Addictologuer et non plus alcoologue

Edito du 2 mai

Ce n'est pas un hasard si , depuis quelque temps, on emploie bien plus souvent le terme addictologue que le terme alcoologue.
On se rend compte que le malade alcoolique souffre fréquemment de pathologies psychiatriques diverses, celles-ci pouvant être à la base de l'addiction à l'alcool.
Quand on va voir un médecin, il va essayer de soigner le malade , avec les moyens dont il dispose et sa connaissance souvent limitée de la maladie alcoolique. Mais il ne va pas voir que ce malade qui est devant lui est un polyhandicapé. Il peut être alcoolique et psychotique, alcoolique et bi polaire, alcoolique et agoraphobe, alcoolique et dans un état psychiatrique limite. Il est rare de trouver un malade alcoolique qui n'a aucun autre handicap psychique.
Le malade alcoolique est généralement aussi un toxicomane, là également, il y a une polyaddiction dans laquelle on trouve plusieurs problèmes psychiatriques, liés les uns aux autres.
En général, les médecins mettent sur le même plan, à côté les unes des autres, la maladie alcoolique et les autres maladies psychiatriques, ce qui est aussi faux que de les mettre les unes au-dessus des autres.
Nous nous rendons d’ailleurs compte avec les plus jeunes patients que la classification par produit de l’addiction (et non par conduite ou pathologie) est en train de devenir obsolète tant la polyconsommation est omniprésente.
Toutes ces addictions se situent en fait dans le champ de la psychopathologie.
L'alcoolisme vient souvent un mélange de deux ou trois de ces maladies psychiatriques. C'est aussi ce qui nous fait  dire , en général ,qu'aucun malade alcoolique ne se ressemble.
Alors par quoi l'addictologue va-t-il commencer sa prise en charge, à vrai dire je ne le sais pas trop, j'aurais tendance à penser qu'il traiterait d'abord l'addiction à l'alcool et aux autres drogues, mais je n'en suis pas sûre. Si vous avez plus d'expérience en la matière, n'hésitez pas à me le dire et à nous le dire…