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Témoignage de Tulipe.

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Témoignage de Tulipe. Empty Témoignage de Tulipe.

Message  SHALE Lun 26 Avr - 9:28

Lors d'une réunion de mon MAB, un membre énumérait tout ce que l'on perdait à cause de l'alcool. Conjoint(e), travail, maison, santé,et l'ultime étape de l'enfer, la vie. Je ne me suis pas reconnue dans ce descriptif, j'ai conservé tout cela, une maison cossue, mes magasins, j'ai su donner de bonnes études à ma fille, une assez bonne santé avant "mon déclic" .

 Ma plus grande souffrance a été de me perdre moi, de ne plus m'accepter physiquement, surtout moralement.
Trop grosse, trop bouffie, 30 ans d'alcoolisme ça laisse des traces! J'en avais assez de me transformer chaque soir en mister Hyde. J'avais perdu ma dignité , incapable de monter mon escalier, trou noir des réveils du lendemain. Chaque soir, il me fallait ma "dose" de poison, incapable de contrôler mes consommations de plus en plus importantes.Ma pire souffrance c'était la honte que je lisais dans le regard de ma fille, qui avait des mots impitoyables. Désespérée, rabaissée, après chaque visite, ou appels téléphoniques d'une génitrice perverse narcissique, je me voyais doucement sombrer, impuissante.

C'est une analyse de sang catastrophique qui m'a fait prendre conscience de mon état de santé dégradé par un diabète sévère. Le jour même, je prenais rendez-vous à l'Hôpital de Sèvres, où je rencontrais une addictologue compréhensive, très à l'écoute qui m'a envoyé après mon sevrage physique, suivre une post-cure.

A l'entrée de la post-cure, nous devions écrire les motivations de notre inscription,  les attentes espérées.J'ai juste inscris "retrouver l'estime de moi".

Voilà ce que j'ai écris ici, pour mes 2 ans d'abstinence heureuse.

Juste pour vous dire qu'aujourd'hui cela fera 2 ans que j'ai pris la plus belle décision de ma vie, celle de poser le verre.

C'était le plus beau jour de ma vie , celui de partir en cure, parce qu'à 60 ans on en a eu des plus beaux jours! Celui de ses 20 ans, de son mariage, de la naissance de son enfant, mais celui-là du fonds du cœur c'est celui où j'ai brisé les chaînes de la servitude, de l'enfer, du désespoir, des gueules de bois, des peines du lendemain à cause de cet saleté de poison.

Le jour qui m'a permis de retrouver l'estime de moi, celui où j'ai commencé à entrevoir la lumière au bout du tunnel, celui de ma renaissance. Du bonheur, de l'énergie, de la santé qui sont revenus  progressivement.

Poser le verre c'est sortir du monde des morts vivants, de l’anesthésie générale. C'est vivre libre, le beau beau cadeau qu'on puisse se faire, l'entreprise de sa vie.

Je me souviens de ce jour où j'ai recherché sur le net , comment réagir pour calmer un craving, où j'ai cliqué sur le lien de ce forum, celui-là même que j'avais connu quelques années au paravent. Et puis, vous m'avez accompagné lors de ma post-cure, lors de ma première soirée où il y avait de l'alcool, lorsque j'avais mes visites avec ma saleté de génitrice, quand mon petit frère est décédé...
L'alcool est sorti de ma vie, et de cette faiblesse, je veux en faire ma force, en entrant en résilience.

Vivre libre, sans poison. Fière du regard des autres, spécialement celui de ma fille. Heureuse de savourer chaque secondes de liberté retrouvée.
SHALE
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Féminin 01/01/2009

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Témoignage de Tulipe. Empty Témoignage de PPP

Message  SHALE Lun 26 Avr - 9:30

Témoignage de PPP  Le   cheminement qui a pu mener à mon déclic :

25 années avec l'alcool tous les jours, chaque semaine, beaucoup de soirées avec ivresse. Ma prise de conscience s'est faite doucement, cela, durant les 10 dernières années de ce segment alcoolisé de ma vie.

Au début, c'était lors de visites chez le médecin. J'allais pour les petits et moyens problèmes qu'on rencontre souvent, on me prescrivait un médicament, ma première question au médecin était à savoir si on pouvait, ou pas, prendre de l'alcool avec ce médicament... Quelque fois, on me demandait ma conso, je donnais la véritable quantité, on me répondait que je devrais penser à réduire.... Ces échanges avec les médecins me laissaient songeur... Je repensais surtout à mes oncles qui buvaient énormément (comparativement à moi), dont mon oncle Hervé décédé à cause de l'alcool (suicidé)... Mais je me disais que j'étais loin d'être à leur stade.

Parallèlement, après les fêtes arrosées entre amis, je regrettais parfois de m'être autant enivré. Une fois même, après deux semaines de fêtes et une conso exagérée (vacances d'été entre amis), j'avais dis à une amie que je trouvais que je buvais trop, qu'il faudrait peut être que j'arrête... Elle m'avait répondu que je pouvais commencer par réduire, et que, de toutes façons, je restais drôle et sympa même très alcoolisé. J'avais aimé sa réponse, mais j'avais des doutes sur ma capacité de réduire... 

2-3 ans avant d'arrêter, deux mortalités dans mon groupe d'amis, les deux liées à l'alcool. Un suicide, Mario, et Nathalie, une jeune mère de famille, décédée par accident en chutant du haut d'un escalier dans sa propre maison (son fils de 6 ans l'a trouvée au petit matin Témoignage de Tulipe. Icon_cry ). Les deux buvaient plus que moi oui, mais pas tant que ça quand même... J'ai alors pris de l'info pour ma conso, en téléphonant à une maison de cure, ils m'ont confirmé que je présentais les critères de la dépendance à l'alcool. J'ai conservé ces infos sur un bout de papier que j'ai gardé deux années avant de rappeler. Parfois je regardais ce bout de papier, rangé dans un tiroir de ma table de cuisine, et ce, souvent alcoolisé.

J'ai pris ma décision finale à l'été 2017, après deux bonnes semaines alcoolisé. Je l'ai annoncée à mon amoureuse, à mon fils et à sa mère, à mes parents et amis proches, et j'ai appelé à une maison de cure afin de m'inscrire. Une fois inscrit, j'ai annoncé la nouvelle à l'ensemble de mes collègues de travail, cela lors d'un cocktail pour la fête de Noël. Vous auriez dû voir leurs têtes. Alors j'ai annoncé cette nouvelle, avec un verre de champagne à la main, beau pied de nez au singe Témoignage de Tulipe. 362777

J'ai fait ma cure fermée de 21 jours au mois de janvier 2018. J'ai la conviction qu'alors, j'avais une partie du travail d'effectuée (l'acceptation). Je suis sorti outillé et, je le sais maintenant, j'avais perdu la soif.

Je vis maintenant mon abstinence aidé de vous et d'une rencontre semaine avec le MAB auquel Tulipe m'a ouvert la porte, 24 heures à la fois, cela, pour éviter que cette soif me rattrape
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