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Se sentir rejeté...

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Se sentir rejeté... Empty Se sentir rejeté...

Message  SHALE 3/12/2019, 14:45

Se sentir rejeté : blessant même à l'âge adulte!


Nous avons tous vécu du rejet. Il constitue l'une des pires blessures. Au propre comme au figuré. Des chercheurs de UCLA ont découvert que le rejet déclenche dans le cerveau le même type de réponse que la douleur physique. Nous voulons tous faire partie d'un groupe et se sentir acceptés par ses membres. L'exil, ce retrait forcé de la société, fut longtemps un châtiment imposé aux criminels. Le rejet touche directement notre peur primale de l'abandon, peur que ressentent tous les nourrissons. La vie en groupe a longtemps été nécessaire à la survie. L'isolement signifiait souvent la mort.
Dans notre vie de tous les jours, nous sommes sollicités de toutes parts et nous ne pouvons accepter toutes les invitations à nous joindre à divers groupes, comités, activités. Nous faisons des choix et rejetons ce qui ne nous convient pas. Malheureusement, lorsque c'est nous qui sommes rejetés, on a très souvent tendance à le prendre " personnel ". Et qui dit rejet, dit baisse de l'estime de soi. Cependant, cette peur du rejet a du bon : elle nous sert de baromètre pour mesurer la qualité de nos interactions et nous permet d'apporter des ajustements. 
Le rejet, mal du XXIe siècle?
On attribue une bonne part des dépressions à ce sentiment d'isolement, au fait qu'on se sente à part ou exclus. Il y a 200 ans, on naissait, vivait et mourrait dans le même village, dans la même famille. On faisait partie à vie de ces groupes. Ce n'est plus le cas de nos jours. Les mailles du filet social sont de plus en plus espacées. Nous vivons maintenant dans une société d'une extrême complexité et sommes exposés à de nouvelles situations et de nouvelles personnes sur une base quotidienne. Ce qui fait augmenter nos " chances " de vivre le rejet. 
Vrai ou faux rejet?
Comme les situations propices au rejet sont multiples, on conclut parfois à tort qu'on a été rejeté. Il est donc sain de bien évaluer la situation avant de réagir. Il y a bien sûr des cas évidents de rejet. Le bouc émissaire en est l'exemple le plus évident. Cependant, la froideur perçue chez une personne ou un groupe à notre égard peut simplement être une forme de méfiance ou prudence face à nous, le nouvel arrivant. Il peut aussi s'agir d'indifférence ou de distraction. 
La peur qui paralyse
Le problème c'est que pour certaines personnes hypersensibles, il est très difficile de faire la part des choses. Pour elles, la peur de rejet est un problème énorme. Leur " baromètre social " ne fonctionne pas correctement et elles reçoivent constamment des messages d'alertes indiquant qu'elles sont rejetées. Elles en viennent à vivre dans l'anticipation du rejet. Elles ajustent sans cesse leur comportement, en font trop. Elles suscitent une certaine antipathie et ont de la difficulté à s'intégrer à un groupe. Et elles finissent par s'attirer exactement ce qu'elles craignent le plus : le rejet.

Ce dérèglement, ou cette mauvaise lecture des signaux, témoigne d'une blessure profonde, qui vient toujours de l'enfance. Avec le temps et les échecs à répétition, on finit par s'isoler afin d'éviter le rejet. 

Un autre trait typique de la personne qui se sent toujours rejetée est la rumination. Elle passera et repassera des centaines de fois le film de ce qui s'est passé, décelant du rejet dans le moindre détail. Au lieu de tenter de mettre les choses au clair ou de passer à l'action, elle est paralysée par un sentiment d'impuissance et de colère.
Des blessures d'enfance
La peur du rejet se développe pendant l'enfance et ses causes sont multiples : parents critiques, négligents ou absents. Elle peut se déclencher à la suite d'un événement traumatisant, comme la séparation du nourrisson ou du bébé avec ses parents (lors de naissance prématurée ou d'une maladie chez l'enfant ou l'un des parents par exemple). 

Une des causes les plus médiatisées ces dernières années est le rejet vécu par les enfants victimes d'intimidation à l'école. Souvent timides et effacés, ces enfants servent de boucs émissaires et subissent des blessures émotives graves, parfois irréversibles. Ils développeront souvent une tendance à vie à la dépression, auront toujours l'impression d'être à part, différents et rejetés. Voilà pourquoi il est impératif, en tant qu'adulte, d'intervenir immédiatement si on croit que notre enfant est victime d'intimidation ou s'il en est l'instigateur.
Reprendre le pouvoir qui nous appartient
Avoir peur du rejet c'est être passif et attendre des autres un signe, une ouverture. C'est accorder une importance démesurée à l'opinion des autres et à s'estimer en fonction du regard que les autres ont sur nous. C'est, au bout du compte, être à la merci des autres, être leur victime. On comprend donc que pour changer les choses, il faut rependre le contrôle et se redonner du pouvoir.
C'est aussi prendre ses responsabilités. Être en relation, c'est s'impliquer activement dans un échange avec l'autre. C'est parler honnêtement et écouter attentivement pour éviter les malentendus et le retour dans le cercle vicieux de l'apitoiement et du rejet. Être en relation demande un investissement de soi et du travail. Il y a peu de place pour la passivité. 

Il faut aussi apprendre à exister sans le regard de l'autre. Et cela passe par une bonne connaissance de soi. On doit apprendre à reconnaître nos forces et nos faiblesses, à s'accepter tel qu'on est. Peur du rejet et estime de soi sont intimement liées. Vaincre la peur du rejet est donc un processus long et profond.
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Féminin 01/01/2009

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Se sentir rejeté... Empty Retour sur l'impact du rejet chez le petit enfant..

Message  SHALE 3/12/2019, 14:46

Je voudrai revenir sur cette notion de rejet ressenti par le bébé, surtout à l'époque du stade oral…On pense souvent que l'alcoolisme prend ses sources à ce moment-là….

Pour comprendre il faut savoir que cerveau de l’être humain est constitué de 3 parties :

• le cerveau reptilien (dit aussi « archaïque »), centre de nos comportements primaires (instincts de survie…) et de notre contrôle moteur (respiration, digestion…),

• le cerveau limbique (dit aussi « émotionnel »), qui permet de mémoriser et ressentir les émotions,

• le néocortex (dit aussi « cerveau supérieur »), siège du raisonnement, qui intervient dans les fonctions cognitives supérieures : la conscience, l’imagination, la réflexion, le langage, l’apprentissage…
Chez l’enfant, le cerveau reptilien et le cerveau limbique dominent en grande partie ses comportements.
Le cerveau reptilien c'est donc le cerveau qui assure notre survie…Le bébé, contrairement à beaucoup d'animaux, ne peut pas s'élever tout seul, il ne peut pas manger seul, avoir une personne maternante auprès de lui est une absolue nécessité….Si cette personne qui lui apporte à manger a du retard , déjà le sentiment de rejet se met en place et l'enfant pleure quitte à se jeter voracement sur le biberon quand enfin il apparaît….

On peut donc se dire que cette notion de rejet est présente très tôt dans notre inconscient….Au moment du sevrage, du changement dans son alimentation et de la distance prise avec la mère, ce sentiment de rejet devient parfois obsédant pour l'enfant. Il a constamment peur d'être seul et de ne plus pouvoir vivre….C'est le moment où l'absence de la personne maternante est vécu comme une mise à l'écart et un danger de mort…. L'enfant ne supporte plus la séparation.

Si l'enfant n'est jamais rassuré par rapport à ce rejet, si on ne lui donne pas les moyens de comprendre qu'il n'a pas à avoir peur, cette peur du rejet restera tout le temps dans son inconscient et au fur et  à mesure que l'enfant grandit, elle se nourrira de tout ce qui peut l' alimenter ….

En résumant très rapidement la vie d'un malade alcoolique, on peut se dire que cette notion de rejet peut correspondre au manque qu'il essaie de combler par l'alcool, comme le bébé était comblé par le sein ou par le biberon….

L'alcoolique est cet enfant terrorisé par l'absence d'une personne rassurante et qui lui apporte la vie, terrorisé par le monde qui l'entoure où il ne peut pas s'appuyer sur des éléments rassurants, c'est cet enfant à qui il a toujours manqué quelque chose, une présence maternante, une présence rassurante…Même si quelqu'un jouait ce rôle, à cause de divers élément: absence de la mère, naissance d'un autre enfant accaparant l'attention des parents, ou d'autres choses du même genre, l'enfant a fantasmé ce rejet et a eu l'impression de le subir, ce qui fait que, même si ce n'était pas la réalité, il s'est inscrit dans son inconscient.
 Il s'est élevé dans cette notion de rejet, réelle ou fantasmée…
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