Besoin de votre aide pour une petite recherche !

Bonjour à tous !  

C'est la première fois que je poste sur un forum je ne sais pas si fais bien les choses, n'hésitez pas à me donner des conseils   
 
Je m’appelle Claire GUILLOT, je suis étudiante en Master 2 de psychologie clinique à Paris et je suis actuellement en stage auprès de personnes souffrant d’addiction. Je réalise pour finir mes études une recherche sur le soutien social, la stigmatisation sociale et la perception de soi dans l’alcoolodépendance (abstinence comprise).
 
J’ai besoin de vous tous pour cette étude, s’adressant aux personnes considérant avoir un problème avec l’alcool, actuellement abstinentes ou non (n’exclut pas les autres consommations).
 
Il s’agit de répondre au questionnaire ci-dessous qui est totalement anonyme (tout est précisé en cliquant sur le lien). La passation dure 10 min, c’est rapide promis 
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSeeok31bU0Tl7q5xNI7lgJsz-pymTNfr6THUJGhtC7oUG0jhg/viewform?usp=sf_link
 
En plus de m’aider à valider mon diplôme, vous participez ici à enrichir les connaissances en addictologie pour guider la prise en charge.
 
Je vous remercie infiniment par avance pour votre participation qui sera d’une aide précieuse. 
 
Je vous souhaite une très bonne journée,
 
Claire GUILLOT (si vous voulez m'envoyer un mail je l'ai mis sur le lien du questionnaire :) )
 
(pour aider cette recherche, je vous invite également à partager au maximum le lien du questionnaire à des personnes concernées)

Bonjour Claire, c'est avec plaisir que je vais répondre à ton questionnaire ,ton étude est très intéressante et très importante pour le suivi des MA avant, pendant et après les soins 

Merci beaucoup pour votre participation ça me fait plaisir que vous trouviez mon étude intéressante, j'espère qu'elle l'est et surtout qu'elle pourra être utile :) 

Je vous invite à partager au maximum ce questionnaire si vous voulez m'aider (et donc contribuer à la recherche finalement ahah :) ) 

Je vous souhaite une très bonne journée :)

J'ai répondu au questionnaire mais étant abstinente depuis 23 ans, mes réponses n'ont pas la même valeur que quelqu'un qui est encore dans l'alcool.

Merci d'avoir pris le temps de répondre :) 

Oui je suppose, mais justement je demande aussi aux personnes si elles sont abstinentes :) 

Bravo pour votre abstinence 

N'hésitez pas à partager si vous le souhaiter :)

voilà, c'est fait pour moi  ce serait intéressant d'avoir le résultat de ta recherche 

Merci beaucoup   
Oui avec plaisir si je réussi à avoir assez de participants ... :/ Ainsi si vous connaissez des personnes ou si vous pouvez transmettre ce lien (habituellement j'ai du mal à demander de l'aide mais là j'avoue que je me rends compte à quel point c'est important   ) ça me soutiendrait beaucoup :)
Je reste bien sur disponible ici et sur mon mail :)

OK je vais  le suivre ton lien 

J'ai répondu à votre questionnaire Claire :-)

Je suis sobre aussi, mais il est important de répondre.

Important de répondre car la stigmatisation représente un obstacle majeur en traitement des dépendances.

Les usagers qui consomment beaucoup et qui sont aux limites de la dépendance psychologique choisissent souvent de ne pas aller vers les services de repérage de conso à risque, cela parce qu'ils se refusent d'être associés à cet image de l'alcoolique fini. C'est dommage, car ces personnes sont beaucoup plus nombreuses que ceux qui souffrent de dépendance. S'occuper de ces personnes est une belle occasion de prévention des dépendances. J'aurais aimé, dans les années qui ont précédées mon entrée dans la dépendance, voir ma réaction si j'avais été bien informé des méfaits de l'alcool pour moi. Plus on agit tôt en informant les gens, plus on réduit le nombre de personnes qui vont devenir dépendants.

Encore, les médecins traitants se fient souvent à leur préjugés, à l'image qu'ils sont des personnes qui on des troubles de consommation. Ces derniers peuvent penser que ces personnes manquent de volonté, qu'ils mentent et que c'est peine perdue d'essayer de les soigner. Il y a quatre ans, quand j'ai annoncé à mon médecin que je sortais d'une cure pour ma dépendance à l'alcool (je ne l'avais pas mis au courant), il m'a carrément dit : "toi tu n'est pas un imbécile". Allo les stigmas...

Encore, c'est le cas ici au Québec, les décideurs et gestionnaires priorisent d'investir les ressources pour des enjeux pour lesquels ils jugent que l'efficacité des programmes de traitements est meilleures (à leurs yeux). Alors ils éviteront de diriger les ressources vers des programmes de dépendance (qui pour eux ont une efficacité douteuse, selon leurs perceptions). Encore une fois les stigmas... 

Alors bravo 

En fait  ce questionnaire est plus basé pour des malades en pleine dépendance, sortis ou non du déni,  
 il faudrait demander  des le début si on est abstinent ou non, et l'année.
 Un abstinent sauf s'il est dépressif,  il devait l'être avant, en général est bien dans sa  tête,  dans son corps,  avec une estime de lui plutôt haute, retrouvé un lien social plus ou moins développé,  ect...

Bon courage

Merci pour votre témoignage. En effet la stigmatisation est encore très présente chez les soignants. 
Olalah la phrase de votre médecin, c'est la preuve de la persistance des préjugés. 

L'abstinence joue en effet mais le critère d'entrée dans l'étude est : considérer avoir un problème avec l'alcool (c'est là que c'est intéressant). On peut être abstinent depuis extrêmement longtemps mais le problème d'alcool peut être toujours là. Après c'est très subjectif. Si une personne a réussi à totalement sortir de la maladie et retrouver une consommation sans risque (ce qui est très rare) alors elle ne considérera surement pas avoir un problème avec l'alcool. 
Et le questionnaire s'adresse autant à des personnes abstinentes que non abstinentes :) 

Merci pour votre réponse, je vous invite à faire suivre le questionnaire :)

tulipe noire a écrit:En fait  ce questionnaire est plus basé pour des malades en pleine dépendance, sortis ou non du déni,  
 il faudrait demander  des le début si on est abstinent ou non, et l'année.
 Un abstinent sauf s'il est dépressif,  il devait l'être avant, en général est bien dans sa  tête,  dans son corps,  avec une estime de lui plutôt haute, retrouvé un lien social plus ou moins développé,  ect...

Bon courage

Merci d'avoir envoyé votre réponse :) n'hésitez pas à partager, abstinents ou non :)

Bonjour,
J'ai répondu aussi, c'est toujours une bonne nouvelle de voir que le sujet
est étudié en vue de faire progresser le schmilblick.  

Même abstinent, et même depuis 10 ans, bien sûr qu'il y a une stigmatisation..
De la part des médecins, dont certains nous voient comme des anciens ivrognes en sursis,
comme de la part du quidam de base, dont le regard change quand on en parle.

Il faut être en forme, et dans une situation dominante, pour pouvoir en parler
ouvertement sans que cela nous porte préjudice.
Ou dans une situation de "jemenfoutisme" d'un bon jour.
Ou dans une relation de confiance.

Après, c'est vrai qu'en tant qu'alcoolique "guéri", on a du répondant et on se 
sent plutôt bien dans ses pompes, on sait que l'on peut en être fier, d'avoir
survécu et surmonté ça.
Et la stigmatisation est aussi un excellent filtre à gros cons (pour moi en tout
cas)

En tout cas j'ai répondu parce que savoir qu'on ne boira plus jamais parce
qu'on ne peut plus est en soi un problème avec l'alcool.
Et savoir ce que ça fait en l'ayant vécu est aussi avoir un problème avec
l'alcool, celui que les autres boivent sans imaginer où cela peut
les mener, et les politiques insuffisantes de prévention.

J'envoie le lien à quelques personnes, au cas où.
Merci et bravo pour votre démarche 

lolo6 a écrit:Même abstinent, et même depuis 10 ans, bien sûr qu'il y a une stigmatisation..
De la part des médecins, dont certains nous voient comme des anciens ivrognes en sursis,
comme de la part du quidam de base, dont le regard change quand on en parle.

Oui c'est un filtre c'est sur ! 

Et totalement, les personnes abstinentes subissent aussi de la stigmatisation sociale en tant "qu'anciens alcooliques". Aux fêtes etc, la personne abstinente reste stigmatisée et montrée du doigt dans notre société ou la consommation d'alcool est une pratique sociale. 

Merci beaucoup pour votre participation, et merci beaucoup de transmettre le questionnaire également :) 
Vous pourrez indiquez à vos connaissances que mon mail est indiqué dans le lien si besoin :) 

Encore merci 

Claire GUILLOT a écrit:
L'abstinence joue en effet mais le critère d'entrée dans l'étude est : considérer avoir un problème avec l'alcool (c'est là que c'est intéressant). On peut être abstinent depuis extrêmement longtemps mais le problème d'alcool peut être toujours là. Après c'est très subjectif. Si une personne a réussi à totalement sortir de la maladie et retrouver une consommation sans risque (ce qui est très rare) alors elle ne considérera surement pas avoir un problème avec l'alcool. 
Et le questionnaire s'adresse autant à des personnes abstinentes que non abstinentes :)

J'ai la conviction que je risque la rechute si je reconsomme, même un peu. Pour être sûr à 100% de ma réaction, il faudrait que je consomme à nouveau, mais présentement, je suis loin d'avoir l'idée de consommer pour expérimenter ma réaction hihi.

Bien sûr, j'ai indiqué que j'avais un problème avec l'alcool dans votre sondage, même si je suis sorti de l'emprise de l'alcool dès ma sortie de cure, il y a 4 ans. Je veux dire que je n'ai jamais eu à me battre avec des pensées alcool (flashs). On dit ici sur Onsaide : "sans alcool" et "hors alcool", je me sens hors alcool, car sans alcool, c'est lutter encore pour ne pas boire. 

Par intérêt, j'ai pris 3 cours depuis l'automne dernier au certificat en toxicomanie et j'entends aussi ce que vous dites de la part des enseignants,  : il est possible, pour certains dépendants, de reconsommer et d'avoir une conso qui n'est pas à risque (et mes profs rajoutent : "ce n'est pas si rare que cela"). Chaque fois je me dis : soit la personne est à la limite de la dépendance, soit la personne est téméraire et chanceuse de ne pas être trop profondément ancrée dans la dépendance. Je me dis aussi qu'il doit y en avoir plusieurs qui reprennent le verre pour vérifier et qui rechutent au final. Mais les profs de mon certificat réfèrent à des données probantes, chaque fois, alors je me dis que c'est possible... Pour l'instant, je me sentirais à risque en retournant vers l'alcool. Évidemment, dans un forum comme ici, ou dans un MAB, ce qu'on entend est de ne pas toucher une seule goutte d'alcool. Autrement dit, cela fait 4 ans que j'ai arrêté et que je fréquente des milieux qui portent cet avertissement avec conviction par mille témoignages. Peut-être suis-je échaudé hihi. Peu importe, je me fie à mon ressenti :-)

Et aussi, je me pose la question : l'alcool serait bénéfique pour moi avec une nouvelle façon de boire, une façon plus consciente de consommer? Les fameuses colonnes des + et des - me servent de guides :-). La colonne des - est beaucoup garnie que la colonne des + pour le moment 

Vous venez peut-être de partir un petit débat sans le vouloir Claire 

Bon succès à votre étude sur les stigmas et merci de faire avancer ce sujet par le groupe, je vais envoyer votre lien vers le modérateur de mon MAB d'Entraid'addict :-)

Effectivement c'est très difficile de savoir ce qu'il pourrait se passer si après de nombreuses années d'abstinences la personne reboit un verre. 
Certes il y aurait des points positifs car l'alcool est associé dans notre société à des éléments positifs comme la convivialité, la gastronomie, la festivité. 
Mais malheureusement ces aspects positifs comme vous dites peuvent être minimes par rapport aux éléments négatifs que la consommation peut provoquer. 

Et oui c'est un long débat mais surtout il s'agit d'une question très subjective :) 
Ca dépend de chacun, après l'abstinence comment la personne se trouve dans sa vie et quel travail personnel aura été fait dans cette abstinence et ainsi, quelle place l'alcool aurait-il aujourd'hui dans sa vie ? 

C'est très intéressant !

Ça me fait penser à ma diabetologue, lors d'une consultation. 
Vous autres abstinents  , vous êtes dans le contrôle permanent. 
Je lui réponds,  non c'est devenu naturel, comme  respirer,  boire de l'eau, ou du coca sans sucre,  du thé. J'essaie d'apprendre à m'alimenter différemment pour tout le sucre .
Je constate aussi  une évolution des mentalités,  ma fille 29 ans et son groupe de copains sportifs,  où il n'est pas bien vu de consommer. 
Quand  au filtre " à cons ", le fait d'avoir posé le verre,  ça vous ouvre assurément  l'esprit. 
J'en parlerai comme thème de réflexion, lors de la dernière demie heure aux  réunions presentielles de mon mab,  et je donnerai ton lien.

Merci beaucoup de transmettre de lien   ! Et oui c'est un sujet de discussion passionnant, j'espère que ca motivera les personnes à participer à la recherche ahah !  

Les médecins ne sont sûrement pas assez formés tout simplement aux problématiques d'addictions qui sont dans notre société extrêmement stigmatisées.