Plaisir immédiat et plaisir différé...

Vous devez vous demandez pourquoi je mets cette vidéo sur un marshmallow. C'est une expérience justement sur la capacité à repousser son plaisir ou l'incapacité, à le faire, style il nous le faut tout de suite. Les enfants ont chacun un marshmallow, ceux qui arriveront à attendre un certain temps pour le manger, en auront deux.
Alors regardez bien l'attitude de ces enfants.... Ceux qui arrivent le mieux à repousser l'envie de le manger sont ceux qui ne le regardent pas, qui laissent leur regard être attiré par autre chose, qui s'intéressent à ce qui se passe dans la pièce. Ceux qui ne quittent pas le marshmallow des yeux, ne mettent pas longtemps à craquer...

J'ai fait un parallèle avec l'alcool. Je ne parle pas des malades alcooliques dépendants physiquement, là, c'est un autre problème, je parle de la plus part des MA quand ils luttent pour refuser le premier verre.
En fait il faut trouver une façon d'oublier le plaisir immédiat et se concentrer sur ce que nous apportera le plaisir différé, ce qu'il nous apportera en plus. Et là, il faut , comme ces enfants chercher une manière d'oublier ce désir immédiat du verre car il supprimera tout plaisir à venir et nous mettra au contraire mal dans notre tête et dans notre corps. Il faut donc trouver des subterfuges pour éviter de penser à ce premier verre...
Vous avez des idées pour savoir comment faire?

Pour ma part, je pense qu'il faut garder en tête visuellement ce ce qui se passera si on boit ou si on ne boit pas ce verre, ne pas se poser la question de savoir si on va le boire ou non, mais penser uniquement à ce qui se passera par la suite.....Eviter de regarder le verre comme l'enfant évite de voir le marshmallow!

le problème du MA c'est qu'il ne vit que l'instant présent et quand il a une envie,il n'a plus la capacité de voir au delà de ce verre non pas plaisir mais soulagement d'un mal être.C'est là que l'on voit la force qu'il faut déployer pour ne pas succomber et je pense que c'est quasi impossible a faire au tout début si on est pas réellement dans une demarche de lutte et qu'on a un verre devant soi.
Pour ma part,j'ai bien essayé le "je vais être mal après,ça va mal se finir,tu vas le regretter" mais le soulagement que me procurait cette première gorgée etait toujours plus forte,cet instant qui ne dure que quelques minutes à peine

si j'ai pu tenir les fois suivantes,c'est pour ne pas décevoir les gens du forum que je venais de rejoindre,je voulais leur montrer que j'etais capable et surtout,j'attendais leur BRAVOS,c'est ce dont j'avais besoin,juste d'être soutenue et qu'on croit en moi;c'est ça qui me retenait la main mon fils aussi a beaucoup joué,je ne voulais pas le perdre a cause de l'alcool

mais je pense que chacun a ses propres armes,c'est interessant de savoir ce qui vous a poussé a dire NON

Tout dépend aussi du niveau de dépendance. Pour ma part, dépendante physiquement à 100 pour 100, il m'était absolument impossible de ne pas prendre ma dose même si l'alcool ne m'apportait plus aucun plaisir depuis longtemps, il m'aidait juste à être un peu moins mal!!! Pour moi c'était évident que je n'aurais jamais pu arrêter seule même en cure ambulatoire, c'était impossible.
La cure a été la bonne solution et heureusement sinon je ne serais plus en vie à vous parler!!!

j'ai bien aimé cette vidéo, merci beaucoup car il est plein de franchise. Le parallèle entre l'alcool et le marshmallow est bien fait. Personnellement, ce qui m'a marqué, c'est ce coté surveillance de cette dame qui promet un deuxième marshmallow si l'enfant est sage, ce qui démontre que lorsque l'on est bien soutenu, on a beaucoup plus de chance de ne pas craquer, enfin c'est mon avis.

Oui, cette vidéo m'avait frappée car j'ai tout de suite fait le parallèle avec l'alcool. L'attitude des enfants qui sont très expressifs représente mieux que des mots les stratégies que nous mettons en place pour ne pas toucher au premier verre, là, en l’occurrence au marshmallow!!