Retour ici, entre espoir et desespoir

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Association AFFECTS et ALIMENTS – se réconcilier avec soi-même 
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• L’ASSOCIATION
  
  

[size=55]« Lettre à mon corps » de Jacques Salomé  [/size]

Bonjour mon corps

C’est à toi que je veux dire aujourd’hui, combien je te remercie de m’avoir accompagné depuis si longtemps sur les multiples chemins de ma vie.
Je ne t’ai pas toujours accordé l’intérêt, l’affection, ou simplement le respect que tu mérites.
Souvent je t’ai même ignoré, maltraité, matraqué de regards indifférents
de silences pleins de doutes, de reproches violents.
Tu es le compagnon dont j’ai le plus abusé, que j’ai le plus trahi
Et aujourd’hui, je te découvre, un peu ému avec tes cicatrices secrètes, ta lassitude, tes émerveillements et tous tes possibles.
Je me surprends à t’aimer
avec des envies de te câliner, de te choyer, de te faire des cadeaux simples
de dessiner des fleurs sur ta peau, de t’offrir Mozart, de te donner les rires du soleil, de t’introduire aux rêves des étoiles.
Mon corps,
aujourd’hui je veux te dire que je te suis fidèle pas malgré moi, mais dans l’acceptation profonde de ton amour.
Oui, j’ai découvert que tu m’aimais
que tu prenais soin de moi, que tu étais vigilant et étonnamment présent dans tous les actes de ma vie.
Combien de violences as-tu affrontées pour me laisser naître, pour me laisser être, pour me laisser grandir avec toi?
Combien d’accidents as-tu traversé pour me sauver la vie?
Combien d’abandons as-tu accepté pour me laisser entrer dans le plaisir?
Bien sûr il m’arrive parfois de te partager et même de te laisser aimer par d’autres, par un que je connais et qui t’enlèverait bien si je le laissais faire.
Mon corps, maintenant que je t’ai rencontré, je ne te lâcherai plus.
Nous irons jusqu’au bout de notre vie commune
Et quoi qu’il arrive, nous vieillirons ensemble.
Jacques Salomé

https://forumonsaide.forumactif.org/t10397-documentaire-accepte-ton-corps-arte-2018#502881

 

PPP ce que j'en pense, plusieurs passages ont fait écho, vraiment, pour d'autres je me sens moins concernée mais dans tous les cas ce rapport au corps me parle.

Tulipe j'aime bien ce texte de Jacques Salomé, plus doux  

J'aime la conception bouddhique du corps comme notre véhicule terrestre dont il est important de prendre soin parce qu'il est la maison de notre âme...

Je le trouve dur ce texte, culpabilisant. On ne tient pas compte de la dépendance, c'est pas un choix, on cherche à se soulager, mais on est pris dans un cercle vicieux et on fait du tord à notre corps, en autres. En fin de vie, dire cela, c'est mourir dans la honte et la culpabilité. C'est un texte qui colle bien avec le modèle moral d'intervention vis à vis les "alcooliques", dans les années 1960 et antérieures.

Mais je comprends ce que tu veux dire, une partie nous appartient, mais une fois dépendant, notre désir de nous soulager devient plus fort que la raison et la volonté :-)

Bonne journée à toi Luze 

Je suis tout à fait d'accord ppp ce texte a un ton très culpabilisant sur la forme, c'est le fond de l'abandon et de la maltraitance du corps qui m'ont parlé quand je l'ai lu... il mériterait une réecriture à la sauce ACT

Et puis peut-être qu'il m'a un peu parlé parce que j'ai tendance à me culpabiliser (ah bon??  ) et parfois les trucs trop mielleux ça me touche pas, j'ai besoin que ça me pique un peu pour venir me chercher (mais ça peut être fait autrement que par la culpabilité...)

luze a écrit: j'ai besoin que ça me pique un peu pour venir me chercher 

moi aussi, on en a tous besoin :-)

Cela fait partie de la méthode Entretien Motivationnel, c'est la partie Informer de OuVEr+I. L'EM utilise des méthodes et des savoir-faire communes à d'autres approches thérapeutiques :

"Ou" pour : faire des questions ouvertes
"V" pour : valoriser
"Er" pour : pratiquer l'écoute réflexive, les reflets
"I" pour : Informer

Avec l'entretien motivationnel (je sais que tu connais), on pourrait penser qu'on y utilise que des outils de com qui vont dans le sens du poil de la personne aidée (certains diraient : c'est une méthode trop "calinours" hihi). Or, la partie Informer sert justement à "piquer", comme tu dis. Par contre, avant de donner de l'information, on demande si la personne est prête à la recevoir. On respecte le rythme. Et surtout, on donne notre info en nous assurant que la façon dont on la présente ne soit pas culpabilisante. Les exemples faciles seraient tout ce qui concerne les effets de l'alcool en usage abusif et à long terme sur les organes du corps humain (cancer, cirrhose et diabète).

La culpabilité, la personne la ressent déjà beaucoup intérieurement, et souvent, son entourage la lui fait ressentir, si ce n'est pas la société en général. Oui boire, mais pourquoi cette personne n'est pas capable, comme nous tous, de se contenir, de s'arrêter ? Alors intervenir auprès des personne dépendantes aux substances = éviter de culpabiliser davantage. Et cela, qu'on intervienne professionnellement ou par le biais de la pair aidance comme ici et dans les MAB :-)

Bonne journée à toi luze 

J'imagine que tu as du avoir accès à plein de chouettes ressources pendant ta formation, l'EM c'est bien plus riche qu'il n'y parait ! (et j'étais allée voir le contenu de ta formation tu avais mis le lien je ne sais plus où, elle a l'air vraiment bien)
Vous êtes fort pour tout ça au Canada, plus que nous ; )

ppp a écrit:

luze a écrit: j'ai besoin que ça me pique un peu pour venir me chercher 

moi aussi, on en a tous besoin :-)

Parenthèse : chez moi c'est au contraire parfaitement contre-productif !

Ça s'explique facilement, ayant grandi sous un jet continu de "piques" dont une bonne part était en prime codée ("à demi-mots", donc, par sous-entendu, ceux qui connaissent verront le style) mon réflexe est le rejet courroucé.

À moins que le sujet "qui pique" soit amené en termes clairs et après instauration d'un climat de confiance basé sur un respect manifeste.

rur@lcoolique a écrit:


À moins que le sujet "qui pique" soit amené en termes clairs et après instauration d'un climat de confiance basé sur un respect manifeste.

C'est ce que je veux dire, c'est pour cela que je parlais de l'EM, la façon de donner l'information, dans le respect.

:-)

Comme Luze, pour avancer, j'ai besoin parfois, notamment pendant ma cure qu'on me donne un coup de pied là où je pense. Trop de douceur ne marchait absolument pas avec moi, ça me passait au dessus et ça ne me touchait plus. Mais une bonne engueulade, comme celle que  la psy du Shale m'a passée, m'a fait faire un bon de pas mal d'années en avant....Elle a su où il fallait taper pour me faire réagir, ça a été douloureux, mais efficace, je suis sortie de cure complètement hors alcool et complètement transformée..
Alors parfois si je me montre un peu dure, c'est que j'ai été à bonne école, tout au moins une école qui me convenait, mais j'ai tout à fait conscience que ça ne peut pas marcher avec tout le monde, d'ailleurs la psy dont je parle, l'avait très bien compris, car tout le monde n'a pas eu le même traitement...J'ai été privilégiée 

C'est une réaction que j'ai pu constater même en milieu préservé (CMP), alors que j'acceptais parfaitement le cadre et postulais a priori la bienveillance de la psy.

Autant dire que ceux qui croient bon de me rentrer dans le lard "Parce que ça fait du bien de dire les choses, des fois" font franchement fausse route ! Même débarrassé de l'alcool et après un gros travail personnel. Et je ne crois pas être le seul dans ce cas là, sans même parler de ceux qui sont encore dans les difficultés éthyliques avec leur cortège de culpabilité, honte, dénis...

Bref, comme tu dis @SHALE tu as été privilégiée et elle savait ce qu'elle faisait. Ici, par principe il me paraît prudent de commencer par mettre les formes, d'autant que nous ne sommes pas psy. et que l'interface écriture/écran ne permet pas de sentir en direct comment ce qu'on écrit est reçu.

SHALE a écrit:Comme Luze, pour avancer, j'ai besoin parfois, notamment pendant ma cure qu'on me donne un coup de pied là où je pense. Trop de douceur ne marchait absolument pas avec moi, ça me passait au dessus et ça ne me touchait plus. Mais une bonne engueulade, comme celle que  la psy du Shale m'a passée, m'a fait faire un bon de pas mal d'années en avant....Elle a su où il fallait taper pour me faire réagir, ça a été douloureux, mais efficace, je suis sortie de cure complètement hors alcool et complètement transformée..
Alors parfois si je me montre un peu dure, c'est que j'ai été à bonne école, tout au moins une école qui me convenait, mais j'ai tout à fait conscience que ça ne peut pas marcher avec tout le monde, d'ailleurs la psy dont je parle, l'avait très bien compris, car tout le monde n'a pas eu le même traitement...J'ai été privilégiée 

Cette psy t'as deviné Shale, elle savait que tu pouvais prendre ce style émotif de communication, comme tu le dis. Par contre, elle a dû te donner de l'information, elle ne t'as pas seulement engueulé, car s'il elle l'aurait fait, comme tout être humain, manquant de respect, tu n'aurais pas adhéré à ses propos.

L'EM ne correspond à de la douceur, il y a trois styles de com avec lequel l'intervenant jongle. Le premier = diriger, le deuxième suivre et le troisième guider. Le plus utilisé est guider, mais diriger en fait partie aussi.

Elle ne m'a pas engueulée, mais elle me mettait de façon brutale face à mes responsabilités, elle me l'aurait dit avec douceur, je crois que je ne l'aurais pas écoutée de la même façon. Il faut dire que j'étais une enfant et une jeune fille sans contrainte, mes parents ne me mettaient pas de limites, je devais me les mettre moi même, alors pour une fois que quelqu'un le faisait, je dois dire que ça me faisait un bien fou, mais je conçois que c'était une situation très particulière et qu'on ne peut pas se le permettre ici...

Pour rire un peu en restant dans le thème :

https://youtu.be/tixdYAL0e74


 ;-)

Excellente vidéo où l'humour permet une explication en fait très clair des addictions...

J'adore ces vidéos très claires, merci rur

Merci rural, un peu de divertissement tout en apprenant :-)

Cette vidéo ne porte pas sur les styles de com en intervention en dépendance, dont nous parlions plus haut, mais sur la dépendance et sur le système de récompense qui en fait partie intégrante.

Elle est super cette vidéo, les vidéos de ce gars sont supers, j'en avait vu d'autres, à voir !

Coucou,

Je viens de regarder plusieurs vidéos d’une personne atteinte de SLA.

https://www.inserm.fr/dossier/sclerose-laterale-amyotrophique-sla-maladie-charcot/

Résultat : je ne peux plus manger. Impossible ! Dur, dur ….

Cela ne va pas durer, je le sais, mais pour l’instant, même une toute petite cuillère de sorbet ne passe pas ….

C’est psychologique, bien sûr.

Arriverai-je à avaler un verre de vin ? Non. Pas pour le vin en lui-même, mais le fait d’avaler.

Conclusion ?



Je ris mais il n’y a pas de quoi rire. C’est triste. Pour les personnes atteintes. De SLA.

rur@lcoolique a écrit:Pour rire un peu en restant dans le thème :

https://youtu.be/tixdYAL0e74


 ;-)

J'adoooore ce gars !! Tellement d'intelligence et de finesse dans l'humour ça fait longtemps que j'avais pas regardé une de ses vidéos celle là est particulièrement bien faite
Faudrait la diffuser en message d'information sur les chaines de grande écoute (comme on dit ahah)

SHALE a écrit:Comme Luze, pour avancer, j'ai besoin parfois, notamment pendant ma cure qu'on me donne un coup de pied là où je pense. Trop de douceur ne marchait absolument pas avec moi, ça me passait au dessus et ça ne me touchait plus. Mais une bonne engueulade, comme celle que  la psy du Shale m'a passée, m'a fait faire un bon de pas mal d'années en avant....Elle a su où il fallait taper pour me faire réagir, ça a été douloureux, mais efficace, je suis sortie de cure complètement hors alcool et complètement transformée..
Alors parfois si je me montre un peu dure, c'est que j'ai été à bonne école, tout au moins une école qui me convenait, mais j'ai tout à fait conscience que ça ne peut pas marcher avec tout le monde, d'ailleurs la psy dont je parle, l'avait très bien compris, car tout le monde n'a pas eu le même traitement...J'ai été privilégiée 

Alors moi par contre si on m'engueule je me ferme complètement ou je me braque et je m'énerve si c'est pas adapté ou pas complètement pertinent, pour se permettre d'engueuler quelqu'un faut vraiment en avoir les moyens psychologiques et cognitifs et avoir complètement cerné le truc...  et si c'est trop mielleux ça me rend cynique et je peux être très pénible ...

Mais peut-être que ça a eu des effets thérapeutiques indirects (aux frais des thérapeutes parfois un peu trop "verts" ) 

Oui, je pense que ça dépend vraiment des personnes. Pour ma part, personne ne s'était réellement affronté à moi, je faisais ce que je voulais, comme je voulais et quand je voulais. Elle a su me montrer l'importance des limites, j'en avais un grand besoin, car personne ne m'en avait jamais mis . Mes parents encore moins que les autres.
Quand tu es obligée de te mettre dois même les obligations demandées par la vie sociale, surtout pour une Aspi, ce n'est pas simple.