lutte contre l’alcool
Qui est en ligne ?
Il y a en tout 45 utilisateurs en ligne :: 0 Enregistré, 0 Invisible et 45 Invités :: 2 Moteurs de rechercheAucun
Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 265 le 11/6/2012, 17:08
L'ennui
+2
laeti75
SHALE
6 participants
Page 1 sur 1
L'ennui
Ennui, impression de vide, incapacité à se mettre en action, déprime ou dépression, c’est un ressenti courant chez le malade alcoolique... L'alcool vient alors comme un moyen commode de remplir, de fuir l'ennui. Mais en fait l’alcool ne remplace jamais cet ennui pathologique, ce n’est qu’une illusion
J'ai ressenti ça longtemps, même quand mon agenda débordait. Ma vie me pesait, en fait. Je n’y trouvais aucun intérêt..
Aujourd'hui, je ne ressens plus cet ennui, même quand je ne fais rien. Si parfois je ressens quelque chose qui s'en approche, eh bien ce n’est pas grave. Je considère que c'est juste un jour bof (ou même seulement un moment bof, parce que ça redémarre généralement très vite).
J'ai parfois l'impression que l'intérêt pour les choses, c'est un peu comme un muscle. Si on ne fait rien, il s'atrophie. C'est en m'impliquant chaque jour un peu plus, y compris dans une forme de "rien" (avec la sophrologie en particulier), que je retrouve de l'allant. Pour lire, pour travailler, pour discuter, pour aimer, pour m'amuser, etc. J'ai petit à petit appris à vaincre l'inertie.
Mais c'est aussi parce que je n'ai plus cet "ennui de moi-même" qui m'accompagnait partout où j'allais et quoique je fasse. En même temps que j'ai cessé de m'apitoyer sur mon sort, j'ai aussi cessé de m'ennuyer avec moi-même (quoi de plus ennuyeux que d'être face à quelqu'un qui passe ses journées à pleurer sur son sort...).
Bref, se mettre en mouvement, d'une manière ou d'une autre. Ne pas rester en tête à tête avec son ennui, réapprendre petit à petit à "bouger", mentalement, physiquement. Pour ça, je pense aujourd'hui que quelques trucs m'ont été très utiles : la cure, l'abandon des anxios en plus de l'alcool, la pratique de la sophrologie que je poursuis à mon rythme) et, pour certains les réunions hebdomadaires avec un MAB. Pour ma part, je suis tous les jours sur le forum Onsaide, la vie après l’alcool, forum que j’anime. Pour ma part, ça remplace un MAB, sans le côté visuel….
Ca m'a appris à réinvestir ma vie. A ne plus avoir peur de l'effort. A accepter de faire des trucs qui ne m'amusent pas plus que ça sans que ça m'entame le moral. A accepter que tout ne soit pas au top comme je voudrais que les choses soient. A ne pas considérer le vide comme un manque mais comme une disponibilité.
J'ai ressenti ça longtemps, même quand mon agenda débordait. Ma vie me pesait, en fait. Je n’y trouvais aucun intérêt..
Aujourd'hui, je ne ressens plus cet ennui, même quand je ne fais rien. Si parfois je ressens quelque chose qui s'en approche, eh bien ce n’est pas grave. Je considère que c'est juste un jour bof (ou même seulement un moment bof, parce que ça redémarre généralement très vite).
J'ai parfois l'impression que l'intérêt pour les choses, c'est un peu comme un muscle. Si on ne fait rien, il s'atrophie. C'est en m'impliquant chaque jour un peu plus, y compris dans une forme de "rien" (avec la sophrologie en particulier), que je retrouve de l'allant. Pour lire, pour travailler, pour discuter, pour aimer, pour m'amuser, etc. J'ai petit à petit appris à vaincre l'inertie.
Mais c'est aussi parce que je n'ai plus cet "ennui de moi-même" qui m'accompagnait partout où j'allais et quoique je fasse. En même temps que j'ai cessé de m'apitoyer sur mon sort, j'ai aussi cessé de m'ennuyer avec moi-même (quoi de plus ennuyeux que d'être face à quelqu'un qui passe ses journées à pleurer sur son sort...).
Bref, se mettre en mouvement, d'une manière ou d'une autre. Ne pas rester en tête à tête avec son ennui, réapprendre petit à petit à "bouger", mentalement, physiquement. Pour ça, je pense aujourd'hui que quelques trucs m'ont été très utiles : la cure, l'abandon des anxios en plus de l'alcool, la pratique de la sophrologie que je poursuis à mon rythme) et, pour certains les réunions hebdomadaires avec un MAB. Pour ma part, je suis tous les jours sur le forum Onsaide, la vie après l’alcool, forum que j’anime. Pour ma part, ça remplace un MAB, sans le côté visuel….
Ca m'a appris à réinvestir ma vie. A ne plus avoir peur de l'effort. A accepter de faire des trucs qui ne m'amusent pas plus que ça sans que ça m'entame le moral. A accepter que tout ne soit pas au top comme je voudrais que les choses soient. A ne pas considérer le vide comme un manque mais comme une disponibilité.
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: L'ennui
J'aime beaucoup la façon dont tu as abordé ton sujet Shale, en parlant de toi, en t'utilisant. Ça l'humanise :-)
Merci bcp pour tout ce que tu fais pour Onsaide, et surtout, pour nous et ceux qui viendront
Merci bcp pour tout ce que tu fais pour Onsaide, et surtout, pour nous et ceux qui viendront
ppp- Super Tchatcheur
- 24/02/2019
Re: L'ennui
ce qui a été très nouveau pour moi, ça a été de combler l'ennui par des instant pour moi, n'ayant aucune valeur à mes yeux et ne recherchant jamais le plaisir pour moi (toujours pour les autres) ,je n'ai pas eu d'autre choix que de me centrer sur moi pour savoir quoi faire de ce temps que je ne consacrais pas aux autres du coup ou à l'alcool J'ai eu pas mal de culpabilité au début de procrastiner parce que pour moi,c'est du temps gâché mais je me suis aperçue combien je profitais mieux des autres,de mes enfants,de mes patients,de ma famille ou amis quand j'avais eu ce moment seule avec moi même. c'est là que je me suis dit que NON,ce n'est pas du temps gâché mais du temps pour me ressourcer, recharger mes batteries pour mieux appréhender la suite de la journée. Si l'ennui etait un aimant à alcool à une époque, il est aujourd'hui un aimant à sérénité et paix et si je redoutais l'ennui avant,je l'espère et l'attends aujourd'hui car il devient de plus en plus rare (surtout avec deux enfants à élever seule!!! )
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: L'ennui
SHALE, CRISTAL,
Merci pour vos témoignages. Oui, l'ennui, de nos jours, est précieux, car il est synonyme de temps libre. Et le temps, nous n'en avons pas, ou alors il se fait rare.
Le gâcher avec se que j'appelle le cercle infernal de l'alcool ( recherche-consommation-récupération) est dommage. Néanmoins, l'alcool sait se montrer persuasif.
Pour ma part, ces moment d'ennuis, de solitude me manquent. Je pense être une personne introvertie, qui a besoin de beaucoup de calme ou du moins de moment pour me ressourcer, et paradoxalement, j'ai une vie familiale bien qu'épanouissante, mais épuisante pour moi ( 4 enfants de 10 ans à 2 mois pour le petit dernier) et une vie professionnelle bien remplie également avec un statut de cadre ou je suis beaucoup sollicité, même en congés.
J'arrive néanmoins à me dégager 3 heure environ de solitude en me levant aux aurores afin de venir sur le forum, lire un bon bouquin au calme et faire ma séance de sport.
Néanmoins, j'ai du mal à faire le deuil de l'alcool car je ne me sent chez moi nul part. Jamais de moment pour moi, au calme...
Un conseil?
Merci pour vos témoignages. Oui, l'ennui, de nos jours, est précieux, car il est synonyme de temps libre. Et le temps, nous n'en avons pas, ou alors il se fait rare.
Le gâcher avec se que j'appelle le cercle infernal de l'alcool ( recherche-consommation-récupération) est dommage. Néanmoins, l'alcool sait se montrer persuasif.
Pour ma part, ces moment d'ennuis, de solitude me manquent. Je pense être une personne introvertie, qui a besoin de beaucoup de calme ou du moins de moment pour me ressourcer, et paradoxalement, j'ai une vie familiale bien qu'épanouissante, mais épuisante pour moi ( 4 enfants de 10 ans à 2 mois pour le petit dernier) et une vie professionnelle bien remplie également avec un statut de cadre ou je suis beaucoup sollicité, même en congés.
J'arrive néanmoins à me dégager 3 heure environ de solitude en me levant aux aurores afin de venir sur le forum, lire un bon bouquin au calme et faire ma séance de sport.
Néanmoins, j'ai du mal à faire le deuil de l'alcool car je ne me sent chez moi nul part. Jamais de moment pour moi, au calme...
Un conseil?
Greg35- Habitué
- 14/10/2020
Re: L'ennui
Pour le malade alcoolique, il y a souvent un problème de place à trouver. Ce problème tu le vis concrètement, mais peut-être dans ton passé enfantin as-tu eu aussi ce même problème "quelle est ma place dans ma famille".....
Ta place, il faut que tu te la fasses , là, en l'occurrence prendre du temps le matin pour toi, c'est une bonne idée. As-tu une pièce où tu peux t'isoler , une pièce qui n'appartienne qu'à toi ? Ce serait une chose à prévoir si tu n'en as pas une.....
Ta place, il faut que tu te la fasses , là, en l'occurrence prendre du temps le matin pour toi, c'est une bonne idée. As-tu une pièce où tu peux t'isoler , une pièce qui n'appartienne qu'à toi ? Ce serait une chose à prévoir si tu n'en as pas une.....
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: L'ennui
Je crois que le plus important pour un MA quand il sort de l'alcool c'est de réussir à se trouver un jardin secret, un moment à lui o ù il peut se ressourcer et ne penser qu'a lui ,faire abstraction de tous les parasites autour de lui,c'est vital pour notre bien être. J'ai expliqué à ma fille de 6 ans que lorsque je lui disais que je travaillais il fallait absolument me laisser tranquille sous peine d'une grosse colère parce que si on me dérange dans mon moment de solitude,je pète un cable et mes enfants le savent. Donc OUI ,il te faut trouver un moment rien qu'a toi et prévenir ton entourage que tu as besoin de ce moment pour qu'ils comprennent.
La journée d'un parent est très fatigante entre les enfants,le travail,la gestion de la maison,de l'administratif ... alors même un petit quart d'heure pour se reposer le cerveau est indispensable
La journée d'un parent est très fatigante entre les enfants,le travail,la gestion de la maison,de l'administratif ... alors même un petit quart d'heure pour se reposer le cerveau est indispensable
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: L'ennui
Comme toi Greg , j'ai fait le choix de l'aurore. Chaque matin avant que la famille se réveille je me suis offert 1h30 à moi. J'écrivais, j'écoutais la radio, je lisais . Mais j'appréciais le silence. Un espace temps qui m'appartenait pleinement. C'était mon temps à moi et personne ne me dérangeait ( trop occupés à dormir). Ce moment était "ma place". Ensuite j'endossais l'uniforme habituel de la mère de famille ( réveiller, houspiller, re réveiller, organiser, secouer etc.).
Mais pendant ce temps sacré je n'étais pas mère de famille, ni travailleuse , rien que moi.
Sans cet espace temps de liberté j'aurais passé mon existence à m'épuiser!
Mais pendant ce temps sacré je n'étais pas mère de famille, ni travailleuse , rien que moi.
Sans cet espace temps de liberté j'aurais passé mon existence à m'épuiser!
béatrisse1- Super Tchatcheur
- 04/01/2009
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|