Les nouveaux cadres de soin, leur évolution.

Autant il y a quelques années, les différentes addictions étaient bien distinctes et classées comme telles, autant tout a changé peu à peu.
Au terme alcoologue ou tabacologue ou psychiatre, on a substitué le terme addictologue. On peut se dire que c'est une difficulté supplémentaire pour les malades alcooliques d'être associés à d'autres cas d'addictions ou de pathologies mentales. Les traitements peuvent être moins précis et plus tournés vers la psychiatrie.
 Un autre aspect portant à confusion est à mon sens le glissement du concept d’alcoologie à celui d’addictologie.
En fait, et c'est aussi un fait relativement récent, on trouve de plus en plus de poly addictions, on n'est plus seulement malades alcooliques mais aussi fumeurs ou consommateurs de drogues dures, autres que l'alcool.
Des maladies psychiatriques comme la bipolarité viennent en plus compléter le tableau.
Le diagnostic d’une dépendance est mis à la même place qu’un diagnostic psychiatrique ou psychopathologique
De même, les CCAA (centre de cures ambulatoires en alcoologie) et lest CSST (centre spécialisé de soins aux toxicomanes) se sont regroupés pour devenir les CSAPA.
 
Dans les CSAPA, on retrouve toutes ces polyaddictions qui sont le plus souvent omni présentes. Je ne sais pas si c'est facile d'y faire face ou si ça complique les choses. Si on considère un malade alcoolique, on ne peut pas ne pas tenir compte du fait qu'il soit bi polaire ou agoraphobe…Il faut aussi considérer qu'il n'est pas addicte seulement à l'alcool.
Les médecins ou les soignants se trouvent donc devant une complexité qui n'était pas aussi visible avant. On ne peut pas traiter les deux ou trois pathologies de la même façon et pourtant, ces patients ont le droit d'être aidés. Doit-on traiter les addictions les unes après les autres, les maladies psychiatriques associées à l'alcoolisme avant de s'intéresser au problème alcool, honnêtement, je ne le sais pas. J'espère que les médecins spécialistes en addictologies savent se sortir de cette complexité car ce ne doit pas être simple.
Il me semble que là, se situe un gros problème de prise en charge, problème qui va au-delà de la maladie alcoolique et qui complique tellement les soins que ça semble parfois impossible d'en voir la sortie…
Mais ces regroupements ont sans doute, à mon avis, un but financier pas clairement avoué et là, c'est ce qui me gêne le plus.

Je trouve un peu pessimiste ton biais aujourd'hui Shale 

Un centre de traitement pour les personnes présentant un trouble concomitant existe tout près de chez moi. Les personnes qui ont un trouble de consommation d'une substance on toutes un trouble de santé mentale en plus. Les services sont conçus pour eux. Ce qui est bien pour eux, est qu'un coordonnateur clinique coordonne les travaux de chaque intervenant (toxico, psy, etc.). De cette façon, ils ne travaillent pas en silo et ajuste le plan d'intervention au fur et à mesure selon de cas. Pour la personne bénéficiaire, c'est un plus. Rien à voir avec une question de $ à mon avis. D'ailleurs, ici au Québec, les centre privés vont chercher une bonne partie de leur financement par des dons. Nous avons des services publiques gratuits comme chez vous, mais il y a beaucoup d'appelés et peu d'élus qui y ont accès. En tout les cas, devenir riche ici avec la réadaptation des toxicomanes (alcool et autres substances), il faut oublier...

Chez nous, je trouve que la coordination entre les différents intervenants n'est pas efficace, voir carrément inexistante...

SHALE a écrit:Chez nous, je trouve que la coordination entre les différents intervenants n'est pas efficace, voir carrément inexistante...

Peut-être dans ta région, en tout cas sur la région parisienne, il y a un lien direct et permanent avec certains CSAPA et Hôpitaux, où cliniques spécialisées. Je t'en parle en connaissance de cause, puisqu'un des membre du MAB "travaille "en temps que patient expert ( 4 après -midi par semaine), qu'ils se réunissent entre les professionnels des différents services chaque semaine afin de faire un point.

SHALE a écrit:Chez nous, je trouve que la coordination entre les différents intervenants n'est pas efficace, voir carrément inexistante...

ici aussi c'est a bonifier Shale les services integrés ( ou les differents intervenants travaillent a l unisson )

Voici un exemple de centre de traitement de la dépendance d'ici (au Québec) qui traite à la fois le trouble santé mentale et le trouble de consommation

Problèmes de santé mentale - Réadaptation en toxicomanie (portage.ca)


Voici une vidéo d'un des centre de traitement de cet organisme (ils en ont plusieurs, pour plusieurs clientèles). Celui là en est un pour les jeunes femmes et adolescentes. C'est une belle vidéo, cela m'a rappelé un peu ma propre cure :-)

24 heures - Retrouver son cœur d’enfant en combattant sa dépendance | Facebook

Très intéressant....