lutte contre l’alcool
Qui est en ligne ?
Il y a en tout 72 utilisateurs en ligne :: 5 Enregistrés, 0 Invisible et 67 Invités :: 2 Moteurs de rechercheAbibou, Ludwig, rur@lcoolique, SHALE, tulipe noire
Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 265 le 11/6/2012, 17:08
Temoignage de jef
Onsaide, la vie après l'alcool :: Accessoires :: Base de données.... :: Témoignages sur les parcours des malades alcooliques et de leur proches
Page 1 sur 1
Temoignage de jef
Témoignage
Depuis tout petit je me sens différent, je sens les émotions comme une mer violente, ces vagues me submergent, me renversent et m’entrainent, charrié, tétanisé, malmené par les flots, je suis mal amarré pour affronter les vagues, la marée me malmène comme une vulgaire algue…
Quand l’écume de colère lui vient au coin des lèvres, de la violence en sort et elle s’abat sur nous, mais les mains de mon père surtout lorsqu’elles se lèvent, plus menaçantes encore s’abattent sur nos joues…
La colère la folie marquerons nos cerveaux, comme le fer rouge la croupe des chevaux.
Un gamin qui s’enfuit, qui renie le réel, qui fuit pour sa survie, cherche une passerelle, vers un calme apaisé, et comme anesthésié, peu importe le remède, pourvu qu’il ait la paix…
Ni enfant ni adulte, comment se définir, il se fuit se renie, joue un rôle sans but.
Et puis un jour potion et ses effets magiques, annule les effets de mon passé tragique…
Que c’est bon cette chaleur qui monte dans mon ventre, me donne pour quelque heures l’esquisse du bonheur.
Plus de timidité, envolée l’anxiété, au bout de quelques verres j’ai déjà quitté terre, seulement au bout de vingt je rampe comme un vers et je rends tous mon vin.
Le lendemain matin, la gueule des copains…qu’ai-je dit qu’ai-je fait ? et j’apprends tout honteux l’ampleur de mes exploits….
Puis l’histoire se répète et à la moindre fête, je roule sous la table bien avant de manger,
Les copains en ont marre de supporter mes frasques, et mes démonstration se finissent en colères, seuls restent autour de moi mes compères de boisson…
Puis je me calme un peu j’arrête de déconner, passent quelques années ou j’arrive à gérer, j’ai trouvé le bon rythme, la vitesse de croisière, et les débordements sont un peu moins fréquents.
L’amour arrive un jour, et je suis bienheureux, mais plutôt qu’a son tour je le met vite en bière, forte de préférence, elle avait tout pour plaire.
Cette fois c’est fini, je vais me contrôler, ne pas boire tous les jours je vais enfin gérer,
Et mon deuxième amour, je le sens si précieux, le vis de tout mon être, c’est la femme de ma vie.
Les premières années naturellement magiques, laissent lentement place aux dégâts alcooliques,
Je bois maintenant seul, je m’en mets plein la gueule, ma vie je la dégueule le matin au réveil.
J’arrête bien des fois, mais en cavalier seul, mon cheval me ramène vers mes vieux démons, qui m’attirent en souriant vers leur triste enfer….
Car ce premier verre parait bien sympathique, mais il sera suivi d’une méchante cuite…
Un 7 mai au soir, fêtant les élections, victorieux ou perdant, peu importe la raison,
Je me la mets minable et la femme que j’aime me laisse seul à table,
Je perds tout je le sens, je glisse de nouveau, ma vie s’en va toute seule, je reste sur le carreau,
Nuit blanche de peurs bleues, angoisses et pleurs d’enfants, je passe la nuit seul à me ronger les sangs.
Et ce jour de 8 mai je signe l’armistice, c’est fini la bataille, je vais rendre les armes, l’ennemi est trop puissant, sournois et déroutant.
Mais seul j’étais bien triste, et dans mon désarroi, j’ai demandé de l’aide et trouvé les AA,
Grâce à tous les aamis et à ce beau mouvement, je vis enfin ma vie et encore mieux qu’avant,
J’avance sur le chemin de la sobriété, parmi mes frères et sœurs, c’est enfin le bonheur….
Je vogue sur les flots, sur ma coquille de joie, mer de sérénité, triangle des AA,
Et ces douze travaux, ce changement en moi, ne créer aucun regret, je réécris mes lois.
Pendant ces douze mois, qui font passer l’année, j’avance par étapes, vingt-quatre heures à la fois.
Jean-François
Depuis tout petit je me sens différent, je sens les émotions comme une mer violente, ces vagues me submergent, me renversent et m’entrainent, charrié, tétanisé, malmené par les flots, je suis mal amarré pour affronter les vagues, la marée me malmène comme une vulgaire algue…
Quand l’écume de colère lui vient au coin des lèvres, de la violence en sort et elle s’abat sur nous, mais les mains de mon père surtout lorsqu’elles se lèvent, plus menaçantes encore s’abattent sur nos joues…
La colère la folie marquerons nos cerveaux, comme le fer rouge la croupe des chevaux.
Un gamin qui s’enfuit, qui renie le réel, qui fuit pour sa survie, cherche une passerelle, vers un calme apaisé, et comme anesthésié, peu importe le remède, pourvu qu’il ait la paix…
Ni enfant ni adulte, comment se définir, il se fuit se renie, joue un rôle sans but.
Et puis un jour potion et ses effets magiques, annule les effets de mon passé tragique…
Que c’est bon cette chaleur qui monte dans mon ventre, me donne pour quelque heures l’esquisse du bonheur.
Plus de timidité, envolée l’anxiété, au bout de quelques verres j’ai déjà quitté terre, seulement au bout de vingt je rampe comme un vers et je rends tous mon vin.
Le lendemain matin, la gueule des copains…qu’ai-je dit qu’ai-je fait ? et j’apprends tout honteux l’ampleur de mes exploits….
Puis l’histoire se répète et à la moindre fête, je roule sous la table bien avant de manger,
Les copains en ont marre de supporter mes frasques, et mes démonstration se finissent en colères, seuls restent autour de moi mes compères de boisson…
Puis je me calme un peu j’arrête de déconner, passent quelques années ou j’arrive à gérer, j’ai trouvé le bon rythme, la vitesse de croisière, et les débordements sont un peu moins fréquents.
L’amour arrive un jour, et je suis bienheureux, mais plutôt qu’a son tour je le met vite en bière, forte de préférence, elle avait tout pour plaire.
Cette fois c’est fini, je vais me contrôler, ne pas boire tous les jours je vais enfin gérer,
Et mon deuxième amour, je le sens si précieux, le vis de tout mon être, c’est la femme de ma vie.
Les premières années naturellement magiques, laissent lentement place aux dégâts alcooliques,
Je bois maintenant seul, je m’en mets plein la gueule, ma vie je la dégueule le matin au réveil.
J’arrête bien des fois, mais en cavalier seul, mon cheval me ramène vers mes vieux démons, qui m’attirent en souriant vers leur triste enfer….
Car ce premier verre parait bien sympathique, mais il sera suivi d’une méchante cuite…
Un 7 mai au soir, fêtant les élections, victorieux ou perdant, peu importe la raison,
Je me la mets minable et la femme que j’aime me laisse seul à table,
Je perds tout je le sens, je glisse de nouveau, ma vie s’en va toute seule, je reste sur le carreau,
Nuit blanche de peurs bleues, angoisses et pleurs d’enfants, je passe la nuit seul à me ronger les sangs.
Et ce jour de 8 mai je signe l’armistice, c’est fini la bataille, je vais rendre les armes, l’ennemi est trop puissant, sournois et déroutant.
Mais seul j’étais bien triste, et dans mon désarroi, j’ai demandé de l’aide et trouvé les AA,
Grâce à tous les aamis et à ce beau mouvement, je vis enfin ma vie et encore mieux qu’avant,
J’avance sur le chemin de la sobriété, parmi mes frères et sœurs, c’est enfin le bonheur….
Je vogue sur les flots, sur ma coquille de joie, mer de sérénité, triangle des AA,
Et ces douze travaux, ce changement en moi, ne créer aucun regret, je réécris mes lois.
Pendant ces douze mois, qui font passer l’année, j’avance par étapes, vingt-quatre heures à la fois.
Jean-François
cristal- Admin
- 01/01/2009
Onsaide, la vie après l'alcool :: Accessoires :: Base de données.... :: Témoignages sur les parcours des malades alcooliques et de leur proches
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|