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conjoint alcoolique opéré du coeur il y a un mois
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Onsaide, la vie après l'alcool :: Forums principaux :: ENTOURAGE des malades alcooliques-(co dépendance)
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conjoint alcoolique opéré du coeur il y a un mois
Bonjour,
J'écris car j'ai aujourd'hui besoin de trouver des ébauches de réponses à mon problème.
Je suis avec mon conjoint depuis deux ans et demi, il est alcoolique. Dernièrement alors que nous avions décidé de changer de vie, déménagement, changement professionnel, achat d'une maison...Nous avons découvert qu'il souffrait d'une malformation cardiaque et qu'il était urgent de l'opérer, le pronostic vital étant engagé.
Mon conjoint s'est alors retrouvé en arrêt, travaillant assez loin de mon domicile, il était seul toute la journée. Lorsque je rentrais le soir, il était ivre, pas à se rouler par terre, certes, comme il me l'a souvent répété, mais assez pour n'être cohérent ni dans ses paroles ni dans ses gestes. Plus d'une fois ça a dégénéré, il entrait dans des crises de rages immenses, cassant tout dans la maison...Il me disait toujours qu'il n'avait bu "qu'une ou deux bières", mais je me rendais bien compte que chaque jour un nouveau pack de 20 était dans le placard, sans compter bien sur, toutes les bouteilles cachées que j'ai retrouvée à droite à gauche. Bref, il ne faisait rien pour prendre soin de sa santé, persuadé qu'il allait mourir de toutes façons.
Je ne peux pas faire semblant lorsque je le vois dans cet état, il faut savoir que je suis fille d'alcoolique, que toute mon enfance et mon adolescence m'ont été volées par cette maladie, je ne peux donc pas accepter que l'on se massacre à petit feu avec l'alcool. Le problème réel étant que mon conjoint disait qu'il buvait " un peu" parce qu'il était stressé, angoissé, par ce qui allait lui arriver, j'aurai préféré qu'il me dise clairement qu'il ne savait pas pourquoi il buvait, ce qui est vrai, plutôt que de prendre son état de santé pour excuse.
Bref, j'ai tenu, tant bien que mal, seule, parce que personne ne voulait me venir en aide, j'en ai parlé à sa famille, qui lui trouvait toujours des excuses, j'ai donc abandonné l'idée de partager ma souffrance et la sienne, et de tout prendre sur moi. Après bien des rebondissements le jour de l'opération est enfin arrivé. L'opération s'est mal passée, il a fait des arrêts cardiaques car comme l'a dit le chirurgien " son corps n'était pas prêt, pas en état de subir une telle opération"...On se demande bien pourquoi, de plus lorsqu'ils l'ont ouvert, l'état de son cœur s'était dégradé à vitesse grand V, les vaisseaux étant complètement bouchés, très certainement à cause de la cigarette et de l'alcool.
Après quelques jours en réanimation, il est remonté en chambre, il a dit que s'en était terminé de la cigarette et de l'alcool, qu'il s'était rendu compte de ce à côté de quoi il était passé etc...Je n'ai pas pu y croire, mais si je l'avais voulu, sa mère, qui était là, était aux anges " tu as vu comme il a changé, je le savais bien que ce n'était que passager, on peut le comprendre...". Après l’hôpital, centre de rééducation cardiaque, pas de cigarettes, pas d'alcool bien sur. Je me sentais soulagé qu'il y soit. A cette période ça faisait trois semaines qu'il était sevré physiquement de tabac et d'alcool, n'ayant aucun palliatif puisque ses médecins n'étaient absolument pas au courant de sa dépendance. Comme il se remettait vite, on nous a annoncé qu'il allait être mis en ambulatoire, rentrant à la maison tous les soirs, j'ai cru que le sol s’effondrait sous mes pieds, je savais qu'il était trop tôt, il n'avait pas vu le tabacologue, pas de psychologue, il n'était pas prêt.
A peine rentré, trois semaines après avoir été opéré à cœur ouvert: il a pris une bière, soi-disant pour la récupération après le sport, et sa mère " tu as vu il a été raisonnable, c'est bien la preuve que tout cela est fini", le lendemain 2, le week end, 6 en moins d'une heure, c'était samedi...Le lundi j'ai repris le boulot, lorsqu'il est rentré je n'étais pas là. A mon retour, la maison sentait la cigarette et il n'avait pas oublié son pack de 12 bières et n'avait pas oublié non plus d'inviter les voisins à l'apéro le vendredi soir...Bref, il ment en disant qu'il ne fume plus, que jamais il n'oserait abimer ce qu'on lui a mis dans le corps...Il ment en disant que sa consommation d'alcool est tout à fait normale, 6 bières en moins d'une heure + du vin après, avec des médicaments pour le cœur, des anticoagulants et une opération à cœur ouvert qui date d'un mois ne me parait pas ce qu'il y a de plus "raisonnable". Il a vu le tabacologue du centre et lui a menti en lui disant qu'il ne fumait plus, celui ci lui a donc prescrit uniquement des pâte à mâcher, qu'il ne prend pas à la place de ses cigarettes, preuve qu'il ne souhaite pas s'en sortir. Je suis dans l'impasse, ne sais plus quoi faire, d'autant que je lui ai appris entre temps que j'étais enceinte d'un mois. Je me rends simplement compte qu'il n'a pas envie de vivre...J'ai besoin de témoignages, d'être un peu guidée, savoir comment je dois agir, ce que je peux faire.Merci de vos réponses
J'écris car j'ai aujourd'hui besoin de trouver des ébauches de réponses à mon problème.
Je suis avec mon conjoint depuis deux ans et demi, il est alcoolique. Dernièrement alors que nous avions décidé de changer de vie, déménagement, changement professionnel, achat d'une maison...Nous avons découvert qu'il souffrait d'une malformation cardiaque et qu'il était urgent de l'opérer, le pronostic vital étant engagé.
Mon conjoint s'est alors retrouvé en arrêt, travaillant assez loin de mon domicile, il était seul toute la journée. Lorsque je rentrais le soir, il était ivre, pas à se rouler par terre, certes, comme il me l'a souvent répété, mais assez pour n'être cohérent ni dans ses paroles ni dans ses gestes. Plus d'une fois ça a dégénéré, il entrait dans des crises de rages immenses, cassant tout dans la maison...Il me disait toujours qu'il n'avait bu "qu'une ou deux bières", mais je me rendais bien compte que chaque jour un nouveau pack de 20 était dans le placard, sans compter bien sur, toutes les bouteilles cachées que j'ai retrouvée à droite à gauche. Bref, il ne faisait rien pour prendre soin de sa santé, persuadé qu'il allait mourir de toutes façons.
Je ne peux pas faire semblant lorsque je le vois dans cet état, il faut savoir que je suis fille d'alcoolique, que toute mon enfance et mon adolescence m'ont été volées par cette maladie, je ne peux donc pas accepter que l'on se massacre à petit feu avec l'alcool. Le problème réel étant que mon conjoint disait qu'il buvait " un peu" parce qu'il était stressé, angoissé, par ce qui allait lui arriver, j'aurai préféré qu'il me dise clairement qu'il ne savait pas pourquoi il buvait, ce qui est vrai, plutôt que de prendre son état de santé pour excuse.
Bref, j'ai tenu, tant bien que mal, seule, parce que personne ne voulait me venir en aide, j'en ai parlé à sa famille, qui lui trouvait toujours des excuses, j'ai donc abandonné l'idée de partager ma souffrance et la sienne, et de tout prendre sur moi. Après bien des rebondissements le jour de l'opération est enfin arrivé. L'opération s'est mal passée, il a fait des arrêts cardiaques car comme l'a dit le chirurgien " son corps n'était pas prêt, pas en état de subir une telle opération"...On se demande bien pourquoi, de plus lorsqu'ils l'ont ouvert, l'état de son cœur s'était dégradé à vitesse grand V, les vaisseaux étant complètement bouchés, très certainement à cause de la cigarette et de l'alcool.
Après quelques jours en réanimation, il est remonté en chambre, il a dit que s'en était terminé de la cigarette et de l'alcool, qu'il s'était rendu compte de ce à côté de quoi il était passé etc...Je n'ai pas pu y croire, mais si je l'avais voulu, sa mère, qui était là, était aux anges " tu as vu comme il a changé, je le savais bien que ce n'était que passager, on peut le comprendre...". Après l’hôpital, centre de rééducation cardiaque, pas de cigarettes, pas d'alcool bien sur. Je me sentais soulagé qu'il y soit. A cette période ça faisait trois semaines qu'il était sevré physiquement de tabac et d'alcool, n'ayant aucun palliatif puisque ses médecins n'étaient absolument pas au courant de sa dépendance. Comme il se remettait vite, on nous a annoncé qu'il allait être mis en ambulatoire, rentrant à la maison tous les soirs, j'ai cru que le sol s’effondrait sous mes pieds, je savais qu'il était trop tôt, il n'avait pas vu le tabacologue, pas de psychologue, il n'était pas prêt.
A peine rentré, trois semaines après avoir été opéré à cœur ouvert: il a pris une bière, soi-disant pour la récupération après le sport, et sa mère " tu as vu il a été raisonnable, c'est bien la preuve que tout cela est fini", le lendemain 2, le week end, 6 en moins d'une heure, c'était samedi...Le lundi j'ai repris le boulot, lorsqu'il est rentré je n'étais pas là. A mon retour, la maison sentait la cigarette et il n'avait pas oublié son pack de 12 bières et n'avait pas oublié non plus d'inviter les voisins à l'apéro le vendredi soir...Bref, il ment en disant qu'il ne fume plus, que jamais il n'oserait abimer ce qu'on lui a mis dans le corps...Il ment en disant que sa consommation d'alcool est tout à fait normale, 6 bières en moins d'une heure + du vin après, avec des médicaments pour le cœur, des anticoagulants et une opération à cœur ouvert qui date d'un mois ne me parait pas ce qu'il y a de plus "raisonnable". Il a vu le tabacologue du centre et lui a menti en lui disant qu'il ne fumait plus, celui ci lui a donc prescrit uniquement des pâte à mâcher, qu'il ne prend pas à la place de ses cigarettes, preuve qu'il ne souhaite pas s'en sortir. Je suis dans l'impasse, ne sais plus quoi faire, d'autant que je lui ai appris entre temps que j'étais enceinte d'un mois. Je me rends simplement compte qu'il n'a pas envie de vivre...J'ai besoin de témoignages, d'être un peu guidée, savoir comment je dois agir, ce que je peux faire.Merci de vos réponses
Malou- Arrivant
- 13/03/2013
Re: conjoint alcoolique opéré du coeur il y a un mois
Pour sa maladie, tu ne peux rien faire, lui seul peut la gérer, tout ce que tu feras pour l'aider, lui permettra simplement de boire sans trop de risques.
Alors c'est de toi qu'il faut prendre soin, c'est à toi qu'il faut penser.
Tu as en haut de ce forum un texte sur le détachement, c'est ce qu'il faut appliquer pour t'aider toi et par retombées l'aider lui aussi.
Il est nécessaire que tu différencies l'homme que tu aimes de l'homme alcoolisé que tu ignores..
Quand il est sobre et peut entendre ce que tu as à lui dire, tu peux lui parler de la maladie alcoolique, il y a beaucoup de choses dans la base de données: forum "tout ce qu'il faut savoir". Mais quand il a bu, tu tournes les talons et tu l'ignores...
Mais on va en parler peu à peu , en faisant connaissance.
Bienvenue sur Onsaide
Alors c'est de toi qu'il faut prendre soin, c'est à toi qu'il faut penser.
Tu as en haut de ce forum un texte sur le détachement, c'est ce qu'il faut appliquer pour t'aider toi et par retombées l'aider lui aussi.
Il est nécessaire que tu différencies l'homme que tu aimes de l'homme alcoolisé que tu ignores..
Quand il est sobre et peut entendre ce que tu as à lui dire, tu peux lui parler de la maladie alcoolique, il y a beaucoup de choses dans la base de données: forum "tout ce qu'il faut savoir". Mais quand il a bu, tu tournes les talons et tu l'ignores...
Mais on va en parler peu à peu , en faisant connaissance.
Bienvenue sur Onsaide
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: conjoint alcoolique opéré du coeur il y a un mois
Coucou,
Tu vas trouver beaucoup d'aide et d'écoute sur ce forum.
Et du soutien aussi.
Et beaucoup d'informations sur la maladie de l'alcool !
Mais tout les modos vont te guider, tu ne seras pas toute seule.
C'est déjà super courageux de venir écrire ton histoire parce que je sais que ce n'est pas facile de parler de cela, surtout quand tout le monde autour de toi te dit qu'il ne boit pas. Tu sais ce que tu vois et ce que tu vis quand même !
Il est dans le déni. Il sait qu'il se met en danger à cause de l'alcool mais il ne peut pas en parler parce que c'est trop douloureux pour lui. C'est une phase, je ne sais pas combien de temps elle dure, ce que j'ai lu sur le forum c'est qu'il peut y avoir un déclic. Un moment ou une accumulation d'expériences qui font qu'un jour le MA se prend en main tout seul.
Pour l'entourage il y a deux options : partager le déni (le conforter dans l'idée que oui il a raison il ne boit pas) ou se détacher de la maladie de son conjoint. Se détacher de la maladie veut dire que l'on ne porte plus sur son dos l'inquiétude liée à cette grave maladie.
En ce moment l'urgence pour toi est de prendre soin de toi. Tu es enceinte, le sait-il ? Et toi que souhaites-tu faire ? Comment imagines-tu ta vie à toi ? La personne la plus importante c'est toi. Lui, il est adulte, il n'a pas besoin que l'on s'occupe de lui. Pour sa maladie il y a des médecins et des structures pour l'aider.
Bon courage à toi
Tu vas trouver beaucoup d'aide et d'écoute sur ce forum.
Et du soutien aussi.
Et beaucoup d'informations sur la maladie de l'alcool !
Mais tout les modos vont te guider, tu ne seras pas toute seule.
C'est déjà super courageux de venir écrire ton histoire parce que je sais que ce n'est pas facile de parler de cela, surtout quand tout le monde autour de toi te dit qu'il ne boit pas. Tu sais ce que tu vois et ce que tu vis quand même !
Il est dans le déni. Il sait qu'il se met en danger à cause de l'alcool mais il ne peut pas en parler parce que c'est trop douloureux pour lui. C'est une phase, je ne sais pas combien de temps elle dure, ce que j'ai lu sur le forum c'est qu'il peut y avoir un déclic. Un moment ou une accumulation d'expériences qui font qu'un jour le MA se prend en main tout seul.
Pour l'entourage il y a deux options : partager le déni (le conforter dans l'idée que oui il a raison il ne boit pas) ou se détacher de la maladie de son conjoint. Se détacher de la maladie veut dire que l'on ne porte plus sur son dos l'inquiétude liée à cette grave maladie.
En ce moment l'urgence pour toi est de prendre soin de toi. Tu es enceinte, le sait-il ? Et toi que souhaites-tu faire ? Comment imagines-tu ta vie à toi ? La personne la plus importante c'est toi. Lui, il est adulte, il n'a pas besoin que l'on s'occupe de lui. Pour sa maladie il y a des médecins et des structures pour l'aider.
Bon courage à toi
Pétale- Assidu
- 01/02/2013
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