcool et continuer à boire n'est plus possible pour moi.
J'espère trouver et réussir l'abstinence heureuse

Merci pour vos conseils et vos posts dont j'aime lire et essaye de mettre en pratique lors des coups dures
Bien à vous

patounet
Arrivant
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Masculin 11/10/2022

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Message  SHALE 20/1/2024, 15:05

Bienvenue à toi Patounet, nous sommes une grande famille et nous nous aidons les uns les autres pour réussir à sortir de ce problème alcool, et je sais combien ce peut être difficile.
Tu as presque un mois d'abstinence. Comment vis-tu ce zéro alcool ? Est-ce que tu y trouves des avantages ou non ? Ce n'est pas une question piège, il faut souvent du temps pour réussir à apprécier notre vie sans ce produit qui nous a détruit pendant un bon bout de temps...Alors si tu as envie de nous parler de toi, tu peux aussi ouvrir un fil rien que pour toi dans le forum alcool, le public ou le non visible de l'extérieur. Pour ce faire, il te suffit de cliquer sur nouveau dans le forum choisi, tu mets un titre et tu écris ensuite ton message. Le titre est indispensable, sinon ton message ne passera pas... Mais nous sommes là pour t'aider pour ça aussi, alors n'hésite pas à demander... smiles
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Message  nicole84 20/1/2024, 15:10

Lorsque j'ai arrêté l'alcool c'était pour être mieux dans ma tête, mon corps
Une abstinence heureuse est possible si on arrive à comprendre ce qui ne va pas et si on est aidé dans son entourage sinon il y a toujours des risques de pensées permissives de cailloux et même de rechute 
 De rester dans l'abstinence est une lutte pour moi une aide extérieure seule peut aboutir à une abstinence mais heureuse perso je n'y crois pas  douter
nicole84
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Féminin 03/01/2023

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Message  rur@lcoolique 20/1/2024, 16:11

À mon avis il y a un lien à couper avec son passé : l'accepter pour ce qu'il a été, accepter la part active que l'on a prise dans notre alcoolisme, reconnaître l'erreur d'appréciation et en tirer la leçon.

L'alcool a été et restera toujours une mauvaise réponse aux problèmes qu'on lui confie. Quoiqu'il arrive, il faut tourner la page, se tourner vers d'autres réponses, sans aucun regret. On est toujours moins malheureux sobre que bourré, alors même que ce moment d'oubli temporaire, vraiment pas glorieux, était seulement le moins dramatique de notre vie d'alcoolique.

Si la privation de ce qui est foncièrement une punition t'est difficile, c'est probablement qu'elle masque d'autres manques (conscients ou pas) que tu ne t'avoues pas. Mais le canard n'y est sans doute pas pour rien, qui t'a dupée si longtemps.
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Masculin 17/03/2021

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Message  SHALE 20/1/2024, 16:54

L'abstinence, c'est juste vivre sans toucher à l'alcool, mais ça ne résout pas les problèmes qui nous amenaient souvent à l'alcool. Tant que ces problèmes seront présents, on ne pourra pas vivre une abstinence heureuse. Elle sera plus facile parce qu'il n'y aura plus le poids de l'alcool qui pèsera sur la balance, mais ils seront toujours là. Si ces problèmes sont à la source d'une dépression que masquait l'alcool, sans alcool, la dépression revient de plus belle, et là, c'est elle qu'il faut traiter, médicalement, mais aussi psychologiquement. Souvent en arrêtant l'alcool, le malade alcoolique se dit que tout va aller bien, ce n'est pas toujours le cas, hélas...Il faut fréquemment aussi réussir à trouver un soutien social, familial, professionnel pour réussir à vivre bien sans alcool. Il nous faut changer nos habitudes, pendant de longues années, notre temps était rythmé par nos prises d'alcool, là, ce n'est plus le cas, nous nous retrouvons généralement devant un grand vide qu'il faut remplir.
Alors pour ma part, j'ai eu la chance d'avoir eu une dépression grave, mais créée par l'alcool, donc, en cure, quand j'ai arrêté l'alcool, avec le soutien psy qui accompagnait cette cure, j'ai pu m'en sortir en étant hors alcool et heureuse de ma vie sans ce produit, mais ce n'est pas toujours le cas, loin de là. Une aide psychologique est en général nécessaire pour réussir à retrouver une vie agréable sans alcool. Ce peut être assez long, il faut apprendre à laisser le temps au temps.
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Message  tulipe noire 20/1/2024, 19:57

N
Ce qui m’a sauvé c’est mon diabète ! J’ai eu une telle réaction parce qu’en y réfléchissant j’ai vu un de mes oncles souffrir avec des dialyses et je me suis de suite identifiée à tord ou pas à lui.

Mon «  vrai «  combat c’était celui du diabète, l’alcool c’était secondaire dans mon esprit initialement. Alors qu’en posant le verre, mon diabète ne s’aggravait plus.
J’ai retrouvé il y a peu mon bracelet que l’on m’avait mis lors de mon sevrage à l’hôpital.
À la sortie des 18 jours, j’ai jeté avec mon ami tout ce qui pouvait être de l’alcool à la maison et me suis promise de ne plus en avoir à la maison.

Et puis je me suis fixée de tous petits objectifs, attendre mon entrée en postcure, j’ai vécue une «  retraite postcure « j’aime bien ce terme merveilleuse lors de ces 5 semaines. C’était dur mais un véritable voyage sur moi-même. 

En sortant à nouveau un petit objectif passer un mois tranquille avec une amie abstinente  que j’avais rencontré lors de ma cure ( elle fumait 3 paquets de cigarettes, pas d’alcool) chacune surveillait l’autre.

Et plus j’avançais plus ma dépression, déprime, angoisses, stress, disparaissaient naturellement. En fait, je ne m’en suis rendue compte que progressivement.

Des ma reprise de boulot, j’ai cassé toutes mes routines , mes habitudes. Et surtout je me suis trouvée un groupe de parole, qui m’a beaucoup soutenu, ou j aidais de mon mieux ( je me disais tu vas essayer de rester sobre et toi aussi un jour tu pourras dire j’ai un an d’abstinence) toujours mon petit objectif. Mon calendrier où je rayais méticuleusement un jour chaque lendemain. J etais très fière de pouvoir enfin changer d’année pour mes 9 mois. 

Il y a eu depuis le début ou presque le forum. C’est pas dur, il y avait Shale, Cristal et François….et puis c’est pratiquement tout, des fois des anciens pour un coucou, et parfois Paco, ou lolo, ou un qui passait par là pour un renseignement.

Je les ai eu un peu comme si elles surveillaient le lait sur le feu…très à l’écoute, pleins de bons conseils et souvenirs depuis bientôt 5 ans chaque jour. Elles et François pratiquement que pour Tulipe, ça se bousculait pas trop sur le forum.

Et doucement, il y a eu les autres certains anciens revenaient plus longuement…et là j’ai commencé à accompagner les nouveaux, par mes lectures sur le forum les éditions de Shale,  et puis avec mon Mab. J’ai vraiment compris que poser le verre c’était certes très difficile, mais rester abstinent et être heureux de vivre libre, d apprendre à s’aimer, d’acquérir une bonne estime de soi , il fallait au moins 3 ans. Sans doute comme le disait un ancien du Mab, au bout de 18 mois l’affaire est sur les rails. 
Sans doute, mais le travail sur soi en profondeure cela a été pour moi 3 ans, une pour défricher, et semer, une pour récolter, prendre pleinement possession du jardin personnel et la troisième ou l’on sait vraiment ce que l’on veut, en pleine conscience de soi où l’on commence enfin à être en harmonie, en phase avec soi . Surtout connaître et travailler sur cette faille qui vous a conduit au médicament alcool, chacun son rythme, en fonction de sa construction psychologique.

J’ai eu la chance d’être dépressive à cause de l’alcool, plus d’alcool, plus de dépression et assez vite, 3 mois ou 4…guère plus. Et heureuse progressivement, au bout de quelques mois 6 ou 7 . Au bout de 2 mois je n’avais plus de craving peut-être 3…

Alors oui on peut assez vite avoir une abstinence heureuse, ça se construit chaque jour, chaque mois, année. le temps est notre , j’aime bien dire, on a pris du temps pour boire, il en faut aussi beaucoup pour arriver à être heureux.
Une renaissance
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Féminin 12/04/2013

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Message  rur@lcoolique 21/1/2024, 09:27

Bonjour.
SHALE a écrit:pourquoi certains n'atteignent jamais l'abstinence heureuse et sont toujours plus ou moins dans la lutte

Reconnaissance sociale (car c'est "normal" de boire), effets apaisants-relaxants, activation avérée du circuit de la récompense, effet anxiolytiques léger puis sédation légère, la mémoire très enjolivée des "bienfaits" de l'alcool (à différents stades du début de l'intoxication), pèse très lourdement.

Les raisons de rechercher ces plaisirs (toxiques) sont innombrables et pas toutes faciles à traiter à l'arrêt de la consommation. Qui ajoute un vide supplémentaire aux fragilités existantes, souvent profondément cachées aux yeux du malade, aveugle "volontaire".

Statistiquement, l'alcoolisme dit secondaire (consécutif à une dépression, qu'il masque) serait plus largement répandu. L'arrêt ne supprime donc que la dépression éthylique et laisse à nu celle qui avait conduit à la consommation pathologique.

Tout le monde n'a pas la chance (?) de se trouver confronté à une pathologie lourde qui "suffise", par l'effet épée de Damoclès, à vaincre les résistances au changement (et au soin, donc). Et parmi ceux qui se trouvent ainsi acculés, nombreux restent dans l'alcool malgré les conséquences prévisibles (près de 50000 morts par an, en France).

Enfin, tout le monde n'a pas nativement les "moyens", cognitifs, culturels, familiaux, sociaux, d'entreprendre puis de mener à bien le travail personnel indispensable pour compenser les vides laissés et/ou mis au jour par l'arrêt de l'alcoolisme. Car ça demande d'entreprendre volontairement de nombreux changements et de bousculer franchement convictions, habitudes, croyances, déterminismes socioculturels...

Les raisons de ne pas trouver une abstinence sereine (donc durable) sont donc particulièrement nombreuses et intriquées. C'est pourquoi il y a tant de parcours différents. Et c'est à mon avis LA raison de chercher, avec le malade, à éveiller et construire la conscience qui va lui permettre, avec ses moyens, de prendre le contrôle nécessaire pour commencer à avancer sur le chemin de la libération. Où la sobriété sera un des outils de son émancipation.

Bon dimanche, serein, si possible. coeurs 





P.S. pour moi "abstinence heureuse" est un oxymore et même si ce n'est pas du tout son but l'expression s'apparente à la vaste injonction au bonheur individuel, vitrine du capitalisme. Mais c'est un autre débat.
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Masculin 17/03/2021

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Message  Ripley 21/1/2024, 12:46

Bonjour,

Il y a tant de raisons de devenir alcoolique et dépendant mais nous savons qu'il n'y a qu'une seule solution c'est l'abstinence. Il y a divers stratégies pour y arriver, parfois c'est un combat quotidien, parfois c'est une libération, parfois les 2 ensembles.....
Moi je me suis vraiment arrêtée 3 fois, la 1ere n'a pas été simple mais j'ai tenu sur la volonté et au bout d'un moment la volonté ne suffit plus.

La 2eme fois, j'ai tenu 1 an 1/2 et je me sentais vraiment libérée et j'ai cru que je pouvais de nous voir boire comme tout le monde.

Maintenant je me sens hors alcool car je connais les dangers du 1er verre, j'ai beaucoup lu sur les processus neurobiologique de l'effet de l'alcool, j'ai travaillé sur ma dépendance avec un thérapeute, j'annalyse mes besoins et je surfe sur mes émotions. 
Je dirai que cette fois j'ai compris pourquoi je buvais et j'ai le souvenir de ce que mon alcoolisation engendrai dans ma vie, pour mon entourage et surtout dans cette surcharge cognitive que je m'infligeais en plus.

C'est un long chemin que seule on ne peut pas faire je pense mais il y a des thérapeutes, des medecins, des livres extras, des podcasts, des vidéos, des MAB..... onsaidiens
Ripley
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Habitué
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Féminin 18/08/2023

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