Bonsoir... Ma femme boit, j'en ai marre !!

Bonsoir,
Si je vous dit tout, c'est un roman, ça fait 9 ans que mon épouse a ce problème d'alcool. Au début c'était vivable... Au début seulement...
J'ai dû la faire interner en HDT, 3 semaines en 2009. Ca s'est arrangé temporairement.
Là, elle sort encore du Chs psychiatrie de Dijon, son taux de gamma gt est redescendu à 94, avec suivi médicaments et psychologue, mais elle continue de déconner. (liste des médicaments : aotal 333mg -totalement inefficace!!-, séresta 50mg, Vitamines B1 B6 Bayer).
J'ai beau (essayer de) me montrer courtois, attentionné, elle planque toujours ses bouteilles. Là c'est rhum et whisky... Tout y est passé avant : le gros rouge, pastis, bière...
En ce moment, quand elle s'énerve, elle me demande que je la frappe, que je ne suis bon qu'à ça!!.. Je l'ai déjà frappé 1 fois, quand c'était insupportable en 2009, elle s'est plainte à la gendarmerie, j'ai écopé d'un "rappel à la loi". Des fois elle prend sa voiture dans un état alcoolisé flagrant (je l'ai fait soufflé dans le ballon)... Rajouter en + les mensonges sur des crédits qu'elle souscrit... et que je rembourse... ah ça, on peut dire que je me suis marié pour le meilleur et pour le pire!!
Le meilleur, nous avons un enfant qui va avoir 15 ans...
J'essaye de la motiver pour retrouver un travail, ça contribuerait grandement à son équilibre, non? Il y a aussi la cigarette...
Un miracle, il faudrait un miracle.. Merci de m'avoir lu.

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Vous pouvez enlever le sujet du chapitre "présentation"?
Là ce soir, ma femme est encore partie avec sa bagnole je ne sais où et dans quel état?
Heureusement c'est anonyme, je reconnais l'avoir frappée il y a 2 ans (au niveau des hanches et sur un bras), c'était juste avant de l'emmener se faire soigner, les nerfs ont lâché. Ce fut très pénible pour moi..

J'ai enlevé la plus grosse partie de ton post de présentation pour en laisser le minimum, j'espère que ça te conviendra.
Comme te l'a dit Cristal, tu ne peux rien faire à sa place et ce n'est pas toi qui pourra la pousser à se faire soigner. Il faut que le déclic vienne d'elle même et pour ça, on ne sait pas quand ça peut se passer.
Néanmoins il y a des attitudes que le conjoint peut avoir qui amène progressivement le MA à se rendre compte qu'ils ne peuvent plus continuer avec l'alcool.
Tout d'abord, il faut que tu vives pour toi et que tu laisses de côté l'alcool. Je m'explique. Quand ton épouse est alcoolisée, tu l'ignores, tu ne fais rien à sa place, tu la laisses responsable de ce qu'elle a à faire, tu ne lui sauves pas la mise dans des situations difficiles où l'alcool a pu l'amener, tu la laisses se débrouiller.
Tu ne la fliques pas. Si tu trouves une bouteille, pour lui montrer que tu n'es pas dupe, tu la sors, tu la mets en évidence mais tu ne lui en parle pas, c'est sa maladie, c'est à elle de la gérer.
Par contre quand elle n'est pas trop alcoolisée, qu'elle peut entendre ce que tu as à lui dire, tu peux lui préciser clairement que tu ne veux plus de l'alcool entre elle et toi, que si elle continue à s'alcooliser, tu la laisseras avec ce produit et que tu vivras pour toi. Si tu ne peux pas t'éloigner géographiquement, change de pièce, fais toi un coin à toi, un refuge pour tenir le coup car ça ne va pas être facile. Tu auras droit au chantage, aux promesses, à la colère, à tout ce dont nous sommes capable et crois moi, les malades alcooliques sont très manipulateurs, j'en suis une, je sais de quoi je parle. Ne te laisse pas impressionner, tu refuses de la partager avec l'alcool, si elle ne veut pas le quitter, elle gère.
C'est très dur, je te préviens et il serait bon que tu te fasses aider par un psy, un groupe de paroles ou un MAB (mouvement d'anciens buveurs) , il y en a qui prennent en charge l'entourage...
Mais nous allons continuer à en parler en faisant connaissance.
Un conseil tout de même, quand ta femme a bu, cache les clefs de la voiture, si elle cause la mort d'autres personnes, c'est tout de même grave.....
Courage à toi....

tu es au bon endroit laurent,c'est ton espace maintenant

comme je te le disais ,tu ne peux pas forcer ta femme a se soigner,si elle ne le decide pas elle même,alors cela ne servira a rien

il faut qu'elle touche son fond c'est a dire descendre très bas pour qu'elle se rende compte d'elle même qu'elle n'a pas d'autre choix que de se soigner.

pour ce qui est de l'attitude que tu dois avoir face a elle,il est très simple: le detachement c'est a dire que tu ne t'occupes plus de son problème d'alcool,tu l'ignores lorsqu'elle est alcoolisée,tu ne lui parles pas car les discussions ne servent a rien et n'apportent rien,tu ne repares pas ses bourdes comme lui trouver des excuses vis a vis de ses amis ou travail,tu ne prends pas de rdv a sa place et tu ne fais pas les demarches pour se soigner pour elle

tu as un texte en haut de la rubrique qui se nomme "le detachement"lis le et tu comprendras mieux

il faut que tu te protèges TOI face a cette maladie,que tu penses a toi et que tu cesses de vivre en fonction de ses alcoolisations.
il faut que tu revives,que tu sortes,que tu vois du monde,que tu fasses des choses qui te font plaisir et que tu redécouvres ta vie autrement qu'a travers l'alcool de ta femme.

tu es impuissant face a cette maladie laurent,tu ne peux rien faire alors pense a toi et laisse la a SON combat que tu ne peux pas mener a sa place

lis un peu les temoignages et tu comprendras un peu mieux

j'espère que tu trouveras des reponses ici

Bonjour Laurent,

je suis moi aussi co dependant d'un malade alcoolique. et j'ai moi aussi failli étrangler mon compagnon, il y a trois ans tellement il m'avait poussé a bout je l'ai empoigné par la col, plaqué par terre, et je l'ai maintenu, je ne rendais même plus compte de ce que je faisais .

il faut que tu comprennes que c'est une maladie, et qu'elle seule à les clefs pour s'en sortir. tant que ta femme n'aura pas touché son fond, tu pourras (et c'est certainement ce que tu fais déjà) faire tout ce que tu veux pour l'empecher de boire, elle boira.

laisse la s'écrouler, si elle doit conduire en état d'ébriété, elle se fera arrêter.

tu as le droit de vivre ta vie et ton gosse aussi, sortez, aillez une vraie relation père fils, que l'alcool ne soit plus entre vous. faites du sport ensemble.

allez voir un concert, foncer au cinéma, vivez enfin votre vie a tous les deux.

le détachement c'est reprendre sa vie en main tant que l'autre n'est pas apte a vivre avec nous.je te souhaite que ta femme se rendre compte de ce que vous allez avec ton fils mettre en place, mais ce n'est pas votre rôle de l'aider.

amicalement

Laurent

Merci pour la clarté de vos 3 réponses.
Petite explication : Le problème d'alcool serait arrivé après la mort de son père, du cancer à 54 ans, qui lui aussi était porté sur alcool + cigarette et en +, ne se soigna pas quand il a vu du sang dans les urines.. Quand il a été hospitalisé suite à malaise, son sort était lié. Ma femme me dit "t'es pas mon père!", mais son père n'était pas vraiment un cadeau, famille très précaire, son père sur des chantiers dans toute la France, sa mère et ma femme, alors enfant en caravane : pas d'école, pas d'électricité..

Le détachement je veux bien, mais quand tu te fais insulter tous les jours... Quoique depuis un moment quand elle me dit vouloir me quitter, je lui rétorque "pas de souci!" : l'alcoolisme, dilapider l'argent, pourrir l'ambiance familiale et je ne parle même pas de vie intime sont à mettre dans la balance.
Petit flash-back :hier soir je découvre une bouteille de whisky 1/2 vide au garage, elle écroulée sur le lit 19h30 pas faim, je lui en parle, et aussi sec, elle descend enlever la bouteille et elle se casse !! retour 3h30 du matin, repartie en me disant "Tu vas me remmener chez les dingues?!" (au chs), retour définitif 7h30 petit matin, de mauvais poil..
En ce moment j'ai rapté la clé de la boîte aux lettre, pour surveiller ce qu'on reçoit, ses comptes, c'est bien beau de la laisser toucher le fond, qui c'est qui paye ? "Le gros con" (moi).
J'ai l'impression que même à jeun, elle s'énerve pour un rien... Notre relation de couple a de toutes manières toujours été "à fleur de peau", mais franchement ça me saoule quand elle vient me reprocher des trucs d'il y a 20 ans !!
"Querelles d'amoureux"?

Mardi elle doit avoir un entretien pour éventuellement travailler, j'espère qu'elle va y aller du bon pied..
En fait d'enfant, c'est une fille, elle entre cette année au lycée, elle et ma femme ont insisté pour un lycée privé ; elle se fait de nouvelles copines, et aurait même un petit ami... Pour sa mère, elle comprend bien que c'est une maladie..

Laurent,



pour l'argent, tu as la solution de diviser vos comptes si vous avez un compte joint. tu n'as pas besoin de son accord pour le faire, au moins tu fais virer ton salaire son ton propre compte.

pour "le gros con" que tu penses être , moi je dirai plutôt un mec admirable qui essaye a tout prix de sauver sa femme alors qu'il ne le peut pas.

pour les calins, j'ai fait dormir gilles sur le canapé pendant des mois tellement il empestait la bière.

pour le détachement, laisse la gueuler tout ce qu'elle veut, c'est l'alcool qui parle, normal qu'elle réparte sur de vieilles disputes c'est toute la problématique du MA, ce triturer l'esprit avec des choses qui peuvent nous sembler anodines mais qui pour eux sont insurmontables sans alcool, et avec l'alcool ils ne savent plus comment s'en défaire.

le détachement, c'est profiter de sa vie pour soi, se retrouver soi, si elle est bien, tu vis avec elle, si elle est alcooloisée, tu sors, tu part mais tu ne subis pas, elle soit assumer ses propres erreurs, affrontées ses propres peurs, elle aura le déclenchement soit en certain, mais toi en attendant tu dois prendre soin de toi. la co dépendance est vraiement pernicieuse, tu ne la voit pas venir, mais elle détruit énormément. va faire un tour sur nos post, tu verras que ce que tu vis n'est pas de ta faute, et que tu n'es pas responsable de l'état de fragilité de ta femme

pardon pour ta fille, j'ai peut être lu trop vite. mais c'est très bien qu'elle s'éloigne de sa mère pour assurer ses études sereinement.

courage Laurent

laurent a tout dit,le plus important aujourd'hui,c'est TOi et ta detresse,tu n'as pas a subir une maladie qui n'est pas la tienne et le seul moyen de lui faire prendre conscience que l'alcool va tout lui enlever,c'est de ne pas cacher ce que l'alcool lui enlève

c'est quelque chose de terrible a faire et a vivre mais il n'y a pas d'autre choix pour faire bouger un malade alcoolique.

Alors,si elle est écroulée sur son lit,tu la laisses,si tu trouves une bouteille,tu ne la jettes pas ,tu la mets en evidence pour qu'elle sache que tu as vu mais tu ne le lui reproche pas non plus,ça ne fera que la culpabiliser d'avantage et la faire boire encore plus,les reproches n'ont aucun poids face au besoin d'alcool qui nous tenaille.

alors vis pour toi,ne t'occupes pas d'elle qd elle a bu,fais des choses pour toi et tu verras qu'elle va peu a peu réagir en te voyant vivre ta vie sans plus t'occuper de sa maladie car elle a besoin de toi dans son malheur,besoin de ta colère et de ta rancoeur pour se complaire un peu plus ds la maladie.
Si tu n'es plus acteur ds sa maladie,alors elle va tout se prendre en pleine figure et c'est ce qui va la faire réagir.

Fais en fonction de toi,tourne le dos lorsqu'elle est alcoolisée,ferme tes yeux et tes oreilles lorsqu'elle est agressive et injurieuse,le détachement est la pire arme pour un MA.

As tu des hobbies??aimes tu le sport?le ciné?as tu des amis?il est temps de ressortir tout ce que tu aimes et de vivre enfin hors de l'alcool,ce n'est pas ton combat,c'est le sien .

mais on va en reparler Laurent,tu peux poser toutes les questions que tu veux ici

bonjour et bienvenu,
j'étais codépendante d'un conjoint MA
Tout ce que tu racontes me parle beaucoup et résonne en moi
Les amis ont tout dit
je te suggère de participer à des groupes de parole pour l'entourage de MA, dans ces groupes, tu vas entendre des témoignages de personne qui vivent la même chose que toi, tu pourras en parler et écouter librement afin de retrouver un certain apaisement et surtout quelques outils pour retrouver le contrôle de ta vie
je te te donner les coordonnées des groupes de ta région par mail perso
bon courage et n'hesites pas à poser toutes tes questions

bonjour Laurent et bienvenue,

MA, c'est le détachement de mon mari qui a provoquer mon déclic. plus je devenais invivable, plus il s'éloignait pour trouver un peu de sérénité.

PS : il ne savait pas que je buvais trop. Du coup il comprenait encore moins et se montrait très dur

bon courage

Bonsoir Laurent,

Bienvenu. Je suis également conjointe d'un MA.

Les autres t'ont tout dit:Essayes du mieux que tu peux de t'éloigner par tous les moyens possible de l'alcool.

Si tu ne peux pas partir quelques jours de chez toi même si ta femme est alcoolisée, trouves toi un lieu chez toi où tu peux t'évader. Elle hurle et c'est insupportable, mêts des boules caisses pour ne pas l'entendre.. préserves toi et pense à TOI un maximum. Fais des petites choses qui te font plaisir...

Lorsqu'elle est sobre: parle lui calmement sans la dénigrer,ni la culpabiliser mais dis lui simplement que tu ne veux plus la partager avec l'alcool car les conséquences de ses alcoolisations sont trop difficiles à vivre pour toi.
Dis lui avec tes mots à toi que ce n'est pas de sa faute si elle est a un problème avec l'alcool mais qu'elle est responsable ELLE de sa santé! Essaye de la laissé s'occuper de ses propres affaires....
Je sais, plus facile à dire qu'à faire et après 9 années ,je crois, d'autres habitudes prises tu dois te dire que tu hallucines. C'est sur, tu vas tatonner, te planter parfois mais au bout du compte, petit à petit, tu parviendras de mieux en mieux à te détacher....
Nous sommes comme des bébés qui apprennet à marcher en ce qui concerne le détachement!

A bientôt,

Rebecca.

@ cristal
J'ai un trait de caractère qu'elle me reproche sans cesse: ne pas avoir ou très peu d'amis, elle non plus d'ailleurs. On arrive à faire des activités mais surtout "en vase clos". elle est plutôt casanière, et moi j'aime bien sortir, pour changer d'air,

Le détachement, ça finit par porter ses fruits? Pendant longtemps j'ai "laissé pissé le mérinos" (belle expression) c'est à dire supporter, mais j'ai toujours été attaché à elle, sans m'en détourner. Elle sait bien me mener par le bout du nez ou d'autre chose d'ailleurs...
Ok je vais étudier ce détachement, mais je la sent si fragile, si au bord du gouffre... Aussi au bord de me quitter comme elle me menace de le faire!
C'est triste à dire mais il y a beaucoup de gens qui se séparent de leur conjoint MA (..vocabulaire), j'aimerais tellement qu'elle redevienne comme avant !

elle ne sera plus comme avant laurent,elle sera différente si elle arrete de boire ,elle sera enfin elle même et tu devras la redécouvrir toi aussi
mais c'est de toi dont il est question ici et de Ton bien être:
tu avais des amis,il faut que tu les retrouves et que tu sortes de nouveau,pourquoi t'enterrer toi aussi,tu n'es pas malade

elle menace de partir?? elle ne le fera pas car elle a besoin de ta co-dépendance pour vivre son alcoolisme,plus tu la verras alcoolisée,plus tu réagiras a ses alcoolisations,plus elle s'accrochera a toi et moins elle pourra s'en sortir

il faut qu'elle aille ds ce gouffre pour qu'elle veuille en sortir,si tu l’empêches de tomber,pourquoi veux tu qu'elle arrete de boire??

le détachement n'est pas de l'abandon c'est faire en sorte de ne pas sombrer toi aussi dans le gouffre de l'alcool.

Alors tu vis avec elle "normalement"lorsqu'elle est sobre mais tu fuis quand elle a bu pour ne pas etre touché par ce poison.
tu as une vie a vivre,la TIENNE,tu t'oublies totalement là et ne vis qu'a travers la maladie de ta femme

fais du sport,sors,va parler entre copains,fais toi plaisir et sois heureux de vivre,elle t'en voudra surement mais cela ne pourra que lui donner envie d'en faire autant

TOI d'abord laurent et ne te laisse plus toucher pâr l'alcool,ce n'est pas TON combat,c'est le sien

Bonsoir Laurent,

comme tu aimes ta femme MA, j'aime mon compagnon MA.

je l'aime lui mais pas ça maladie. tout comme toi.

pour le moment votre amour est baser sur ta peur qu'elle se fasse du mal, pour la protéger, ce qui est tout à fait compréhensible. j'ai fais la même chose.

mais toi dans cette vie où te situes tu, tu n'es plus un amant mais un protecteur, et elle fera tout ce qu'elle pourra (en te menacant de tout est n'importe quoi) pour te laisser dans cet état de pensée.

tu vas t'épuiser a te battre a sa place et tu finiras par la quittée ou comme moi tellement tu te seras fait de mal, tu voudras mettre fin à tes jours.

les nombreux echecs, les reproches a outrances, les incessants mensonges, font que petit à petit tu vas perdre toute confiance en toi.

vous n'avez que peu d'amis a cause de la maladie de ta femme ou c'est un choix?

la seule maniére qui l'aidera, est le détachement, c'est épuisant mais avec le temps, de l'amour pour toi, de l'estime pour toi, de la compassion pour ce que tu vis, tu trouveras ton bien être même si la soirée est mal partie parce qu'elle est alcoolisée, ca te passera au dessus, non pas que cela ne te touchera pas mais tu auras mis en place tes techniques pour trouver ton bien être, tu apprehenderas les situation plus sereinement, tu géreras mieux tes réactions, tes pulsions, et surtout tes paroles.

crois moi mon compagnon est en pleine confusion en ce moment, mais j'accepte qu'il ait une faiblesse, mais il ne me pertubera pas, je ne le laisse pas m'atteindre, je ne réponds pas aux reproches, il est très confus en ce moment mais quand il aura retrouvé son calme, nous recommuniquerons.

accroches toi parce que c'est destabilisant pour le MA et il va vraiment te provoquer pour te faire changer de direction.

le seul mot que tu dois retenir, c'est que tu es la personne la plus importante pour toi.

amicalement

laurent

bonjour,
les amis t'ont tout dit
Je m'interroge comme Laurent, l'isolement est un choix ou le résultat de la maladie?
Dans mon ancienne vie, je m'étais éloignée de ma famille et de certains de mes amis pour me consacrer ma vie à sauver mon ex conjoint à sortir de l'alcool.J'en suis responsable en partie de cette situation que j'ai entretenu pendant des années.
Malgre tout cela, l'alcool a été le plus fort.
Donc, j'ai repris ma vie en main avec force et courage en le laissant dans son combat.
Moi aussi je n'avais jamais envisagé de divorcer, c'était une certitude absolue jusqu'au jour ou j'ai décidé de faire le choix en mon âme et conscience de VIVRE et non plus de SURVIVRE.
bon courage

Je n'ai jamais vécu entouré d'amis ou 1 ou 2, des fois ça me gêne, c'est "pas normal"??
J'ai toujours dans la tête qu'il y aurait un modèle idéal, avec plein d'amis... Et je n'en recherche pas : ça ne me paraitrait pas insurmontable, au boulot, s'inscrire dans club style loisir.. Cette histoire d'amis, je préfère m'en amuser, comme sur Facebook, il faut avoir un max d'amis pour avoir bonne réputation, c'est ça?? Perso, je n'y suis pas.
Le croirez-vous, je suis très bavard, c'est un défaut...

Non ce n'est pas l'alcool qui a provoqué l'isolement. Ma femme connaissait mon caractère dès le départ. Ma femme a une très bonne amie qui habite le village voisin, une cousine en ville, et même, depuis peut-être 30 ans une sorte de correspondant (Vincent, fan club de... Allez, je vous le dis ça va détendre l'atmosphère.. Goldorak) qui habite dans les Alpes, ils se contactent régulièrement.

En parlant de détachement, je viens de lui téléphoner, elle passe le w-end au vert chez sa mère (là pas d'alcool, ma belle mère avait ce problème, elle s'est totalement guérie) mais la conversation s'envenime toujours, j'ai le malheur de lui parler de sujets qui fâchent, je me fais du souci, l'autre jour elle me sort "j'ai plus que 16€ sur mon compte" (on a des comptes séparés)... Pas très raisonnable...
En ce moment j'arrive pas à faire la différence quand elle a bu que non; ça doit aussi être dû au fait qu'elle dort très mal, me dit faire des cauchemars (que je la tue)... Ou les médicaments, ce Seresta, l'autre semaine, elle était apparement nymphomane, puis retour à zéro.. Dommage..

Vos conseils de détachement sont avisés, mais j'ai l'impression qu'elle ne m'écoute pas et verra-t-elle un changement de mon côté?

Je vous remercie pour les réponses.
@ vola : C'est vrai j'hésite, mais je ne peux encore me résoudre: dans la vie, j'ai toujours l'impression d'attendre qqchose, de positif et salutaire à venir.. Des fois ça vient pas, ou tard...
@ Laurent: Ta dernière réponse sur le détachement, le déroulement inexorable d'une soirée qui part en sucette : me parle de très près.
Je vais donc tenter de mieux me gérer.

bonjour,
je te suggère de prendre soin de toi, de t'occuper de ta propre personne en espérant(non en attendant) que ta conjointe puisse un jour t'entendre.
L'attente m'a donné l'illusion du contrôle sur les évènements, cela m'a bouffé la vie.
te souhaitant bon courage et surtout aies confiance en toi

En fait ma femme reste en weekend... Très prolongé chez sa mère. Pour moi c'est comme si elle était en cure. L'alliance est sur la table de nuit. Pas glop.
Plutôt qu'on s'engueule à la maison, je préfère de loin... Et elle aussi.
Elle m'a l'air un peu calmée, mais toujours super fatiguée.
C'est vrai je me demande depuis quelques années si j'ai pas foutu en l'air une bonne part de ma vie..
Tiens, mon souhait aurait été d'avoir un 2ème enfant, qui n'est pas venu ; ce qui est venu il y a 9 ans, c'est l'alcool, et avec une mésentente en crescendo.
Les évènements, on ne peut pas dire que je les ai contrôlés ; la plupart du temps c'était la politique de l'autruche...
Pour l'instant seul avec notre fille, ça se passe pas mal;
J'ai aussi souvent une autre pensée en forme de proverbe, je crois que c'est ça :
"un chien vivant vaut mieux qu'un lion mort". C'est à dire qu'il vaut mieux s'accomoder de l'existant. Il faut que je précise que j'avais un frère qui s'est suicidé, j'y pense régulièrement..

J'aimerais bien une happy end définitive, mais là encore, on attend, on attend...

bonjour,
Moi aussi j'appréciais les moments où je me retrouvais seule à la maison pendant une ou deux semaines. C'était du temps et l'espace pour me ressourcer, c'était très agréable.
Cela me permettait de mieux réfléchir sur ma situation et voir les choses avec beaucoup de recul.
Profites donc si tu veux bien de cet instant de vie pour être en bonne compagnie avec toi même.
Mes attentes vis à vis des autres m'ont mis ma propre vie en suspens,je ne cessais pas de me dire à moi même "oh que cette vie ne me convient pas".
Parfois, j'essayais de faire arriver les choses et je me suis cassée la figure car ce qui arrivait ne me convenait pas.
Et puis un jour comme un déclic, je me suis dite si cette vie ne me convient pas, qu'est ce que je peux faire pourqu'elle puisse me convenir?
C'est à partir de là,que je me me suis en action et depuis quelle joie de vivre une vie qui me correspond
bon courage à toi

Laurent,



tu la sais en sécurité, alors apprécie ce temps sans prise de tête, ressort ton vélo, ta moto, enfin bref, vit pleinement ces moments où tu n'as pas de question à te poser, changes toi les idées.

tu sais au fond de toi que de te suicider rendra ta fille aussi malheureuse que toi, et je suis certain que tu ne veux pas lui infliger ça.



je reprends ce soir.

@ vola
Merci pour tes éclairages, c'est vrai il faut prendre du recul. Se retrouver seul, ça pose. Tiens ça fait bizarre, je me relis mon journal intime, avec des hauts et des bas... Si ça se trouve, le détachement, j'étais dedans jusqu'au cou sans le savoir comme Mr Jourdain... Je la laissais faire, des fois les nerfs qui reprennent le dessus à vider ce qui est (mal) planqué dans l'évier..

Pour le déclic, moi c'est surtout de l'emmener de force se faire soigner..
J'espère que elle, le déclic elle vient de l'avoir en retournant -temporairement (?)- chez sa mère.
Du courage il en faut surtout pour la MA. La volonté de rester clean, et réaffronter la vie, le temps qui passe..

@ laurent
Je te rassures je ne songe pas une seule seconde au suicide, c'était mon frère... alors que nous étions jeunes.. Peu d'explications (echec sentimental? ...???) et je venais juste de rencontrer ma femme exactement à ce moment-là..
Alors si j'y songe, c'est à cause de ce drame familial;
La vie est si précieuse, et les liens que l'on se créé, je ne voudrais les briser dans mon couple.

De toute façon, tu ne peux qu'atttendre là. Alors oui, profite de la vie, pour toi et pour ta fille, fais toi plaisir, essaie de te créer un environnement qui te plaise, où tu te sentes bien..S'il y a des activités que tu aimes faire, vas-y fonce, c'est le moment...
Tout ce que tu mettras en place te permettra d'exister par toi même, loin de la maladie alcoolique, même si ta femme revient, tu auras cette vie à toi sur laquelle t'appuyer pour tenir le coup. Mais peut-être de son côté est-elle, elle aussi, en train de faire le point et de se poser les bonnes questions...Je vous le souhaite de tout coeur...

oui Laurent, j'ai bien compris que cela était dû à l'ambiance familiale, mais tu sais moi la corde je suis aller l'acheter quand gilles était en cure parce que je ne savais plus vivre sans avoir a m'occuper de lui et à gérer sa maladie.

alors oui refais des choses que tu avais laisser tomber, reprends contact avec des amis (même si tu a l'air assez "solitaire" pas choix), va au cinéma, tu sais je n'avais pas fait de sport pendant plus de 15 ans et maintenant chaque semaine 2 footing de 4 km, deux séances de piscine les midi, et le sac de frappe de boxe dans le garage, des pompes des abdos, même crevé je vais les faire et ca fait du bien, je vois mon corps changer moi qui était sec comme un coup de trique je commence a voir poindre de jolis petits muscles.

retrouve ta joie de vivre et accroches toi a cela et pour le détachement tu verras bien quand ta femme rentrera, selon son état d'esprit et je vous souhaite qu'elle aussi de son côté réflechisse a tout cela et surtout à elle.

bonjour laurent, je suis moi aussi codépendante, tu as déjà eu beaucoup de très bons conseils, je voulais juste revenir sur la violence que tu as eu , j'ai moi aussi réagit une fois avec violence, j'ai giflé mon mari ça n'était jamais arrivé en 20ans et j'ai continué avec quelques coups de poings. tout cela par fatigue, désespoir.... et après forcément je m'en suis voulu, je ne suis pas "ça", mais il m'avait fait sortir hors de moi. Grâce au forum, j'apprends à mieux me retrouver, à m'aimer à nouveau, et laisser tout cela derrière.
Mon mari a fait 2 cures et une post-cure mais avant il a fallu qu'il plonge bien profond et qu'il se retrouve face à lui-même ou plutôt face à face avec l'alcool sans moi au milieu, car je prenais du large. aujourd'hui, c'est pas tous les jours simple, car je reste inquiète mais, je ne suis plus dans un état d'angoisse perpétuel, car je m'occupe de moi et j'ai surtout compris, qu'il avait sa propre responsabilité et son propre travail à faire sur cette maladie ! Comme tu le dis, la vie est précieuse, et je ne veux plus gâcher la mienne !
Je veux que notre couple résiste mais c'est à deux que ça se fait avec chacun ses responsabilités pour que ça marche.
Pense bien à toi !

Ma femme est rentré de chez sa mère, j'attendais un peu pour le signaler au cas où elle y reparte aussi sec sur un coup de tête... Maintenant c'est la phase "trouver du boulot", plutôt qu'elle replonge, je préfèrerais...

@ cris : Tu as bien tenu le coup après ces faux-pas; perso, j'ai dû aller à la gendarmerie, ça me rassure que la vie continue ; comme moi il faut espérer que le pire est passé ;

J'ai du mal à appréhender "la vie d'après".. (???)
.. Surtout en me demandant si en fait, c'était une pause avant le retour de l'alcool..

Pour le moment, il faut toi aussi que tu vives au jour le jour, en pensant à toi et non pas les yeux rivés sur ta compagne pour voir si elle va rechuter ou non.....Tu continues à t'occuper de toi, à mener ta vie, et tu attends qu'elle ait envie de parler.. Tu ne forces rien, tu ne contrôles rien, tu lâches prises et tu verras tout sera bien plus simple...