lutte contre l’alcool




































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Témoignage de DDT

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Message  Malau 21/6/2010, 20:11

Mon histoire par petits bouts


Témoignage de DDT Icon_post_target ddt
le Jeu 3 Sep - 14:26

Bonjour, je m’appelle andré et
je suis alcoolique.
Il y a longtemps que je n’ai pas consommé
d’alcool et je dis je suis alcoolique: Bizarre?

En ce qui me
concerne, je sais pour l’avoir expérimenté que je ne doit pas reprendre
ne serait-ce qu’une goutte de boisson alcoolique ou alcoolisée.
J’ai,
par le passé, été abstinent pendant presque une année. Je suis allé
chez un ami? Il savait que je buvais et il m’a proposé une canette de
bière. J’ai tout d’abord refusé. Il m’a alors demandé depuis combien de
temps je n’avais pas bu. Quand je lui ai dit qu’il y avait presque un
an, il m’a déclaré tout de go : « un an, alors pas de problème tu es
guéri! »
J’ai, pour lui faire plaisir, ne sachant pas que cette
canette allait remettre la machine en marche, accepté son offre.
Croyez-moi mais la bière après ce temps d’abstinence c’est vraiment amer
(j’allais dire dégueulasse). Alors, j’en ai bu une deuxième pour faire
passer le goût, puis une autre car j’aimais bien le goût puis encore une
autre puis....
Pendant les dix ans qui ont suivi, je me disais
presque tout les soir, quand j’en étais encore capable, demain j’arrête.
J’étais convaincu quand je le disais que je tiendrais ma promesse. Le
lendemain, j’étais obligé de prendre un verre pour me remettre en place
et quand j’en avais pris un, il n’y avait plus de limite.
Voilà
pourquoi je me dis toujours alcoolique, alcoolique abstinent mais
alcoolique, malade alcoolique. Comme quiconque est atteint d’un mal avec
lequel il doit vivre, je vis avec ma maladie qui est incurable mais
dont je peux stopper l’évolution en ne faisant plus usage d’alcool.
Jusqu’à maintenant, j’y suis parvenu et je vais bien. Il y à bien sur la
vie avec ses joies et ses peines, seulement, je l’accepte, mon premier
réflexe n’est plus: bon je vais boire un coup je verrais ensuite. Mon
cerveau n’étant plus embrumé par les vapeurs d’alcool, je suis capable
de raisonner correctement et de trouver une solution au problème qui se
pose. Je suis heureux ou malheureux mais avec ‘modération’. Ce ne sont
plus les grandes joies ou les grands malheurs qui me poussaient à boire
parce qu’il fallait fêter ça ou l’oublier. En fait, je n’ai pas changé
de vie, j’ai simplement changé ma façon de la voir.
Ce que je
pensais être une défaite face à l’alcool s’est avéré être une victoire
car maintenant, je peux choisir de boire ou de ne pas boire.
Il y à
longtemps aujourd’hui que je n’ai pas pensé à l’alcool, que je n’ai pas
eu envie de boire et c’est tant mieux car si j’en avais encore le désir,
il y a longtemps que j’aurais bu à nouveau. Je ne suis pas un saint.

ddt
le Jeu 3 Sep - 17:41

Un autre petit bout de mon histoire.
Enfant,
je me conduisais bien. J’étais attentif, bon élève, obéissant,
soumis... Je pense que, déjà, j’avais peur de déplaire, de n’être pas
suffisamment bon pour mériter les félicitations qu’on ne manquait jamais
de me voter.
Ma première expérience avec l’alcool, je l’ai vécue à
l'âge d’environ 10 ans. Il était resté une demi bouteille de vin rouge
sur la table de la salle à manger. Avec un ami ce jeudi là (c'était le
jeudi qu’il n’y avait pas école) nous avons vidé cette bouteille. Bien
entendu, nous avons été tous deux malades. Si mon ami a été dégoutté de
l’alcool, ce ne fut pas mon cas.
Des années ont passé et les filles
c’était plus des cloches ( dixit Souchon)
A cette époque, je me suis
aperçu qu’en ayant pris un verre, il m’était possible de vaincre ma
timidité. Alors, j’en ai profité. Seulement, d’un verre le samedi soir,
ma consommation a augmenté régulièrement. C’est devenu plusieurs verres
le samedi soir qui venaient après les verres du samedi après-midi. Puis
le samedi matin, le vendredi,soir, après-midi, matin, tous les jours du
soir au matin et du matin au soir, c’était chouette pour les études!
Au
sortir de mon service militaire, mon éducation n’étais plus à faire en
ce qui concerne la boisson.
J’ai donc continué à « m’amuser » puis
j’ai rencontré celle qui allait devenir mon épouse. Après quelques
années de « bonheur » ma femme m’a mis en demeure de choisir entre elle
et l’alcool. Je l’ai choisi elle et j’ai continué à boire. Pourtant,
quelque chose s’était produit car j’ai VRAIMENT essayé d’arrêter de
boire, sans succès évidemment. En 76, et là c’est une espèce de miracle,
ce jour là, lorsque je suis rentré chez moi, j’ai allumé la T.V. Et
j'ai vu une émission sur l’alcool ou les représentants d’un mouvement
d’ancien buveurs expliquaient qu’il n’y avait qu’une seule possibilité
pour eux : L’ABSTINENCE TOTALE. Plus un seul verre, plus une seule
goutte d’alcool. Je ne sais pas pourquoi, j’ai été convaincu. J’en avais
probablement assez de souffrir, je devais être prêt. Pendant près d’un
an, j’ai vécu l’abstinence mais une abstinence comme forcée, subie. Je
disais à quiconque voulait l’entendre que je n’avais pas envie de boire,
que ça ne me gênais pas, c’était faux. Je ressentais une espèce de
privation. Je tenais le coup mais je n’étais pas heureux.
C’est alors
que j’ai rendu visite à cet ami dont je parle dans le premier chapitre.



ddt
le Mer 21 Oct - 13:19Pendant les dix ans qui ont
suivi, j'ai vécu (mais ai-je vécu) un enfer journalier. Je savais qu'il
était possible de s'arrêter puisque j'y étais parvenu, mais j'en avais
perdu le désir, j'avais essayé et je n'y étais pas arrivé. C'était pour
moi une situation d'échec, une de plus, une de trop?
Alors, plus rien
n'a compté, pour moi que l'alcool. Je ne vivais que par et pour
l'alcool. J'ai, pendant quelque temps continué à donner le change, à, du
moins croyais-je, cacher mon alcoolisme aux autres alors que c'était un
secret de polichinelle. Puis, j'ai sombré. En 82, perte de mon emploi,
mon ménage battait de plus en plus de l'aile, mes amis me fuyaient, ne
me restaient que mes relations de bistrots, mes copains de beuveries.
Plus de garde-fou et jusqu'en 87, j'ai continué mon existence tant bien
que mal. C'est vraiment une période confuse que cette période d'où me
revient de temps à autre quelque souvenir brumeux, invérifiable car,
j'avais fait le vide autour de moi.
J'étais seul, seul, seul...
Même
l'alcool m'était insupportable. Je continuais à boire parce que j'y
étais obligé mais je n'en pouvais plus. J'en étais arrivé au point ou je
ne pouvais plus me passer d'un produit qui, à coup sûr, allait me tuer.
Mon corps ne le supportait plus mais mon cerveau exigeait sa dose.
C'est alors que j'ai eu le déclic. Un jour, un beau jour, un merveilleux
jour, j'ai téléphoné à un MAB. Avant de former le numéro, j'ai bien
entendu bu un coup, il fallait bien me donner du courage. Ce fut le
dernier car à partir de ce moment, toutes les ruses, les combines, les
trucs que j'utilisais pour boire, je m'en suis servi pour ne pas boire.
Pour moi, ça a marché. Je suis allé voir mon médecin à qui j'ai dis que
je ne buvais plus d'alcool. Sa première réaction, avant de me féliciter a
été de m'engu...irlander ( ce n'est pas le terme que j'allais employer)
vu les risques que j'avais pris en m'arrêtant sans aide médicale. J'ai
eu de la chance, je n'ai pas eu de conséquence funeste de mon arrêt
brutal sans contrôle.
Petit à petit, l'abstinence s'est installée.
Aujourd'hui, je vais bien, je vis une abstinence heureuse, la
consommation d'alcool ne m'est plus indispensable, j'ai retrouvé une vie
normale.
Je sais maintenant que je n’ai à craindre que moi, mon
comportement.
Malau
Malau
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Féminin 01/01/2009

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