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L'homme est le seul animal qui accepte de mourir pourvu qu'il en tire un plaisir
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L'homme est le seul animal qui accepte de mourir pourvu qu'il en tire un plaisir
L'homme est le seul animal qui accepte de mourir pourvu qu'il en tire un plaisir (stupéfiants, alcool, etc.) Boris Vian
Extraite d’une discussion sur le dernier fil de Pascal, à qui je pense
aujourd’hui.
Je le comprends de cette façon là :
L’Homme est la seule créature vivante à pouvoir anticiper sa fin,
à se savoir mortel.
Accepter de mourir, on est bien obligé de s’y résoudre, c’est raisonnable.
Par contre, s’en remettre au hasard, à dieu, au destin, à quelque chose
en dehors de notre contrôle, c’est plus difficile pour beaucoup.
Les produits accélèrent notre fin, on le sait. Par contre, quand ils font
partie de notre vie, du système passablement logique et supportable
mis en place pour aller jusqu’à cette fin, et qu’on en tire un plaisir alors oui,
pour beaucoup c’est acceptable.
Plaisir de la satisfaction immédiate, ou plaisir de l’évasion,
plaisir ne signifie pas « joie » pour autant.
Plaisir dans un ailleurs, satisfaction du supportable, produits qui,
parce qu’ils sont à risques élevés, donnent aussi un sentiment de contrôle
sur l’idée d’une fin qui devient comme programmée, contrôlée un minimum.
Une fin qui ne viendra pas du hasard ni de la déchéance de la vieillesse,
une fin qui échappera à l’absurdité du hasard.
Plaisir cher payé, mais qui correspond à un sens, à une façon de vivre.
« Vivre plus, vivre vite » quand on est jeune, puis aussi « vivre en
ne se privant pas » plus tard, affirmation d’une puissance ou d’un contrôle
(« j’assume »), d’une réassurance aussi pour d’autres ("je profite,
je fais ce que j’ai envie, pas envie de me faire chier").
Accepter de mourir en tirant plaisir des paradis artificiels quand
on n’arrive pas à être heureux en entier en envisageant une fin
qui nous échappera…
Créer un système de façon de vivre qui crée une sentence.
Sentence lourde puisque c’est la mort, mais qui du coup justifiera
la validité d’une vie intense.
Foutaises sans doute, mais après tout la seule chose qui est dommage
là dedans c’est ce point de vue qui ne va pas plus loin que le bout
de son nez ni de sa ligne de poudre, de sa clope, de son verre.
Ce n’est pas un plaisir masochiste, la satisfaction l’emportant toujours.
Après… Boris Vian a écrit çà dans l’idée, pas au moment de mourir.
Quand on s’apprête à mourir des dégâts d’un produit, je crois qu’on
doit surtout être occupé par bien mourir, l’accepter, et qu’on redevient
comme un animal qui a tout simplement peur, et mal.
Cette phrase est une jolie pensée d’intellectuel qui a encore du recul.
Cette phrase, je l'ai entendue assez souvent en fait, elle est
dans mon vieux carnet de citations. J'ai été d'accord avec pendant des
années.
Il n'y a pas longtemps j'ai eu des doutes sur tout ce boulot qu'on
fait (quand on le fait) pour s'améliorer vraiment la vie, après l'alcool.
Ma thérapeute m'a dit un truc super: "pensez à tout ce que vous avez à perdre".
C'est beau de se dire que l'avenir est ouvert, la volte face vis à vis
des produits, même les moins dangereux, c'est dans ce registre là
qu'elle se situe.
Et envisager sa fin, c'est à s'ouvrir son "demain" que çà doit servir,
pas à trouver de quoi supporter un "aujourd'hui" qu'on a la possibilité
de changer dans l'instant en le pensant autrement.
Voilà, çà secoue quand quelqu'un part, mais çà remet aussi les
pendules à l'heure, parce qu'on se ressemble tous un peu quand
même. Bon week end à vous
Extraite d’une discussion sur le dernier fil de Pascal, à qui je pense
aujourd’hui.
Je le comprends de cette façon là :
L’Homme est la seule créature vivante à pouvoir anticiper sa fin,
à se savoir mortel.
Accepter de mourir, on est bien obligé de s’y résoudre, c’est raisonnable.
Par contre, s’en remettre au hasard, à dieu, au destin, à quelque chose
en dehors de notre contrôle, c’est plus difficile pour beaucoup.
Les produits accélèrent notre fin, on le sait. Par contre, quand ils font
partie de notre vie, du système passablement logique et supportable
mis en place pour aller jusqu’à cette fin, et qu’on en tire un plaisir alors oui,
pour beaucoup c’est acceptable.
Plaisir de la satisfaction immédiate, ou plaisir de l’évasion,
plaisir ne signifie pas « joie » pour autant.
Plaisir dans un ailleurs, satisfaction du supportable, produits qui,
parce qu’ils sont à risques élevés, donnent aussi un sentiment de contrôle
sur l’idée d’une fin qui devient comme programmée, contrôlée un minimum.
Une fin qui ne viendra pas du hasard ni de la déchéance de la vieillesse,
une fin qui échappera à l’absurdité du hasard.
Plaisir cher payé, mais qui correspond à un sens, à une façon de vivre.
« Vivre plus, vivre vite » quand on est jeune, puis aussi « vivre en
ne se privant pas » plus tard, affirmation d’une puissance ou d’un contrôle
(« j’assume »), d’une réassurance aussi pour d’autres ("je profite,
je fais ce que j’ai envie, pas envie de me faire chier").
Accepter de mourir en tirant plaisir des paradis artificiels quand
on n’arrive pas à être heureux en entier en envisageant une fin
qui nous échappera…
Créer un système de façon de vivre qui crée une sentence.
Sentence lourde puisque c’est la mort, mais qui du coup justifiera
la validité d’une vie intense.
Foutaises sans doute, mais après tout la seule chose qui est dommage
là dedans c’est ce point de vue qui ne va pas plus loin que le bout
de son nez ni de sa ligne de poudre, de sa clope, de son verre.
Ce n’est pas un plaisir masochiste, la satisfaction l’emportant toujours.
Après… Boris Vian a écrit çà dans l’idée, pas au moment de mourir.
Quand on s’apprête à mourir des dégâts d’un produit, je crois qu’on
doit surtout être occupé par bien mourir, l’accepter, et qu’on redevient
comme un animal qui a tout simplement peur, et mal.
Cette phrase est une jolie pensée d’intellectuel qui a encore du recul.
Cette phrase, je l'ai entendue assez souvent en fait, elle est
dans mon vieux carnet de citations. J'ai été d'accord avec pendant des
années.
Il n'y a pas longtemps j'ai eu des doutes sur tout ce boulot qu'on
fait (quand on le fait) pour s'améliorer vraiment la vie, après l'alcool.
Ma thérapeute m'a dit un truc super: "pensez à tout ce que vous avez à perdre".
C'est beau de se dire que l'avenir est ouvert, la volte face vis à vis
des produits, même les moins dangereux, c'est dans ce registre là
qu'elle se situe.
Et envisager sa fin, c'est à s'ouvrir son "demain" que çà doit servir,
pas à trouver de quoi supporter un "aujourd'hui" qu'on a la possibilité
de changer dans l'instant en le pensant autrement.
Voilà, çà secoue quand quelqu'un part, mais çà remet aussi les
pendules à l'heure, parce qu'on se ressemble tous un peu quand
même. Bon week end à vous
lolo6- Super Tchatcheur
- 24/06/2012
Re: L'homme est le seul animal qui accepte de mourir pourvu qu'il en tire un plaisir
Il n'y a que la phrase de la thérapeute qui me convienne: 'pensez à tout ce que vous avez à perdre ", ça oui, alors autant le repousser le plus loin possible, ce sera assez dur à accepter le moment voulu...
SHALE- Admin
- 01/01/2009
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