Témoignage et soutien

Bonjour !

Suite à ma petite présentation, je viens donc ouvrir mon salon pour partager avec vous mon quotidien et surtout trouver un peu d'aide car je suis totalement perdue.

Cette situation dure donc depuis plus de 4 ans maintenant. Mon compagnon a toujours été fragile, il a traversé pas mal d'épreuves et est en proie à la dépression.
J'ai moi même 27 ans, lui en a 41, il a deux grands enfants et ensemble nous avons un fils de 6 ans et demi.

La situation a réellement dégénérée en décembre 2006, lorsque la maman de mon conjoint est décédée.
Il a alors succombée a une grosse dépression. De plus, il ne travaillait plus depuis un moment, il avait du mal à retrouver un emploi stable après une fin de contrat. Il ne faisait donc pas grand chose de ses journées et a commencé à sortir de plus en plus, sans me dire où il allait au début. J'ai eu droit à tous les mensonges possibles ... j'ai quand même appris qu'il allait dans un café/bar. Au début juste quelques heures, et à la fin c'était tous les jours, et plus de 12h parfois ....

Il mélangeait donc alcool et traitement contre la dépression, il a nous a créé des dettes au point d'être interdit bancaire aujourd'hui et avec un dossier de surendettement (moi y compris car il me volait de l'argent et nous créait des dettes), il a eu à faire à la police, il s'est cassé la main deux fois, a frôlé la mort plusieurs fois ...

Il a été hospitalisé une première fois en octobre 2007 pendant presque 2 mois en hopital psy, car sa vie était en danger. Après ça il a été réhospitalisé 4 fois entre 2008 et 2009. A chaque fois les bénéfices ont été de courte durée. Il a été admit dans un centre de cure en aout 2008 mais est partit au bout de 2 semaines.

Aujourd'hui il ne boit plus qu'à la maison, sans même se soucier de moi ou de mon fils, il le fait sans gêne, et si je ne lui donne pas d'argent, il me fait culpabiliser en me disant que je le fais souffrir intentionnellement.

A côté de cela, il lui arrive de passer plusieurs jours sans boire, mais lorsqu'il s'y met, c'est du matin au soir, sans se soucier du monde autour de lui ou du fait qu'il nous ruine.

Il a failli se mettre définitivement ses enfants à dos, mais même ça ça n'a pas suffit à le faire réagir, ou très peu de temps.

Il n'a admit son problème que lorsqu'il était à l'hopital, ici il prétend pouvoir se controler, alors qu'il sait que c'est faux .

Je sais que je ne peux pas l'aider contre son gré, que c'est à lui de faire la démarche de se faire soigner, je le sais pour avoir trop essayé ...

Aujourd'hui je suis à bout, je suis moi même sous anxiolytiques car j'ai commencé les crises d'angoisses il y a un an environ, j'ai même fait une arythmie cardiaque liée au stress et à la fatigue.
Il ne voit plus son psy, ne va que rarement au Centre médico psychologique ou il est suivit.
Au quotidien il ne fait presque rien, heureusement qu'il aime encore cuisinier (son métier) ça me soulage au moins d'un poid par moment, mais il ne fait aucune démarche autre, ne m'aide en rien.

Je suis à la fois en colère et triste, ne m'expliquant pas cette addiction. Je comprend qu'il ait beaucoup souffert, mais j'ai été si conciliente et compréhensive que j'ai l'impression qu'aujourd'hui il en profite, se disant que je ne le laisserais pas tomber de toute façon.

Et je me pose mille questions : j'ai peur pour l'avenir de notre fils (il ne le respecte déjà plus beaucoup), j'ai envie d'avancer mais tout ça nous bloque, nous n'avons plus de projets, et parfois je me dis que même s'il se soignait, ce serait bien pou lui mais pour nous ça serait quand même trop tard car je ressasse tout ça et je n'arrive pas à pardonner. Je sais que c'est dur mais si vous saviez ce que j'ai fais comme efforts de compréhension, de quelles situations je l'ai sortit ... j'ai l'impression que tout va en sens unique et que je n'ai de toute façon aucun retour.

Je n'en ais parlé à personne, mais famille ignore tout, il y a juste un couple d'amis qui connaissent la situation et ses grands enfants.

Je m'excuse si mes mots paraissent durs, je sais qu'ils le sont, mais ils reflettent ce que je ressens tous les jours en ce moment.

Que puis je faire d'autre ?
Partir ? Il serait capable de me faire du chantage au suicide ou pire car il ne veut pas perdre son fils
Rester et endurer ? sachant que mon fils comprend maintenant, ce n'est plus un bébé

Il a prit rdv avec l'assistante sociale du cmp pour une cure, il a rdv mercredi. Malheureusement on lui a dit que comme il a été si peu coopérative la dernière fois, il a moins de chances d'obtenir une place. Et puis il a déjà prit des dizaines de rdv et n'y est jamais allé alors j'attend de voir ...

Merci à ceux qui ont tout lu, vos conseils, quels qu'ils soient, sont les bienvenus.

Hope

Tu partages l'enfer que vivent la plus part des conjoints de MA.
Je pense qu'il faut changer ton attitude. Tu es centrée sur lui et sur sa maladie, tu l'aides quand il est alcoolisé ( "de quelles situations je l'ai sortit ), tu acceptes son chantage. Et bien tout ça, c'est justement ce qu'il ne faut pas faire, il se repose sur toi et se permet de boire sachant que tu pallieras à ses manques.
D'abord:
-tu ne lui donnes plus d'argent ou tu ne lui achètes plus d'alcool, chantage ou pas. Tu tournes les talons et tu vas faire un tour pour ne plus l'entendre.
-tu ne fais rien pour lui sauver la mise, tu le laisses s'enfoncer, il n'y a que comme ça qu'il comprendra que l'alcool l'empêche de vivre. Il dort par terre, tant pis, il rate ses rendez vous, c'est son problème. Il faut que tu le tiennes pour responsable, il boit, mais il est responsable de ses actes.
-quand il a bu, tu l'ignores, si tu peux t'éloigner géographiquement c'est encore mieux. Tu lui expliques que tu ne veux pas vivre avec l'alcool entre vous deux, que s'il veut se soigner tu seras là pour l'aider, mais que sinon il devra se débrouiller seul.
-Quand tu as décidé quelque chose, tu t'y tiens et tu ne reviens pas dessus, quelque soit le chantage qu'il te fait. Là aussi, il vaut mieux que tu quittes la maison.

Ce n'est pas facile mais il n'y a que comme ça qu'il pourra toucher son fond, étape importante pour qu'un MA décide de se faire soigner....
Mais nous allons continuer à en parler au fil du temps.
Bisous

Merci Shale pour tes conseils.
Je suis d'accord avec toi, je suis consciente qu'en quelque sorte, je ne l'aide pas par mon comportement. Au début, j'ai cru que ce que je faisais était bien, que sinon il se sentirait rejeté et pas soutenu. Bien sur au fil du temps, il a du comprendre et en profiter ...

Ce que tu as décris, je l'ai déjà fais.
Je suis partie en vacances sans lui, je travaille, je sors avec mes amies, j'ai mes propres centres d'intérêt, ma propre vie si l'on peut dire. Moins en ce moment il faut l'avouer car je suis crevée, quand je rentre je suis hs et j'ai de plus en plus de mal à me motiver pour sortir ou faire d'autres choses, mais ce n'est pas l'envie qui manque. De plus, je prend 2 bétabloquants par jour maintenant, et ces cachets n'aident pas car ils fatiguent.
Malgré tout, j'essaye de m'accrocher à "ma vie" si je puis dire, je fais des activités avec mon fils, je vois mes amis, je fais partie d'assos, ect ...
Le soucis c'est que ça ne change rien ... (hormis pour moi). Il me culpabilise encore plus et se sent encore plus abandonné.
Je sais qu'il faut qu'il touche le fond mais il l'a touché je ne sais combien de fois ... et physiquement il a aussi des problèmes, ce qui fait qu'il risque sa vie, et par rapport à mon fils je ne peux pas concevoir ça ... je culpabiliserais de trop s'il lui arrivait quelque chose, comment pourrais je lui expliquer ? Je sais que ça ne serait pas directement de ma faute mais je ne pourrais pas m'empêcher de me sentir coupable.
Je sais que je m'accroche beaucoup pour mon fils, si ça ne tenait qu'à moi je ne suis pas sûre que nous serions encore ensemble ...

Malgré tout je comprend bien que je fais fausse route et qu'il en profite ...

Ne pas lui donner d'argent : alors sur ce point c'est moi qui tient les comptes mais si je ne lui en donne pas, il est capable de littéralement "péter les plombs" et devenir très agressif dans ses paroles, et ce sans gêne devant mon fils ... alors que faire ? Le laisser hurler et devenir dingue devant lui ou le laisser boire devant lui ? je ne sais plus ... Et puis il vole dans mon sac carrément si je ne lui donne rien, ou alors il va emprunter à droite à gauche, il trouve toujours un moyen.

Faire un tour : c'est ce que je fais souvent, mais bon le weekend j'aime aussi pouvoir profiter un peu de mon chez moi et c'est bien le weekend que les problèmes sont le plus fréquent, alors partir sans cesse, c'est pas toujours évident.

En fait plus je l'ignore ou plus il voit que je n'ai pas besoin de lui, plus il se sent rejeté et devient agressif. S'il n'y avait que moi je passerais outre, j'ai pris l'habitude de tout entendre, mais comme il y a mon fils je prend souvent sur moi pour l'épargner. Tout ça fait déjà que mon fils lui répond desfois très mal, et moi je suis toujours au milieu à temporiser.

Merci en tout cas, ça donne matière à reflexion

Je comprend qu'il ait beaucoup souffert, mais j'ai été si conciliente et compréhensive que j'ai l'impression qu'aujourd'hui il en profite, se disant que je ne le laisserais pas tomber de toute façon.

c'est exactement ça hope,il sait que tu es là pour le ramasser donc il peut boire tout son saoul,il sait pertinement que tu seras là pour reparer les degats et c'est là comme le dit Shale que se trouve le problème

ce que tu dois faire Hope est une chose terrible pour quelqu'un qui aime: ne plus l'aider pour tout ce qui concerne l'alcool.
Tu ne dois pas prendre ses rendez vous ni reparer des erreurs sinon,il ne saura jamais que l'alcool est entrain de detruire sa vie tu comprends??

Il faut par ailleurs et c'est TRES important que tu commences enfin a vivre TA VIE Hope car là,ce n'est pas ta vie que tu vis mais celle de ton mari et tu es entrain de sombrer avec lui

Alors,il faut que tu detaches de cette maladie pour qu'elle ne t'entraine pas dans le gouffre,il faut que tu t'eloignes de lui dès qu'il est alcoolisé et que tu ne fasses plus rien pour lui au niveau de l'alcool.

est ce que tu aurais un endroit où te refugier pour reflechir calmement a tout cela??tu dois t'elogner de tout cet alcool hope car tu es vraiment a bout et bcp trop dedans.

Tu as deux textes très importants dans "tout ce qu'il faut savoir" ou meme au debut de cette rubrique

- le detachement
- la co dependance

lis les et on en reparlera mais la première chose a faire là,c'est de penser a toi Hpoe et a ton petit garçon et de fuir cet alcool qui est entrain de te detruire.

Nous restons pres de toi pour affronter cette epreuve ,nous allons t'aider a sortir de cet enfer ,tu n'es plus seule

Dans un cas comme le tien, une séparation même temporaire peut être un déclic pour lui et une soupape de sécurité pour toi.
Tu ne vas pas tenir longtemps à ce rythme et il ne va pas changer s'il n'a pas un choc qui le mette devant sa réalité. Le choc peut être ton départ. As-tu de la famille ou des amis qui puissent t'héberger, ou peux-tu louer un petit appartement pour quelques temps. Evite de lui donner ton adresse et de lui dire où tu vas. Tu le rencontres avec ton fils dans un lieu neutre....
Je crois qu'il faut que tu frappes fort là, car il s'enlise dans une routine alcoolisée qu'il n'est pas près de quitter si rien ne se passe....Sa santé va peut-être l'obliger à arrêter mais ce serait dommage d'en arriver là...
N'hésite pas à mettre ton ras le bol ici, ce forum est fait pour ça et ça te permet de prendre un certain recul pour voir les choses plus clairement!
Bisous

Bonjour et bienvenue Hope,
J'aime ton pseudo.
j'ai connu ces crises d'angoisses, ces culpabilisations à répétition, ces chantages jusqu'à en devenir malade, ma vie était devenue ingérable.
J'envenimais la situation par mon comportement déraisonnable '(comportementsmaternant,protecteur,complaisant).
Etant complètement cassée physiquement,psychologiquement, j'ai trouvé du réconfort dans un groupe d'entraide. ce groupe m'a aidée à comprendre la maladie et à me rétablir.
J'ai admis mon impuissance face à cette maladie. J'ai du abandonner mon habit de sauveur et de victime et de bourreau aussi car j'ai perdu de l'énérgie, mon temps et je me suis oubliée en voulant à tout prix que mon mari cesse de boire contre son gré. J'ai appris à me concentrer sur moi même à VIVRE tout simplement pour moi et j'ai vite ressentie le bien être.
Mon changement d'attitude m'a permis de retrouver un certain équilibre et voir ma situation autrement.
En me détachant de la maladie, je me suis protégée et cela fait un bien fou de renaitre et j'espère du fond du coeur HOPE qu'un jour que tu puisses changer la donne et enfin vivre une vie meilleure avec ton enfant. Tout cela dependre de TOI et non de ton mari.
Je ne te cache pas que c'est difficile mais ce n'est pas insurmontable. Je te souhaite beaucoup de courage et de détermination car le MA va vouloir toujours te déstabiliser pour que tu t'occupes de lui et que tu centres toute ton attention sur lui.
J'ai du retrouver confiance en moi et connaitre comment je fonctionnais pour ensuite être capable de détecter les tentatives de manipulations.
Prends du recul si tu peux. je t'embrasse

Bonsoir !

Cristal, Shale et vola, je sais que vous avez parfaitement raison, et cela fait un petit moment que j'ai intégré qu'il faut que je change d'attitude, que j'arrête de la materner et que je me concentre sur ma vie. La dernière fois qu'il a été hospitalisé, (le printemps dernier), je me suis sentie revivre (c'est sûrement horrible à dire) et je me suis mise à vivre pour moi, à sortir, voir du monde, ect ... et quand il est rentré, j'ai continué, je me suis forcée, au début ce fut dur mais comme tu l'as dis vola, ce n'est pas insurmontable je le sais. Ces derniers temps j'ai malheureusement un peu oublié ça et je me suis de nouveau renfermée un peu sur moi même, sans même m'en apercevoir en fait, la fatigue physique et psychologique décidant souvent pour moi. Je sais qu'il faut que je me reprenne de ce côté là.
Un groupe de soutien, ça pourrait être super je pense, j'y ais déjà songé, mais j'avoue ne pas avoir fait de recherches pour savoir s'il y en a près de chez moi, et mes journées sont déjà si chargées .... d'ailleurs je ne pourrais sûrement pas passer tous les jours surtout en semaine, ne croyez pas que je ne lis pas vos gentilles réponses

Pour mon fils, j'ai voulu prendre rdv avec la psy de son école, mais elle n'est disponible que 2 matinées dans la semaine et moi je ne peux pas me permettre de louper le travail, donc je vais prendre rdv avec un psy extérieur, et puis au final je me dis que ça n'est pas plus mal, je préfère que l'école ne soit pas au courant en fait.
Je vais donc chercher un psy. Par contre je ne sais pas trop quel genre, pédopsychologue ou pédopsychiatre ?

Le weekend fut encore difficile, il a but toute la journée de samedi et d'hier.
Hier matin je n'ai pas pu quitter la maison car j'avais des choses à faire, mais je suis sortie l'après midi avec mon fils, en plus il a fait beau ce fut très agréable ! :)

Aujourd'hui il n'a pas bu, cela fait 2 semaines qu'il ne boit plus la semaine ... En même temps il se rattrape bien le weekend, a tel point que je redoute d'arriver en fin de semaine, alors que ça devrait être le contraire !

Merci pour vos conseils !

bonsoir hope,je suis contente de te lire de nouveau

si tu t'es sentie revivre lorsqu'il etait a l'hopital c'est que tu savais qu'il etait a l'abri et pris en charge et donc,tu as enfin pu lacher prise.

Maintenant,même si tu pars quelque part,tu es toujours avec lui par la pensée,tu te demandes ce qu'il fait,si il va bien,si il a besoin de toi etc...et tu entres dans la co-dependance.

ce qu'il faut faire,te détacher et reussir a faire abstraction de lui le temps de te ressourcer mais en lachant totalement prise.
ce n'est pas une chose facile je te l'accorde mais c'est indspensable pour que tu puisses retrouver ta liberté.
Tu ne vas pas y arriver d'un coup mais essaye de faire quelque chose qui te plaise suffisamment pour le chasser de ton esprit,même juste une heure et tu verras a quel point tu te sentiras revivre

ça peut être le coiffeur,un soin du visage ou du shopping avec une amie.
Ton mari ne va pas s'écrouler d'un coup tu sais et il a en lui le moyen de s'en sortir,c'est juste qu'il te fait croire le contraire.
le MA est l'être le plus manipulateur qui soit et il est le champion du chantage affectif!!

alors prend du temps pour toi Hope,rien que pour toi et cela te donnera la force de poursuivre ce détachement

Pour ton fils,tu peux commencer par un psychologue et il te dira alors si il a besoin d'un soutien plus prononcé

courage Hope,tu vas te sortir de cet enfer mais il faut absolument que tu arrives a mettre une barrière entre l'alcool et toi.Ton mari n'est pas en danger de mort si tu le laisses ,juste le temps de prendre soin de toi

Bonjour à tous !

Je suis navrée d'avoir deserté quelques temps mais problème d'ordinateur et de facture impayée ... et oui se sont des choses qui arrivent quand on a pas de gros moyens et pas mal de dépenses !

En ce qui me concerne, rien n'a vraiment changé. Mon conjoint boit toujours, il a malgré tout rdv le 16 février avec l'assistante sociale du cmp pour enclencher une nouvelle demande de cure, à voir s'il va y aller à ce rdv, rien n'est moins sur !

De mon côté j'essaye toujours d'avancer mais j'ai l'impression de vivre avec un énorme boulet au pied qui me tire en arrière à chaque fois que je fais quelque chose, c'est épuisant.
La semaine dernière je me suis octroyée une sortie entre amies, et quand je suis rentrée, mon mari était ivre mort (alors qu'il avait notre fils) et m'a traité comme un chien (je passe les détails) me prétextant que j'en avais évidemment rien à faire de lui, que je préfère m'amuser, ect ... et a essayé de me faire culpabiliser en me disant que le petit n'a pas arrêté de me réclamer et qu'il n'a pas voulu dormir, ce qui a bien entendu marché au début (il sait très bien taper là ou ça fait mal) mais je ne suis pas décidée pour autant à renoncer à ce genre d'activité car ça m'a fait du bien. Je sais que s'il a réagi comme ça c'est parce qu'il se sent abandonné, il voit que je m'intéresse à autre chose qu'à lui, que ma vie ne tourne plus autour de lui uniquement, d'ailleurs il m'en fait souvent le reproche : "au début tu t'intéressais à moi, tu ne m'aurais jamais laissé", ou "laisse moi crever tout seul j'ai l'habitude", ect ...

Fin du mois, je pars avec mon fils en vacances, avec mes parents, à l'étranger ...
Et seule. Déjà pour des questions de places, mais j'avoue que même s'il y avait eu la place nécessaire, je n'aurais pas voulu qu'il vienne ... enfin si, mais j'aurais voulu avoir l'autre personne à mes côtés, pas celle que je connais actuellement.

J'avoue que je suis préssée, car le quotidien devient lourd, dès qu'il se sert un verre je n'arrive plus à le supporter, c'est presque physique, je ne sais pas comment l'expliquer mais ça me fait si mal et ça me mets tellement en colère que je n'ai même plus envie de le voir en face de moi.
Je sais que c'est dur ce que je dis, et pourtant dieu sait que j'aimerais qu'il s'en sorte, mais je me demande, même si cela marche, je ne sais pas si nous aurons encore un avenir, trop de choses ont été cassées.

En fait, je me suis rendue compte qu'en plus de tout ce que sa maladie engendre, je lui en veux de ne pas se préoccuper de moi, de nous. Je lui en veux de ne pas comprendre ma souffrance, de ne pas la voir. Je lui en veux de ne pas me respecter, de ne pas m'aider, me soutenir ou me soulager de certaines tâches. En fait, je lui en veux de ne plus être mon conjoint, avec tout ce que ça sous-entend. En même temps, je m'en veux aussi parce que je sais que j'ai fais perdurer cette situation aussi, que je l'ai peut être aggravée à vouloir l'aider contre son gré, à tout réparer. Ce qui fais que quand il boit j'ai presque une réaction vicérale envers lui, et bien sur je le repousse, et lui m'en fait le reproche.

Je n'ai pas encore pris rdv avec le psy pour le petit, j'en cherche un bon, et puis j'attend que ma cmu soit renouvelée, ce qui devrait arriver sous peu, car j'avoue que financièrement on ne s'en sort pas. C'est malheureux que se soit le petit qui en pâtissent mais bon, ça aussi il s'en fiche.
Parfois j'essaye de lui parler de notre avenir, mais je sais qu'il ne peut pas l'entrevoir pour le moment. Le problème c'est que moi j'ai besoin de me voir un avenir, j'ai besoin que des choses bougent car j'ai l'impression d'étouffer. C'est pour ça que je feuillete les annonces immoblilières par exemple, je ne sais pas trop pourquoi (je veux dire pour nous 3), alors que je sais très bien qu'on a même pas les moyens de déménager ...

Voila, en somme rien de bien neuf sous le soleil !

Un alcoolique qui n'est pas dans une optique de soin ne peut pas s'imaginer un avenir. Son monde ne va pas au delà de la prochaine bouteille. Par contre toi et ton enfants, vous en avez un d'avenir, il faut essayer de commencer à le construire, sans lui pour le moment, car lui, c'est l'alcool.
Il faudrait que tu arrives à séparer l'homme de l'homme alcoolisé. Tu peux lui dire que tu ne veux pas le partager avec l'alcool, que c'est pire que la pire des maîtresses et que s'il est alcoolisé, il ne peut pas compte sur ton soutien.
S'il veut s'en sortir par contre tu peux lui dire que tu seras là pour chercher qu'elle solution il peut envisager pour arrêter....
Il faut qu'il comprenne que tu différencies bien l'homme que tu aimes ou que tu as aimé de celui qui se noie dans l'alcool et en devient invivable..
Courage à toi.

c'est vraiment très bien que tu partes en vacances sans lui a la fin du mois,cela va te permettre de lâcher prise et de reussir enfin a penser a TOI sans avoir l'alcool de ton mari en tête.

Pour le petit,tu peux peut etre essayer la psychologue de l'ecole en attendant(je ne sais plus quel age il a),juste pour voir où il en est.

quant a toi,d'ici la fin du mois,il va falloir que tu renforces tes barrieres face aux attaques de l'alcool,que tu te blindes face a ses reproches, a ses mots blessants,que tu ne crois pas ses lamentations ou ses promesses car tant qu'il sera ds l'alcool,RIEN NE SERA VRAI

Alors continue tes sorties et confie peut etre ton fils a quelqu'un d'autre si tu sens que ton mari va s'alcooliser durant ton absence ..

Tu as un texte sur le "détachement" en haut de cette rubrique,va le lire et tu verras comment il faut que tu reagisses pour ne pas etre trop touchée.

Accroche toi Hope,c'est un moment tres difficile mais tu vas t'en sortir

Bonjour Hope.
Ce que ton couple vis, le miens l'a vécu.
Je te parle côté malade alcoolique (ton conjoint).
Comme te l'ont expliqué les amis du forum, ton conjoint te manipule affectivement.
Tu dis aussi qu'il ne va pas à ses rendez vous pour essayer de s'en sortir.
Pourquoi veux tu qu'il veuille s'en sortir?
Tu lui fourni l'argent pour son alcool, tu le ramasse quand il trébuche, tu le soutien.......
Tout va bien pour lui............
Pourquoi se soigner?
C'est ce que je faisais il y a encore quelques mois.
Puis ma femme en a eu vraiment marre de tout ça (ça fait très longtemps que je bois).
Comme toi elle ne pouvait plus me voir avec une canette à la main....
Elle est partie chez sa mère avec les loulous (trois enfants).
Là, j'ai réagi, crois moi.
J'ai donc effectué une nouvelle fois une cure de 29 jours au shale (pour la deuxième fois pour ce centre).

trop de choses ont été cassées.

Voila , tu résume bien ce qu'il se passe en général.
Je suis revenu de cure, changé, différent.....
Sans rentrer dans les détails, quelque chose était cassée.
Aujourd'hui nous sommes en instance de divorce.
Ca peut faire peur sur le coup, mais à bien y réfléchir on a beaucoup à y gagner dans ce divorce.
Pour les enfants, il vaut mieux qu'ils nous voient séparément bien que tout les deux à faire semblant....
Bon pour la petite histoire , j'ai replongé depuis.
Mais pas vaincu face au poison.
Encore une chose Hope, ma femme et moi, on a jamais été aussi bien dans nos vies que maintenant.
Je ne dis pas que tu dois divorcer Hope, attention......
Je veux juste te dire que tu es bien jeune et que ce serait dommage que tu passe encore plusieurs décennies dans cet enfer.
La vie défile vite.
Si ton conjoint VEUX s'en sortir, il y arrivera, crois moi.
Il y mettra le temps, replongera peut être, puis repartira en soin.....
Ne te bat plus pour lui Hope.
Vis.......
Ecoute bien les gens de ce forum, ils sont très bon dans le domaine de l'alcool.
Courage à toi.....

Claude.

bonjour Hope,
les amis ont tout dit,
Prends ta vie en main, c'est à toi de faire bouger les choses Hope, cela ne rélève que de toi avec ou sans ton conjoint. Tu n'as qu'une vie ma belle alors fonces
bon courage

Merci à tous pour vos réponses.

J'ai bien compris ce que vous voulez dire, je sais bien que pour le moment, il ne peut pas envisager l'avenir.
Je sais aussi qu'il faut que je prenne du recul par rapport à tout ça, et j'y arrive déjà mieux qu'au début, en tout cas c'est différent. Au début, quand il buvait, j'étais très mal et je pleurais tout le temps, ce n'est plus le cas maintenant. Et puis il faut dire que la peur et la tristesse ont beaucoup faits place à la colère, mais en tout cas je ne m'interdits plus de vivre par rapport à avant, et ma vie ne tourne plus autour de lui. Il y a quelques années jamais je n'aurais osée partir loin de lui pendant une semaine, j'avais trop peur. Maintenant, même si j'ai encore des inquiétudes, je pense à mes envies avant tout, et pourtant je sais qu'il va me le reprocher, je laisse dire.

Boomer, ce que tu dis est très vrai, et apparemment c'est assez souvent le cas, des séparations comme la tienne.
J'y pense bien sur, j'y ais souvent pensé, mais la différence est que toi tu t'es soigné, mon mari si je l'abandonne, se laissera couler. Vous allez me dire que c'est facile, qu'il fera ça pour que je l'aide, mais je le connais, avec sa dépression sévère je sais qu'il ne se battera pas. Bien sur, ça ne veut pas dire que c'est à moi de rester pour m'occuper de lui, mais il faut que je trouve la force (si ça doit se passer ainsi) de partir sans culpabiliser ... J'y travaille mais c'est difficile.

Tu as raison, je sais que j'ai entretenu involontairement cet état en m'occupant de tout, malgré tout je ne le fais plus.
A part pour l'argent, où je "n'ai pas trop le choix" car sinon il me harcèle (et devant notre fils) jusqu'à ce que je cède. Je ne cède pas pour moi car je sais que je tiendrais bon mais pour le petit, je ne le supporte pas quand il se met à crier et à dire des horreurs devant lui, c'est juste ça qui me fait lâcher, alors là c'est pareil vous allez me dire, il le fait exprès car il sait comment je fonctionne ...
Pour le psy, je me suis renseignée pour la psy de l'école mais elle n'est disponible que 2 matinées par semaine et à ces moments je travaille, je ne peux pas me le permettre, c'est pour ça que je cherche un psy extérieur. J'en ais repéré plusieurs proche de l'école, je vais téléphoner.
Je sais que je fais bien, malgré tout j'ai très peur de ce qu'il pourra me dire, je culpabilise déjà à l'avance
La chose qui me fait le plus mal et que je ne supporte pas c'est l'idée d'avoir pu faire du mal à mon fils (indirectement) à cause de toute cette histoire.

Aujourd'ui, pas trop le moral, la journée fut longue. Ce matin j'ai remarqué que de l'argent avait disparu dans mon portefeuille (et oui hier j'ai refusé de lui en donner et malheureusement je ne dors pas avec) mais il a nié jusqu'au bout, ce n'est pas la première fois et j'ai parfois l'impression de devenir dingue tellement il joue bien la comédie ! Pourtant il n'a pas bu aujourd'hui, c'est à en devenir cinglé.

Bonne soirée à tous !

Hope,
ne te culpabilises pas ainsi, tu aggraves ta souffrance en agissant ainsi. Fais les choses en fonction de TOI c'est super important et cela pourrait le destabiliser

Quand j'ai commencé à ouvrir les yeux, j'ai subi beaucoup de reproches injustifiés afin que je ne détournes surtout pas mon attention sur lui. J'ai persévéré car je ne voulais plus vivre cet enfer et croire aux promesses. Toutes ces inquiétudes, ces colères, cette tristesse ont été pour moi le résultat de mes actions et réactions face à l'alcool de mon conjoint. J'étais devenue complètement déraisonnable,et entêteé à vouloir sauver quelqu'un contre son gré.

Avec le temps, le détachement, j'ai pu laisser tout doucement ces sentiments négatifs et enfin vivre pour moi malgré le mal être de mon conjoint. J'ai compris que je pouvais me sentir bien malgré que la situation dans le foyer était chaotique. C'est cela la force du détachement avec amour et du lachez prise.
C'est difficile de les mettre en pratique quand la confusion règne dans la tête mais cela se fait tout doucement , il faut perséverer et être déterminée à mettre fin à ce chaos. Depuis que je suis sortie du manège infernal, la vie est beaucoup plus vivable .
Hope, je te donne mon ressenti de conjointe codépendante, cela n'engage que moi.
Reposes toi bien et laches prise.
bonne soirée

le plus gros symptôme de la co dependance est la culpabilité,elle est terrible parce qu'elle est en plus nourrit,attisée,grossie par le conjoins alcoolique.
On peut dire que lorsque tu ne culpabilisaras plus,tu seras sorti d'affaire parce que tu pourras enfin faire les choses pleinement pour toi sans arrière pensées:D

Tu as entendu nos mots et c'est ce qui importe,ils vont lentement faire leur chemin en toi,a leur rythme.
En attendant que tu puisses sortir de cet enfer complètement,essaye de te proteger un maximum pour ne pas subir ses attaques.
detache toi un maximum,essaye de te ressourcer le plus possible pour acquerir la force nécessaire pour te battre.
Essaye d'aller a des groupes de paroles,je t'assure que ça fait enormement de bien et pour ton loulou,ne culpabilise pas,tu fais de ton mieux et tu rétablis l'équilibre
Est ce que tu ne peux pas demander a la psy de l'ecole de le voir exceptionnellement un soir après l'ecole??ou un samedi??parfois,il font des exceptions,tente le coup

En tout cas,tu avances Hope et il faut que tu gardes ce cap Nous restons près de toi

Merci à vous !

C'est vrai que ça fait du bien de pouvoir parler de ce problème avec quelqu'un, surtout avec des personnes qui ont l'expérience de la maladie.
Il est vrai qu'autour de moi je n'en parle à personne ... Les seules personnes qui sont au courant sont un couple d'amis, et encore, je n'en parle pas souvent, mais au moins ils savent. Dans ma famille personne n'est au courant, si je le disais, mes parents feraient tout pour que je le quitte, et ça ne m'aiderait pas vraiment.

Je sais qu'il faut que j'apprenne à laisser la culpabilité, je m'y emploie mais c'est pas gagné ! lol

Bonne soirée !

N'hésite pas à venir nous parler de ton ressenti, nous essaierons de t'aider au maximum pour prendre la distance nécessaire pour pouvoir vivre pour toi et ne pas te laisser bouffer par la maladie de ton conjoint.

il ne faut rien precipiter hope,prend ton temps d'accord??

cela ne se fait pas du jour au lendemain tu sais,c'est dejà une très bonne chose que tu ais pu mettre des mots sur tes maux
Maintenant,on va en parler et tu vas comprendre beaucoup de choses,surtout vide ton coeur ici et nous t'aiderons a decortiquer tout cela

Bonjour Hope,

Je lit ton témoignage et c'est vrai que je me retrouve dans certains points et je t'envoie une pensée de soutient. Je pense que je suis dans la même phase que toi d'essayer le lâcher prise et de penser à moi même si ce n'est pas facile... Courage à toi...