lutte contre l’alcool
































Qui est en ligne ?
Il y a en tout 73 utilisateurs en ligne :: 5 Enregistrés, 0 Invisible et 68 Invités :: 2 Moteurs de recherche

Adeon, Eloïse 11, Olive, SHALE, tulipe noire

Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 265 le 11/6/2012, 17:08
-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

La culpabilité chez le malade alcoolique (suite)

4 participants

Aller en bas

La culpabilité chez le malade alcoolique (suite) Empty La culpabilité chez le malade alcoolique (suite)

Message  SHALE 6/4/2021, 09:22

L’alcoolisme est une maladie c’est une évidence maintenant, mais tellement empreinte de morale que les MA (Malades Alcooliques) s’enfoncent vite dans la culpabilité. Il faut dire que le regard porté sur les alcooliques par l’extérieur n’est pas tendre.
 
Je vais donc continuer aujourd'hui à aborder ce sujet:la notion de Culpabilité chez le Malade Alcoolique
 
A cause de ce sentiment négatif, l’arrêt de l’alcool est difficile et les réalcoolisations sont fréquentes. On compte toujours sur l’alcool pour effacer notre honte, et ça, hors de toute logique.
Cette culpabilité peut ne pas s’arrêter avec l’abstinence et devenir une souffrance, qui laisse la place à 4 options
 
-La première, continuer à naviguer entre arrêts et réalcoolisations, avec tout le découragement que celà peut entraîner, la perte de confiance en soi, le sentiment de nullité.
On continue donc notre vie cahin-caha avec l’alcool, en essayant de contrôler l’incontrôlable. Et en général, un jour c’est la catastrophe.
 
-La deuxième, rester dans cette sensation de culpabilité, avec un niveau élevé de risque par rapport à l’alcool et ressentir ainsi une souffrance qui peut devenir une bataille quotidienne pour ne pas reboire, nous sommes loin de l’abstinence heureuse, l’abstinence qui doit être un commencement et non une fin.
L’alcool hante toujours notre vie, même si on a admis qu’il ne pouvait rien pour nous. On a du mal à ne pas revenir vers ce produit, souhaitant toujours retrouver le bien être qu’il a pu nous procurer, même si à ce stade, on sait que c’est impossible.
 
-La troisième, consiste à essayer d’oublier en totalité cette période de sa vie et faire comme si elle n’avait jamais existé . C’est en fait revenir à un déni de notre alcoolisme.
 
Mais la vigilance doit être constante car on vit sans alcool mais pas hors alcool.
On passe son temps à éviter les situations à risque jusqu’au jour où un défaut de vigilance ou un ras le bol de ce contrôle sur nous même, nous mène à la rechute.
 
-La quatrième, c’est regarder en face cette réalité, car rien ne peut effacer ce passé dans l’alcool, mais apprendre à l’accepter sans que cela pèse douloureusement sur notre vie.
L’humour peut nous aider à arrive à cette étape. Un travail sur soi et sur les causes de notre alcoolisme est une aide importante pour arriver à ce stade.
L’important est de pouvoir se regarder en face, sans honte, sans culpabilité, en étant même fier de soi.
Cette position nous amène vers une vie hors alcool, la plus confortable et celle vers laquelle on doit tous aller.
Mais cela nous permet aussi de ne pas oublier notre vécu avec l’alcool et d’en tirer une force et des connaissances nécessaires pour continuer à avancer.
Notre passé d’alcoolique nous permet aussi de comprendre ce que vivent les autres MA et de pouvoir les aider à franchir les différentes étapes.
SHALE
SHALE
Admin

Féminin 01/01/2009

Revenir en haut Aller en bas

La culpabilité chez le malade alcoolique (suite) Empty Re: La culpabilité chez le malade alcoolique (suite)

Message  rur@lcoolique 6/4/2021, 10:18

La culpabilité peut aussi être un (dys)fonctionnement acquis bien avant l'alcool, auquel cas l'abstinence n'a rien d'heureuse. Les conditionnements toxiques ne sont plus cachés par l'alcool et on va mal sans plus avoir l'excuse d'avoir bu pour justifier ce malaise que l'on porte en soi.

Dans ce cas, il ne faut pas trop attendre et se faire aider pour se soigner réellement.

Ça demande de retrouver ses esprits, ce qui est totalement impossible tant qu'on n'a pas "effacé" les effets de l'alcool par six bons mois de sevrage complet.

Tout le monde n'a pas ces problèmes, heureusement, mais s'ils surviennent c'est que la maladie ne s'arrête pas à l'addiction. La recette est la même, avancer un jour après l'autre vers la liberté, sans se reprocher d'être malade.
rur@lcoolique
rur@lcoolique
Super Tchatcheur
Super Tchatcheur

Masculin 17/03/2021

Revenir en haut Aller en bas

La culpabilité chez le malade alcoolique (suite) Empty Re: La culpabilité chez le malade alcoolique (suite)

Message  SHALE 6/4/2021, 10:40

Je suis tout à fait d'accord avec toi. Pour ma part, je suis atteinte d'une différence qui fait que je ne connais pas la culpabilité, je suis autiste Asperger, de ce fait j'ai pu parler de mon alcoolisme avec fierté, car j'en avais triomphé et la culpabilité ne m'a jamais gênée...Mais je comprends que les "neurotypiques" n'ont pas ce privilège et doivent sans doute passer par une autre étape.
SHALE
SHALE
Admin

Féminin 01/01/2009

Revenir en haut Aller en bas

La culpabilité chez le malade alcoolique (suite) Empty Re: La culpabilité chez le malade alcoolique (suite)

Message  lolo6 7/4/2021, 00:48

rur@lcoolique a écrit:La culpabilité peut aussi être un (dys)fonctionnement acquis bien avant l'alcool, auquel cas l'abstinence n'a rien d'heureuse. Les conditionnements toxiques ne sont plus cachés par l'alcool et on va mal sans plus avoir l'excuse d'avoir bu pour justifier ce malaise que l'on porte en soi.
Je ne comprends pas très bien la logique de ce que tu dis.
J'ai ce "syndrome" de culpabilité, je l'avais avant de boire et je l'ai toujours,
même si j'arrive maintenant à l'éloigner, voire à m'en défaire.
Question d'enfance dans une famille culpabilisante. 

Mais l'arrêt d'alcool et l'abstinence représentent une telle libération que cela n'a
fait qu'aller de mieux en mieux, même très bien, depuis smiles
J'ai eu honte d'avoir été si longtemps alcoolique consommatrice, honte de ce que
j'ai pu dire ou faire (faire subir surtout), mais sans culpabilité vis à vis de mon alcoolisme.

Peut-être parce que pour moi, l'alcoolisme est arrivé insidieusement.
Je ne me suis jamais sentie coupable d'un truc que je n'avais pas vu venir.

La culpabilité actuelle qui persiste, c'est une culpabilité du doute.
Se sentir coupable quand quelqu'un ne va pas bien alors que j'aurais pu
l'aider, de n'avoir pas fait assez bien, ou pas assez.
Mais ça passe en prenant du recul, en analysant, et ça ne dure pas.

L'alcoolisme, j'en parle sans une once de culpabilité. Je suis fière d'en être sortie,
tout autant que d'avoir réussi à récupérer ma mobilité après des fractures
invalidantes. Comme un accident grave en fait, résultat d'une grosse fatigue,
d'une usure.

On n'est pas tous gaulés pareil, on se tôle là où on est fragile. Net, on se tôle juste
moins, avec moins de dégâts, malgré la fragilité de fond.. on se solidifie en
comprenant où ça tient moins bien, et en protégeant ce qu'on sait ne pouvoir
refaire (ni re-fabriquer, ni reconstruire).
Du moins c'est comme ça que je vois juste mon histoire avec l'alcool, et les autres 
accidents.
lolo6
lolo6
Super Tchatcheur
Super Tchatcheur

Féminin 24/06/2012

Revenir en haut Aller en bas

La culpabilité chez le malade alcoolique (suite) Empty Re: La culpabilité chez le malade alcoolique (suite)

Message  rur@lcoolique 7/4/2021, 08:26

Bonjour.

Dans mon cas, à l'arrêt la culpabilité (pas assez bien etc.) et les autres conditionnements se sont nettement amplifiés. J'ai d'abord pensé que c'était lié à la dépression normale du sevrage (en attendant le rétablissement hormonal) mais j'ai du me résoudre à l'évidence : psychologiquement mon état s'est détérioré et a continué à le faire après les six mois. Je me suis assez vite libéré de l'alcool, mais au prix d'une réactivation de mes enfermements.

Comme je somatise tout, relativiser ou prendre du recul avec des émotions inaccessibles (mais pas inactives !) et un mental tyrannique est à peu près impossible et c'est devenu un gentil purgatoire (l'enfer c'était la picole). Mais tout le monde n'a pas forcément ce "pack suréquipé" Very Happy

On ne peut pas savoir ce que cache la bouteille avant d'en sortir. Si la culpabilité générale persiste voire augmente après l'arrêt, c'est alors un symptôme d'autre chose, d'une dépendance psychologique qui n'est pas strictement liée au produit alcool. Ça se soigne aussi, comme l'alcoolisme : en choisissant de le faire sans compromis, en se faisant aider, en avançant un jour après l'autre.

Sauf si on accepte de vivre avec la crainte permanente de la rechute, de continuer à vivre (?) sous emprise...
rur@lcoolique
rur@lcoolique
Super Tchatcheur
Super Tchatcheur

Masculin 17/03/2021

Revenir en haut Aller en bas

La culpabilité chez le malade alcoolique (suite) Empty Re: La culpabilité chez le malade alcoolique (suite)

Message  SHALE 7/4/2021, 09:41

 la dépression normale du sevrage

Il n'y a pas de dépression normale du sevrage. Il y a une dépression ou il n'y en a pas.
Quand on arrête l'alcool on peut se trouver dans deux situations,

-on a pris l'alcool comme médicament car nous étions dépressifs
-l'alcool rend dépressif au bout d'un certain temps.

Si la dépression est causée par l'alcool, elle s'arrête net après le sevrage, disons quelques jours après le sevrage, mais si la dépression était là avant la dépendance alcoolique, si on arrête l'alcool, elle revient d'autant plus forte qu'elle n'a plus rien pour être canalisée.....Là, il faut d'urgence soigner la dépression.....C'est ce qui fait une grosse différence entre ceux qui arrêtent l'alcool et qui se sentent tout de suite en pleine forme et ceux qui en arrêtant l'alcool sont encore plus mal qu'avant..... Crying or Very sad
SHALE
SHALE
Admin

Féminin 01/01/2009

Revenir en haut Aller en bas

La culpabilité chez le malade alcoolique (suite) Empty Re: La culpabilité chez le malade alcoolique (suite)

Message  béatrisse1 7/4/2021, 09:51

Ce que je comprends de ton expérience, rural, c'est que pour toi l'alcoolisme est un symptôme d'une maladie plus profonde et que se priver du masque "alcool" a ravivé d'autres blessures . Il me semble que c'est le cas de la majeure partie d'entre nous. Je me sens un peu comme Lolo, alcool ou pas, toujours coupable de quelque chose ( neurotypique assumée) mais l'arrêt de l'alcool m'a permis de travailler sur cette culpabilité . Je ne dirais pas que l'abstinence a "ravivé/ amplifié"  mais qu'elle a révélé.  
Comme dit Shale l'abstinence je ne l'ai pas vécue comme une fin mais comme un commencement.
béatrisse1
béatrisse1
Super Tchatcheur
Super Tchatcheur

Féminin 04/01/2009

Revenir en haut Aller en bas

La culpabilité chez le malade alcoolique (suite) Empty Re: La culpabilité chez le malade alcoolique (suite)

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum