Apprendre à s'aimer.

Pour ma part, je suis très consciente que je m'aime bien, je ne vois pas grand-chose à changer, par contre je ne suis pas toujours d'accord avec mon enfant intérieur, mais nous réglons nos comptes régulièrement, avec l'aide d'une amie qui le connaît très bien cet enfant et qui m'aide à prendre du recul face à lui..

Et puis, il y a sans doute aussi des " déclics", des prises de consciences, des événements plus propices pour avancer, se comprendre! Où tu ne sais pas trop comment ça va se passer, mais pas grave tu avances!
Un peu comme faire du vélo, avec des petites roues, puis sans, à la fin c'est du tout terrain et tu traces ton chemin 

Toujours persuadé que c'est une maladie compliquée qui se soigne avec des mots simples. J'ai l'impression que l'on peut être dans des analyses complexes lorsqu'on regarde les problèmes des autres,  mais lorsqu'il s'agit de soi je préfère, peut être à tort, les choses simples, les mots les plus simples. Peut on faire une introspection de soi même seul, je ne le crois pas. Bien sûr on peut essayer de mieux se connaître, de mieux s'accepter, mais sans se torturer. Pour savoir si je m'aime bien, ou si je m'aime assez, je me demande régulièrement ce que j'ai fait dans la journée pour me faire plaisir…
Lorsque des parents critiquent sans cesse leur enfant, lorsqu'ils lui font comprendre qu'il est nul, qu'il ne fait que des sottises… Cet enfant continue d'aimer ses parents , c'est lui qu'il n'aime plus, qu'il n'aime pas...Et la réconciliation sera difficile.
Tulipe, j'aime ta conception de tout cela., Je me fais plaisir, je jardine, parce que j'aime ça, je marche dans l'eau , parce que j'aime cela…
" La vie est là, simple et tranquille…"

Gérard BONIN a écrit:

Lorsque des parents critiquent sans cesse leur enfant, lorsqu'ils lui font comprendre qu'il est nul, qu'il ne fait que des sottises… Cet enfant continue d'aimer ses parents , c'est lui qu'il n'aime plus, qu'il n'aime pas...Et la réconciliation sera difficile.

Oui, et je viens d'y penser pour la première fois (moi qui suis tellement dans le néant quand vous aborder ce genre du sujet), dans mon enfance, j'ai eu un père très performant et qui réussissait dans tout, il était aussi très admirés de son entourage et tout le monde lui disait, me le disait. J'aimais je n'avais de compliment de sa part, il ne me disait pas que je faisais les choses de mauvaise façon, mais ne me complimentait pas. Cela revient à dire que l'absence totale de compliment peut aussi être nuisible). Il a fait comme il a pu, pas de mauvaise volonté, mais cela a joué sur mon conditionnement, je viens de mettre le doigt dessus Gérard et vous autres, grâce à votre discussion.

Il a fallu que j'apprenne à m'aimer autrement. Plus tard, l'alcool m'a beaucoup servi pour cela, pour faire rire les autres, socialiser :-)

"Bienvenue au club"... 
Je ne sais pas si ça peut t'aider, mais oui on est nombreux à avoir eu une
mauvaise image plaquée par les parents, ou un parent. On s'est mal construits 
avec ça.

Tout seul, c'est long de reconstruire une estime de soi, et les autres ça aide
aussi je trouve.
Cette impression-certitude, d'être soit "mauvais", soit "d'avoir fait-dit une connerie"
et être toujours coupable, quelle plaie.

Pour ma part, ça m'a fait tilt quand je me suis rendue compte, objectivement, 
que mes amis étaient tous des amis sur 10, 20, 30 ans.
Et que le cercle familial n'était que l'exception!
L'analyse concrète de ce rapport à autrui sur toute une vie, avec l'aide de la
thérapeute pour que ça devienne une conviction, a été aussi importante
qu'un jugement de valeur sur ma vie ou sur moi-même.

L'amour des autres, l'amour qu'on peut porter aux autres, ça déclenche et
confirme une estime de soi légitime. (Surtout quand on est enclin à donner 
la validation de légitimité à autrui). 

En réfléchissant, mon cas est très différent. D'une part, je suis Aspi, ça change donc beaucoup la donne et mes parents, pendant mes deux premières années m'ont donné tout ce qu'il fallait pour m'aimer. Comme je l'ai dit, j'étais la princesse etc.... Pour ma part, c'est plutôt de l'ordre du rejet ce que j'ai très mal vécu.....Comme on dit de façon grossière "je me suis cassée la gueule en beauté....." Je suis tombée de haut quand ma soeur est née.....Si elle n'avait pas été handicapée, ça se serait peut-être passé différemment, je ne sais pas.....

SHALE a écrit:En réfléchissant, mon cas est très différent. D'une part, je suis Aspi, ça change donc beaucoup la donne et mes parents, pendant mes deux premières années m'ont donné tout ce qu'il fallait pour m'aimer. Comme je l'ai dit, j'étais la princesse etc.... Pour ma part, c'est plutôt de l'ordre du rejet ce que j'ai très mal vécu.....Comme on dit de façon grossière "je me suis cassée la gueule en beauté....." Je suis tombée de haut quand ma soeur est née.....Si elle n'avait pas été handicapée, ça se serait peut-être passé différemment, je ne sais pas.....

J'ai aussi eu cette blessure, ma soeur est arrivée et j'avais 5 ans. Je pense qu'à 5 ans, c'est pire. On est vraiment conscient qu'on n'est plus prince-princesse. Ma soeur était craquante (elle l'est encore hihi). Elle a évidemment pris tout le plancher. Mes oncles et tantes, amis de mes parents, tous, n'avaient que pour elle. Moi j'ai compulsé dans la pêche, et ensuite, les amis et, plus vieux, l'alcool. Mais j'ai toujours senti l'amour de mes parents quand même.

En fait, je pense que c'est un ensemble de choses qui font que je suis devenu dépendant avec l'alcool.

J'ai eu aussi peur de m'engager pleinement dans ce qui me fait le plus vibrer  (la photo, j'ai été meilleur de classe dans mes études collégiales en photo). J'ai eu un grand manque de confiance en moi qui fait que je n'ai jamais cherché à pousser dans ce domaine, j'avais le talent, mais sans travailler à me vendre dans ce domaine. J'avais peur car ce n'est pas facile (bcp d'appelés, peu d'élus). Je ne regrette pas cependant. Mais je pense que mon manque de confiance en moi, je l'ai engourdit par l'alcool.

Vous me faites cheminer aujourd'hui hihi

Il arrive qu'un enfant doute de lui malgré l'amour. Les phrases comme: laisse, je vais le faire ;  c'est trop difficile je vais t'aider, et on le fait à sa place ;tu ne vas pas y arriver,  laisse moi faire...etc...c'est souvent par amour,  dans ce cas   que l'enfant comprend qu'il n'est pas bon à grand chose...

Tu as raison, on aurait trop vite tendance à dire que c'est la faute des parents, or les parents ont souvent voulu faire de leur mieux, mais l'interprétation qu'en a fait l'enfant pouvait aller à l'inverse du souhait des parents.....Si je peux reprocher quelque chose à mes parents c'est justement de m'avoir mis très haut dans leur amour et leur fierté et de ne pas du tout m'avoir préparée à l'arrivée d'un autre enfant, enfant qui en plus, de par ses handicaps, leur prenait tout leur temps.....  Mais ça a eu l'avantage que je n'ai jamais manqué de confiance en moi....

SHALE a écrit:Tu as raison, on aurait trop vite tendance à dire que c'est la faute des parents, or les parents ont souvent voulu faire de leur mieux, mais l'interprétation qu'en a fait l'enfant pouvait aller à l'inverse du souhait des parents.....Si je peux reprocher quelque chose à mes parents c'est justement de m'avoir mis très haut dans leur amour et leur fierté et de ne pas du tout m'avoir préparée à l'arrivée d'un autre enfant, enfant qui en plus, de par ses handicaps, leur prenait tout leur temps.....  Mais ça a eu l'avantage que je n'ai jamais manqué de confiance en moi....

Tout à fait d'accord :-)